Quand la vie est un roman… part 3

Femme_fatale_57210723En tout premier lieu, je me dois de vous présenter mes plus plates confuses pour avoir oh combien zappé un épisode de la vie de Maritza.

J’étais persuadée qu’elle s’était retrouvée enceinte alors qu’elle était au pensionnat. Non. Sa mère a bien fait un procès au pensionnat suisse mais pour une sordide histoire de fromage qui a toujours échappé à tout le monde.

J’ajoute que la dite mère n’avait pas alerté Scotland Yard mais Interpool (honte à moi) pour la faire bloquer à l’entrée de Gretna Green.

Sa mère qui était très snob l’avait inscrite, outre dans un pensionnat très smart, à un cours d’équitation (toujours payé par le père). Pour une jeune fille « cela faisait bien » de pratiquer l’équitation, et elle pourrait y rencontrer des gens du « grand monde ».

Ce qu’elle fit. Elle n’avait que la beauté du diable, mais se trouva un don pour l’équitation. Elle eut rapidement l’autorisation de sortir seule. Si l’on peut dire. Elle était accompagnée par André, homme de 35 ans assez laid, à qui elle semblait plaire (elle en avait 17).

Elle lui racontait régulièrement ses déboires avec sa mère, et à quel point elle attendait avec impatience d’atteindre sa majorité pour faire toutes les bêtises qu’elle voudrait (ce qu’elle fit d’ailleurs).

« Maritza c’est tout simple » lui déclara-t-il un beau jour « épousez-moi. Je suis riche, je vous laisserai faire ce que vous voulez, et madame votre mère verra certainement notre union d’un bon oeil. Vous ne dépendrez plus d’elle, et pas d’avantage de moi car je vous ficherai une paix royale ».

Maritza n’aimait pas André, mais elle accepta et informa sa mère. Cette dernière accepta, ravie de voir sa fille « casée » auprès d’un homme riche. Elle s’occupa des formalités et Maritza ne comprit toujours pas à ce moment là que ses parents n’avaient jamais été mariés (elle ne s’était jamais demandée pourquoi elle portait le nom de sa mère).

Et effectivement André lui ficha une paix royale. Le mariage fut consommé tout de même, mais resta un étrange contrat. Lui en se mariant s’offrait une petite jeune, et surtout, achevait de toucher son héritage, une clause testamentaire curieuse ne lui donnant la libre disposition de la totalité des biens paternels qu’une fois marié. Elle, était libre de sa mère et faisait ce qu’il lui plaisait, dépensant sans compter l’argent qu’il lui attribuait très généreusement tous les mois tout en en mettant un peu de côté, la Suisse c’est pratique…

Mais elle ne l’aimait pas et 18 mois après leur mariage, partit participer à une compétition équestre aux USA au cours de laquelle elle se cassa la jambe. Elle rentra en Suisse dégoutée à jamais des canassons pour y retrouver André qui avait rencontré en son absence une femme de son milieu un peu moins gamine finalement, qui le tentait bien. Il lui proposa un divorce à l’amiable en la dédommageant bien. Ca tombait bien. En se promenant à pied dans un parc pour réfléchir à ce divorce, elle rencontra l’autre suisse qui lui fit fait un enfant illico… Là on peut reprendre l’histoire…

Il est à noter que Maritza vit toujours régulièrement André, qu’ils se sont toujours vouvoyés, et que c’est par lui qu’elle eut un jour des nouvelles de Trévor… (c’est d’ailleurs parce que quand elle cite des dialogues où il est question de lui, que le vouvoiement m’a égarée : je pensais qu’elle parlait d’un ami)

Moi je vous le dis, si on mettait tout cela dans un film, il ferait un bide, tellement cela semblerait peu crédible…

Quant à sa mère, elle fut donc grand mère avec une fille, fille mère comme elle, et elle fit tout de même une jaunisse… (fatalement elle devait en faire une un jour ou l’autre)

J’ai des excuses d’avoir zappé André. Comme dit Mrs Bibelot « j’apprends du nouveau à chaque fois qu’elle vient ». D’où la migraine de Jean Poirotte (papa je suis avec toi sur ce coup là…). Elle revient dans 6 mois, la prochaine fois je prends des notes…

Quant aux cendres de sa mère, elle les a confiées à sa fille lors de son dernier passage en Suisse… Héritage aussi merveilleux qu’un pistolet d’ordonnance, et la fille n’est pas près de passer à côté du canal Saint Martin.

Pour l’instant je pense qu’il ne manque rien… A elle de jouer…

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