Mon autre grand père

RolandVoici le deuxième de mes grands pères à vous présenter : le papa de Jean Poirotte.

Pas rigolo le grand père allez-vous dire avec mauvais esprit. Cette photo date de 1943 alors qu’il purgeait sa peine pour un crime non commis dans un stalag du nord est de l’Allemagne. (où çà pèle à mort l’hiver au cas où vous ne le sauriez pas…, et où c’est vraiment trop chaud l’été quand on travaille pour n’importe qui et surtout les nazis)

Capturé en juin 40 en pleine débâcle, sur une plage de Veule les roses, il était parti, un peu confiant, comme tous les prisonniers de 40, pour l’Allemagne. ON racontait que les allemands renverraient très bientôt les prisonniers chez eux, qu’ils ne pouvaient pas nourrir toutes ces bouches inutiles. En fait il y resta 5 ans. Sur cette photo il a la trentaine, autre chose à faire qu’à moisir en allemagne de l’est, et le regard joyeux du prisonnier qui se bidonne à mort tous les jours (chez lui on ne creusait pas de tunnel, non…).

Il est parti trop tôt, alors que stupidement nous ne nous y attendions  pas, alors que c’était évident, mais que personne n’a voulu voir l’évidence. J’avais 20 ans. Je l’adorais, mais non pas  comme l’autre, après, que j’ai eu pour longtemps. C’était différent, peut-être parce qu’il est parti trop tôt. Celui là, je pense que j’en étais secrètement amoureuse quand j’étais petite. Je le trouvais beau et j’aimais son regard mélancolique, sa voix douce (alors que je trouvais l’autre grand et fort et criant facilement). Je n’ai pas eu le temps de le connaître vraiment. Je l’ai connu trop tard au travers les livres qu’il aimait (et que sa femme m’avait spontanément donnés), en me disant qu’il était dommage qu’il ne soit plus là pour parler avec moi de ce qui était important pour lui, et moi soudain. J’en reparlerai…

Car quand je l’ai vraiment connu, il était trop tard et il reste le regret éternel à jamais de ma vie. C’est sa perte qui m’a donné l’envie de profiter de ceux qui restent, et c’est aussi une autre histoire… Mais depuis qu’il est parti, je pense souvent à lui, à ce que l’on aurait pu se dire, aux recherches qu’il avait faites et que j’ai fait moi même à mon tour, comme par hasard.

Il parlait peu de la guerre et de sa captivité « quand j’étais prisonnier ». Depuis que j’étais née, je savais qu’il avait été « prisonnier ». Cela faisait partie de la culture familiale, ce côté « prisonnier », c’était plutôt glorieux. Généralement quand il se laissait aller, c’est parce qu’il avait ce que l’on appelle vulgairement un « coup dans le nez ». Ma grand mère détestait qu’il ait un coup dans le nez alors il évitait. Mais parfois, Noël ou autre moment, très rarement le laissaient avec un verre de trop et là il parlait. Comme toutes les personnes secrètes, il était l’illustration vivante du dicton « in vino veritas » (et moi qui déteste les dictons…)

J’avais 15 ans et j’étais donc très con, parce qu’à 15 ans on est très con, la première fois où il se laissa aller vraiment devant moi. Nous passions notre mois de juillet les parents et nous, en vacance avec lui et sa femme, tous les ans depuis que j’étais petite. Quitte à sacrifier une journée  ou deux de plage, je partais et rentrais avec eux depuis plusieurs années. Il avait pour moi quelque chose de magique et le couple qu’il formait avec ma grand mère aussi. Mes autres grands parents étaient divorcés, et à l’époque c’était quasi la honte et interdiction en tous cas de prononcer le nom de l’un ou l’autre devant l’un ou l’autre : c’est toujours confortable pour un enfant.

Nous étions rentrés de Bretagne, et avant de me déposer chez l’autre grand père et de prendre ses quartiers d’août à 100 mètres, chez les parents de sa femme (en fait il travaillait en août et profitait du Paris qu’il aimait tant et ne rentrait que le WE), tradition pour lui : restaurant.

Il avait estimé que j’étais suffisemment grande pour apprécier un bon restaurant, et il apprécia les bons vins (et moi les bons plats). Il fut convenu que sa femme prendrait le volant après, et il me raconta soudain, comment que c’était bien quand qu’il était prisonnier en Allemagne.

