La généalogie pratique…

Arbre_g_n_alogique_FLI_012Je signale (gentiment) à ceux qui recherchent des conseils pour faire leur arbre généalogique, qu’en arrivant chez moi via Gogole, ils sont mal barrés… mais qu’ils peuvent rester s’ils le souhaitent…

J’ai commencé mon arbre généalogique quand j’avais 20 ans. Facile du côté de Mrs Bibelot où l’on garde le moindre papier (et même le brin de mimosas envoyé avec le parchemin datant de la guerre de Crimée…), moins facile par contre en remontant de son côté, sur une certaine branche truffée de traquenards…

Je savais que je n’allais pas retrouver toutes les branches de mon arbre en deux temps trois mouvements, je n’étais pas pressée et j’ai progressé lentement. Internet est arrivé (précieux une fois de plus dans ce cas précis), j’ai pu obtenir des actes d’état civil, dialoguer avec des employés de mairie passionnés, et j’ai retrouvé via la généalogie qui m’avait rattrapée, un petit petit petit cousin… Nous avons un ancètre commun, et lui était remonté jusqu’en 1713 et des poussières, me permettant de remplir mon arbre sur cette branche là à la vitesse de l’éclair… Lui qui veut faire la redescente du couple d’origine (en 1713) pour réunir un jour tous les descendants (sacré boulot et chapeau !) a été ravi de me rencontrer, vu que la descente, je l’avais intégralement pour celle qui lui manquait (une de mes arrière arrière grand-mères côté Mrs Tricot qui était une cousine de la sienne…). Car étant maso je fais au passage la remontée et la descente à chaque personne… C’est une galère absolument abominable alors que je n’ai rien signé en plus… (et je ne suis même pas payée…)

De temps à autre, je me recolle à la généalogie et c’est un véritable dilemne dès que j’arrive dans la famille BENOIST (cliquez sur BENOIST au cas z’où vous débarqueriez !).

Certains ayant lu le post sur Robert, et ayant eu le courage de cliquer sur les deux liens et de tout lire, auront peut-être remarqué une erreur à un moment donné sur le prénom.

Je les rassure : c’est normal.

Les Benoist c’était la famille d’une de mes arrière grand mère, la mère de l’homme aux abeilles (le père de Mrs Bibelot quoi), via sa mère à elle qui était donc précisément une Benoist.

Pour bien tout compliquer pour le généalogiste en herbe, à cette génération là (mon arrière arrière grand-mère), les deux frères Benoist avaient épousés les deux soeurs. C’est achement pratique pour s’y retrouver. En fait mon arrière grand mère, tante Hortense et leur cousine étaient génétiquement parlant soeurs et non pas uniquement cousines germaines (z’avez qu’à réviser la génétique, mais c’est comme ça).

Pour corser le tout, si l’on gardait tout bien dans la famille comme papiers, le problème est de s’y retrouver, parce que personne (enfin aucun mâle)  dans cette fichue famille ne portait comme prénom usuel, son prénom de baptême. Une spécialité, pas facile à fréquenter pour les descendants avides de savoir (les généalogistes me comprendront). On peut se rattraper aux branches avec les filles dont le prénom usuel était bien le prénom de baptême. Sauf quand il y en a eu 3 de suite dont 2 décédant prématurément (sur lesquelles on perd du temps, les pauvres) et les parents redonnant le même prénom à la suivante (pas peur de la poisse du tout les ancêtres, d’avoir trois « Blanche » coup sur coup dont une seule survivra, sans enfant, zut ce n’est pas elle…). Et sauf quand un Georges qui en réalité s’appelait Albert, mais que l’on a fini par appeler Louis passé 35 ans, n’a eu que des files (allez retrouver l’arrière grand mère dans ce tas là, merci bien ! Et je ne postule pas pour la légion d’honneur mais je la mérite bien !) (ou bien faire inspectrice des sous-préfectures… Ceci n’est absolument pas un appel du pied à la présidence…) (moi j’aimerais bien me pointer à la sous-préfecture à 8 H 30 pour y botter le cul de tout le monde et vérifier les cartes grises…)

Le fameux (pour nous) « papa Achille » (qui était un grand père de tante Hortense et mon arrière grand-mère), s’appelait en réalité Léandre. Je n’ai pas trop galéré pour retrouver sa trace, car mon grand père était encore de ce monde quand je suis tombée sur lui… Mon grand père m’a donc bien expliqué qui était papa Achille et m’a même donné le menu de ses 50 ans de mariage… Il m’a en outre expliqué que Georges lui s’appelait en réalité Louis, que Louis s’appelait pour l’état civil Léon, et Robert, Charles… J’en passe et des meilleures… (il y a des prénoms pas possible, et ça revient à la mode !)

