Tout a changé

La_maternit__53271420Tout évolue constamment de nos jours. En bien, en mal ? je m’interroge parfois…

Lorsque maman m’a mise au monde, l’allaitement était déconseillé. Il faut dire que l’on pesait le BB avant la tétée, puis après, pour vérifier qu’il avait bien pris sa dose. Avec un biberon, on voyait bien tout de suite si la dose avait été prise…

Sauf que j’avais un problème grave (hémorragie méningée à la naissance). Maman était paniquée mais déterminée à m’allaiter. Après ma première nuit sous tente à oxygène (ne cherchez pas, ça vient de là…), au cours de laquelle elle m’a tenu la main toute la nuit, elle vit une sage femme un peu âgée débarquer en lui intimant d’un ton un peu sec « j’espère que vous comptez nourrir cette petite, qui ne va pas bien ». « Evidemment » rétorqua maman, et la sage femme se radoucit donc… Pour tout bien lui expliquer… Allaitement réussi…

A l’époque de ma naissance et de ceux qui ont suivi, un bébé qui pleurait encore la nuit, passé un mois déclenchait normalement une émeute dans toute la famille et le médecin se penchait sur le problème. Maintenant, il est courant d’entendre des parents déclarer que le petit de 6 mois, demande encore une fois la nuit. Je ne juge pas…

A mon époque il ne faisait pas trop chaud dans les chambres. On couvrait les bébés et on vérifiait qu’ils avaient les petites mains bien chaudes. Maintenant devant des petites mains bien froides on dit « c’est normal ». On confond peut-être avec la truffe du chien : je ne juge pas.

A une autre époque, on revint à l’allaitement maternel, presque obligatoire, à l’imposer quasiment à la mère même si elle ne se sentait pas de… Sauf que l’on ne pesait plus avant et après les tétées… C’était à la demande… Pratique pour le personnel de la maternité, moins pour la maman… Je ne juge pas…

A une certaine époque on couchait les bébés sur le ventre, sans oreillers. Puis vint la mode du « sur le côté », ou « sur le dos, mais avec oreiller pour qu’il ne s’étouffe pas… ». On commença à parler de la mort inexpliqué du nourrisson, et on trouva des remèdes.

Chambre à pas plus de 19° (comme jadis finalement), sur le dos, sans rien sous la tête… Baisse de cette mortalité inexpliquée du nourrisson (et tant mieux, mais on ne parle pas de certains médicaments prescrits encore à la naissance de Pulchérie et qui ne l’étaient plus 3 ans après pour Delphine car considérés comme pouvant être responsable de cette pause respiratoire fatale). Par contre on ne donne plus de bain à la naissance (c’est très mauvais) et il leur faut un bonnet sur la tête pour éviter la déperdition de chaleur (évidemment, ils crèvent de froid sans rien dans leur berceau) pendant les 3 premiers jours : je ne juge pas…

Quand la deuxième de ma soeur est née, on ne l’a pas obligé à l’allaiter, mais on donnait le biberon à température ambiante : nouvelle mode : même plus la peine de réchauffer le biberon. Alors non seulement le bébé n’est peut-être pas forcément assez couvert, mais en plus il tête du moins de 37°. Hors, pour quoi est-il programmé ? têter du lait de maman à 37°… Je ne juge pas.

Maintenant on se préoccupe de la propreté 3 mois avant l’entrée à la maternelle. Avant, quand les mamans lavaient les couches et que les couches n’étaient pas confortables pour BB (le tissu mouillé c’est moyen confortable), BB était propre très tôt. A faire rêver aujourd’hui. Pour ma mère la plus tardive a été propre à 18 mois…

Evidemment aujourd’hui l’enfant dans sa couche mouillé est toujours au sec : aucun inconvénient. Et puis c’est esclavant de le mettre sur le pot de manière régulière… Donc un enfant c’est propre à 3 ans… C’est écrit partout : ils ne peuvent maîtriser leurs sphincter avant cet âge. Comment diable avons-nous maîtrisé les nôtres avant l’avènement de la « même mouillé c’est sec » ? Je m’interroge, je ne juge pas… (Et puis le marché de la couche c’est lucratif…)

Moi j’ai été bête et méchante… J’ai écouté maman. Pour découvrir que si Pulchérie pleurait une heure après la tétée, c’est qu’elle n’avait pas pris son compte, via pesage avant/après (mes filles ont survécu sans le bonnet, on se demande comment…). Je la réveillais donc pour lui donner la fin…  Pour Delphine cela n’a jamais été nécessaire : elle prenait sa dose et celle du prématuré de la chambre d’à côté. Pour Pulchérie : première nuit réelle à 30 jours, pour Delphine qui s’était d’office collée à 5 tétées par jours : à 16 jours…

Il était important pour moi qu’elles aient les petites mains chaudes, juste normalement. Je les ai couchées sur le côté (à plat ventre c’était vraiment dépassé) en vérifiant les petites oreilles.

Et puis pour la propreté, j’avais autre chose (et Albert également) à faire de mon fric que de leur payer les super changes complets même mouillé c’est sec. C’était donc un change complet pour la nuit, et dans la journée une couche normale avec une pointe (le moyen âge je vous dis). Pas à l’aise là-dedans. On veillait au bien-être jusqu’à 9 mois, après il fallait bien qu’ils comprennent (je parle de mes filles, et des enfants de ma meilleure amie qui a le même âge que moi), que pour être à l’aise  il fallait faire dans le pot…

Curieusement avec leurs couches à l’ancienne (et encore en tissu cela devait être pire…), elles ont très vite ressenti l’envie d’être changées, et accepté le pot avec plaisir. Pulchérie propre 100 % à 18 mois, Delphine à 20…

Ah j’oubliais : elles sont toutes les deux à Sainte Anne. Normal. Baignées à la naissance, sans bonnet pendant les 3 premiers jours, petites mains bien chaudes, nourries au sein à 37° voire même réveillées pour terminer le repas, avec des couches en cellulose toute bête, propres avant 2 ans, il était fatal qu’elles ne s’en remettent jamais…

Je ne  juge pas… J’ai juste à leur apporter des oranges toutes les semaines, bien fait pour moi…

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