Tempéraments différents…

Temp_raments_diff_rentsOn espère élever nos enfants avec égalité et on a tout faux… Il faut compter avec la place de l’enfant dans la famille et surtout, son tempérament profond.

Pulchérie qui pourtant ne s’est jamais laissée abattre a été la seule des deux à terminer dans un pommier à l’école maternelle (on attendait les pompiers pour la descendre, 2 mètres j’hallucine, les maîtresses n’étaient vraiment pas à la hauteur elles).Jamais Delphine ne serait grimpée dans un pommier avec son manteau neuf… (déjà, nuance…). D’ailleurs elle n’aimait pas particulièrement grimpouiller partout, elle préférait se couper les cheveux (en commençant par le dessus de la tête c’est mieux)… et ratiboiser au passage les barbies, consternée de découvrir que non hein, chez les barbies les cheveux ne repoussaient pas…

J’habillais Pulchérie pour une soirée, deux minutes après elle ne ressemblait plus à rien. Elle était décoiffée de partout, sa jupe descendait, son collant était filé, bref, c’était l’horreur (et maintenant elle fait du shopping à tout va…). Delphine dûment habillée allait, elle se poser dans un fauteuil sans même remuer un sourcil et restait présentable à la fin de la soirée (et maintenant elle fait du shopping à tout va…)

Et voici Pulchérie rentrant en larmes un beau jour de l’école. De vraies larmes, sanglots et tout et tout. Le coeur d’une mère se brise, c’est évident.

  • « Ma chérie, qu’est-ce qu’il se passe ? »

  • « Eh bien Vincent il m’a proposé 3 bonbons pour voir ma culotte« 

  • « Le salaud et alors ? »

  • « Eh bien je lui ai fait voir ma culotte, mais j’ai pas eu les bonbonnnnnns !!!!! »

  • « Ma pauvre chérie… Les hommes sont tous des rats et Albert arrête de ricaner… » (corvée de bonbons en plus et ça vous fait rire ?)

Delphine retrouvant l’école maternelle également après son opération de l’appendicite…

  • « Maman, Charles Louis m’a proposé 4 bonbons pour voir ma cicatrice, je suis super contente »

  • « Oh ma chérie, tu la lui a fait voir ? »

  • « Non j’attends qu’il me propose plus de bonbons » (à noter elle a tenu jusqu’au paquet et l’a ramené à la maison…)

Bref on se dit qu’élevés pareils, nos enfants ont tout de même des tempéraments différents. Exemple : Delphine a eu les bonbons une autre fois, et jamais montré sa culotte : ce jour là elle avait oublié de la mettre. Comment qu’ils se sont fait avoir… (mais bon elle avait à l’avance ses paquets de bonbons, elle est du genre « on paye d’avance, la maison ne fait pas crédit », Pulchérie faisant confiance pour relever le défi)

Adultes (!) laquelle est la plus débrouillarde des deux ? j’hésite… C’est quoi se debrouiller finalement ? Pulchérie gère très bien les finances et les papiers, Delphine gère autre chose mieux que sa soeur et ça s’engueule du coup à coup de « TAVEKA ! » (les soeurs qui s’aiment faut que ça s’engueule) (à cliquer absolument…).

Et moi maintenant je ricane en douce quand je les entends s’étrangler avec une écharpe… (mère indigne)

Entendu ça et là…

Entendu__a_et_l__57417054J’ai bien fait de faire arrêt Rampion en rentrant du boulot, pour trouver une ampoule de rechange pour mon hallogène qui m’a lâchement laissé tomber hier (ils n’en avaient pas, d’ampoule, le contraire eut été surprenant, ils n’ont jamais ce que je cherche et toujours ce dont je n’ai pas besoin, c’est une malédiction).

Deux jeunes filles d’environ 15 ans. L’une d’elle super coiffée pour faire les poussières, pas à dire. Elle expliquait à sa copine qu’elle avait le porte monnaie archi plein la veille (quelle chance).

« Trop de pièces, alors j’en ai eu marre ! je les ai toutes prites, toutes prites tu m’entends ? Je les ai toutes comptées et bien j’en avais au moins pour 10 euros ! la pharmacienne a été ravite d’avoir de la monnaie » (persiste et signe)

On ne rigole pas, on passe son chemin, moi je recherche une ampoule de rechange pour mon hallogène mais les autres les ont toutes prites c’est honteux.

