Comment que je vais me la pêter…

SourireOuiiiii, si l’on peut dire. Pendant que ma soeur termine de tester le sérum X à qui je me dois de consacrer un post un jour et qui n’était pas du tout compatible avec ma peau, figurez-vous qu’il m’arrive une chose extraordinaire…

ON va lire des extraits de mon blogs demain et après demain entre 14 H et 15 H sur « radio suisse romande« . J’ai vérifié : ça existe et mea culpa de ne pas avoir sû que ça existait plus tôt.

Je serai au boulot à me morfondre quand l’émission sur les blogs aura son heure de gloire (et moi avec)… Car ON va lire deux articles de mon blog, deux jours de suite… La Suisse Romande faisant partie de mes lieux de séjour de prédilection, à moi la gloire…

Je suis juste contente de passer à la radio même si ce n’est pas moi qui cause… Votre sorcière aimerait tant se sortir de la souricière que représente son boulot actuel, qu’elle a remercié à genoux celle qui voulait lire des passages de son blog.

Radio Notre Dame qui me réveille toujours tous les matins, me signale que je pêche par orgueuil… (cliquez, vous comprendrez…)

La vie n’est qu’un long calvaire et pourvu que Pulchérie pense à enregistrer ce moment important, moi je ne pourrai pas…

Et j’espère que vous savez capter Radio Suisse Romande, sinon je vous maudis sur 7 générations (sur 7 ça doit forcément marcher, il y a toujours une merde quelque part).

Sinon je reste votre gentille sorcière (un peu stressée sur ce coup là…)

Edit du lundi 23 : voici le lien envoyé par Madame Patate, et aller à 44 minutes 30…

Fifi brin d'acier…

Je l’ai oubliée dans mes livres 4 à 4… Elle m’est revenue en mémoire ce midi quand Jean Poirotte devant les couettes de la petite dernière, a évoqué Fifi brin d’acier…

Ma nièce n’est pas Fifi brin d’acier : elle frise… Mais tout à coup me sont remontés à la mémoire ces livres que j’adorais, de cette petite fille vivant toute seule, trop forte, avec des cheveux méga raides… D’où le surnom… Brin d’acier pour la force et la raideur du cheveu… (un peu moi pour les cheveux…)

Y a-t-il UNE personne ici, qui sait qui est Fifi brin d’acier ????

Cachée dans le placard…

Dans_le_placard_57519927Cette histoire est 100 % authentique d’où la série « chroniques d’une vie ordinaire »… (c’est sans commentaires sur « la vie ordinaire »)

Albert vendait des appartements en kit aux Arcs. Vous savez, ceux des bronzés qui font du ski et que si tout le monde prend 12 heures de retard et bien Juniot il skiera en juillet dans 7 ans ?… (et comment qu’il balance le scraable par la fenêtre).

Bref ce n’est pas drôle du tout. Albert devait passer 1 semaine par mois à la montagne pour vendre ses kits, pendant 3 mois.

La première semaine, comme nous avions un appart pour nous tous seuls, nous avons invités mon frère et ma future belle soeur à nous accompagner. Elle était ravie, elle qui était skieuse hors pair, et mon frère aussi (ravi) qui ne demandait qu’à découvrir (le ski) (pour la deuxième semaine Albert avait invité son père et sa mère, et aurais-je la force de faire un post sur cette semaine inoubliable ?)

Déjà à l’époque mon frère et sa future s’engueulaient tout le temps (ça a duré un morceau de temps), mais nous ne nous en rendions compte que le dimanche midi chez le grand père (l’apiculteur) et l’après midi du dimanche. On pouvait espérer que le dimanche n’était pas un bon jour pour eux…

Arrivée dans l’appart : déjà bouderie : un seul lit de deux personnes et des lits superposés dans l’entrée. Comme Albert et moi vivions déjà ensemble (et donc pouvions crapuler à notre aise), nous leur avons cédé très rapidement le lit pour deux pour nous en faire un pour nous dans l’entrée en nous débrouillant avec les lits superposés que nous avons dé-superposés…

Premier petit déjeuner : mon frère ne mange rien le matin et il a tort, parce qu’il va faire du ski et que le petit déjeuner c’est super important… Première dispute « je ne mangerai pas » (des oeufs, du fromage blanc, des toasts à la confiture, des saucisses, etc…)  « tu mangeras », etc… Albert déjà un peu las… qui récupère les oeufs sur le plat de mon frère sous la table pour éviter le carnage… Il me faut reconnaître ici et maintenant que j’aurais aimée avoir l’autorité de ma belle soeur (ben oui je la considère comme cela, du coup ça m’en fait deux (de belles soeurs, suivez un peu)… car moi je suis genre poire qui déteste les conflits, si que cela aurait obligé mon mari à manger des oeufs sur le plat au petit déjeuner… Moi je n’ai pu obliger aucun de mes maris à RIEN.

