C'est… presque prêt…

SourirePour les 50 ans de mariage, nous avons bien avancé sur le sujet. La logistique principale (j’aime bien les phrases pompeuses, la cuisterie étant mon péché mignon, et hop comment qu’on va regarder dans le dictionnaire… Ne vous vexez pas, j’ai vérifié moi-même) consistant à caser 30 personnes chez les parents dont le séjour/salon est pourtant immense.

C’est un buffet, mais rien à faire, il faut que les 30 personnes s’installent à table, alors que l’on peut manger en racontant n’importe quoi, une assiette sur les genoux… et le verre posé on ne sait où, mais curieusement on retrouve toujours son verrre…

Donc les costauds ont rappliqué pour rentrer les tables de jardin. On a compté les chaises et réussit à en avoir 30 (alors que certaines personnes vont s’affaler dans le canapé ou un fauteuil)… restait à disposer les tables et nous avons choisi la méthode du Y. Le A ce n’était pas possible, le Z non plus, ne parlons pas du E…

Tout le monde était pourtant d’accord : faut que les gens puissent bouger… Circulation dont il faut tenir compte. Mais rien à faire : Mrs Bibelot veut voir les gens à table… Comme elle a cédé sur les verres en plastique dur, impossible de la contrarier plus…

Donc vendredi soir, la disposition était au point, sauf pour Jean Poirotte dont le canapé favori est coincé dans le mauvais sens (pour le samedi, il doit être inversé), devant la cheminée (il l’inversera demain, tranquillement). La grande peur est qu’il ne veuille s’y glisser, et ne puisse pas en ressortir (et passe sa nuit dessus). Enfin quand je dis la grande peur : ma belle soeur était tellement morte de rire à cette idée que je pense qu’il a dû bouger le canapé discrétos après notre départ pour ne pas rester coincé…

Vous ne pouvez pas comprendre : il faudrait que je fasse un plan. Ici c’est difficile… Mais bon, le samedi le capapé tournera le dos à la cheminée (et à la TV), alors qu’actuellement il est coincé contre la cheminée, face à elle… Et pour s’y glisser, il faut être achement souple, ce que Jean Poirotte qui a mal au dos, n’est plus…

Donc, priez pour nous mes frères, mais normalement cela devrait quand même bien se passer…

Sauf si l’on doit rescaper papa d’une nuit blanche sur un canapé maudit…

Ne reste qu’à disposer les mets sur des plats (pas en plastique !), les disposer gracieusement, faire les décorations, aller chercher le buffet, le dessert et le pain, etc…

Une broutille quoi. Je vous quitte, d’un coup, je ne sais pourquoi, j’en baille…

Check Liste…

EndoraPour les 50 ans de mariage des parents, dernière ligne droite.

  • Ticket pour aller récupérer ce jour les pains surprises : dans mon sac. Post it pour penser à y aller : sur ma porte (je ne vais pas le lire, je vais arriver chez eux sans les pains surprise et je serai obligée d’y aller dare dare…) (mais si !)

  • Tenue de samedi soir : choisie. A repasser (je reviens)

  • Trousse de maquillage OK.

  • Sac pour passer la nuit chez les parents : fait

  • Trousse à pharmacie pour récupérer des courbatures et éviter l’indigestion : faite

  • Petit haut que voulait Mrs Bibelot « pour changer un peu » : acheté jeudi 6 après 36 boutiques (nonobstant le fait que Jean-Poirotte peut nous faire une attaque)

  • Meubles : à déplacer (ouille)

  • Tables : à préparer (hou là là…)

  • Argent pour le cadeau commun : quasiment récolté (me manque 2 chèques)

  • Vin et champagne : en cave

  • Fromages : à récupérer ce jour au marché, mais on peut compter sur ma mère pour ça (elle y sera dès l’aube, à l’heure où… gnagnagna)

  • Chaises pliantes : chez les parents au risque d’une nouvelle rupture de la coiffe des rotateurs (si vous ne savez pas ce que c’est vous ne connaissez pas votre chance)

  • Sac poubelles… Voir avec maman, je reviens… OK !