Il y avait déjà eu en son temps :

  • Les tomates sont pourrites, j’en ai pas pris (la mère de la jeune fille peut-être)

  • C’est l’anarchie dans ce local poubelles, une véritable narchie et je sais de quoi je parle (une concierge de mauvaise humeur)

  • Ah ils ont eu une fille, ils doivent être contents, eux qui z’en voulaient une (avant l’invention de l’échographie)

  • A la tombée de la nuit on y verra plus clair (un journaliste parlant d’évènements au moyen orient, passé à la postérité bien avant que je ne le cite, mais je l’adoooore celle-là !)

  • Cette peinture est criarde de vérité (un admirateur de Léonard à Londres)

  • Je ne comprends pas ce que vous me disez (un ancien patron à moi, et oui, il a réussi)

  • C’était d’un blanc écarlate (ça c’est de moi, j’avais 8 ans, et je pensais que le terme écarlate que je venais de découvrir signifiait « éclatant »)

  • On a fait installer un appareil pour démoraliser l’eau qui était trop calcaire…

Et vous, vos meilleures, dites ou entendutes ?

Il s'en va…

C’est quelqu’un que j’aime beaucoup, que j’apprécie beaucoup… Il a décidé de nous quitter pour vivre une autre vie dans une autre société… Pour le temps qu’il lui reste à faire avant la retraite dans quelques années. « Une opportunité » dit-il, « l’envie de me poser un peu »

Je n’ai rien à dire sur ses motivations, les raisons de sa démission, qui lui appartiennent, je suis simplement triste qu’il parte… Il va me manquer terriblement, même si son successeur est agréable, charmant et tout le bataclan (pour de vrai), il va me manquer vraiment. L’annonce de son départ fut un choc pour beaucoup… Dont moi. J’avais les mains moites et le coeur palpitant à 40 de tension… Non pas lui !

J’ai travaillé avec lui main dans la main pendant des années, je l’ai épaulé à ses débuts. J’ai pisté tout ce qu’il pouvait perdre et le retrouver, je lui ai fait GPS, je lui ai trouvé des chambres d’hôtel de la gare en catastrophe. Je l’avais au bout du téléphone 15 fois par jour… Sur les gros dossiers « chauds » nous nous soutenions à raison de plusieurs appels par jour, c’était toute une vie (professionnelle) en fait… J’étais son assistante, celle sur laquelle il comptait, et je peux compter avec juste une main les mercuriales méritées ou non, que j’ai pu prendre de sa part…

Il m’appelait « perso » quand il y avait des problèmes autres (comme quand Truchon a fondu un câble), pour m’assurer de son soutien, me remonter le moral et le sien au passage.

Aujourd’hui, c’est le « pot » de départ et je rentrerai tard, certainement triste, très triste, mais je ne le montrerai pas vraiment parce que certains se réjouiraient de ma tristesse et de celle de beaucoup. Parce que certains aiment la tristesse des autres, la méchanceté qu’ils divulguent sans honte, donner glorieusement 2 euro pour le cadeau. Parce que « fêter » un départ c’est tout de même un départ. S’il partait à la retraite, je serais également triste mais plus sereine… J’aurais sû à l’avance.

C’est « entre nous » au téléphone qu’il saura qu’il va me manquer et j’oserai lui dire « tu m’abandonne » d’ailleurs je l’ai déjà fait. Oui il m’abandonne et d’autres avec, sur un chemin que nous avions pavé ensemble… Mais il le sait déjà qu’il va me manquer, nous manquer, à tous ceux qui ne le montreront pas aujourd’hui, et dieu reconnaîtra les siens et lui avec, et je sais qu’il va être triste face à moi, et comme je ne le serai pas, nous resterons dignes. Les plus pleurnicheurs seront les plus hypocrites…

C’est toute une période qui va mourir aujourd’hui lorsque, je le sais, il va me faire la bise en m’appelant sa petite Coraline chérie… Avec son départ c’est toute un monde qui s’en va et ne reviendra jamais. C’est une voix que je n’entendrais plus que rarement, c’est une ambiance qui meurt.

C’est juste un collègue qui s’en va… Quelqu’un que j’appréciais, qui me faisait rire, me donnait beaucoup de travail, mais j’étais là pour ça, avec qui je partageais plein de choses..

Il va terriblement me manquer. Et sachez le, il n’y a jamais rien eu entre nous que la bonne entente entre collègue….

J’ai découvert avec l’annonce de son départ que les deuils ne se vivaient pas qu’avec des « proches »… Il va me falloir faire mon deuil de lui et ce ne sera pas simple. Il s’en va effectivement le 31 juillet alors que je débuterai mes congés. A mon retour de congés, je pourrai mesurer le vide… Pas de mail de lui, pas d’appel…

Ce « pot » de ce jour, n’est qu’un long calvaire… (ça c’est sûr…)

Ca vous est déjà arrivé ?