J’avais déjà su par lui un soir de confidences, peu de mois auparavant, après avoir visionné un film de guerre propre américain des années 60, que la guerre c’était super drôle quand c’est la débâcle et que l’on meurt de trouille, que l’on s’endort d’épuisement à côté d’une batterie de 75 (il était dans l’artillerie) et de mourir de soif en attendant de monter dans un train qui va faire un très long chemin… Je savais aussi que la guerre c’est les morpions, les poux, la dysenterie, la pluie mortelle pour les mycoses s’incrustant, et de manière anectodique,  le copain coupé en deux de manière pas franche par un obus, qui va hurler pendant des heures sans qu’on ne puisse faire quoi que ce soit pour lui avant qu’il ne crève en demandant « pourquoi ???? Je veux ma mamannn ! » ‘Je n’ai rien fait de mal ! Aidez moi !!!! ». J’étais archi anti-guerre et héroïsme tellement beau dans les films et tellement moche quand il se lâchait…

Sur le coup j’ai cru qu’il voulait plaisanter quand il a commencé à parler de « quand j’étais prisonnier », mais rien n’était drôle. En plus, des larmes coulaient par moment de ses yeux et pour la première fois devant moi il intima l’ordre à sa femme qui voulait le faire taire, de « la boucler ». Il fallait que je sache. Et j’ai compris surtout que mon grand père pouvait pleurer et que ce soir là c’était l’option obligatoire, sinon il s’ouvrait les veines pour se punir d’avoir survécu…

C’était tellement drôle, ces hommes morts du typhus, de la dysenterie, de n’importe quelle pneumonie ou bronchite dans le stalag de rêve. On enterrait les copains, tu comprends ? les allemands prenaient juste des photos et gentiment nous donnaient les tirages. On écrivait à la femme et aux enfants en France qu’il ne fallait plus attendre. Et puis un beau jour, bombardement ! Clac une bombe en plein sur le cimetière. Youpeee !

C’est hilarant d’aller ramasser les morceaux du copain enterré il y a 6 semaines. Il fallait le faire quand même, en attendant son tour… Ou le prochain bombardement, et enterrer à nouveau ce qui jadis avait été un ami… Là les larmes coulaient vraiment et j’étais pétrifiée. Un grand père ça ne pleure pas et ça n’a jamais été malheureux !

Son tour n’était pas pour cette époque là. Il rentra, malade et épuisé, amer et désabusé, car rentra mal. Sur le chemin du retour, au gré des campements d’infirmerie avec leurs antibiotiques salvatrices : les camps, les vrais. Les vrais morts vivants, l’horreur absolue, ceux qui lui retiraient le droit de se plaindre.

Parfois, certains noëls il demandait à papa « ma chanson« . « Nuits et Brouillards« . Pour un noël c’est super gai ! Papa chantait seul en s’accompagnant de sa guitare, et nous regardions le grand père pleurer silencieusement dans son coin, mal à l’aise et peu pressés de comprendre. En plus, un grand père ça ne pleure pas !!! Un grand père c’est un grand père, ce n’est pas un homme. Un père non plus d’ailleurs et je l’ai dit un jour à Jean Poirotte « oui mais toi tu n’es pas un homme ! ».

Les photos d’avant la guerre sont différentes, c’est lui déjà, sauf le regard. Le regard n’est pas le même, il est joyeux, il pétille, il a la vie devant lui mon grand père. Après il a toujours gardé ce regard de ceux qui savent, qui ont vu, qui n’ont pas vaincu, et qui ont souffert. Il avait le regard de ceux qui ont touché la souffrance, l’abîme et l’horreur et après cette visite, les yeux ne changent plus. J’ai vécu chez un autre de ceux que j’aime cette perte du regard, fort heureusement restauré. Chez lui, rien n’a pu y faire, il a terminé sa vie avec son regard triste et mélancolique que j’aimais tant.

Les yeux, le regard, sont le miroir de l’âme dit-on, et j’ai peine pour lui, franchement, de ses souffrances tellement présentes en lui qu’elles l’ont peut-être empêché de profiter de ce que la guerre lui avait laissé devant lui. Je souffre pour lui de ce regard que j’aimais tant pourtant, qui maintenant m’explique la maladie de l’âme qui l’avait touché alors qu’il était bien trop jeune. En fait il ne s’est jamais pardonné d’avoir survécu.

