Chlore…

ChloreJe suis donc allée décéder prématurément dans un fauteuil de laboratoire me faire faire cette fameuse prise de sang. Je n’ai bien évidemment rien senti, quelle chochotte je peux faire parfois (sauf que là je n’ai plus le courage de regarder comme avant, décontractée et tout et tout).

Le lundi soir, je suis allée récupérer mes résultats, et comme le labo allait fermer, je n’ai pas eu le temps de demander si tout était OK. J’ai donc regardé les résultats arrivée à la maison.

Je suis la championne du monde pour repérer une anomalie sur une prise de sang, d’autant plus que généralement elles sont en gras avec une petite étoile à côté. A une certaine époque, j’avais un médecin qui était très tracassé par ma « formule sanguine inversée » et m’a fait faire tout un tas de prélèvements ce sadique, de manière régulière, pendant deux ans. En déménageant j’ai changé de médecin et le nouveau me signala que cela n’avait aucune importance, que son prédécesseur aurait mieux fait de se préoccuper de mon manque de fer et me sauva de l’anémie. J’ai tout vérifié dans plusieurs larousses et je sais à peu près lire les résultats d’une prise de sang sans vérifier les valeurs normales mises à côté.

Tout OK, magnifique, et pour la première fois depuis 30 ans, une formule sanguine normale. Ma dernière prise de sang datait de quand Charles Hubert a essayé de m’empoisonner 1 mois avant notre séparation (je vous raconterai c’était top rigolo), et les résultats étaient coton. Ce qui n’avait pas empêché le médecin urgentiste de me faire sortir en me disant que mes symptômes étaient psycho-somatiques…

Tout OK sauf la dernière ligne. Chlore 118, valeurs normales 98-106. C’est la première fois que je vois cet élément figurer sur un résultat d’analyses. Je m’en vas vérifier (je garde tous mes résultats), on ne m’a jamais testé le chlore…

Ben merde alors me voilà avec trop de chlore. Ce ne sentait pourtant pas la piscine quand on m’a fait le prélèvement. J’arrête l’eau du robinet tout de suite et vais me ruiner en eau de source la plus pure possible. Je vais googooler à mort, mais rien sur le chlore dans le sang, on ne peut compter sur personne, et je suis morte de trouille (enfin presque, parce que si c’était grave le médecin m’eusse contactée illico). Que cache ce chlore suspect et trop élevé ?

Donc visite chez le docteur Acromion qui me félicite de mes résultats parfaits, voire même idéaux et rarement vus (pour une fois que j’ai tout bon !). Pendant qu’il soupire « si votre papa pouvait me sortir ça, je serais ravi », je lui signale le chlore. Et il hausse les épaules.

Car voyez-vous mes chers lecteurs adorés, pour lui aussi le chlore est un beau jour apparu sur les résultats d’analyses. Avec des valeurs minima et maxima. Sauf qu’aucune pathologie n’a été dépistée qui soit en rapport avec trop ou pas assez de chlore. Donc les médecins ne regardent même pas ce résultat.

J’aimerais savoir combien ça coûte de nous calculer le chlore dans le sang, et quelles économies la SS (la Sécu !) pourrait faire en ne voulant plus que ce calcul soit fait… Sans compter les tensions qui grimpent peut-être en voyant du chlore à 115 ou à 14… des crises cardiaques ou autres, pour des personnes émotives.

Du coup ma tension a perdu quelques points. Elle n’est pas parfaite, mais ne justifie pour l’instant aucun traitement. Et je me ballade avec l’impression quelque part d’être une bouteille d’eau de javel mais comme ce n’est pas grave… Ze m’en fiche !

Le sans rendez-vous…

Sans_rendez_vous_10148378S’il y a encore une chose que je ne supporte pas, c’est le « sans rendez-vous », promis généralement par ceux qui vidangent, changent les pneus et pots d’échappement, révisent votre bagnole et autres (chez le dentiste c’est toujours sur rendez-vous).

Car à les écouter comme ça, on pense bêtement que l’on peut arriver et hop, sans rendez-vous, on vous prend tout de suite…

Samedi 3 mars, j’avais mes pneus à faire changer chez le plus rapide que l’éclair, pneus commandés la semaine précédente (vu ma vieille bagnole, il faut une commande spéciale). Je précise que je devais faire cette opération depuis le contrôle technique mais que bon, j’aime bien remettre à plus tard ce qu’il fallait faire la semaine passée.