  • Météo : on n’y peut rien, mais si vous pouviez prier pour qu’il fasse un petit peu plus frais et un peu moins humide, ça ne peut pas faire de mal de toutes manières.

  • Moral : au beau fixe malgré le coup de calgon de samedi dernier…

Comment disposer les meubles…

SourireBon ce n’est pas le tout, l’essentiel est commandé, ou acheté (sauf des verres à pieds moches mais non en plastique, suivez…). Mais à partir de 18 heures samedi 8 il faut que tout soit en ordre, bien préparé, nous compris…

Je sens bien venir la douche en catastrophe à 17 heures, le collant qui file pendant que les filles téléphonent qu’elles arrivent à la gare dans 5 minutes et le coup de mascara dans l’oeil… + bien sûr les critiques des filles sur ma tenue et mon maquillage…

Le vendredi, Jean-Poirotte a un taboulé et un pâté à faire (edit du 5) + le punch (15 litres). Pour le punch c’est rapide généralement. Il ne faut pas qu’il s’y mette trop tôt « goutez donc et dites moi ce que vous en pensez » – quinzième test : « il est farpait hips ! mais le jus de fruit est superflu hips ! » – parce qu’il faut que l’on pousse les meubles.

Il a déjà commencé tout seul, en l’absence lundi 3 de Mrs Bibelot et moi-même parties non acheter des verres à pied en plastique… Il avait décidé qu’il bougerait la précieuse vitrine : sa femme ne voulait pas qu’elle soit bougée sans la vider au préalable. Comme il est aussi peu têtu que le reste de la famille, il a profité de notre absence pour passer aux actes. On n’ose songer à ce qui se serait produit s’il avait cassé quelque chose.

Bref vendredi 7, faut bouger les meubles. Rentrer la table du jardin voire les deux. Deux copains costauds viennent aider papa et là, ça va chouiner un maximum. Car sur la disposition :

  • J’ai mon avis et je le partage. Mais on va se débarasser de moi en m’envoyant chercher les pains suprises (m’en fous, j’en ai pour 1/2 heure maxi)

  • Jean-Poirotte a son avis qui diffère de celui de sa femme (et du mien) et ils le partagent aussi (leurs avis)

  • Les deux costauds vont avoir leur avis également. Ca sent la chaise qui vole…

  • Mon frère va se pointer avec un avis différent de celui de sa femme (et des autres, c’est fatal), qu’il partage également.

  • Ma soeur va arriver après la bataille en suggérant de tout inverser (ce sera le moment de faire goûter le punch)

  • Pulchérie le lendemain va regarder cela de son regard de designer et hausser vaguement les épaules

Les parents sont persuadés avoir assez de chaises…. Cela sera le moment après le punch, de compter à nouveau le nombre de convives et de constater qu’il manque de quoi s’asseoir. J’ai donc préalablement sorti les 4 chaises pliantes que Delphine a oubliées à la maison, et qu’ils dédaignent depuis plusieurs semaines…

Après les meubles définitivement en place pour deux jours, restera à mettre les nappes. Hélas dans une maléfique boutique, Mrs Bibelot a vu de très bonnes idées pour faire de très belles tables (maman, c’est un buffet froid !) donc fritage en vue. Puis restera à disposer la vaisselle (jetable). Ceci après avoir kidnappé les clefs de voiture de Mrs Bibelot, pour éviter qu’elle ne parte acheter les 30 verres à pieds qu’elle convoitait le lundi… Pour l’instant elle n’a pas évoqué la possibilité de plier des serviettes en forme de chou-fleur, mais ne nous décourageons pas : cela peut venir (elle a admiré dans la maléfique boutique)

Ne pas veiller trop tard le vendredi, parce que le samedi s’annonce un peu chargé malgré nos précautions… Je ne sais donc pas si je pourrai vous faire un compte rendu vendredi soir de l’état des lieux, mais si je peux, promis, ce sera fait !

