Quand on a mal à son travail

Quand on a mal à son travail, on a mal partout. Quand on nous retire le droit de travailler sereinement ou de travailler tout court, on nous retire notre dignité.

Merci à tous pour vos gentils commentaires sur mon 300ème post dont je retire le contenu, mais qui reviendra peut-être un jour.

Edit du soir espoir : j’ai enfin compris (toujours rapide, on dirait Albert) les subtilités de canalblog dans le comptage de mes posts. J’ai tout faux…. Merci de ne pas me lapider si vous êtes du genre maniaque à compter les posts et à constater que du coup, j’ai menti sans le vouloir….

La vie n’est qu’un long calvaire…

R comme Régime…

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Et un petit coup de civilisation tordue, ça ne peut faire de mal à personne.

On comprend qu’elle se pèse toute habillée celle-là, et avec l’air ravi en plus…

Donc, la mode est à la maigreur minceur, pas comme dans le temps jadis où il était de bon ton d’afficher des bourrelets qui prouvaient qu’on avait les moyens de se nourrir.

Maintenant il faut être mince parce que… Parce quoi d’ailleurs, je n’en sais rien…

Le régime se déroule généralement de la manière suivante :

  • On découvre qu’on a pris un kilo de trop en plus un mardi matin

  • On décide de se mettre au régime lundi (le lundi est une mauvaise journée quand on bosse, et forcément celle où l’on commence en plus quelque chose de très chiant (un régime, arrêter la clope, ranger ses papiers, allez savoir pourquoin on ne fait pas toutes ces choses le samedi)

  • Comme lundi ce sera privation, on ne se prive pas le restant de la semaine. Voire, avec les copines qui ont pris la même résolution, on se fait pour la dernière fois, nos restaurants préférés.

  • Le vendredi soir on baffre monstrueusement

  • Le samedi et le dimanche on vide les placards de tout ce qui est tentant et hautement calorique (chocolat, nutella, etc… chacune son truc)

  • Je n’ai pas dit qu’on vidait les placards dans la poubelle, il ne faut pas jeter la nourriture, surtout le chocolat, donc on ressemble à un ruminant, vu qu’on boulotte tout le temps…

  • Comme il faut bien les remplir de choses diététiques (les placards), on va faire un autre plein… Tout en réfléchissant à Rauchan, on descend un toblerone (le dernier Mr le bourreau)

  • On prévient la famille que ce sera diététique pour tout le monde et que les non régimeux auront droit à l’huile dans la salade et au beurre dans les épinards

  • Le dimanche soir, on termine les saucisses avec une purée de pois cassés + le fromage trop gras, avec la dernière bouteille de rouge, Albert fait la gueule de savoir qu’il n’aura plus le droit de nous tenter avec son verre de vin du soir qui va avec le fromage et que ça lui fera du bien.

  • On attaque le lundi matin par un thé ou café sans sucre + un jus de légume ou de fruit, en ricanant en songeant à la tête que feront les autres quand on flottera dans un 34…

  • Le midi, on boude la cantine : on a sa salade cuite, son fromage 20 %, son yahourt 0 %

  • On tient le coup : on boit de la flotte tout le temps. Les pauses pipi s’accélèrent… C’est bon on élimine… Et puis l’eau ça remplit bien l’estomac.

  • Le soir c’est soupe pour tout le monde. La crème c’est moins calorique que le beurre dedans, il faut tout de même un peu de matières grasses..

  • La mardi matin on se fait une petite tartine tout de même, il paraît que le petit déjeuner c’est important.

  • Le mardi soir en sortant du boulot, on s’arrête à la supérette du coin parce que le samedi on a oublié la litière pour le chat. On craque devant un éclair au chocolat, un croissant aux amandes ou ce que l’on veut d’ailleurs…

  • Du coup on regarni le caddie de trucs normaux

On prend 1 à 2 kg par régime…

Comme un écureuil…

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Est-il mignon…

Tout a commencé à mon adolescence. L’adolescence est un moment magique atroce où l’on ne sait plus qui l’on est, qui que l’on va devenir, mais où pointent tout de même des traits de caractères qui vont aller en s’affirmant et s’accentuant (au secours !!!!)

Donc, j’avais 14 ans et si ce n’est pas l’adolescence en plein, vous repasserez un beau jour. C’était donc en l’an 1000 avant JC (Jules César) et fleurissait dans les magasines une publicité pour une ombre à paupières.