Samedi 3 mars va débuter par ma mort prématurée à 10 heures du matin une prise de sang. Donc je n’avais pas payé les pneus d’avance, ils ont pris des risques. Rescapée de l’opération du laboratoire sans douleurs ou presque je file chez le plus rapide que l’éclair qui me déclare 4 heures d’attente, (il est 10 H 25) car c’est sans rendez-vous et qu’il a 5 voitures à faire avant moi. J’ai pris un polar mais bon 4 heures, sans boulangerie dans le secteur pour échapper à une hypoglycémie, je fais la grimace.

« Laissez moi votre voiture, je vous appelle quand elle est prête ». Ben voyons. Je vais rentrer chez moi à pied le long de la nationale 10 au risque de me faire tuer. Il me prête son téléphone (fixe), tétanisé en apprenant que je n’ai pas de portable (au secours une folle !), j’appelle maman qui ne répond pas (mais où est-elle, c’est un scandale !), ma soeur qui est sur internet donc ça sonne occupé car elle n’a pas l’ADSL, on se demande pourquoi moderne comme elle est et le beau frère avec… Je suis de mauvaise humeur, je viens d’échapper à la mort et je suis toujours à jeun…

Je supplie le monsieur de me donner une heure approximative. NON ! C’est sans rendez-vous. Il pourrait se faire écharper par un homme mal aimable voyant que l’on prend ma voiture avant la sienne alors qu’il était là le premier… Que je l’appelle vers 13 H, il me tiendra au courant de l’état de la file d’attente.

Je rentre chez moi en bouillonnant (et toujours à jeun) pour attraper enfin Mrs Bibelot qui rentre de courses. Bon OK elle m’emmène déposer ma voiture (il est 11 H 05). Et bien entendu elle m’emmènera la chercher quand tout sera terminé. Ceci tout de suite car elle a le repas à préparer, et moi du coup pas le temps de prendre mon thé au lait du matin enfin…

Me revoiloù chez le plus rapide que l’éclair, je lui confie ma caisse il est 11 H 32.

12 H 34, le téléphone sonne « votre voiture est prête ». Se fout de ma gueule celui-là. Je pouvais attendre finalement avec mon polar, et même à jeun… Sauf qu’à cette heure là Mrs Bibelot mange, qu’après elle va faire la sieste. Je récupère donc titine avec ses pneus neufs à 15 H 36. En fait il m’explique qu’il y avait des « merdes » à faire sur les autres voitures, et que pour laisser les merdes à ses collègues, il a finalement pris ma voiture tout de suite (changer 4 pneus, c’est marrant). Ceci sans se faire trucider par un client mécontent. Je lui pardonne, parce qu’il s’est trompé à mon avantage dans la facture…

Chez « le nord de l’automobile », je n’ai jamais rien pu faire faire. J’arrivais toujours trop tard, ou trop tôt mais il y avait une file d’attente comme ça. Chez Mydass, en papillonant de la paupière avec une larme au bord des cils, j’arrive par contre à extorquer un rendez-vous. Et au client mécontent qui signale qu’il était là avant moi, le gérant déclare avec applomb « non madame était là il y a une heure, elle était juste partie s’acheter du pain », et ça se passe très bien.

Le « sans rendez-vous », je déteste autant que la roulette du dentiste et les prises de sang…

PS : z’avez vu ces niais souriants ravis d’attendre ? La vie n’est qu’un long calvaire…

Mon palpitant et moi…

Coeur_LS015908Le palpitant, pour l’ignare c’est le coeur… Il se trouve que j’en ai un (je suis vraiment nulle), et tout à coup c’est l’horreur, l’horrification extrême (je vous l’ai dit et répété, il faut suivre…)

Jusqu’à il y a peu, je ne me rendais même pas compte qu’il existait (mon coeur). Il faisait son boulot, tranquille, peinard, dans son coin. Comme mon estomac. Je ne pense pas à digérer : il fait tout seul. C’est comme pour le pancréas et le reste. S’il fallait y penser ce serait invivable. Le cerveau se charge de tout : le boulot qu’il se cogne sans syndicat, c’est l’horreur quand on y pense. Tout ce qu’il gère, sans jamais se reposer, admirons au passage, mais pas trop longtemps, il était question de mon coeur…

