Voyage, il faut partir, il faut revenir

BalaisJ’ai pas mal voyagé avec Charles Hubert. Maintenant j’ai nettement moins les moyens. Mon dernier voyage a été l’Egypte où je retournais pour la troisième fois, avec ma tatie chérie cette fois ci.

Ce qu’il y a de bien avec les voyages, ce sont généralement les départs et les retours. On s’est reposé une semaine, rien que le retour nous met sur les genoux pour plusieurs jours et on reprend le boulot avec la mine défaite.

Cette fois ci, pour l’Egypte 3ème épisode, sur le plan des horaires ils nous ont fait la totale. En effet, j’étais en panne de balais, donc nous sommes parties tout bêtement en avion. J’avais prévu le coup et posé mon lundi pour me remettre. La fois d’avant avec fille aînée (j’étais en instance de rupture avec Charles Hubert qui me trompait avec une américaine), nous devions rentrer le samedi en fin d’après midi, et nous avions atterrit à 4 heures du matin le dimanche… Donc j’étais méfiante.

Déjà départ d’Orly, convocation à 3 heures du matin. Retour à Roissy avec un départ de Louxor à 3 heures du matin également. Problème : comment aller et revenir de l’aéroport ? Renseignements pris, tatie a choisi de prendre sa voiture qui resterait en parking longue durée à Orly. C’est ce qui nous coûtait le moins. A l’heure du départ, point de navette, de RER, les gens normaux dorment. Les taxis veulent bien ne pas dormir mais leurs tarifs sont aussi prohibitifs que ceux des plombiers.

J’ai réussi à lui faire admettre qu’arriver à 4 heures serait amplement suffisant. Si l’on arrive à l’heure dite (comme Charles Hubert aimait bien le faire), on enregistre ses bagages le premier en dormant debout, et après on regarde tous les autres enregistrer. J’ai toujours voulu être la dernière arrivée et la dernière à faire engistrer (2 heures de sommeil de gagnées). Nous nous sommes garées où il fallait, le terminal avait l’air tout prêt, pas de problèmes. Sauf que normalement on prend une navette pour se rendre au terminal et que le conducteur des navettes dort à 4 heures LUI. Nous avons donc pris le chemin des écoliers, à savoir « juste 100 mètres à pieds » nous a dit le veilleur de nuit. VOUI, sauf que c’était 100 mètres à vol d’oiseau (où ai-je bien pu ranger mon balais ?), sauf que c’était de la route avec des tournants, aucun passage n’étant prévu pour les piétons, sauf que de temps à autre il y avait un escalier à monter (et faire monter les bagages c’était 1000 calories de brûlées facile). Pour le départ nous sommes arrivées au terminal en nage ce qui n’était pas désagréable finalement car le temps n’était pas terrible (je tiens à rester polie). Au moins le coup de froid était évité.

La première visite a eu lieu dès notre arrivée, une fois les groupes faits (ceux qui font uniquement croisière, ceux qui vont au Caire, etc… tout le monde dormait debout), la chambre prise (1 heure pour défaire les valises) et HOP ! tout le monde en visite ! La guide a dû nous trouver très sages. Nous étions 9 sages en effet (tout le monde dormait). Groupe sympa, tout est bien allé jusqu’au retour.

Départ du bateau à minuit… Personne n’avait pu dormir. Attente à l’aéroport jusqu’au décollage à 3 heures, retardé d’une heure… Personne n’avait pu dormir non plus à l’aéroport de Louxor, flambant neuf mais manquant cruellement de couchettes.