Sinon vous attendrez le compte-rendu global en 5 épisodes (au moins) que je rédigerai… Quand je ne serai plus déliquescente !

Le coup de la vaisselle jetable…

SourireLa vaisselle jetable, passé un certain nombre de convives que l’on ne peut pas installer autour d’une table, c’est très pratique. En règle générale ma mère est contre (et même dans les cas particuliers…)

Première étape : Jean-Poirotte traîne sa femme dans une boutique spécialisée. Mrs Bibelot fait la grimace devant les assiettes (elles sont moooches), les flutes à champagne en plastique véritable (alors que j’ai du cristal véritable), les nappes en papier (elles sont moooches), bref rien ne trouve grâce à ses yeux, sauf une assiette… Manque de bol, il n’en reste que 20, qu’elle prend parce qu’ils vont bien être relivrés avant les fêtes… Jean-Poirotte n’a pas suggéré de couverts en plastique : elle en aurait fait une attaque…

Deux jours après dans une autre boutique, d’autres assiettes trouvent grâce à ses yeux : carrées mais tout à coup ça ne la dérange pas d’avoir du dépareillé. Son oeil a dû s’y faire : elle prend également des flutes à champagne (en plastique véritable).

Expédition du lundi 3 décembre avec liste précise :

  • Verres en plastique (?)

  • Verres (????)

  • Tasses à café

  • Décorations (allons bon…)

  • Pains surprises

Pour les pains surprises, chez le traiteur c’est hors de prix par rapport aux surgelés de chez Piiccard par exemple. Donc ce n’est pas gagné, car elle a ratissé tout le secteur : personne n’a de place dans son congélateur (je ne sais pas si vous avez remarqué, mais plus ils sont grands, et plus ils sont pleins (les congélateurs)). Hors elle tient à ses pains surprises…

Nous voici parties. Vicieusement elle m’entraîne dans une boutique pour acheter des verres à pied tout bêtes alors qu’elle en a des tonnes. Je lui fais remarquer qu’ils sont moches, et que va-t-elle en faire après ? Insidieusement je l’emmène à la vaisselle jetable : rien à faire les gobelets sont moches, les tasses à café aussi, d’ailleurs le plastique c’est fantastique c’est moche. Elle soupire en abandonnant les 35 verres à pieds moches qu’elle était disposée à acheter.

Pains surprises maintenant. Le marchand de surgelé est sympa : elle paye aujourd’hui, ils les lui gardent jusqu’à vendredi, c’est toujours ça de fait. Restent les gobelets. Elle est têtue et moi aussi, je la traîne donc dans une autre boutique (il y a de tout en plastique, y compris des verres à liqueur). Elle veut des verres en plastique à pieds. Y’en a pas. Finalement elle prend 50 gobelets tout simples, en plastique transparent, exactement les mêmes que ceux que son époux lui a proposés l’autre jour, et que ceux qu’elle m’a refusés il y a 1/2 heure. Elle prend des assiettes également : toutes simples (à mon avis il y avait mieux, mais je me suis bien gardée de le dire). Quand Jean-Poirotte les découvre, il lève les yeux au ciel : elle a refusé exactement les mêmes il y a deux semaines…

Pour les gobelets, je trouve ma victoire bien rapide et suspecte… Je crois ma mère capable d’aller toute seule dans la première boutique y acheter 30 verres (moches) à pied, qui pourront toujours servir…

Elle a jusqu’au vendredi 7 pour sévir… A suivre…

La semaine va être dure…

baguetteJ’ai déjà dû vous dire que j’allais avoir 50 ans en mai prochain… Et que ce passe-t-il avant ? Hein ? Je vous le donne en mille.