A l’époque où que j’étais bête et en pleine restructuration (déjà), et là je fais appel à mes lectrices de la même génération que moi, genre 1956/1962 pour date de naissance, existait un magasine qui s’appelait « Mademoiselle Age Tendre ». Je l’achetais régulièrement (enfin maman me l’achetait en soupirant  et en regrettant que je ne lise plus « Lisette » ou « 15 ans fillette »). Tous les ans, ce mensuel élisait une « mademoiselle Age tendre » (qui enterrait miss France) + 2 dauphines. Les dauphines ont mieux réussi que les mademoiselle Age tendre en règle générale. Pour exemple : la mère de Marcel Pagnol dans « la gloire de mon père » et « le château de ma mère », est Nathalie Roussel : une dauphine de l’élection d’une certaine année… (Alzaeïmer frappe quand il veut)

Quel rapport avec les écureuils se demandent les malheureux qui sont arrivés là par hasard avec une recherche gogole mentionnant « écureuil » ? Aucun. Il n’y a aucun rapport, c’est juste une introduction pour une publicité d’ombre à paupières… Et un rappel sur le fait que l’écureuil fait des réserves… (dont il oublie le lieu, moi pas)

Donc une dauphine élection Mlle Age Tendre, vantait les mérites d’une ombre à paupière comme maintenant ils n’oseraient jamais en vendre. Une base bleue ou verte bien flashant à bien tartiner. Rajouter du lumineux avec le deuxième pinceau, via des paillettes. Troisième couche avec deux ou trois étoiles à coller sur le tout. Hideux, maintenant que j’y pense.

Meilleure amie et moi rêvions de cette ombre à paupière qui nous agressait dans tous les journaux que nous lisions (le monde, figaro, science et vie…). Un beau WE nous voici chez Mrs Morgan dans sa maison de campagne. Meilleure amie adorait y aller, moi aussi (c’était magique). Mrs Morgan était une femme de grande intelligence, de haute culture, ET sophistiquée à mort, avec un goût très sûr.  Il fut acquit pour elle que nous ne pourrions survivre sans cette ombre à paupière qu’elle qualifiait « d’atroce« , et nous donnat généreusement 500.000 dollars à claquer dans la parfumerie de son bled. Petit bled, mais parfumerie trèèèèèèèès bien pourvue, car pourvoyant à 50 Km à la ronde.

En ce qui concerne l’ombre à paupière en 4 teintes, je pris le vert, meilleure amie le bleu. Au passage je pris également de « l’air du temps », meilleure amie n’osat pas : c’était ma grand mère et pas la sienne qui payait la facture.

En rentrant, meilleure amie, se maquillat immédiatement. Si Mrs Morgan souffrait d’un théorique problème cardiaque, il ne se manifesta pas ce jour là. Quant à moi, je rangeais soigneusement mon ombre à paupière pour « le jour où »…

Ah, vous voyez pointer l’écureuil… Oui, je n’allais pas séduire l’élu avec cette ombre à paupière verte. Je la gardais pour quand je sortirais avec lui. Donc l’ombre à paupière c’était pour plus tard, un jour… Elle n’a jamais été utilisée…

Depuis mon adolescence, c’est horrible ce que j’ai pu acheter comme ça, pour plus tard, pour « quand ». Le sérum que je mettrai quand j’aurai mauvaise mine, l’anti ride que je mettrai quand j’aurai un jules. Le merveilleux maquillage que j’utiliserai pour quand je passerai à la télévision… Tout ceci gardé précieusement pour le jour où (n’importe quoi fait l’affaire)… Et je continue à faire des réserves pour l’avenir…

Les filles ont vite repéré à l’adolescence qu’il y avait des choses dans mes placards de salle de bain, intactes et non descellées… Mouth n’y verra que du feu, et comment que je lui pique ses collectors Dior et Yves Saint Laurent pour moi m’en servir. Sauf que Mouth a rencontré un mec et qu’elle recherche le collector Yves Saint Laurent acheté il y a 3 ans mais toujours intact, pour se faire une mine de rêve. Mouth hallucine : disparu de sa salle de bain (au prix que ça coûte, au pire elle pensait les renvendre sur internet, les collectors ça vieillit bien et c’est très demandé, pour payer sa vidange).Les filles interpellées d’urgence ramènent un collector avec bouchon cassé et poudre diminuée de moitié. Ou comment ne pas trucider sa descendance parce que cela ne se fait pas.

