Passion perverse…

Passion_perverse_5332881734 jours… J’ai une passion perverse pour les serveurs téléphoniques. Si ! Si ! En fait je me vois en train de préparer dans ma cuisine un explosif hors du commun, de le solidifier comme Nobel, et d’aller faire exploser tous les serveurs téléphoniques, ni vue ni connue, mais avec une joie forcément suspecte (et perverse).

Il y a le plus simple : tapez 1, tapez 2, tapez 3, etc. Faut tout de même noter frénétiquement à quoi cela correspond.

Dans ces cas là, en bonne emmerdeuse, j’attends que l’on me passe un opérateur parce que je n’ai rien tapé du tout (en le plaignant, du coup je suis aimable). Sur ce coup là normalement on gagne du temps…

Il y a les serveurs où il faut causer. J’adooooore. On est au téléphone à hurler « inscription » (au hasard). Et ça nous répond « nous n’avons pas reconnu votre demande, bip bip bip ». Faut tout recommencer avec les étoiles, les dièses (jamais les bémols c’est mauvais pour le moral), et la voie sulfureuse de la connasse à l’autre bout du fil qui ne s’écoute jamais.

Là généralement je raccroche la bave aux lèvres. C’est qui l’imbécile, le connard, la triple andouille, le lézard crépusculaire, la mygale avec un chromosome cintré, qui a pondu ce serveur vocal ? Si j’étais dieu, comment que je le mettrais au purgatoire à tester son truc pendant 2000 ans (minimum)…

Donc, samedi 26 janvier fin de journée, je découvre, en passant un coup de fil forcément urgent, que je suis en mode limité. A savoir que je peux appeler les pompiers, le samu, les urgences, et France je cause comme je veux en mode limité. Je suis ra-vie…

Un coup de la banque. J’en ai deux. Celle qui gère les affaires courantes et chez qui j’ai des placements, et celle qui ne sert qu’à régler : EDF, France je cause et canal + qui ne fonctionne plus. Autant dire que pour la deuxième banque je suis régulièrement dans le rouge parce que je ne sais pas pour combien j’ai causé dans le téléphone… N’empêche que la conseillère de la banque, sympa me passait un coup de fil pour me signaler que j’étais dans le rouge. Remplacée par une conseillère pas sympa du tout qui va s’en mordre les doigts que Mrs Bibelot aille voir ailleur. Vu l’heure d’ailleurs, elle est injoignable ce samedi là et devra attendre mardi pour apprendre que Mrs Bibelot déménage (et moi avec, mais moi elle s’en fiche, n’empêche qu’elle a tiré la tronche)

Je me déplace le lundi à France je cause (de bonne humeur bien sûr), mais le gars ne peut rien pour moi. Il est en train de résoudre le problème d’une personne dégroupée sauvagement, qui n’a plus rien parce qu’on lui a piqué sa ligne. Le type n’est pas bien haut mais il n’a pas l’air plus aimable que moi. Le technicien me donne une carte : je vais régler ma facture non réglée (d’après ce qu’on me dit) avec ma CB et tout ira bien.

Je rentre à la maison et me rue sur le téléphone pour appeler le SERVEUR TELEPHONIQUE

  • Pour prendre notre nouvelle option téléphone + Internet Illimité + télévision tapez 1, sinon, patientez

  • Je patiente

  • Veuillez déclarer clairement votre demande

  • Je hurle « régler ma facture ». Je déteste ce genre de truc, c’est horrible, immonde, bref, inventé par un µ*!!;!

  • Nous vous mettons en ligne avec le service concerné (chic)

  • Veuillez nous préciser votre demande

  • « Régler ma facture » (sont bouchés ou quoi ?)

  • Pour régler votre facture faites le 1, pour être renseignée sur un problème de facturation, faites le 2, pour souscrire à notre nouvel abonnement faites le 3.

  • Je fais le 1 (sont de plus en plus bouchés ? Ouiiii !)

  • Nous consultons votre compte !

  • Votre compte est débiteur et votre ligne en service minimum (quelle surprise !)

  • Nous ne pouvons prendre en compte votre demande de règlement. Bip Bip Bip !

La bave aux lèvres, je me rends à la banque le lendemain : personne n’a refusé le prélèvement de France je cause. Il y a un problème avec un logiciel qui déclare que l’autorisation de prélèvement n’est pas en règle. Je retourne chez ma mère, toujours la bave aux lèvres pour appeler France je cause + la banque en cas de contradiction.

9 coups de téléphone et 42 minutes plus tard, je suis enfin en relation avec un conseiller. Qui me règle le problème en 2 temps 3 mouvements. Mais que de cheminements pour trouver la ruse qui permet d’être enfin en ligne avec un conseiller. Une vraie personne quoi (et efficace en plus). Heureusement l’appel est gratuit.

Enfin il est question qu’il devienne payant….