Jean-Poirotte et Mrs Bibelot doivent fêter leurs 50 ans de mariage… (ne comptez pas, je suis une prématurée…)

Un moment que l’on en parle : les faire-parts ont été envoyés, concoctés par ma soeur « savez-vous quels sont les ravages causés par 50 ans de mariage ? » « Venez donc constater par vous-même l’état de délabrement avancé de Mrs Bibelot et Jean-Poirotte le samedi 8 décembre à partir de 18 h ». Tout à fait de la famille ça…

50 ans de mariage, c’est beau, et une chose est certaine : je ne pourrai jamais faire de même. Cela me laisse une certaine nostalgie en songeant qu’avec Albert j’y croyais. Mais bon, point trop de nostalgie, car là ça se précise, et mes meubles suis priée de ne point bouger cette semaine (encore une semaine de fichue), parce que cela urge et commence même drôlement à presser…

Il a fallu comme pour un mariage, faire une liste des invités (au total nous serons 30). Puis il a fallu se résoudre à commander un buffet. A qui ? Comparaison de prix, etc… Mrs Bibelot ne semblait pas trop pressée au départ, mais poussée au cul par 2 filles et une bru indignes, a accéléré la cadence. Donc le buffet est commandé (ouf).

Après 50 ans de mariage, c’est fou ce que cela peut se chipotter les mariés « moi je préfère une pièce montée », « moi je n’aime pas la pièce montée je veux des petits fours frais », « et gnagnagna… » Epique… Et les pains surprises ? Ils seront à quoi les pains surprises ? « pas de charcuteries, il y a un plateau de charcuteries », « pas de fromage, il y a un plateau de fromages », « pas au saumon uniquement… Si ? alors prends-en deux », « y’a pas au foie gras ? », « et gnagnagna »…

Mrs Bibelot veut sortir son cristal véritable. C’est non unanimement (d’abord qui va laver ? Pas elle ce jour là). Les verres en plastique, elle cède, mais elle en veut des zolis. 4 semaines qu’elle court les magasins pour trouver de zolis verres et des assiettes en plastique également qui soient zolies aussi… Tout cela parce que j’ai refusé de rapatrier chez elle le service de table 72 pièces de mon arrière grand mère qui ne va pas dans le lave vaisselle (fille indigne). Elle a trouvé de zolies assiettes, mais pas en quantité suffisante… La galère pointe son nez…

Jean Poirotte commence à s’impatienter, parce qu’il doit faire un pâté, un taboulé, et du punch. 48 fois qu’il me demande si je préfère du punch au champagne et 48 fois que Mrs Bibelot lui rétorque que je ne tiens pas au champagne. Combien de litres doit-il prévoir ? je rétorque « au moins 15 » sans qu’il ne moufte, depuis le 2 octobre où je suis à disposition. Ca lui fait penser aux nappes (le punch ça doit salir). On va mettre des nappes en papier. Mrs Bibelot s’y oppose formellement : elle a de zolies nappes damassées qui valent la peau d’une fesse et qui se lavent très bien, et font la taille requise par rapport aux tables. Jean Poirotte va vérifier pour la 36ème fois la taille des tables et revient, vaincu par le système métrique…

Parce qu’il faut bouger les meubles, pour caser 30 personnes, et donc rentrer la table du jardin. Deux amis costauds se sont proposés pour le vendredi 7 mais bon, le dimanche 2 il songeait déjà à pousser une ou deux vitrines pleines de bibelots. Le divorce n’étant pas loin, je détourne habilement la conversation vers les courses de non urgence à faire, le lundi 3 par exemple, genre les cochonneries à appéro, les jus de fruits, etc… Malheureuse, qu’ai-je dit en causant jus de fruits ? Jean-Poirotte se demande à nouveau combien de litres de punch il doit prévoir… Je précise « 15 », mais il sent que je me moque (MOI ?)