Il est celui de mes grands parents qui a vécu le plus difficile, je l’ai perdu trop tôt, et là encore, j’ai envie que l’on sache qu’il a existé et que depuis le 28 août 1978, je l’aime toujours…

Pour ceux qui ont le courage, lire « le choix de Sophie ».

Une sorcière qui n’en a pas terminé avec ses grands pères…

Mrs Morgan

Charuel_HuguetteJe vous ai déjà présenté la maman de Jean Poirotte, à l’occasion du martyr de la photo d’identité. Je reparlerai d’elle, car elle mérite son histoire, en plusieurs épisodes, c’est mon style (comment je vous rase grave avec mes souvenirs, z’avez signé c’est pas pour rien…).

Je me dois de vous présenter un peu ma famille pour continuer mes chroniques d’une vie ordinaire (ah vous z’aviez zappé ?) correctement (sinon vous ne comprendrez rien, je suis née dans une famille très originale, comme tout le monde). Si elles ne vous intéressent pas (mes chroniques), vous pouvez toujours aller voir ailleurs, alors que moi je suis bien obligée de supporter les (rares mais réels) cons de ma boîte… (je trouve ces parenthèses enrichissantes, pas vous ???)

Voici la maman de Mrs Bibelot. Cette photo un peu floue a été prise pendant l’occupation elle avait environ 32 ou 33 ans.

Je n’ai jamais connu de femme plus « girlie » qu’elle, et si elle avait eu internet à son époque, elle aurait certainement tenu un blog sur la beauté et ses secrets, la mode et le bon goût.  Mais nous étions fort peu à bénéficier de son savoir.

Bon d’accord, les chromosomes avaient été sympas avec elle. Elle était parfaite (c’est tout au moins l’avis de tous ceux qui l’ont connue). Même à 90 ans sur son lit de mort elle n’avait quasi pas une ride et une beauté intacte pour quelqu’un qui faisait 30 ans de moins que son âge. Ce fut un réconfort pour Mrs Bibelot en larmes et moi, d’entendre le « croque mort » déclarer « Dieu qu’elle a dû être belle votre maman ! ». Je l’ai surnommée Mrs Morgan, parce qu’en vieillissant (passé 50) elle ressemblait à Michèle Morgan. Elles allaient chez le même coiffeur et on la prenait pour la soeur de l’actrice… Elles en riaient parfois toutes les deux quand elles s’y retrouvaient (parce que la soeur de l’actrice ne lui ressemble pas)

Elle avait tous les livres possibles et imaginables concernant les secrets de beauté et a été une cliente assidue des parfumeries où on lui déroulait le tapis rouge. Dès mes 12 ans, elle se préoccupa de m’inculquer le minimum beauté. Démaquillage « même si tu ne te maquille pas », soins éventuels (j’avais un peu d’acné et il n’existait pas vraiment de traitement à l’époque, c’était l’horreur, mais grâce à elle j’eus un jour une lotion miracle qui me changea la vie). Elle m’acheta mes premiers produits, dont je me souviens encore : c’était un lait et une lotion de chez Vichy. Je leur ai été fidèle jusqu’à ce que ces imbéciles changent la formule et le parfum. Hors, ce parfum, c’était mes 12 ans et mes premiers moments Girlies avec ma grand mère. J’ai changé de marque…

Elle sermonna papa pour qu’il me laisse mettre un peu de mascara et qu’il arrête de m’interdire de me maquiller (via sa fille, Mrs Bibelot), et me laissa tester ses produits de maquillage, pour m’expliquer qu’il n’en fallait point trop et comment faire. C’était limite si l’on devait voir que j’étais maquillée. Je garde d’elle le goût du trop peu plutôt que du trop. Elle m’acheta ma première poudre (libre, de chez Caron), mon premier mascara (en cake à l’époque, avec une brosse à mouiller), et ma première petite crème de jour, toujours chez Vichy.

J’étais très blonde comme elle, et elle m’apprit à discrètement souligner mes sourcils albinos (et hop un crayon au passage), et également à m’épiler, et surtout à m’habiller.

