Respectons les limitations (bis)

SourireOù la pénible histoire d’un homme qui n’a pas eu de bol et la trouille de sa vie un certain jour…

C’était il y a… Déjà ? Un certain temps. C’était l’époque où j’habitais chez mes parents chez qui les filles essayaient de mettre le souk.

Je rentrais d’un entretien d’embauche (tiens, déjà !). Par les petites routes. Et qui dit petites routes par chez moi dit : cerfs, biches, chevreuil, toutes les mignooonnnnes petites bêêêêtes qui peuvent vous traverser sous le nez et vous flanquer la voiture en l’air, voire vous envoyer à la morgue.

Une descente réputée dangereuse. Derrière moi déboule le fantôme de Fangio qui me klaxonne et me flanque ses pleins phares dans le rétro. Je freine (tactique très utilisée).

Hélas, l’autre ne comprend pas qu’il n’a pas à me coller au cul comme ça, qu’il lui faut s’éloigner. Je vois de grands mouvements dans mon rétro. Le klaxon est bloqué sur « marche ». Je freine à nouveau.

Il met son clignotant à gauche, manque de bol, moi aussi je dois tourner à gauche, pour emprunter une toujours dangereuse route… Il me suit en éructant. Je peux l’entendre de mon habitacle. Et le pauvre ne peut pas me doubler, il y a du monde qui nous croise. J’arrive à 20 km/h, il n’a toujours pas compris que tant qu’il me collerait comme ça, je n’irais pas plus vite.

A l’arrivée dans le village, victoire : il arrive à me doubler. Tout cela pour se garer à grand renfort de crissements de freins, devant le tabac. Qu’à cela ne tienne, j’y allais aussi. Je me gare donc derrière lui.

Là j’ai découvert une chose extraordinaire, nous les femmes, nous pouvons faire peur aux mecs. Je descends de voiture avant lui, et je cogne à la vitre.

J’avais juste l’intention de lui dire que la route était dangereuse, et que si j’avais roulé à 20 à l’heure, c’est parce qu’il me collait au cul. Là j’entends un shhlaaark : c’était les débuts de la condamnation générale des portières : le mec avait peur.

Il entrouvre sa vitre, oh, très peu, très très peu.

Et là, la porte du café/tabac s’ouvre et en sortent mon frère et son apprentis, l’air un peu mal aimable…

– « Tu as un problème ? » me demande mon frère, en marchant vers le véhicule.

Pas le temps de répondre… Le conducteur pétrifié et terrorisé démarre comme un fou, sans doute pour aller s’acheter ses clopes ou boire son coup ailleurs.

Moi j’étais toute fière, je lui avais fait peur la première…

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