Les serveurs, ça peut être pratique pour le plus simple, mais il faudrait qu’ils soient vraiment opérationnels et vous permettent de vous diriger sur quelqu’un dans les cas extrêmes. Là j’ai fait comme si mes parents voulaient ouvrir une deuxième ligne et j’ai eu tout de suite quelqu’un. C’est infâme non ?

La vie n’est qu’un long calvaire…

Une journée pourrie…

Des journées pourries, si mes souvenirs sont bons (deux heures de vérification après : ils le sont), je vous en ai raconté deux.

Comme si je n’avais jamais de journée pourrie que par-ci par-là. On rêve. En plus, depuis un paquet de temps (Uranus va graviter ailleurs !) la chance me court après en ricanant qu’elle ne me rattrapera pas.

Donc une journée comme une autre. Je me réveille bourdonnant de projets, et c’est assez rare pour être souligné. Moi le matin mes pensées sont comme celle de Gdoubelyoubouche : inexistantes. Depuis que je suis chômeuse en plus, je ne sais jamais quel jour je suis : la veille ou le lendemain ?

  • J’ouvre la porte de la chambre et je mets le pied dans du vomito de Diabolos qui m’attend en frétillant.

  • Exit mon thé immédiat et salvateur. Me voici en train de récurer la moquette en maudissant le chat qui me vrombit autour tel une sale bête mise là juste pour m’enquiquiner. Mes injures le laissent froid, ses miaulements me laissent froide (enfin c’est limite)

  • Je me dirige vers la cuisine et je prends de l’eau pour mon thé avant que Diabolos ne prenne sa douche (dans l’évier). Plus de thé. C’est un comble. Il y en a c’est le café. Moi, sans mon thé du matin, c’est chagrin. Je farfouille vaguement dans le placard parfaitement en ordre (pour une fois), et je récupère un sachet de thé parfumé (berk). Mais c’est ça ou l’anorexie.

  • Comme un autre jour maudit, je verse le lait dans le thé : il tourne. Autant dire adieu à l’éventuel chocolat salvateur vu que c’était le dernier litre.

  • Je renonce à la minute soupe à cette heure là (au chômage l’aube ça peut être 10 heures, d’ailleurs c’est samedi, donc j’ai le droit de me lever tard)

  • Comme je ne vais pas survivre très longtemps sans thé, je me prépare hâtivement, et je file à Rampion faire le plein de lait, de thé, et autres joyeusetés.

  • A 150 mètres de Rampion Copine fait vling, gloups, vrang. Comment vous dire… J’ai dû accrocher une branche par terre que je n’ai pas vue et qui galope maintenant dans le moteur. Je me gare comme je peux. Je redémarre la voiture : ce raffut est insupportable.

  • J’appelle mon frère en catastrophe : il n’habite pas loin et il est bricoleur (vous n’avez entendu parler que de la perceuse pour les crèpes, mais il a d’autres cordes à son arc) et s’y connait un peu en bagnoles. Il arrive.

  • Il arrive à ouvrir le capot de copine et me sort une courroie définitivement décédée. « Tu ne bouges pas ta voiture d’ici tu risques gros ».

  • J’appelle ma mère pour qu’elle me prête sa bagnole. En l’attendant, pelée de froid (sans thé), je fais mes courses à la hâte. Elle arrive pile poil comme je sors croulant sous mes deux sacs de lait et de thé. Je la ramène chez elle et je rentre chez moi avec sa voiture pour appeler l’assistance SOS pour laquelle je paye.

  • Le dépanneur arrive dans approximativement 5 minutes sur le parking de Rampion. Pas le temps de me faire mon thé.

  • Une heure après le voila. J’étais tellement frigorifiée 2 heures plus tôt, que j’ai mis mon manteau neuf dont j’ai remonté la fermeture éclair jusqu’au cou.

  • Le dépanneur décide d’emmener Copine chez le vendeur : à lui de se démerder (le vendeur), lui ne change pas les courroies récalcitrantes le samedi sur le parking de Rampion. Et me voici, suivant copine sur sa dépanneuse (snif !) en me demandant comment on dés-embue la voiture de Mrs Bibelot.

  • Nous laissons la voiture au garage. Le dépanneur se tire pendant que j’explique au vendeur (le mien justement il tombe bien) quel est le problème. J’exige le changement de la moindre courroie (cause toujours), que l’on m’appelle lundi matin dès l’aube, enfin, en fin de matinée pour me tenir informée

  • Je rentre chez moi,

  • A moiiiiiiii le thé au lait, à moiiiiiii le toast grillééééé.

  • Avant tout, me déshabiller. J’empoigne la fermeture éclair du manteau, remontée jusqu’au menton. Rien à faire, elle ne veut pas bouger d’un poil.

Allons bon, me voici coincée dans mon manteau maintenant…