Je débutais le ski avec mon frère dans l’école ad hoc, pendant qu’Albert partait avec sa future belle soeur (fallait bien que l’on se marie un jour ou l’autre). Le premier jour s’est bien passé, sauf que j’ai alerté le moniteur après une chute « j’ai cassé mon ski » « non c’est la sécurité qui a sauté mademoiselle« …(ça fait rêver longtemps après). Le lendemain je débute une crise de rhumatisme articulaire äigü dans le genou gauche (exit le ski et bonjour ma carrière d’emmerdeuse moyenne qui débutait).

Je m’en foutais un peu, la montagne que je découvrais n’était pas pour moi : la neige me donne mal aux yeux (je souffre de photophobie aigüe depuis ma plus tendre enfance), impossible de trouver mon équilibre sur les skis, quand je suis en haut j’ai le vertige (et mal aux yeux) et quand je suis en bas ça m’oppresse…

Bref, munie du diagnostic, les antibiotiques à haute dose qu’il me fallait sur ce coup là, je rentre à l’appart avec 7 ou 8 livres à bouquiner pendant que les autres skieraient.

Je végététais dans l’appart en lisant ce qui n’est pas abominafeux pour moi… En ayant prévenu que vu l’état de mon genou il ne fallait pas compter sur moi pour faire la bonne à tout faire…  Mon frère progressait très vite. « Sans aucun style » d’après Albert qui avait, lui, commencé à 5 ans, mais « il va vite et il n’a pas peur ».

Les voici donc partis un bel après midi, skier à trois : Albert le spécialiste depuis ses 5 ans, mon frère débutant mais près à tout, et ma belle soeur fortiche en ski également mais moins téméraire que les garçons… (d’après Albert, moi j’étais incapable de juger)

Je lisais un truc super quand tout à coup ça sonne  : j’ouvre : la belle soeur en rage, ça se voyait tout de suite…

  • J’étais avec les garçons, je les suivais, je suis tombée, ils ne se sont même pas arrêtés pour m’aider à me relever (elle pose ses skis dans l’entrée)

  • Vraiment des rats les hommes (elle enlève sa combinaison)

  • On se fait un thé ? (oui TU fais un thé)

  • J’aurais pu me blesser grave en tombant (dit-elle en buvant le thé). Ils n’en avaient rien à foutre, ils sont repartis sans m’attendre.

  • J’aurais pu me tuer…

  • Ah les salauds, je suis morte sous un pin et ils skient avec allégresse, tu vas voir comment ils vont être  joyeux en rentrant…

Là j’ai refermé mon livre.

  • Déjà Coraline, tu ne m’as pas vue du tout. Je ne suis pas rentrée. Où sont mes skis ? Je les planque sur le balcon… Ils n’y vont jamais ces rats…

  • Ton frère va se faire un sang d’encre, il sera bien temps, j’aurais pu crever sous le pin, je suis morte sous le pin… Bien fait pour lui, j’espère qu’il va en faire un ulcère

  • Si je mets ma combinaison sur le balcon ça n’est pas l’idéal, je peux t’emprunter ta valise ? merci, t’es un chou ! Hops je lave et je range ma tasse de thé (deux ça ferait louche)

  • Quand ils vont rentrer tu ne m’as pas vue hein ?

  • Où que je vas me mettre : tiens dans le placard : regarde j’y rentre tout bien…

  • (ouverture de la porte du placard) : j’y tiens bien, mais avec un tabouret ce serait plus confortable… Merci Coraline.

Et la voilà dans le placard à 16 H. A cette époque à la montagne le retour des skieurs a lieu vers 17 heures… Donc elle a poireauté pendant 1 heure et pendant 1 heure à ne rien faire qu’attendre, on cogite, surtout, je l’imagine très bien, assise sur un tabouret dans le noir d’un placard (le salaud, je le quitte, je prends le train de minuit, je suis déjà partie)…

Ouverture de la porte à 17 H pétantes, mon frère en tête, Albert levant déjà les yeux au ciel.

  • Coraline ? tu n’as pas vu Julienne ?

  • Heu non… pourquoi ?

  • Putain, elle fait chier ! elle est tombée, on l’a attendue, elle nous est passée sous le nez en criant je ne sais quoi…

Rien à répondre heureusement. La porte du placard s’ouvre et ma belle soeur en sort comme un diable de sa boîte. Pas le temps de dire quelque chose,  mon frère la pointe du doigt.

  • Je le savais que tu étais là !

  • Tu ne savais rien du tout pauvre crétin ! Je pouvais crever sur la piste, tu n’en avais rien à foutre !