On commence aujourd’hui par Rauchan et Picard avec môman… La semaine va être dure… Samedi soir à 22 heures je serais pieutée, cannée et même pas bourrée par le punch…

La suite très prochainement… Je sens que je vais en rigoler… après…. D’un autre côté on ne peut pas leur en vouloir. Ils n’ont pas pu fêter leur mariage comme ils le voulaient, alors ces 50 ans sont à eux… Et je crois que j’aurai la larme à l’oeil (mais bon j’ai toujours la larme à l’oeil…)

Vox populi sur coup de calgon

Les sorcières ne sont pas à l’abri du coup de calgon, preuve en a été faite hier soir. J’étais déterminée à arrêter mon blog et je trouvais poli de vous en avertir. Pourquoi déterminée ? Et justement à arrêter mon blog (et non pas à arrêter de cloper ?). Je n’en sais plus trop rien… C’est le problème du coup de calgon. Ca vous sappe votre énergie et ça vous fait raisonner n’importe comment.

Mauvais concours de circonstances et le moral dans les godasses : j’écris n’importe quoi, je suis nuuullle, autant arrêter avant de recevoir des commentaires désobligeants (la sorcière tu baisse, lâche nous les baskets). Un petit tour sur l’origine des visites, rien de tel dans ces cas là pour vous flinguer le moral. Ce n’est pas le tout d’avoir des visiteurs, mais les pervers, les tueurs de belle-mère (encore que parfois on puisse les comprendre) et les rechercheurs de sortilèges en tout genre, ça lasse un peu (je suis nuuullle). Le calgon c’est quand il veut, on ne maîtrise pas tout…

Ce matin, je me suis levée, bien déterminée à en finir avec mon blog, sans vraiment plus savoir pourquoi, sauf que c’était très important. Et là… Stupéfaction devant le nombre de commentaires…

  • J’ai des admirateurs secrets

  • Les fidèles sont au poste pour m’interdire de faire une bêtise

  • Ma fille m’enguirlande (ça la change)

  • Des anonymes sortent de la foule des lecteurs fidèles mais secrets, pour se révéler à moi et m’encourager à continuer

  • Des encouragements, du remonte moral, des encouragements, des interdictions formelles d’arrêter, du remonte moral.

  • De l’amitié… de la solidarité, quelque chose de très particulier que j’ai déjà testé ici et qui m’avait bien aidé quand Truchon m’a lourdée…

Quelque part je me sentais mieux… Alors Coraline/Calpurnia tu vas faire une bêtise avec ton blog ? Franchement ça ne fait pas sérieux… Là c’était le calgon positif…

Alors un grand merci à tous et à toutes, inconnus, fidèles, mieux connus, d’avoir sû me dire ce qu’il fallait… Un grand merci  très sincère.

Car vox populi vox dei : je n’ai pas le choix : je continue. Et si vous n’avez pas le temps de laisser un com, ce n’est pas grave (c’était juste ma fixette de ce maudit samedi soir…)

ET ENCORE MERCI ! (et non Pulchérie, je ne faisais pas « du boudin », je le pensais vraiment)

Arrêter un blog…

Le choix finalement n’existe pas. Encore un moment de la vie où l’on se croit libre sans l’être.

Arrêter mon blog, cela fait un petit moment que j’y songe. J’y consacre trop de temps et surtout trop de moi-même. Et le moi-même est fragile actuellement, trop fragile… Pourtant comme je l’aime mon blog… Comme je les aime mes copines du début, finalement des amies que j’espérais rencontrer un jour. Comme j’aimais à dialoguer avec vous… Même sans vous connaître.

C’est la maladie du non « com » qui m’atteint du coup, alors qu’à une époque elle m’épargnait, car le moi-même est fragile et malade, et fluctuant. Ce no com est comme une négation de moi-même. Je me suis donnée du temps pour écrire, on est venu me lire, mais sinon, rien… Finalement c’est trop de frustrations, de je ne sais quoi dire… 80 coms par jour je ne pourrais pas répondre… 0 je peux trouver une solution facile…. Ce que j’ai écrit était juste lisible, sans plus… Du coup je ne sais plus où j’en suis… Et je n’avais pas besoin de ça. Parce que finalement la conclusion est que j’ai écrit n’importe quoi, n’importe comment. Que je suis nulle.