Je peux affronter une grève des parfumeurs et para-pharmacies avec sérénité : j’ai de quoi me tartiner la peau pour les 120 ans à venir… Oui j’ai tout acheté pour plus tard… Ce n’est pas maintenant… Maintenant j’utilise une crème ruineuse (+ le contour des yeux qui va avec) donnés par Pulchérie qui travaille dans une boîte de luxe.

Je l’aurais bien gardée pour plus tard, au cas où, mais quand elle viendra, ell va vérifier que je me sers bien de sa crème. Je n’avais pas le choix (d’un autre côté elle est super, j’aurais eu tort d’attendre…).

Ce syndrôme ne m’atteint que sur le produit de beauté ou de maquillage, de luxe, voire même le parfum… J’ai ainsi quelque part à la maison, mais je ne sais plus où, deux poudres libres de Caron, dont finalement je me servirais bien actuellement. Malgré leurs dénégations, je soupçonne les filles (hou la vilaine mère !) de les avoir poudrenapées.

Par contre, du jour où j’ai utilisé le produit une fois, je vais jusqu’au fond, sauf si bien entendu il me donne des boutons…

Et vous, vous gardez quoi pour l’avenir « un jour » (en vous souvenant de la planque, contrairement aux écureuils) ?

La cuisine d'Alphonsine

Alphonsine_et_la_cuisine_JF7587_001Alphonsine se retrouva donc mère de famille avec 4 fils nés respectivement en 1911, 1912, 1913, 1914, tous les quatre un 15 août (pratique pour fêter les anniversaires), comme je l’ai déjà précisé, mais il y a des distraits…

La grande guerre interrompit ses galipettes avec l’oncle Jules qui partit au front d’où il revint intact à la fin, sans avoir fait de petit permissionnaire. Pendant son absence, elle avait apprit certains trucs (je reparlerai des « trucs » de la tante Alphonsine en règle générale, et non, ce n’était pas l’avortement) et renonça à tenter la petite fille qui ne viendrait peut-être jamais.

Elle avait Mrs Morgan sa nièce qui habitait 3 maisons plus loin (depuis que Jules et elle avaient émigré sur Rambouillet), et se faisait martyriser par ses 4 cousins, et elle lui servit de deuxième mère et de mère tout court au décès de mon arrière grand mère, bien trop précoce, Mrs Morgan n’ayant que 15 ans et sa mère 38.

5 mâles à la maison, les 4 fils sur le modèle du père… Qui grandirent rapidement et s’incrustèrent un peu chez leurs parents. A une certaine époque, elle se retrouva nantie d’un mari, et de quatre fils de 20, 19, 18 et 17 ans. L’horreur absolue, pour moi en tous cas…

Elle avait beau avoir « une domestique », elle n’en était pas moins débordée et la guerre des boutons, la grève du sel, cela allait un moment, il fallait se renouveler, ce qu’elle faisait constamment, sans abandonner pour autant l’arme de préférence (les boutons). Mais tante Alphonsine avait de la ressource et plus d’une, je peux vous l’assurer.

Dès l’ouverture de la chasse (c’était une famille de chasseurs), elle devait passer ses weeks end toute seule, ses 5 hommes étant tranformés en 5 déserteurs le samedi et le dimanche, qui rentraient le soir harassés par une dure journée, en costume faisant « splotch » en tombant par terre dans l’entrée, en bottes crottées qui traînaient ça et là, et qui lui laissaient 5 lapins à vider et dépouiller et 7 faisans à plumer… Ceci sans compter les deux chiens de chasse dont elle s’occupait toute la semaine, et qui s’écroulaient cannés, devant la cheminée en embaumant le chien mouillé.

Un jour de fermeture de la chasse, elle avait bien précisé que « qui tue, se débrouille avec son gibier » « et qui chasse s’arrange avec son costume »… Naturellement le mâle fut sourd à l’allusion, on le reconnaît bien là…

Cette année là, là là là, les hommes rentrèrent le samedi soir pour laisser tout en vrac dans l’entrée de la jolie maison, et déposèrent glorieusement leurs victimes sur la table de la cuisine. Alphonsine attendait tout le monde avec le sourire, et après leur douche, les 5 hommes trouvèrent l’appéritif servi et une mère et épouse souriante devant le champagne offert. Ce soir là, on dînait dans la salle à manger et non pas à la cuisine. C’était la fête ! Chic elle n’était pas fâchée d’avoir passé sa journée seule !