Elle suivait la mode, mais elle se savait un style et n’aurait jamais dérogé à ce dernier. Toujours à la mode et jusque fort tard, elle restait elle même et tout ce qu’elle choisissait lui allait… Quand j’allais passer 8 jours de vacances avec elle, elle faisait les boutiques avec moi. Elle avait le regard sûr, même si la vendeuse la haïssait de toute évidence quand elle me déconseillait la veste certe mode mais « le orange ce n’est pas pour toi ma chérie » et me rassurait : on irait voir ailleurs.

Quand je parlais « régime », elle me rétorquait la ligne haricot qu’elle avait eue pendant la guerre (la photo date de vers 1943) en crevant de faim devant des rutabagas en quantité insuffisante. « Tu n’as pas l’étoffe d’une sylphide » me disait-elle. « Tu es charpentée, tu serais immonde à 55 kg… Tu es comme moi, il te faut quelques rondeurs, sans exagération, le mollet maigre ce n’est pas joli… »

Meilleure amie et moi allions régulièrement passer des WE pendant nos vacances, avec nos mobylettes, dans sa maison de campagne où elle demeurait le dimanche, lundi et mardi (elle tenait un commerce de luxe et chômait le mardi, sa vendeuse s’occupant du magasin). Comme son mari repartait lui le dimanche soir, c’était girlie à mort. Nous affrontions le froid, la neige, pour aller passer 2 à 3 jours magiques chez elle. L’été nous papotions à l’ombre d’un grand cèdre « le soleil vieillit la peau les filles, il faut le fuir comme la peste ».

Elle nous donna ses recettes infaillibles pour avoir la peau toujours belle et les cheveux aussi, celle du vinaigre de la reine de hongrie qu’elle tenait de sa tante Alphonsine (que je garde jalousement et meilleure amie aussi, ça nous paiera notre maison de retraite). Elle nous racontait sa vie, nous prévint de ce qui nous attendait avec les hommes. Elle avait le langage clair et vrai et meilleure amie qui avait une grand mère « nanie à l’ancienne », n’en revenait souvent pas des précisions qu’elle nous donnait (genre son mari avait passé les 3 premières nuits de leur mariage sur le canapé, elle grimpée sur l’armoire, tellement elle avait été horrifiée de ce qu’elle avait découvert (et oui, ça existait), mais après, bon, finalement c’était plus que sympa…).

Le mardi elle affrétait un taxi et nous emmenait dans la parfumerie la plus proche. Elle voulait bien nous offrir des produits de maquillage mais « pas cette horreur là mon dieu, vous n’avez pas honte mademoiselle de vendre celà à des prix pareils ? ». Elle avait une prédilection pour Héléna Rubinsteiiiin et mon premier crayon noir me fut offert par elle, dans cette marque. Elle me montra comment m’en servir en ayant la main légère et précise.

En prévision de notre venue, elle avait acheté des magasines modes et nous conseillait où nous déconseillait. On sentait qu’elle adorait. Meilleure amie et moi avons des styles différents et elle savait parfaitement en tenir compte.

Elle nous racontait ses déboires coiffure. Quand la mode vint au noir corbeau, elle fut noir corbeau (avec des croûtes plein la tête) et elle était toujours divine. Après elle fut plus sage et se cantonna à son blond nature (comment entretenir le cheveux blond ma chérie…) Nous pouvions lire chez elle l’intégrale des « elle » qu’elle conservait jalousement depuis sa création, mais qu’un beau jour, quand elle commença à perdre la tête, son deuxième mari jeta stupidement. J’espère qu’il les lit tous en son purgatoire et qu’on lui fait faire des QCM sur la meilleure manière de se maquiller et la condition féminine…!

Nous mijotions chez elle des lotions, des crèmes (oui…), des rinçages pour les cheveux blonds ou auburn (meilleure amie), et elle nous concoctait un dîner super au cours duquel nous allions bien rigoler. Elle avait un goût parfait sur la mode, la beauté, la décoration, nous conseillait des lectures et fronçait moyen les sourcils (c’est mauvais pour les rides) devant notre écriture. La sienne était parfaite. Lorsque nous repartions dans la nuit glacée (vacances d’hivers), elle nous glissait un billet pour un achat de fringue choisie avec elle, à lui présenter absolument la prochaine fois.