Un blog c’est aussi constater que l’on n’est RIEN. Quand il faut se reconstruire, est-il utile ? Je ne le pense pas, face à cette déprime atroce devant le NO comment du jour… irrationnelle certes, mais bien là…

Enfin bref de tout… La gentille sorcière sera bientôt « brûlée vive » sur la place du marché. C’était de toutes manières sa destinée… Même si elle vous aimait…

La formidable rencontre…

SourireAu départ c’était « la rencontre », mais un auteur m’avait déjà piqué le titre…

Il y a une amie de la famille dont je ne vous ai jamais parlée. Bien sûr j’avais l’intention de le faire, mais la vie m’a rattrapée… Parce qu’elle a rencontré Maritza avant que je ne vous la présente…

Car vous connaissez Maritza, mais vous ne connaissez pas Théo. Bien sûr c’est un pseudonyme. Mais Théo c’est une dame qui avait avec son mari, une maison de campagne à 50 mètres de chez mon grand père. Après « 20 ans de concubinage notoire » (dixit leur faire part), ils ont décidé de se marier. Elle avait 47 ans, lui 10 de plus… Nous nous sommes fréquentés pendant des années avant la mort de Georges son mari, qui la laissa sans rien… Il était très habile pour les papiers des autres, mais pas pour les siens. Cette maison qu’elle avait tant aimée, qu’elle avait contribué (au noir) à faire agrandir et prospérer, elle s’en vit d’un seul coup chassée… Elle garde avec les habitants du village, un contact privilégié, y compris avec mes parents.

Elle n’a pas connu la vie trépidante de Maritza et ses 4 mariages et divorces. Mais c’est une femme très drôle à qui j’aimerais bien ressembler quand j’aurais son âge. Je crains fort qu’à 72 ans je ne sois pas aussi vaillante.

J’adore la voir arriver. Et pourquoi arrive-t-elle ? Elle garde les maisons de X, Y Z, A, B, C, D, pendant leurs congés. Elle s’occupe des chiens, des chats, éventuellement des plantes et du jardin (parce qu’elle adore). Elle quitte son Paris chéri pour revenir se tremper dans l’ambiance du village en ne regardant pas trop son ancienne maison… Je l’adore, et je viens forcément quand Mrs Bibelot m’annonce que Théo est là. Et Jean Poirotte ne fait pas le fatigué à l’avance à son arrivée et l’a même emmenée en vacances avec lui et Mrs Bibelot. Elle est très drôle, comme Maritza, mais pas de la même manière. Elle ne tombe pas de l’armoire tout le temps, elle raconte avec humour. Finalement quand on les compare, ce qui est énervant chez Maritza, c’est sa manie de « débarquer », comme si elle n’avait pas bientôt septante ans.

Théo est la reine pour demander au poissonnier si c’est cela qu’il appelle du poisson frais, qui rappelle à l’ordre le marchand de fromage « votre fromage de chèvres était de la daube, je sais de quoi je parle, je suis du Béri ». Elle ne se laisse impressionner ni par un flic, ni un agent du fisc, ni n’importe qui d’ailleurs, et avec les mots qu’il faut. J’adoooore !

Théo n’a qu’un problème important : elle est à moitié sourde. Ce qui fait qu’elle n’entend pas tout, loin de là. C’est un peu énervant quand on lui parle et surtout quand on lui téléphone : elle n’entend pas la sonnerie par exemple et on se demande toujours si elle n’a pas fait un malaise (ça c’est de ma mère qui ignore elle-même le mode « vibreur » sur son portable qu’elle ne prend jamais).

Théo n’avait jamais rencontré Maritza : c’est curieux, c’est ainsi, mais le hasard ne les avait jamais mises en présence. C’est chose faite maintenant. Deux gamines se découvrant. Comme Théo est à moitié sourde, Maritza ne risque pas de la saoûler… Et comme Théo a trimé pendant quasi 40 ans à la société des wagons-lits, elle comprend parfaitement l’anglais dont Maritza émaille ses phrases.

