Compte rendu… Part 2

SourireJ’ai donc les cheveux glacés et dégoulinants, mais basta, j’ai fait mon boulot et je monte me préparer complètement. Mon frère récupèrera le buffet et les jeunes qui arrivent à la gare à 17 H 35 (très exactement) (je parle des filles et du gentil).

Pas de coup de mascara dans l’oeil, mais pas de crayon khôl non plus (donc pas d’exorcisme pour cause d’oubli…). Je ne sais pas combien d’aller et retour j’ai fait dans les escaliers pour emprunter un crayon à ma mère, aller le lui rendre, aller le reprendre pour en remettre… Me voici prête à affronter les critiques de ma progéniture qui pour une fois sont élogieuses.

Et après petit à petit ce sont les arrivées…

  • Nous sommes plusieurs à seconder Mrs Bibelot qui nous parle poubelles de récupération pour le carton, le papier, le plastique (finalement elle a collé des gobelets en plastique pour les buveurs de coca cola, bien fait pour eux), etc… Nous lui faisons comprendre gentiment qu’on triera demain, sauf pour le non triable pour lequel elle nous offre un second sac poubelle… (dans le premier, ne perdons pas le nord, ce qu’il faudra trier, elle vient vérifier de temps à autre…)

  • Au départ tout le monde se connaît à peu près. Les présentations sont faites pour ceux qui font connaissance ou se reconnaissent. J’adore entendre le « tu n’as pas changée ! » alors que mes tantes et leur copine de jadis se retrouvent après 40 ans bien sonnées.

  • Au niveau de la distribution de champagne, punch ou autre, cela ressemble un peu à une file d’attente à la RATP pendant les grèves. Pulchérie mitraille à qui mieux mieux avec son appareil, un ami de mes parents en fait autant. Ils discutent graphisme, art de la photographie, pixels et numérisation, avant d’attaquer les codes HTML et RSS ou HSS ou PSS machin chose, enfin la merdouille qui fait que ma page d’accueil est ce qu’elle est (Dom relève toi et arrête de rire bêtement…).

  • Je me souviens de l’existence des pains suprises : il était temps, tout le monde allait mourir de faim (pour la mort de soif ce n’était pas le cas du tout, et, je précise qu’au moins 12 personnes ne reprenaient pas le volant)

  • Chacun ayant encore la tête à peu près à l’endroit, nous remettons sonnellement à Mrs Bibelot et Jean Poirotte le résultat de la quête organisée depuis un mois. Le pécule est destiné à acheter de la vaisselle pour remplacer celle brisée par 50 ans de mariage, des déambulateurs éventuels… En fait du vin qu’ils préfèrent acheter eux-même et boire avec nous (tout le monde est d’accord !)…

  • Ils sont mignons tout plein mes parents qui reçoivent leur cadeau ! Maman ressemble à une jeune fille avec son petit haut mode pour lequel ses petites filles ont donné leur approbation. Papa est tout serein et heureux. Ils se tiennent la main avec bonheur et j’ai bien fait de faire de l’humour en remettant le cadeau : je peux verser ma fatale petite larme en toute discrétion (on ne me refera pas, une vraie fontaine, née à Versailles, c’est normal pour les grandes eaux)…

  • Chacun s’installe à une table, à regret parfois. Nous avions raison, nous les enfants : l’avantage d’un buffet c’est de bouger et de voir un peu tout le monde. Je m’installe à une table d’anciens, en soupirant vers mes filles qui font semblant de ne rien remarquer. Du coup je suis toute contente parce que le seul Monsieur que je ne connaissais pas, « n’imaginait pas une minute que pour les 50 ans, je suivait juste derrière »… Ca fait plaisir, je suis de bonne humeur.

  • Sauf que c’est dingue ce que les gens mangent comme pain. Je me relève pour la troisième fois découper une troisième baguette pour ma table.

  • Les filles veulent nous piquer du pain : la révolte gronde : chaque membre de la famille peut aller découper une baguette pour sa tablée. Ah mais !

  • Ca s’amuse un peu partout. Le buffet défile, le fromage passe sans discrétion rapport au Livarot. On commence à bouger, à aller discuter avec d’autres. Tout se passe bien !

  • Clou de la soirée. Tous les petits enfants du couple sont présents pour la première fois depuis une éternité. De Pulchérie 26 ans à la nièce à bouclette qui en a 3, il n’en manque pas un. Ca s’immortalise.

  • Les flashes crépitent à n’en plus finir. On croirait que des journalistes ont investi la pièce. Vérifier que le président de la république n’est pas dans le secteur avec des alcootests (d’où l’arrivée des journalistes)…

  • Parce qu’après on prend les grands parents avec leurs petits enfants. Et puis on rajoute les futurs gendres. Le « copain » de Pulchérie avouera 110 photos sur ce coup là…

  • Et après, tradition familiale, et je comprends pourquoi Jean Poirotte astiquait sa guitare, et bien on chante, parce que danser ce n’est pas possible faute de place. Mes filles détestent (ce qui n’empêche pas Delphine de demander un titre à son grand-père), les autres petits enfants aiment souvent. Et tout le monde s’y colle sur les refrains, et je revis les noëls de mon enfance, quand nous chantions tous (bien fait pour moi, à l’heure où je rédige ce post, je suis aphone, n’ayant plus les cordes vocales de mes 20 ans…). C’est autour de la musique que les humains communiquent vraiment, je l’ai déjà remarqué. Bien sûr nous évitons les chants grégoriens et les ave maria, et choisissons les « paillardes » qui sont en finesse, rapport aux enfants présents.

  • 2 heures du matin ? Déjà ? Tout le monde s’en va à regret. Certaines confisquent les clefs de voiture à leur conjoint, d’autres cherchent leurs clefs de voiture… Les costauds se donnent RV le dimanche pas trop tôt (12 H), pour remettre les meubles à leur place

  • Le gros débarassage terminé, la famille part à son tour. C’est l’heure pour moi de rejoindre les filles pour quelques parlottages.

  • Une fois au lit : impossible de dormir… J’ai « l’Auvergnat » qui me trotte dans la tête et déjà la nostalgie de cette soirée que nous avons tant préparée.

Elle se devait d’être mémorable : elle a tenu ses promesses.

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