Le Furoncle en visite…

Visite_du_FuroncleDeux heures après avoir fait la connaissance du Furoncle, (cliquez sur Furoncle, vous comprendrez) je voulais des filles… Des filles, rien que des filles, encore des filles, toujours des filles. J’aurais pu en pondre 5 ou 6 pourvu que cela soit des filles (ON m’a entendu plus haut, mais je n’en ai eu que deux…)

Le Furoncle, c’est la mère d’Albert, mon premier mari, le père des filles, pour ceux qui n’auraient pas tout suivi. Parce qu’après j’ai eu deux belles mère d’un coup (ici)

Je voulais bien être belle mère un jour, mais surtout ne pas risquer de lui ressembler… Hors apparement, il y a des femmes qui se détraquent pour avoir mis au monde des garçons. Je n’en fait pas une généralité, mais le furoncle faisait partie de cette catégorie là…  Encore qu’à mon avis très objectif, je pense qu’elle était détraquée de nature…

« On n’aime pas les filles dans la famille » clamait-elle en se sentant très intelligente, devant ses filles et petites filles… Bref, une horreur… Je m’imaginais détraquée à mort d’avoir pondu un fils : pas question.

J’adorais qu’elle vienne nous rendre visite avec son mari (l’ulcère). C’est simple, pour les voir le moins souvent possible (y aller, les recevoir), j’ai tenu un agenda d’enfer pendant 10 ans… Les beaux-parents toutes les 6 semaines c’était l’idéal. Bien sûr que pour Albert ce n’était pas top, mais il n’avait qu’à bien vouloir écouter mes appels au secours concernant ses géniteurs. Il en faut finalement peu pour sapper à la longue un couple (encore que le Furoncle + l’Ulcère, ce n’était pas qu’un peu…)

Pour la naissance de Delphine, elle s’était gentiment proposée pour venir passer deux ou trois semaines à la maison… Au secours, à l’aide ! « Je suis vraiment désolée mais il est trop tard, j’ai réquisitionné Mrs Tricot qui est ra-vie et s’en fait une joie » (après raccrochage « Allo Mamie ? Tu es réquisionnée pour la naissance du prochain héritier pour t’occuper de Pulchérie… Tu es ravie ? Moi aussi ! » (oh combien)…).

Elle arrivait et posait son sac pour ranger les affaires de l’Ulcère et les siennes et disparaissait dans l’appart ou la maison… Moi j’étais occupée à faire un repas digne de Bocccuse et Albert était prié d’occuper son père…

Donc Albert servait l’appéro ou allumait le feu pour le barbecue, les hommes savent faire… Nous nous installions…

  • « Maman tu es où ? »

  • Bruit de vroum vroum dans la cuisine ou plus tard,  l’arrière garage où était le lave linge…

  • « je mets une lessive en route mon chéri »

  • « … » (combien ça va me coûter de lui péter la g…. ?)

  • « Ah Coraline, j’ai vu dans le panier de linge sale que tu n’avais pas lavé tes sous-vêtements, j’ai donc mis tes slips et tes soutien-gorges à laver (j’étais équipée pour faire une lessive toutes les deux semaines, ce n’était pas pour qu’elle vienne mettre le nez dans le linge sale de la famille, surtout mes sous-vêtements (toute femme me comprendra)…)

  • « … » (ça me coûtera combien de l’étrangler avec le soutien rien de ce que j’aurais voulu comme poitrine, que je porte présentement ?)

  • « Oh ma petite Coraline, je vois d’ici que tu n’as pas récuré ton pied de table (en forme de patte de lion, pied central très pratique, c’était de la récup de jeune couple fauché, juste passé au chiffon à poussières)

  • Le lendemain matin, le furoncle introuvable. Espoir (vain) qu’elle ne soit tombée dans les toilettes en tirant la chasse d’eau au passage…

  • « Fernande vous êtes où ? »

  • BING ! (tête qui cogne, ce qui ne va pas arranger le problème…)

  • « Je suis sous la table, je suis en train de remettre en état ta patte de lion, elle en avait bien besoin. J’ai pris une brosse à dent usagée qui était avec le cirage, d’ailleurs j’ai ciré toutes vos chaussures, ça devenait urgent, je pensais qu’elle pouvait être utile. Elle l’est pour aller dans les rainures de cette fichue patte » « Au passage d’ailleurs j’ai mis ta boîte à cirage dans le placard à chaussures, elle n’avait rien à faire dans le placard des toilettes »

  • « … » Pas de témoin. Si je la tue maintenant aurai-je le temps de me débarasser du corps ? Je sais où est la scie mais nous n’avons pas de tronçonneuse

  • Tout allait bien dans la cuisine, mais je sens comme une odeur de brûlé… J’ai pourtant bien sorti ma tarte du four.

  • « Ah bah ça doit être ta tarte qui brûle précise le furoncle devant mon interrogation » « Je l’ai remise à griller avec des amandes » (sans me prévenir bien sûr, tarte ruinée (cette pauvre Coraline est incapable de faire une tarte aux poires, c’est tout vous dire…))

  • « … » Merde, voilà Albert et son père qui reviennent de la pèche… Le meurtre du Furoncle sera pour une autre fois.

  • « Ah j’oubliais Coraline, ne cherche pas ton vinaigre blanc, je l’ai utilisé pour détartrer le pied du robinet de notre salle de bain… J’en ai bavé… Cela ne sautait pas aux yeux, mais j’ai l’oeil… « 

  • « …. » Bombe atomique…

Elle est allée jusqu’à me réorganiser mes placards à sa sauce, un jour où nous préparions à l’extérieur, avec ma méchante belle-soeur, un anniversaire quelconque. Immanquablement, elle allait farfouiller dans mes tiroirs ou autre… Toujours pour trouver ce qui d’après elle, faisait de moi une femme insupportable… Avec une prédilection pour le panier de linge sale ou repasser à nouveau les chemises de son fils que j’avais loupées… (manquait le pli dans le dos qu’elle adorait…)

Les filles me disent qu’elle a disjoncté (le furoncle) ! BIEN FAIT !

Elle était toujours là pourtant, prête à me rendre service et surtout prouver que je n’étais bonne à rien… Son fils ne disait rien, et un jour ça clashe… On se demande pourquoi…

Ma mère n’en pense pas moins parfois quand elle vient, mais au moins, elle la boucle et ne fait RIEN. Et je la boucle et ne fait RIEN chez elle, parce que personne n’est, dans mon secteur, Bree dans Desperate Housewifes…

La vie n’est qu’un long calvaire… D’ailleurs un furoncle ça détraque, je ne m’en suis toujours pas remise… J’accepte avec joie de ses nouvelles quand les filles m’en donnent, vu qu’elle ne s’est pas arrangée et que les filles l’apprécient très moyennement (à elles de donner leur avis)

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