Elles se sont adorées d’emblée… Et nous bien contents de voir Maritza quasi casée, Jean Poirotte assis à côté d’elles pour ne pas louper ça… (tout le monde avait bien remarqué qu’il n’était pas hors des décibels de Maritza…)

Cela a commencé à l’appéritif sur l’art et la manière d’être veuve : Maritza aimerait bien l’être, tant qu’à être toute seule. Théo l’est et elle n’a pas trop apprécié de perdre son mari qu’elle aimait, mais « bon, des amants vous y avez pensé ? » (le ton était donné : elle est du genre à me dire : « tu as petite mine ma petite biche, j’espère que tu as un bon amant au moins… » (si je réponds non, c’est l’interrogatoire serré, autant dire « oui »)). Comme Maritza les amants ça ne lui fait pas peur, elle ne s’est point effarouchée et a sû répondre : elles étaient sur un terrain d’entente (eh oui, à 70 ans passés ou à venir…). La gent masculine en a pris plein la tronche (sauf Georges) et nous commencions à tendre l’oreille de leur côté.

Elles se sont installées ensemble à table. De vraies gamines : « pas de problèmes, je viens en Cornouailles chez toi, mais tu viendras à Paris chez moi, en plus tu connais bien Paris » – « Ah tu habites à côté du père Lachaise, je connais très bien » – « je connais par coeur le Père Lachaise, je passe ma vie à donner le chemin aux gens égarés, la tombe de mon mari est voisine de celle de Jim Morrison, alors tu imagine » – « comme cela tu rencontreras Trévor, il est mourant, il ne faut pas tarder », etc…. 2 heures après la rencontre elles se tutoyaient et faisaient des projets en squattant le fromage de chèvres…

« De vraies gamines » rigolait ma belle soeur (assez proche pour quasi tout entendre). Oui. Cela m’a rassurée. On peut l’être encore pendant longtemps et elles ont rigolé ensemble de mes 50 ans à venir « tu es encore une gosse, le lait te sort du nez ! » « et moi quand j’étais petite dans le Béri, et nanana… »…

« Les Mémées vous voulez du gâteau ? » demanda Jean Poirotte, espérant faire de l’esprit, alors que nous étions tous morts de rire autour de la table, sauf Mrs Bibelot qui regrettait de ne pas être assez proche de ses copines… (je pense qu’il a dû payer le « mémées » assez cher…)

« Non merci Pépé ! laisse nous causer ! et va te coucher ! si tu peux encore le faire  avec utilité ! » (ricanements genre j’ai 14 ans, via Théo). Pauvre Jean Poirotte ! habitué depuis plusieurs jours à contrer Maritza ! Il nous a fait de la peine…

Et alors comme elles tchatent autant l’une que l’autre, nous sommes partis (les jeunes) en les laissant en pleine conversation, à 17 H 30 tout de même…

  • Théo va se mettre au bridge avant d’aller rejoindre Maritza en Cournouailles. C’est dans les clubs de bridge que l’on peut trouver un partenaire intéressant. On le lui a dit, donc c’est certain.

  • Maritza va enfin demander les règles du bridge à Trévor avant qu’il ne trépasse parce que finalement c’est un bon plan, effectivement (« mais bien sûr que c’est un bon plan, ce n’est pas lui qui va te le dire ! ») qu’elle découvre soudain…

  • Elles se sont échangé des recettes de sorcière pour avoir la peau au top… Jean poirotte a vérifié s’il avait ou non de l’oseille dans son jardin. Oui : lui l’aime avec du poisson : pas en masque sur la peau….

  • Mrs Bibelot leur a proposé un thé pour le lendemain. Curieusement je n’étais pas spécialement invitée et je me suis esbignée avant…

La vie n’est qu’un long calvaire… Avec ça et là, des lueurs d’espoir…. Car je pense qu’elles ont dû bien se marrer toutes les trois, mon père étant parti lâchement jouer au billard chez un copain à lui dont la femme était partie faire du shopping…