Je me dois de préciser qu’à l’époque on se devait de manger ce qui était servi à table et qu’un « berk » était inadmissible, même de la part du chef de famille qui se devait de donner l’exemple (ce dernier n’étant pas du genre à mettre une trempe à sa femme pour cause de poulet trop cuit…). Il y avait eu la grande guerre et une autre menaçait, quant à l’argent il se gagnait difficilement. Bref on terminait son assiette et son pain.

Dans la joie et la bonne humeur  devant la belle nappe sortie, les 5 hommes virent arriver une soupière fumante. Les deux survivants, Louis et Léon, s’en souviennent encore. DE LA SOUPE AU POTIRON, POTIRON CUIT DANS LE LAIT. Ils détestaient tous cela. Mais mangèrent tout de même sans piper, l’assiette bien LARGE servie par leur mère et épouse. Tante Alphonsine elle, se régalait. Elle ADORAIT la soupe au potiron et s’en privait régulièrement.

Après ENDIVRES AU GRATIN. Ils détestaient également les endives (elle non), elle les avait choisies bien grosses, avait un peu-beaucoup pleuré la béchamelle, le jambon n’était qu’une mince lamelle insuffisante, et elle n’avait pas mis de fromage pour ne pas « tuer » le goût de l’endive.

Pour terminer du RIZ AU LAIT trop cuit. Ils détestaient le lait tous les 5, elle était la seule à en consommer. Le repas s’acheva sur un mal de tête atroce de la tante Alphonsine qui s’excusa en gémissant d’aller se coucher en les laissant défaire le couvert, dépités, car ils savaient à peine comment faire…

Le lendemain matin, leur mère et épouse ne s’étant pas levée la première comme de coutume, ils retrouvèrent la vaisselle sale dans l’évier, le gibier sur la table de la cuisine et les costumes figés par la boue dans l’entrée, ainsi que le café pas fait… Ils méprisèrent et enfilèrent leur costume de la veille en soupirant, pour aller prendre leur café au troquet du coin. Ils avaient tort de mépriser…

Le soir : FIN DU POTIRON EN SOUPE, CERVELLE DE BOEUF AUX EPINARDS, TARTE AUX POTIRONS (une recette venue d’amérique mes amours…). Le gibier commençait à sentir légèrement dans la cuisine et la migraine d’Alphonsine s’incrustait (et apparement quand elle avait la migraine, elle avait la migraine… l’oncle Jules avait du mal à supporter).

Le lundi soir : Alphonsine couchée et dolante, avec une envie de vomir anormale. Rien pour le diner que des restes de cervelle de boeuf aux épinards figés. Conciliabule des mâles : enceinte (elle avait encore l’âge)  ? Malade ? Le gibier étant la cause des nausées vu qu’il était grand temps de s’en occuper ? et les costumes et bottes toujours figés dans l’entrée… Les 5 hommes se mirent à vider, dépouiller, plumer, au bord de la nausée « mais comment fait-elle ? ». Ils s’occupèrent de leurs costumes de chasse et nettoyèrent même l’entrée jusqu’à ce qu’elle brille. Au passage ils firent la vaisselle en maugréant que ce n’était pas un travail d’homme, et qu’avait donc fait la domestique ce beau lundi ? (elle avait nettoyé toutes les lampes comme si c’était urgent…)

C’était donc ça. Le mard : exit une grossesse de plus : rillettes de lapin (où est passée cette P… de recette ?), faisans fricassés au chou et aux lardons, tarte aux pommes.

La saison de chasse se passa bien… Sauf quelques boutons ça et là, qui fuguèrent des costumes, mais les fils étaient plus avisés que le père….

La guerre des blogs…

Quand j’ai débuté sur la blogosphère, j’y ai trouvé un ton, une politesse exquise, une courtoisie rare de nos jours… Un vrai plaisir.

Qui reste un vrai plaisir, sur mes blogs amis. Certains ont disparu de ma liste ou de mes favoris, comme par zazard

Car tout à coup, des rixes, des batailles, des 160 commentaires (dont 80 de la blogueuse et 40 de ses fans qui font que forcément ça fait du com), du « c’est mon style », « je l’ai fait la première » « j’ai déposé un copyright », et gnagnagna + une horde de chiens policiers vous tombant dessus si vous avez l’indélicatesse d’être choqué par quelque chose et de le dire…

Qui font que MA MECHANTE a tout dit et excellement bien !

Bisous à ma Pulchérie d’amour (dont je me souviens d’une bêtise dont bientôt vous allez rire ! d’ailleurs j’y cours (écrire le post))

PS : ici ça restera convival je l’espère, merci d’avance !!!