La visite chez le coiffeur…

Coiffures_10153664La visite chez le coiffeur ne se déroule pas toujours comme on le voudrait. Maintenant j’ai ma petite coiffeuse à qui je rends visite deux fois par an pour un petit balayage discret, et que je me garde, parce qu’elle est de bon conseil et fait ce qu’on lui demande (sauf, elle m’a prévenue, si je lui demande du noir corbeau ou du rouge intense).

Ce n’est pas toujours le cas. Meilleure amie va très souvent chez le coiffeur depuis ses 14 ans et en a vu de toutes les couleurs et de toutes les coupes, jusqu’à ce qu’elle trouve son rêve elle aussi, il y a 10 ans. Cela lui coûte une fortune en essence, car sa coiffeuse a déménagé à 60 bornes, mais il faut ce qu’il faut, elle ne confiera pas sa tête précieuse à n’importe qui d’autre désormais, et fait brûler des cierges à tous les saints pour que sa coiffeuse lui survive.

Il y a le coiffeur têtu et coupeur, qui n’a qu’une envie : couper, couper, et couper encore. Celui à qui l’on demande de retirer « environ ça » en montrant 5 cm, qui coupe sèchement là où ça se voit le plus 20 cm et demande en montrant la mèche « comme ça ? » Trop tard de toutes manières. J’avais 16 ans, touché mon premier salaire de vacances et suis ressortie avec une coupe dégradée ratée au lieu du carré demandé… Il ne m’a jamais revue. J’étais traumatisée en plus et avait en travers la première mèche de 20 cm que avec laquelle je ne l’avais lâchement pas étranglé, avant de sortir dignement avec ma coupe curieuse et tout mon argent…

Ayant les cheveux raides, j’ai longtemps voulu des boucles. « Pas de problèmes » m’annonça une coiffeuse l’air très sûre d’elle. Je suis ressortie de chez elle le porte feuille à sec, frisée comme un mouton (la fameuse coiffure du mouton mouillé puis sec). Le pire est qu’elle était ravie alors que c’était immonde. EN plus cela a tenu 6 mois au lieu des 3 annoncés. Elle ne m’a jamais revue non plus. Les pointes étaient grillées et moi aussi, je ne me suis jamais autant faite arrêter par les flics qu’avec ma frisure « mouton ».

Mrs Bibelot a toujours rêvé d’être rousse (roux setter irlandais). « Pas de problème » lui assura un grand coiffeur de chez qui elle ressortie rousse setter irlandais effectivement (base blond clair au départ, je ne sais pas s’ils savent faire maintenant). Le lendemain nous partions à la mer et elle fit son plongeon habituel dans la grande bleue. Pour ressortir rose vif ! Le coiffeur estival ne put que la teindre vaguement en queue de vache. Elle dû se résoudre à se faire couper les cheveux quand ses racines furent suffisantes et accoucha de mon frère avec la coupe  dite « sortie de bagne » qui n’était pas bien vue à l’époque chez une femme.

Non découragée, j’allais consulter un jour pour un tout bête balayage que je voulais discret genre « retour d’un mois au bord de la mer » étant blonde, et n’allant pas à la mer cette année là. Discret ça ne l’était pas du tout. Les mêches étaient blanches, style « je me fais trop de soucis ». Elle trouvait cela ravissant, moi pas et pour la première fois de ma vie je refusais de payer. Pendant ce temps là, meilleure amie ressortait à son tour frisée comme un mouton avec une frange effilée, elle qui déteste tout ce qui est frange. Lors de notre rencontre suivante nous avons songé à fonder une amicale des victimes de coiffeurs, mais internet n’existait pas, c’était difficile…

Bien évidemment, nous en avons toutes vu revenir de chez le coiffeur, désespérées parce qu’elles avaient été ratées absolument, par une personne très sûre d’elle. Le problème étant la coupe sauvage, parce que, contrairement à ce que pensait Pulchérie petite, je ne pouvais pas « aller me les faire recoller tout de suite » « ah t’es moche maman, va te les faire recoller tout de suite ! » (ça remonte le moral, et l’air consterné des adultes se taisant, également). J’avais en effet été victime (à nouveau) d’une coiffeuse me montrant une jolie coupe dite « sauvage ». Effectivement jolie, cela restait long… Je me laissais tenter (j’ai carrément oublié pourquoi j’y étais allée au départ) Sauf qu’avec elle, c’était court et vraiment sauvage… Albert fit la tête et se vengeat en se laissant pousser la moustache. Il me fallut un an pour rescaper le tout.

Le pompon revenant sans aucun doute à une coiffeuse sadique, à qui je demandais conseil pour une soirée costumée. J’avais décidé de me déguiser en bohémienne et je voulais tester le noir (avec perruque au départ, et elle en louait, d’où ma visite innocente). « Pas de problème« , me répondit-elle (fuir quand on entend cette phrase), « je ne vais pas vous faire une couleur permanente bien entendu, mais une temporaire qui s’estompe en 4 ou 5 shampoings ». Curieux d’être brune… 5 shampoings plus tard, le noir ne dégorgeait plus du tout, j’étais redevenue moi-même ? Hélas non.

Car il en restait un tout petit peu. Et que donne du noir bleuté sur du blond ? Du vert tout simplement. Vert Irlande. Obligée d’appeler tatie chérie au secours et de sortir avec un foulard m’acheter de quoi me rescaper de cette couleur immonde en rasant les murs… Et j’avais payé pour cela !

Votre pire c’était quoi vous ? (le gagnant aura le droit de manger un pot de nutellla ou une barre de tobleronnne)

La vie n’est qu’un long calvaire, chez le coiffeur c’est un aperçu du purgatoire… Mais c’est sans problème !

0 réponse sur “La visite chez le coiffeur…”

  1. Et cette assoc de victimes des coiffeurs incomptétents, vous l’avez créée finalement ?
    Je n’ai jamais été ratée par un coiffeur, dommage, j’aurais aimé le tobleronne. Ceci dit, j’ai du y aller 5 fois en 20 ans, je diminue mes chances de me faire massacrer !

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