Chien et chat

Chien_et_chat_56528045On dit souvent « s’entendre comme chien et chat ». Expression à mon sens totalement fausse.

J’ai donc tout d’abord eu une chienne qui s’appelait chloée. Elle avait 3 mois, quand je ramenais Caline à la maison, sans l’autorisation d’Albert.

Le chat tenait dans la main. Il commença à faire le tour de la maison. avec circonspection, ce mec dont on ne se méfie jamais assez.

La chienne (toute débutante à l’époque)  était très curieuse devant cette chose qui débarquait là. A chaque fois qu’elles se croisaient, la chienne reniflant à qui mieux mieux pour identifier la chose, la crevette à poil se hérissait du mieux qu’elle pouvait pour se faire prendre pour un monste et se mettait à marcher en crabe en crachant. La chienne avait peur et reculait.

Pourvu qu’elles s’entendent ! J’avais peur. J’avais tort.

Le soir, Chloée ne pouvant être loin de nous, séjournait dans son panier dans le salon. Elle regardait la télévision avec nous, et un malinois, ça remue beaucoup les oreilles : inquiétude, surprise, joie (là on remue la queue en plus), sommeil. Caline ayant fait sa sieste de chat sur le lit de Pulchérie, arriva dans le salon et repéra immédiatement les oreilles mobiles de Chloée dépassant du panier (c’était encore une petite chienne et un film à faire peur). Embuscade derrière le panier pour sauter sur l’oreille qui bouge à la première occasion.

Evidemment la chienne fut surprise, mais ne manifesta aucune contrariété. Elle coinça le chat entre ses pattes pour lui faire sa toilette et elles s’endormirent dans les papattes l’une de l’autre après léchages réciproques, coup de patte sur le museau, mordillements « je suis la bête féroce » gentils, et autres amabilités. La glace était rompue et nous aussi d’ailleurs, parce que nous voulions tout savoir….

Elles ont joué à compter de ce jour là comme pas possible et chloée fit une dépression nerveuse (je ne rigole pas) quand sa copine disparu un beau jour. Parce que celle qui arriva à sa place l’ignorait superbement avec un mépris parfaitement démontré qui sciait l’autre qui avait envie de zouer.

Ce qui m’a toujours amusé c’est que la chienne se faisait toujours avoir par le chat.

Nous avions un escalier avec un petit vide qui donnait sur la cuisine, qu’Albert devait fermer de deux planches pour faire « placard sous l’escalier ». Quand la maison a été vendue cause divorce, le vide sous escalier existait toujours. Il permettait au chat de passer directement de l’entrée à la cuisine sans faire de détour.

Les deux fifilles jouaient beaucoup et dormaient ensemble dans la cuisine la nuit dans le même panier (le chat couché sur le chien, le contraire pouvant être mortel à mesure que l’âge adulte pointait). La chienne semblait assez sidérée par la capacité de sommeil de sa copine dans la journée et lui donnait des coups de museau pour la réveiller. Le chat décida donc d’aller dormir l’après midi à l’étage qui était interdit à la chienne. C’est elle qui décidait quand il était le temps de zouer.

Généralement elle arrivait à pas de chat, et sautait sur sa copine comme ça, pour voir. Et la partie commençait. Je te cours après, je te donne un coup de patte gentil, je te léchouille un coup, etc… Fatalement, le chat partait se planquer sous l’escalier et la chienne ne pouvait pas la suivre. Elle s’applatissait donc en remuant la queue et en attendant que l’autre sorte.

Sauf que l’autre, pas folle, était déjà dans la cuisine, faisait le tour, toujours à pas de chat. Tout en l’attendant, l’autre remuait la queue, évidemment, c’est rigolo de zouer. Et hop, l’autre arrivait pour lui sauter précisément sur la queue. ET que l’on continue de jouer….

La chienne se fit avoir sur ce coup là, à chaque fois, avec une constance étonnante. Pourtant elle n’était pas bête du tout…. La seule chose qui l’énervait c’était la capacité de sa copine à sauter d’un bond sur le piano quand elle en avait marre…. Elle elle n’arrivait pas à faire la même chose… (elle n’a jamais essayé d’ailleurs, dieu merci…)

Chien et chat élevés ensemble, que du bonheur. Une honte pour nous les humains, faut bien que je pousse un coup de gueule.

Car deux espèces différentes, arrivent à s’adorer, cohabiter, jouer ensemble, être triste quand l’autre déserte, alors que pour des problèmes de régions, de pays, de langues, de religions, de sexes, de couleurs, l’être humain déteste celui de sa propre espèce… Ne jamais confondre race et espèce comme le fit Hittller…

Ca donne à réfléchir…

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