Du côté coeur, j’ai deux possibilités et deux hérédités potentielles :

Jean Poirotte hyper tendu depuis l’âge de 20 ans, qui nous a fait un cactus dans le myocarde (bien avant l’âge que j’ai actuellement) + tout ce qui est dans le manuel du parfait cardiologue (qui déclare à la famille anxieuse « il est costaud !!! »), et qui se balade désormais avec un défibrillateur dans le pli de l’épaule (c’est là que ça se pose ce truc), connecté directement dans le coeur pour lui flanquer des décharges électriques quand ça déconne. Pile à changer tous les deux ans (sans ce truc, il serait mort depuis longtemps, là on aime le progrès).

Mrs Bibelot à qui l’on a trouvé une légère anomalie sur le trucgramme quand elle s’est fait retirer la vésicule (z’avez qu’à suivre). Elle s’est décidée à consulter au bout de 6 mois (tout de même, c’est dire comme elle flippait). Electrocardiogramme normal, du coup on lui a posé un truc à mesurer la tension pendant 24 heures, qui bippait dès qu’il se mettait en route et dès qu’il avait terminé (fichée définitivement chez ses commerçants favoris  + une nuit blanche). Tout normal. Du coup on lui fait une échographie cardiaque (ce que le cardiologue fait à Jean Poirotte après avoir pris 4 tranxxènes 50) tout à fait normale. Ne reste à la cardiologue (pour Mrs Bibelot) qu’à lui faire faire un électrocardiogramme d’effort. Comment qu’elle va y aller puisque tout est normal… La sécu n’a pas besoin d’elle pour son déficit.

Moi jusqu’à présent je n’avais fait que de l’hypertension gravidique. Ce n’est pas que c’est hyper grave, c’est que c’est relatif à la grossesse (utérus gravide = vous êtes en cloque). Sinon, hors grossesse, j’avais une tension de rêve (12/7 ou 11/6) et un coeur battant assez lentement (« vous avez fait du sport ? » « Vi » (sans préciser : il y a longtemps et pas tant que ça) « Ca se voit »). Même grande fumeuse… Le médecin hésitait à me suggérer d’arrêter la cloppe dès fois que mon coeur batte encore moins vite et que ma tension baisse…

Et là depuis quelques temps la tension ce n’est plus ça du tout. Je suis restée 9 mois sans voir le médecin. En février 2006, tension normale, alors que les fois précédentes il l’avait trouvée un peu haute mais sans trop de soucis. Là c’est genre 16/9. Des palpitations certains soirs. Je sais que mon coeur existe. Tout à coup cela s’emballe. Mon poul n’est plus à 50 mais à 280 au moins. Je le sens galoper dans ma poitrine mon coeur. En fait je mens. Il se ballade entre épaule gauche et rotule gauche, il prend une place folle, et on dirait qu’il essaye de se déplacer sur la droite par moment… (sur le coup je me sens mutante)

Tout le monde va me dire « avec Truchon qui te perturbe, c’est normal ». Sauf que j’ai déjà eu mon avocat préféré qui me perturbait encore plus, sans que le palpitant ne se mette à palpiter tout à coup. Et puis ça date déjà d’avant les fêtes. Ca le prend comme ça… Je le sens battre. Le poul monte à 180 minimum (en fait je n’ai pas la patience de compter, mais je ne suis plus à 60 ça c’est certain).

Evidemment le Dr Acromion déteste avoir une patiente qui passe de « tout parfait » à « ça s’emballe » et « tension anormale ». D’autant qu’il suit Jean Poirotte également. Il m’a déclaré l’avant dernière fois qu’il n’allait pas me laisser comme cela éternellement… Sauf qu’avec les pilules roses, cela devait rentrer dans l’ordre si cela venait du stress. Ben non… C’est même paradoxalement quand je suis hyper zen que ça se déclenche (ou alors c’est là que je le ressens ???). Dernière visite pour cause de stress et traitement à suivre et mettre au point (toujours à cause de Truchon), la tension en est maintenant à 17/10 et là il a fait la grimace définitivement… Parce que si c’est le stress qui me fait monter la tension, on peut considérer que du dimanche midi au vendredi soir, j’ai les artères qui trinquent…

Bref, j’ai le palpitant qui palpite un peu trop et c’est pas top. Et vous, vous connaissez le coeur que l’on sent tout à coup et qu’on voudrait mettre au congélateur pour avoir la paix ?

