Le fisc et moi…

Le_fisc_et_moi_tlp528869Mes premières relations avec le fisc ont été supers. Si si, je ne plaisante pas.

Albert avait la bougeotte, donc nous n’arrêtions pas de déménager. Les 3 premières années nous avons réglé scrupuleusement nos tiers provisionnels à la bonne adresse. Au moment de payer le solde, nous avions déménagé et on nous demandait l’intégralité de l’impôt à notre nouveau domicile. Nous répondions gentiment que nous avions payé les tiers ailleurs et on s’excusait de nous avoir dérangés. 3 années de suite nous avons été remboursés des tiers payés « inutilement » aux anciennes adresses, sans que les nouvelles ne nous demandent de comptes (c’est à cause de nous que la France est en déficit) et en plus, nous avons été remboursés du solde de la dette par la nouvelle adresse sous prétexte qu’elle avait été perçue par l’ancienne adresse (archi faux, nous avons vérifié à chaque fois et gardé soigneusement le courrier depuis 1979 et autres, il y a largement prescription).

C’était super : remboursement des tiers reçus + du reste. En bref, nous n’avons pas payé d’impôts pendant 3 ans (faut dire que cela ne faisait pas lourd non plus). Le fisc je le trouvais plutôt sympa…

Nous avons arrêté de déménager du coup il n’a pas perdu nos coordonnées (le fisc). Il paraît que cela arrive à une vingtaine de contribuables par an : le fisc les perd : à qui se fier ? Je vous le demande.

Arriva l’époque où Albert monta sa boîte dans des conditions très particulières. C’est simple : vous montiez votre propre boîte dans un domaine qui vous était auparavant inconnu et vous étiez défiscalisé à 100 % pendant 3 ans et à 50 % les 2 années suivantes. Que fit le fisc ? Il attendit 3 ans, pour sauter tel un vampire sur le contribuable défiscalisé afin de prouver qu’il avait abusé de la loi (combien se sont fait avoir sur ce truc ?).

La lutte fut chaude. Pour Albert qui avait bel et bien débuté en bourse, c’est tout juste si le fait de savoir avant de monter sa boîte qu’elle existait ne l’empêchait pas d’avoir « débuté ». Je me souviens de la salope (pas d’autre terme) qui se pointat à la maison pour vampiriser Albert. Manque de bol il m’avait quittée deux mois avant. Elle était tout de même pêteuse, sans oublier toutefois de me préciser que j’étais solidaire de mon mari et qu’avec les amendes (quelles amendes ?) je devais 4 millions de francs lourds aux impôts… Je vous laisse imaginer l’état dans lequel me retrouva Jean Poirotte qui me fit un vin chaud.

Albert affrontat le contrôle fiscal, un pote sympa à moi (des impôts et contrôleur lui même, en ayant ras le bol de traquer la minuscule fraude) me fit faire une lettre de désolidération justifiée (je n’avais pas d’intérêt dans la société, nous étions mariés sous le régime de la séparation de biens, etc…)

Le temps passe et me voilà chez papa et maman pour quelques mois (en fait 4 ans) et j’achète mon appart. Là le fisc me rattrape.

Il ne connait pas ma bonne adresse, elle est incomplète… Et comme je n’ai jamais payé de taxe foncière de ma vie (oui pour causes de travaux nous en étions exonérés pour 5 ans avec Albert pour notre baraque), je ne remarque pas qu’elle n’arrive pas en temps et en heure…. 5 ans de luttes pour avoir une adresse complète.

Je complique tout, je me remarie. Je n’ai jamais demandé à porter le nom de mon mari, mais le fisc le fait systématiquement (ce qui est illégal, chaque femme a le droit de porter son nom patronymique, mariage ou pas). Du coup quand on se sépare avec Charles Hubert, ils m’envoient les avis à la bonne adresse (enfin !), mais au mauvais nom…

A moi de justifier de la reprise de « votre nom de jeune fille ». Hors quand je veux faire con, je fais con. Je n’ai pas à justifier de la reprise de mon nom patronymique et il est hors de question d’envoyer au trésor public mon jugement de divorce qui comprend des paragraphes très personnels. Le seul cas où l’on doit l’envoyer c’est quand le juge précise que la femme garde le nom de son mari… Mais les impôts veulent le jugement. L’auront pas. J’irais m’ouvrir les veines sur leurs escaliers mais je veux mon nom patronymique (le mien, l’unique, le seul)

Là cette année c’est la totale. Ils m’écrivent (apparement) sous mon nom d’épouse, en ayant retrouvé la mauvaise adresse (incomplète), en transformant mon 4 pièces en 5 pièces et en oubliant les filles étudiantes en hautes études (d’où tout de même une réduction d’impôts importante, de quoi ne rien payer quoi, vu ma fortune)

C’est simple, je les hais. Je suis en congés deux semaines, lundi, je m’y pointe avec une mitrailleuse lourde. A moins que je ne retrouve la recette de la nitro glycérine. Pulchérie avait ça quelque part (cette délicieuse enfant) et que je n’aille tout faire sauter.

Parce que là ils me gavent grave. 5 ans qu’ils me font des ATD pour me rembourser les frais (mais bon qui se choppe la déprime ? Hein ? non, pas eux…). Je veux y rentrer aux impôts, j’y ferais mon boulot et je serais compatissante, ça je peux le jurer… Je suis trop vieille, l’état ne veut pas des gens passés la quarantaine (donnez l’exemple)

La vie n’est qu’un long calvaire et l’administration inhumaine…

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