L'hérédité c'est curieux…

L_h_r_dit__c_est_curieux_53369318Ce truc bidule chose très artistique, c’est de l’ADN… C’est là que s’inscrit tout ce que l’on va être, via les gènes multiples récoltés ça et là depuis des générations.

C’est là qu’il est écrit quand on aura ses ragnagnas pour la première fois (mesdames et mesdemoiselles), quand on commencera à perdre ses cheveux (messieurs et mes damoiseaux), quand on commencera à avoir du poil aux pattes ou au menton, et quand exactement l’arthrite nous attaquera ou autre chose de bien sournois légué par nos ancêtres.

C’est là qu’il est écrit que les yeux sont de telle ou telle couleur, que le sang sera de tel groupe qui pourra peut-être changer en cours de vie (sauf si l’on est O négatif).

Pour moi l’hérédité c’est autre chose que mes yeux marrons verdâtres, alors que tout le monde a les yeux bleus dans la famille (mes parents étaient vraiment non concentrés).

Non, ce sont des ressemblances curieuses ayant sauté plein de générations, des réparties identiques, des caractères (de merde, je précise) qui viennent d’il y a très longtemps, on l’apprend par hasard.

Exemple : Pulchérie. Pulchérie a les pieds de ma grand mère maternelle. A tel point dit-elle que quand elle s’est glissée dans toutes les paires de chaussures de luxe que lui a refourguées Mrs Bibelot, elle s’y est sentie « comme chez elle ». Formidable non ? Le plus formidable c’est d’avoir retrouvé une photographie de mon arrière arrière grand mère, décédée à 38 ans (la mère de Mrs Morgan, celles dont les chaussures vont à ravir à Pulchérie) : portrait craché de ma fille dont je pensais qu’elle ressemblait plutôt à mon ex belle mère… (ouf !). Maintenant elle tourne plus vers ma mère…

Et puis vint un jour, en visite chez Mrs Bibelot, un survivant de l’époque (96 ans tout de même et toute sa tête), se souvenant très bien de l’arrière arrière grand mère de Pulchérie et nous parlant d’elle. Ma fille chiée ! Elle lui ressemble et en plus elle en a le caractère…

Elle a débuté dans l’existence (Pulchérie), avec une marotte très marquée pour les petites boites et les petits paquets. Elle les collectionnait. Cela apparement elle le tenait d’une autre arrière arrière grand mère, qui avait terminé sa vie en faisant des petits paquets qu’elle semait partout…

Autre exemple. Un bel été de 1977 en vacances, Mrs Tricot pose une question à son mari, « le prisonnier »

  • « Chéri dis moi, tu supporte bien ton nouvel appareil ? » (dentaire)

  • Lui, ne levant même pas la tête de ses mots croisés « je le supporte très très bien, il est dans le fond de ma malette noire… » (avec sa caméra à flamands roses)

Moi Il y 2 deux ans appelant Delphine qui m’avait ruiné la santé et le portefeuille pour avoir des lunettes avec lesquelles elle se trouvait divine (elle l’était) (je précise que Delphine n’a pas connu « le prisonnier » qui est mort avant que je ne rencontre son père).

  • « Ma puce, tes lunettes te vont toujours bien ? Pas de soucis avec tes yeux ? »

  • « Aucun problème avec mes lunettes mouth, elles sont chez toi dans le tiroir de droite de mon bureau, ça fait 2 ans que je ne les porte plus ». (Du coup je les ai récupérées, les lunettes de repos vont très bien à ma pressetruchose naissante)

Les oiseaux maintenant. Le prisonnier était un passionné des oiseaux, un chevronné. Il avait décidé de connaître tous les oiseaux du monde, devant l’ouvrage avait décidé de se cantonner à l’europe et finalement de se contenter de la France. Il avait plein de livres sur les oiseaux et son truc était de partir au petit matin avec des jumelles, espionner les oiseaux, où que nous soyons. Pendant les vacances il passait un temps fou ailleurs, à chercher l’oiseau rare. Jean Poirotte a hérité de cette marotte et a tous les livres de son père. Et puis un beau jour, le fils de ma soeur, admirant les oiseaux dans le jardin de mes parents. Ils les nourrissent l’hiver et il y a vraiment de quoi faire.

  • « Moi je les aime les oiseaux… C’est quoi celui là papy ?

  • « Un bouvreuil mon chéri. Et lui c’est un pinson, regarde : un pic ! »

  • « Moi je les aime les oiseaux ».

Du coup il est reparti avec un des livres de mon grand père, qu’il lisait religieusement en nous expliquant les commentaires « là tatie tu vois, ça veut dire qu’ils nichent en France mais qu’après ils repartent ailleurs ». « Là tu vois, le papa de papy a mis une croix, ça veut dire qu’il l’a vu cet oiseau ». Soupir en refermant le livre « j’espère que je les verrais tous… »

Bien sûr comme tout petit garçon il a été rattrapé par d’autres choses, mais l’amour des oiseaux, le vrai, celui du prisonnier est à jamais en lui.

Il a hérité aussi un trait très particulier de son grand père maternel. Quand il se met à neiger vous pouvez être certain qu’à trois km l’un de l’autre, ils sortent régulièrement avec une règle pour mesurer combien ça fait… Cela sans s’être jamais concertés… Il y a Jean Poirotte qui peut attester sur l’honneur qu’il en est tombé 10 cm, et son petit fils qui en a mesuré 15 (y’a de l’herbe)

Pour moi, c’est cela l’hérédité. La belle, qui ne ressemble pas à une spirale parfaite sur laquelle trop de choses mauvaises se balladent pour nous pourrir un jour la vie.

C’est le sens de la répartie, la même à des années de distance, la marotte, la collectionnite aigüe (que Mrs Bibelot a refilé à Pulchérie), mon amour du piano qui vient de mon arrière grand mère, et j’en passe.

Et vous, vous tenez quoi de qui, de particulier vraiment ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *