Quand la vie est un roman… part 2

Femme_fatale_2_57210723La vie de Maritza avait mal démarré, quand on y réfléchit bien… (Avec Mrs Bibelot, nous parlons souvent d’elle, surtout quand Jean Poirotte a encore la migraine).

Sa mère était une femme très séduisante, mais à qui il manquait quelques neurones. Cela n’a jamais dérangé les hommes de l’époque (j’espère que maintenant ils sont plus pertinents et vous sentez que j’ai des doutes).

La mère de Maritza se fit donc séduire par une homme qui lui fit un enfant, vu l’époque et les moyens contraceptifs en vigueur. Il avait un défaut majeur : il était marié et père de famille, et aucune envie de tout changer.

Pour Mrs M (la maman), impossible d’avouer une grossesse hors mariage. Le futur papa, très smart et très riche, lui paya un séjour en Suisse (hasard quand tu nous tient), où Mrs M passat sa grossesse et mit au monde (comme une lettre à la poste) Maritza. Personne en France ne connaitrait sa honte.

Impossible de rentrer en France avec un BB pour être cataloguée « fille/mère », qu’elle confiat donc à une nourrice plein temps. A savoir qu’elle ne voyait jamais son enfant. Le père payait la nourrice et pour se déculpabiliser lui offrit à elle une parfumerie dans un arrondissement très chic, qu’elle dirigeat jusqu’aux début d’Alzaïmer. Ils se fréquentaient toujours et d’autant plus que Maritza était peut-être passée comme une lettre à la poste, mais qu’une grave infection post partum l’avait rendue stérile (la mère)

Lasse de se déplacer 1 fois par semestre en suisse pour voir sa fille, Mrs M décida de la confier à tante Hortense dont elle avait entendu parler par des relations de relations de relations. Oui, c’est ainsi. Tante Hortense, ex caissière du Lido, s’occupait d’enfants (les pauvres, car ce n’était pas quelqu’un de facile du tout).

Les deux femmes accrochèrent immédiatement : parce que Mrs M était bête et que tante Hortense savait cacher son jeu (les deux combinés, ça fait nitro glycérine). Nous dans la famille nous savions que c’était une bourrique (la tante Hortense) qui s’est calmée avec l’âge quand elle a senti qu’elle risquait de finir ses jours seule, avec juste son neveu lui rendant visite par devoir…

La maman payait bien, voire même plus qu’il ne fallait, donc, elle s’occupait bien de Maritza, à 100 %, la mère ne venant voir sa fille qu’une fois par trimestre, un jour de distraction (on sent la mère aimante tout de même, elle en avait pour une heure de train à venir voir sa fille). Maritza fit donc connaissance avec Mrs Bibelot, (la petite nièce de celle qui s’occupait d’elle), un peu plus âgée qu’elle. Mrs Bibelot l’emmenait promener en forêt, manger des crèpes chez la soeur de tante Hortense, lui faisait découvrir la vie et une bande de copains.

La guerre 39/45 terminée, Mrs M put récupérer sa fille en prétendant à tout le monde avoir adopté cette pauvre enfant dont les parents n’avaient pas réchappé des camps nazis. Maritza appris qu’en fait elle n’avait pas été adoptée mais qu’il fallait faire semblant (ça équilibbre) et fit connaissance avec son père qui venait la voir régulièrement en venant voir sa mère avec laquelle il entretenait toujours des relations illégitimes. En bref elle était sans l’être la fille de sa mère, et d’un père dont elle ne portait pas le nom…

Il est à noter, mais c’est mal de le dire que Maritza est une femme très cultivée, mais pas particulièrement intelligente. Elle n’a percuté qu’à 30 ans qu’il était anormal qu’elle porte le nom de sa mère et que ses parents n’avaient jamais été mariés… Ou alors n’avait-elle rien voulu savoir, vu le flot de mensonges qu’elle entendait sa mère débiter régulièrement.

Arrivent ses 40 ans, elle avait déjà trépidé pas mal. Pour cette date fatale, son père lui annonce qu’il va la reconnaître officiellement, et qu’elle pourra donc porter son nom. Les lois changent. A une certaine époque un homme ne pouvait pas reconnaître un enfant adultérin s’il était marié… Elle veut bien être reconnue, mais elle a déjà changé de nom en se mariant, divorçant, etc… Il lui faut en prendre un nouveau. Il lui annonce au passage qu’elle a une demie soeur et elle tombe de l’armoire (pour y remonter aussitôt, c’est son style)

A l’époque elle badouillait en Suisse, mais accepta cette reconnaissance avec joie. Il lui fit cadeau de son pistolet d’ordonnance (tu parles d’un cadeau, pourquoi pas une montre en or ou une rivière de diamant ?) et lui promit de la coucher sur son testament pour qu’elle touche plus que ce à quoi elle avait droit en tant qu’enfant reconnue, mais adultérin (la loi a changé depuis, les « adultérins » ont plus de droits qu’avant, autant que les enfants légitimes il me semble).

La voila donc un beau jour, décidée à aller retrouver Trévor (pour changer de nom une fois de plus). Là, un des épisodes qui manquaient la fois précédente…

Ell avait embarqué dans sa deudeuche, outre tout son barda, le pistolet d’ordonnance de son père bien en vue, que les douaniers français avaient laissé passer. Les douaniers anglais furent moins tolérants et elle dû faire demi tour. Par un étrange détour de son esprit, elle retourna jusqu’à Genève pour aller jeter le dit pistolet dans le lac et repartit retrouver Trévor le mois suivant (sans l’avoir prévenu, c’était mieux).

A l’époque où tout allait mal avec Trévor ayant fugué la première fois, elle apprit la mort de son père, et là, osa emprunter un peu d’argent pour aller en France recueillir son héritage. Son arrivée chez le notaire fut grandement appréciée par l’épouse légitime et la demie soeur, qui la découvraient tout à coup. Elle affronta un total mépris et une stupéfaction somme toute légitime. Il n’avait jamais parlé d’elle et sa femme découvrait tout à coup la double vie de son tendre époux. Maritza renonça a faire plus ample connaissance et toucha de quoi survivre pas mal de temps en cette période difficile, reparti en angleterre mener une vie misérable sur un site splendide (Tintagel)

Un pistolet dans un lac, des cendres à jeter dans le canal St Martin… Pourvu qu’elle ne décide pas un beau jour de plonger récupérer le pistolet pour les unir tous les deux dans le canal…

Quand la vie est un roman, est-ce un bien ? Un père, pas de père, un père, un mari, pas de mari… Un homme que l’on épouse 3 fois dans sa tête et 2 fois dans la réalité…

Une vie à vivre en somme, mais pas comme tout le monde, vous le reconnaîtrez.

J’ajoute qu’il y aura un opus 3. En effet quand j’ai écrit ce 2ème épisode, il me manquait des éléments importants… Diante, qu’elle mauvaise biographe !…

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