La semaine va être dure…

baguetteJ’ai déjà dû vous dire que j’allais avoir 50 ans en mai prochain… Et que ce passe-t-il avant ? Hein ? Je vous le donne en mille.

Jean-Poirotte et Mrs Bibelot doivent fêter leurs 50 ans de mariage… (ne comptez pas, je suis une prématurée…)

Un moment que l’on en parle : les faire-parts ont été envoyés, concoctés par ma soeur « savez-vous quels sont les ravages causés par 50 ans de mariage ? » « Venez donc constater par vous-même l’état de délabrement avancé de Mrs Bibelot et Jean-Poirotte le samedi 8 décembre à partir de 18 h ». Tout à fait de la famille ça…

50 ans de mariage, c’est beau, et une chose est certaine : je ne pourrai jamais faire de même. Cela me laisse une certaine nostalgie en songeant qu’avec Albert j’y croyais. Mais bon, point trop de nostalgie, car là ça se précise, et mes meubles suis priée de ne point bouger cette semaine (encore une semaine de fichue), parce que cela urge et commence même drôlement à presser…

Il a fallu comme pour un mariage, faire une liste des invités (au total nous serons 30). Puis il a fallu se résoudre à commander un buffet. A qui ? Comparaison de prix, etc… Mrs Bibelot ne semblait pas trop pressée au départ, mais poussée au cul par 2 filles et une bru indignes, a accéléré la cadence. Donc le buffet est commandé (ouf).

Après 50 ans de mariage, c’est fou ce que cela peut se chipotter les mariés « moi je préfère une pièce montée », « moi je n’aime pas la pièce montée je veux des petits fours frais », « et gnagnagna… » Epique… Et les pains surprises ? Ils seront à quoi les pains surprises ? « pas de charcuteries, il y a un plateau de charcuteries », « pas de fromage, il y a un plateau de fromages », « pas au saumon uniquement… Si ? alors prends-en deux », « y’a pas au foie gras ? », « et gnagnagna »…

Mrs Bibelot veut sortir son cristal véritable. C’est non unanimement (d’abord qui va laver ? Pas elle ce jour là). Les verres en plastique, elle cède, mais elle en veut des zolis. 4 semaines qu’elle court les magasins pour trouver de zolis verres et des assiettes en plastique également qui soient zolies aussi… Tout cela parce que j’ai refusé de rapatrier chez elle le service de table 72 pièces de mon arrière grand mère qui ne va pas dans le lave vaisselle (fille indigne). Elle a trouvé de zolies assiettes, mais pas en quantité suffisante… La galère pointe son nez…

Jean Poirotte commence à s’impatienter, parce qu’il doit faire un pâté, un taboulé, et du punch. 48 fois qu’il me demande si je préfère du punch au champagne et 48 fois que Mrs Bibelot lui rétorque que je ne tiens pas au champagne. Combien de litres doit-il prévoir ? je rétorque « au moins 15 » sans qu’il ne moufte, depuis le 2 octobre où je suis à disposition. Ca lui fait penser aux nappes (le punch ça doit salir). On va mettre des nappes en papier. Mrs Bibelot s’y oppose formellement : elle a de zolies nappes damassées qui valent la peau d’une fesse et qui se lavent très bien, et font la taille requise par rapport aux tables. Jean Poirotte va vérifier pour la 36ème fois la taille des tables et revient, vaincu par le système métrique…

Parce qu’il faut bouger les meubles, pour caser 30 personnes, et donc rentrer la table du jardin. Deux amis costauds se sont proposés pour le vendredi 7 mais bon, le dimanche 2 il songeait déjà à pousser une ou deux vitrines pleines de bibelots. Le divorce n’étant pas loin, je détourne habilement la conversation vers les courses de non urgence à faire, le lundi 3 par exemple, genre les cochonneries à appéro, les jus de fruits, etc… Malheureuse, qu’ai-je dit en causant jus de fruits ? Jean-Poirotte se demande à nouveau combien de litres de punch il doit prévoir… Je précise « 15 », mais il sent que je me moque (MOI ?)

On commence aujourd’hui par Rauchan et Picard avec môman… La semaine va être dure… Samedi soir à 22 heures je serais pieutée, cannée et même pas bourrée par le punch…

La suite très prochainement… Je sens que je vais en rigoler… après…. D’un autre côté on ne peut pas leur en vouloir. Ils n’ont pas pu fêter leur mariage comme ils le voulaient, alors ces 50 ans sont à eux… Et je crois que j’aurai la larme à l’oeil (mais bon j’ai toujours la larme à l’oeil…)

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