Les filles ça drague : épisode 2

Drague_4Ayant intégré une bande de jeunes, à elles toute seule et se fendant la gueule (c’est quelle chanson divine ça ?), les filles continuaient la drague, avec quelques variantes et méthodes éprouvées et éprouvantes pour les proches.

Généralement cela n’allait pas sans frictions surtout un certain été, la bande de Delphine étant bien présente alors que celle de Pulchérie avait émigré vers le Touquet (les vaches !). D’où engueulades des soeurs (une raison de plus, ça manquait), Delphine refusant d’intégrer sa soeur dans sa bande à elle (ben je pouvais comprendre…)

Pulchérie était toute seeeeuuuule dans l’appartement, et ne supportait pas d’être seeeeuuuuule (il lui a fallu du temps pour refermer la porte des toilettes et s’isoler). Sa soeur n’avait pas envie de l’emmener avec elle, d’où échange de courriers diaboliques qui les font mourir de rire maintenant (grosse truie boutonneuse et ses petits cons – M’en fous connasse même pas capable d’écrire correctement – et blabli blabla tu fais des fautes d’orthographe conne que tu es… et gnagnagnia et gnagnagnia)

Pulchérie me piquait mon camescope sans agrément de ma part, pour filmer sa journée (lever 12 H 30 dans la douleur – SUPER ! (moi je pointais à 8 H 30)), toasts qui sautent du grille pain dans une absolue mélancolie, passage aux petits coins (porte fermée), et air abandonné de la minette devant la TV (tous des nazes) après le bain filmé dans son intégralité (le film du siècle Cameron n’a toujours pas osé). Tout ceci pendant que Delphine testait son potentiel de séduction sur Alphonse faisant partie de la bande de jeunes.

Elle était d’une ruse diabolique. Pour voir si elle lui plaisait, dès qu’il se rapprochait d’elle pendant la promenade, elle fichait le camp pour vérifier s’il allait la suivre. Ben non hein ! A force de la faire fuir il en a fait autant, mais c’était tant mieux « maman c’était un gros con » (ne pas oublier les trémolos dans la voix c’est important). Ce plan fuite ne donne aucun résultat, à moins de tomber sur un mâle têtu et déterminé (ça existe et ça s’appelle un satyre).

« Bien fait pour toi ! » glapissait l’esseulée, en ricanant et visionnant le film du siècle tout en cherchant une cassette pour filmer le lendemain morne… Ambiance du soir, espoir… Et confessions de filles, je m’esquive…

Elles reprenaient leurs activités de drague à la rentrée : on n’est jamais mieux servies qu’au collège ou au lycée, où la matière première est très présente et très repérable. L’éducation nationale devenait très attractive subitement.

A moi les sanglots longs des violons de l’automne, blessant leur coeur d’une langueur monotone le WE où l’élu était cruellement au loin (leur restait à faire les devoirs pour l’épater par autant de brio, lundi en maths dès la première heure). Elles n’avaient plus qu’à chuchoter dans le téléphone avec les amies de coeur pour mettre au point la tactique infaillible (qui n’existe pas) en faisant les pieds au mur (z’avez qu’à suivre).

Les vacances scolaires n’étaient plus pour elles qu’un long désert avant la rentrée espérée… A moi les airs tristes à mourir, la mélancolie, la langueur débutante insensible aux crèpes, l’attente devant le coup de fil impossible et surtout de la rentrée qui les voyait partir le matin, gambadant sous la bise glacée de février : c’est la rentréééééeee !

Les amoureux dans la même classe que la fille, sont un calvaire pour la mère… D’ailleurs ça laisse des traces (y’a qu’à me lire).

D’ailleurs la vie n’est qu’un long calvaire tout court

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