Et le top du top c’est que pour la prochaine visite il lui faut des analyses. Une prise de sang à faire pour vérifier les autres facteurs de risques. Une prise de sang. Je ne sais pas comment j’ai pu les supporter sans broncher et sans appréhension pendant des années, depuis 15 ans c’est l’horreur (en fait depuis qu’en allant donner mon sang, l’infirmière m’a loupée avec son pieu, une vraie boucherie et mon précieux 0 égatif répandu n’importe comment). Une prise de sang. Des coups à me flanquer un 25 de tension et à me faire crever au laboratoire… Comme il faut être à jeun en plus, je ne pourrai même pas prendre un truc rose avant d’y aller… Un samedi matin 10 heures sera donc le jour et l’heure de mon décès prématuré, (10 heures le RV pour une prise de sang, ça les labo adorent, ce n’est pas l’heure où ils sont débordés par les prises de sang, il semblerait que tout le monde se lève tôt, même le samedi. Sauf moi… mais pour mon dernier jour, souffrez que je fasse la grasse mat…).

A bien y réfléchir pour faire gagner du temps à tout le monde, il faudrait que cette prise de sang ait lieu au cimetière devant le caveau familial ouvert devant mes proches dûment recueillis… Comme je ne veux pas terminer à l’hôpital psychiatrique, je n’émettrais même pas cette suggestion… (je clamse au cimetière, on referme le trou, et on n’en parle plus…)

Je dois revoir le Docteur Acromion après ce prélèvement diabolique avec mes résultats. Souhaitez-moi bonne chance… (oui, je sais, il y a pire, mais bon là, c’est le pompon… pour moi…)

La vie n’est qu’un long calvaire

L'article qui m'a définitivement marquée…

Journal_56801306Il y a un article qui m’a profondément marqué, il y a quelques années de cela (bon, pas mal de temps…) et que je regrette amèrement de ne pas l’avoir découpé pour vous en mettre un scan… (mais le scan n’existait pas à l’époque, et le découpage ce n’est pas mon truc)

Le gros titre était « la tronçonneuse s’enraye pendant qu’elle découpait son mari en morceaux« .

Une plainte contre Farty ? : Je m’en vas lire.

C’est donc l’histoire d’une femme aimante qui commença par mettre un calmant de chez calmant dans le café de son mari.

Il s’endort. Profondément. Elle l’étrangle jusqu’à ce qu’il soit bleu et bel et bien mort (et on sent qu’elle avait vraiment envie d’en finir avec lui).

Reste à se débarrasser du corps… Après avoir jeté la ficelle étrangleuse dans l’égout (elle pensait à tout)

Restant maitresse d’elle même, l’héroine prend la tronçonneuse pour découper le corps. La tronçonneuse s’enraye sur le bassin (on ne peut compter sur personne !), elle n’a que 3 morceaux, chaque morceau étant trop encombrant pour un banal sac poubelle qu’elle se disposait à aller déposer 100 km plus loin.

Elle décide donc de brûler les morceaux dans la cheminée. On l’admire. Elle allume le feu, attend qu’il soit plein pot et brûle le premier morceau, le deuxième, puis sur le troisième, le plus volumineux en voulant tisonner un peu et rajouter du bois (alors que les voisins doivent déjà être alertés par l’odeur infecte qui émane de sa cheminée en plein mois de juillet) elle se brûle.

Et là, que fait-elle ?

Elle appelle les pompiers…. Parce qu’elle s’est brûlée.

J’ose à peine dire qu’elle devait être givrée… Cet article m’a marquée à jamais… La volonté d’en finir vraiment, la détermination, la connerie monumentale

Elle a incendié paraît-il les pompiers, parce qu’ils avaient alerté la police en voyant un bout de cadavre pas du tout réduit en cendre, et un crâne dans la cheminée. Pour elle leur boulot c’était de s’occuper de sa brûlure (comme quoi on est mal informés parfois)

Ces pompiers… N’importe quoi. Comme les vendeurs de tronçonneuses.

Quand je le dis qu’on ne peut compter que sur soi.

Cet article est 100 % authentique, mais il date d’il y a longtemps… Je ne sais pas si on peut retrouver sa trace quelque part… (et on admire au passage le gros titre…)