Décollage donc à 4 heures. Chic on va pouvoir dormir un peu. Mais le commandant de bord de l’airbus Atruchouette flambant neuf en avait décidé autrement. Alors que tout le monde s’endormait, allumage des lumières et annonce qu’une collation va nous être servie (berk). Compter une heure avant que les lumières ne s’éteignent… Pose de l’appareil prévue pour 9 H 30, alors pouvez vous me dire pourquoi il y a eu réallumage des lumières à 6 H 30 pour le petit déjeuner ? Personne n’avait pu dormir… et tout le monde était volontaire pour prendre son petit déjeuner à 8 h 30, même en pleine descente, voire même à se passer de petit déjeuner…

Arrivée sous un ciel bas, hostile. Récupération des bagages en titubant (une heure d’attente). Et nous voici tatie et moi en train de cavaler pour prendre la navette qui va nous emmener à un terminal X où nous aurons la navette pour Orly, en disant à peine « on s’envoit un mail » aux autres qui tous avaient un chauffeur qui les attendait dehors. Coup de bol, on a une navette tout de suite. Après les choses se sont gâtées.

A Roissy terminal X il s’est mis à tomber des cordes. Nous avons trouvé l’endroit où l’autre navette nous attendait, non abrité de la pluie, mais nous étions prêtes à tout. En fait la navette partait mais le conducteur a assuré à tatie qui insistait pour qu’il nous attende (je traînais le chariot à bagage) donc j’avais pris du retard) qu’une autre arrivait immédiatement.

Au bout de 45 minutes (immédiatement donc), nous avons vu arriver la navette pour Orly… AAAHHHH. Elle est passée sans s’arrêter OOHHHH !

Il y avait du monde et la file grossisait. Nous avons fini (enfin moi, j’étais d’excellente humeur, et tatie chérie ne dit jamais un mot de travers à quiconque, elle est trop gentille pour cela) par agresser gentiment un homme apparement responsable de la dite navette, qui nous a annoncé que le dimanche les navettes étaient réduites à une sur deux. Nous avons pensé stupidement que le prix (16 euro par personne) en était réduit d’autant.

La navette tardait, la pluie persistait, tout le monde s’énervait. L’homme de service a finit par dégainer son portable et intimer à la navette suivante de se grouiller vite fait, une émeute menaçant. Le seul calme était un commandant de bord devant rallier Orly : l’avion ne partirait pas sans lui.

Quand la navette s’est annoncée, j’ai prévenu tatie chérie que personne ne rentrerait dedans avant nous (nous étions les premières arrivées) et que la navette ne repartirait pas sans nous. Un groupe de polonais mal polis menaçaient de nous piétiner et de nous passer sur le corps pour monter avant nous (je ferai d’ailleurs un post exclusif concernant les polonais en voyage) et prendre toute la place dans la navette !

La navette est arrivée, le chauffeur en est descendu, a tout boucle, nous a indiqué « c’est ma pause » et s’est tiré devant nos yeux éberlués, à tel point que personne n’a moufté. Emeute à son retour 30 minutes plus tard (il était déjà 12 H 30 et nous n’avions toujours pas dormi). Pas de rabais pour la navette sur deux. En Egypte cela aurait été négociable mais en France ne pas rêver. Et nous n’avions aucune intention de perdre une minute de plus.

Arrivées à Orly (enfin). Il a fallu trouver la navette pour le parking, la prendre avec un chauffeur mal poli et désagréable, retrouver la voiture, le tout en titubant.

Tatie chérie n’avait pas d’autre choix que de me déposer chez moi, ce qui a été fait à 14 heures (personne n’avait encore dormi). Elle a refusé de dormir un peu et est repartie direct chez elle. Normalement nous aurions dû être rentrées bien bien plus tôt. Mais c’est cela le retour de vacances !

Quant à moi j’ai retrouvé un chat hystérique, la voisine chargée de s’en occuper complètement bourrée (une heure pour m’expliquer que Diabolos avait déprimé en mon absence, scoop du siècle), et ma boîte mail que Pulchérie avait complètement oublié de vider régulièrement malgré sa promesse, saturée par 135 spams dont 130 de vérolés.

J’avais fort heureusement le lundi pour me remettre du retour…

Mais sinon c’est chouette les voyages !

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