  • Tu rigole ? on t’attendait et tu nous es passée sous le nez en disant des  choses abominafreuses ! Je le savais bien que tu n’étais pas morte !

  • Tu t’en fous que je crève !

  • Oui, enfin non, mais là maintenant, tu peux retourner dans ton placard ça nous fera des vacances !

  • Où sont passés Coraline et Albert ?

  • Je ne sais pas, ils viennent de partir en claquant la porte

  • Faut qu’on les retrouve (surtout pas, mais si, ils nous ont retrouvé à la fondue du secteur)

La vie n’est qu’un long calvaire…

Quand on racontait ça au papa de la belle soeur, il souriait en disant  » je ne le la voyais pas comme ça » (et là sa femme levait les yeux au ciel, car des scènes père/fille, elle en avait eu sa dose)

Sinon on s’est bien amusés cette semaine là (me reviennent plein de souvenirs) et il faudra que je vous raconte comment je suis restée moi, deux heures et demie derrière une armoire… Rappelez-moi de le faire (si ça vous intéresse s’entend)…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Il s'en va…

C’est quelqu’un que j’aime beaucoup, que j’apprécie beaucoup… Il a décidé de nous quitter pour vivre une autre vie dans une autre société… Pour le temps qu’il lui reste à faire avant la retraite dans quelques années. « Une opportunité » dit-il, « l’envie de me poser un peu »

Je n’ai rien à dire sur ses motivations, les raisons de sa démission, qui lui appartiennent, je suis simplement triste qu’il parte… Il va me manquer terriblement, même si son successeur est agréable, charmant et tout le bataclan (pour de vrai), il va me manquer vraiment. L’annonce de son départ fut un choc pour beaucoup… Dont moi. J’avais les mains moites et le coeur palpitant à 40 de tension… Non pas lui !

J’ai travaillé avec lui main dans la main pendant des années, je l’ai épaulé à ses débuts. J’ai pisté tout ce qu’il pouvait perdre et le retrouver, je lui ai fait GPS, je lui ai trouvé des chambres d’hôtel de la gare en catastrophe. Je l’avais au bout du téléphone 15 fois par jour… Sur les gros dossiers « chauds » nous nous soutenions à raison de plusieurs appels par jour, c’était toute une vie (professionnelle) en fait… J’étais son assistante, celle sur laquelle il comptait, et je peux compter avec juste une main les mercuriales méritées ou non, que j’ai pu prendre de sa part…

Il m’appelait « perso » quand il y avait des problèmes autres (comme quand Truchon a fondu un câble), pour m’assurer de son soutien, me remonter le moral et le sien au passage.

Aujourd’hui, c’est le « pot » de départ et je rentrerai tard, certainement triste, très triste, mais je ne le montrerai pas vraiment parce que certains se réjouiraient de ma tristesse et de celle de beaucoup. Parce que certains aiment la tristesse des autres, la méchanceté qu’ils divulguent sans honte, donner glorieusement 2 euro pour le cadeau. Parce que « fêter » un départ c’est tout de même un départ. S’il partait à la retraite, je serais également triste mais plus sereine… J’aurais sû à l’avance.

C’est « entre nous » au téléphone qu’il saura qu’il va me manquer et j’oserai lui dire « tu m’abandonne » d’ailleurs je l’ai déjà fait. Oui il m’abandonne et d’autres avec, sur un chemin que nous avions pavé ensemble… Mais il le sait déjà qu’il va me manquer, nous manquer, à tous ceux qui ne le montreront pas aujourd’hui, et dieu reconnaîtra les siens et lui avec, et je sais qu’il va être triste face à moi, et comme je ne le serai pas, nous resterons dignes. Les plus pleurnicheurs seront les plus hypocrites…

C’est toute une période qui va mourir aujourd’hui lorsque, je le sais, il va me faire la bise en m’appelant sa petite Coraline chérie… Avec son départ c’est toute un monde qui s’en va et ne reviendra jamais. C’est une voix que je n’entendrais plus que rarement, c’est une ambiance qui meurt.

C’est juste un collègue qui s’en va… Quelqu’un que j’appréciais, qui me faisait rire, me donnait beaucoup de travail, mais j’étais là pour ça, avec qui je partageais plein de choses..

Il va terriblement me manquer. Et sachez le, il n’y a jamais rien eu entre nous que la bonne entente entre collègue….

J’ai découvert avec l’annonce de son départ que les deuils ne se vivaient pas qu’avec des « proches »… Il va me falloir faire mon deuil de lui et ce ne sera pas simple. Il s’en va effectivement le 31 juillet alors que je débuterai mes congés. A mon retour de congés, je pourrai mesurer le vide… Pas de mail de lui, pas d’appel…

Ce « pot » de ce jour, n’est qu’un long calvaire… (ça c’est sûr…)

Ca vous est déjà arrivé ?