Lui s’y retrouvait très bien dans ce méandre et même pas peur du Minotaure… La grande faucheuse est passée en 2001 et sa mémoire nous manque de plus en plus… Un coup de bol d’ailleurs, m’avait-il précisé, que l’on dise « Papa Achille« . On aurait pu dire « Tonton Achille » (c’était du style de la famille, le gendre Léon étant en réalité le cousin Charles-Albert du côté de la bicyclette du frère Joseph qui en réalité s’appelait Abel (oui ils étaient protestants)) et perdre encore plus la descendance sur la trace de la remontée…

J’ai eu tort, j’étais sur « papa Achille » ce jour là, et je n’ai pas pris de notes intensives (Delphine têtant avec application (qu’est-ce qu’elle a pû têter celle-là !)). Je le dis toujours pourtant (et pas pour rien, la preuve)  : on doit toujours fourbir ses armes contre un ennemi éventuel… Là l’ennemi est là, les papiers aussi, la cousine de mon grand père (la nièce de Robert qui en réalité s’appelait…)  toujours de ce monde mais sourde comme un pot, et Mrs Bibelot et moi sommes paumées devant les livrets de famille et les papiers d’état civil. Il y a urgence à tout mettre en place : elle partie (le plus tard possible, mais 95 ans c’est tout de même bien déjà, on ne compte pas sur elle pour encore 15 ans) nous serons définitivement perdues !

  • « D’où il tombe celui là (je vous rappelle que l’on est dans un arbre) ? On ne m’en n’a jamais parlé ? » (Moi indignée : c’est qui ce Fernand ?).

  • « Je crois que c’est celui que l’on appelait Ernest ». (Ma mère perplexe) « mais qui pour l’état civil s’appelait Fernand donc… »

  • « Et Robert alors il est où ? Et Georges son frère ? ». Merde c’était quand même les cousins germains de ta grand mère, tu devrais savoir ! » (moi énervée)

  • « Bouge pas j’appelle Odette (la survivante de 95 ans de plus en plus sourde comme un pot, que fait son généraliste ?), elle va me donner les précisions utiles » (Mrs Bibelot qui me voit subitement la bave aux lèvres, prête à faire sérial killeuse – meu non, du coup je nous refais un thé, le 5ème depuis que l’on escalade la branche Benoist en nous torturant les méninges à coup de recoupements…)

  • « ALLO ODETTE C’EST MRS BIBELOT AU TELEPHONE. JE DIS : C’EST MRS BIBELOT AU TELEPHONE ! NON MRS BIBELOT AU TELEPHONE… JE REPETE : MRS BIBELOT AU TELEPHONE… DIS MOI… OUI CA VA ! NON JE DIS OUI CA VA BIEN ! NON CA VA BIEN ! ET TOI ? JE DIS : ET TOI ? AH TU N’ENTENDS PAS TRES BIEN ? NON JE DIS : TU N’ENTENDS PAS BIEN ?… …TON PERE C’ETAIT BIEN GEORGES SON NOM ? JE DIS TON PERE« 

  • Deux heures après (mon père retire ses boules Quiès, j’ai fait 5 sudokus), elle raccroche le téléphone et vient boire son thé froid, l’oreille rouge :  « Son père en fait ce n’est pas Georges, mais comme on l’a toujours appelé comme cela, elle hésite entre Louis et Léon »

  • « Et Robert ? »

  • « Bah elle hésite entre Louis et Léon ».

La vie n’est qu’un long calvaire et il est plus facile de descendre de l’arbre que d’y remonter…

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