Elle était en plus cultivée, adorait lire, l’histoire et la géographie. Elle n’était jamais futile finalement, et la preuve que l’on peut aimer la beauté et s’entretenir (ce que certains considèrent comme futile) et avoir une tête (ce que l’on voit désormais sur les blogs de filles)

Je l’adorais. Je l’adore toujours, et elle me manque. Les chromosomes n’étant pas sympas, pour l’instant personne ne lui ressemble. Pulchérie par contre a ses petits pieds et s’est régalée de ses chaussures de goût (tellement qu’elles sont toujours d’actualité 15 ans après) qui semblent faites pour elle et qu’elle porte divinement bien actuellement, en ayant l’impression d’être dans des chaussons.

Peut-être qu’un jour une petite fille de la descendance héritera d’elle. Les gènes sont si aléatoires qu’on ne sait pas chez qui cela se pointera… (pour l’instant Delphine ressemble plutôt beaucoup à l’autre grand mère, ce serait drôle que ce soit elle qui transmette Mrs Morgan à une petite fille, ou un de mes neveux, encore que Pulchérie ait le plus de chance vu qu’elle ressemble à la mère de Mrs Morgan…)

Je tiens à le rappeler ici : c’est à elle que j’ai piqué ma première pince à épiler, mais juste une monsieur le bourreau ! Je n’en ai piqué qu’une dans toute mon existence !

Emotion…

Emue_53329156On ne me refera pas. Je suis née à Versailles, les grandes eaux c’est mon truc…

Je pleure d’émotion, de joie, de chagrin, de colère. Pour les films à faire pleurer je suis la spectatrice idéale. Bref, je pleure facilement (le top du top c’est la libération de Paris, j’inonde la pièce et ruine la mquette).

Le moindre truc et hop ! Une vanne qui s’ouvre, et la fermeture demande parfois du temps, mes parents m’ont loupé le clapet de fermeture de  mes glandes lacrymales… J’aurais été nulle en surveillance de barrage (il fuit ? Pfuit !!!)

Il y a quelque temps, j’ai été contactée personnellement via mon blog, par une femme qui me proposait de m’envoyer un exemplaire de  son roman « que tu aurais pu écrire » précisait-elle.

Deuxième contact avec un auteur, la première de talent et connue. La deuxième avait le problème pour moi d’avoir un nom et prénom connus dans ma famille… J’ai cru à une blague, sans savoir de qui elle venait (aucun de mes proches connaissant l’existence de mon blog et de ce patronyme n’est capable de méchanceté, mais le hasard peut faire mal les choses).

J’ai donc préféré ne pas donner mon nom et mon adresse et répondu, je l’espère, gentiment. Et puis j’en ai parlé à Mrs Bibelot (ben oui je dis tout à ma mère) pour qui ce nom connu dans la famille ne pouvait être l’auteur d’aucun livre… J’ai enquêté discrètement sur gogole… Youpla boum…. Et paf ! encore un auteur de talent !

Du coup j’ai envoyé mon nom, mon adresse, à cette moins inconnue, en espérant ne pas recevoir de lettres piégées, ou des appels à la contribution d’une sordide secte, voire même, pire, des rappels du fisc déguisé (qui ne veut toujours pas savoir que j’ai changé de nom, mais doit bien savoir que j’ai un blog, quand je le dis que ce sont des rats (et encore j’insulte les rats)…).

Et ce soir jeudi 18 janvier 2007, j’ouvre ma boîte aux lettres avec appréhension (factures ? rappels de factures (j’ai tout payé) ? pub ?).

Une enveloppe avec dedans, un livre, je le sens tout de suite. Comme mes dernières commandes de livres ont été honorées (réponse masquée à Dom sur ce que je peux faire de 5 bibliothèques…), ne me reste qu’une solution qui apparaît au dos de l’enveloppe…

Un livre que je me garde pour vendredi soir… Avec une dédicace « pour une sacrée sorcière de la part d’un farfadet« .

Je suis bête, je sais, mais j’en ai pleuré d’émotion, une vraie fontaine. Un auteur, un vrai, qui prend la peine de m’envoyer son livre, en m’ayant précisé que j’aurais pu l’écrire, sans que je n’ai rien demandé…

Merci C.N, merci beaucoup !!!! (je peux te citer si tu le souhaite)

La vie n’est pas qu’un long calvaire… (et puis je n’ai plus qu’à me faire des compresses pour ne pas ressembler à une grenouille biélorusse demain… Et puis m’en fous…)