Compte rendu… Part 1

SourireJe débarque le samedi 8 décembre chez les parents, mon sac fin prêt (en fait non, j’avais oublié mon crayon khôl, si je n’oublie pas quelque chose, la famille appelera un exorciste, car ce sera mauvais signe) + une broutille que Mrs Bibelot voulait pour présenter ses « trucs à appéro » (genre un plateau chinois à plusieurs cases, qui vaut un bras, mais qu’elle m’a offert, donc elle se souvient très bien que je l’ai…)

Je débarque pour trouver Jean-Poirotte en train de décoller des étiquettes (que ça à faire). Des étiquettes de quoi ? Vous ne devinez pas ? Mrs Bibelot est partie à l’aube et seule (à l’heure où blanchit la campagne et gnagnagna) pour aller acheter des verres à pied en verre pour qu’avec son vieux service cela fasse 30 et exit les verres en plastique.

J’aurais dû parier avec un inconscient, mais j’en étais sûre… Je viens de perdre bêtement du fric (dans ma situation, c’est ballot…). Je le savais que ma mère irait acheter des verres à pied, n’importe où, mais pas n’importe quand : elle a soigneusement évité le moment où je pouvais lui dire « je viens avec toi ! ». D’ailleurs ni ma belle soeur ni ma soeur n’ont été surpris. Mon frère non plus, lui aussi le savait à l’avance (alors que tout le monde sait que les hommes ont autant d’intuition qu’un fusil de chasse).

Faire les plateaux à charcuterie. Interdiction formelle de s’en occuper, c’est son truc à elle. Et que je roule une tranche de machin que je fixe avec un petit parasol en papier (elle a trouvé en même temps que les verres). J’ai juste le droit de glisser un cornichon dans le cornet réalisé et Jean-Poirotte de se taire. Moi c’est le genre de truc pour lequel je n’ai jamais la patience. Je dispose grosso modo, d’ailleurs plus modo que grosso… Après elle s’attaque au plateau de fromages et elle est priée (tout de même !) de se dépêcher : le livarot est fait à coeur, c’est une évidence, l’odeur en réveille la chienne elle-même qui somnolait tranquillement (si l’on peut somnoler tranquillement dans cette maison de fous, mais elle est à moitié sourde, alors elle peut).

J’ai le droit de faire le plus passionnant : remplir les beurriers, les moutardiers, les cornichoniers, sortir les corbeilles à pain, les couverts, etc… J’adoooorre ! Je compte les serviettes pour que tout le monde en ait deux : ça aussi, j’adoooorre !

Y a-t-il assez de punch ? Non résolument pas que je décrète, appuyée par ma mère dont l’appui est indispensable en cet heureux jour. Jean Poirotte en confectionne un L de plus. Personne n’est d’accord sur le nombre de baguettes de pain nécessaires pour 30. Mrs Bibelot en a commandé 10, nous (les enfants) préconisons 15, nous en mangerons 12… D’ailleurs qui va chercher le pain (donc 15 baguettes, le commissionnaire étant forcément aussi têtu que Mrs Bibelot) et les petits fours ? Et qui va chercher le buffet chez le boucher/charcutier/traiteur ? Pas Mrs Bibelot qui sera entre les griffes dans les mains de tatie coiffeuse, ni Jean-Poirotte occupé à se faire beau… (c’est lui qui l’a dit : c’est du boulot, mais je ne suis pas d’accord, mon papa est toujours beau…)

Il faut organiser les emplacements des véhicules de ceux qui : a) dorment là, b) ne dorment pas là mais vont se déplacer pour aller chercher les mets délicats du soir, c) vont vouloir se garer dans la ruelle en bloquant toute la circulation au voisinage non invité.

Comme la douche/préparation est pour moi un moment de détente, je repousse ce moment le plus possible. Les filles et le gentil arrivent vers 17 H 30, les invités 18 H. A peine sortie de la douche vers 17 H, (tout étant à peu près en ordre), les cheveux trempés, j’apprends que c’est moi qui m’y colle pour aller chercher le pain (15 baguettes et non pas 10) et le dessert. Ce que je fais en pestant comme je sais si bien le faire, sous des trombes d’eau et un vent glacial. Que personne ne vienne plus me vanter les vertus de l’eau de pluie pour les cheveux… Je me suis coltiné toute la soirée des cheveux dégoulinants (en apparence) et déprimants…

D’ailleurs en rentrant de la boulangerie pour me garer n’importe comment par rapport à ce qui était prévu, vu que personne n’a tenu compte des prévisions, j’avais une vague envie : aller me coucher…

Impossible, j’étais piégée…

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