Le furoncle en retard…

Belle_m_reLa mère d’Albert n’était qu’un Furoncle ça vous le saviez déjà, et en retard systématiquement en plus. Elle m’a fait les pires des pires…

Nous décidons d’emmener les filles voir les aristochats. Un enfant, on ne lui promet pas une séance de cinéma pour ne pas l’y emmener. Séance à Tours à 14 H 30 avec 3 bons quart d’heure de route, le temps de se garer… Il faut partir à 13 H 30.

Le furoncle fourbanse dans sa cuisine à je ne sais trop quoi, vu que c’était impec après le repas. Et le bubon, son mari (qui lui, avait avalé une horloge), n’arrête pas de lui rappeler que… Mais elle a toujours quelque chose à faire. Je patiente, il y a une autre séance à 16 H 30, mes trésors verront les aristochats.

La voilà qui se pointe à 14 H 15 pour me faire aigrement remarquer que je ne suis pas prête. Je lui cloue le bec…

  • « Non mais vous plaisantez ? On ne va pas partir maintenant pour être au cinéma dans 15 minutes ? C’est vous qui êtes en retard. Je pars pour la séance suivante »

Comme généralement, et j’avais tort, je l’envoyais très rarement bouler, elle ne rétorque pas. Prête tout de même pour 15 H 25, heure limite de ma part. Nous voici, les filles impatientes et tout, dans la véranda, quand elle avise une plante verte à arroser en urgence. La voici repartie vers sa cuisine avec son arrosoir à la main. Je la connais, elle va nous faire toute la serre. Nous partons donc les filles et moi, à l’heure, en la laissant là avec son arrosoir. J’ai eu la gueule tout le soir au son du bubon lui déclarant « c’est bien fait pour toi, j’aurais dû faire la même chose il y a longtemps ».

Mais elle n’était pas guérie. Son truc quand elle arrivait dans les Yvelines, était d’aller voir Mimie de Meudon, une vieille amie de ses parents, au moins une fois.

Généralement ça la prenait vers 11 H 30, avec grand repas prévu, au son de « j’en ai pour 1/2 H ».

Là c’était les 30 ans d’Albert, les 3 ans de Delphine, le dimanche lendemain de fête. Mais tout de même la salle des fêtes encore réservée, des restes complétés à n’en plus finir, certaines vieilles personnes n’ayant pas pu venir la veille, dont Tante Hortense, mon grand-père qui avait avalé Big Ben à tout le moins, etc… Bref c’était la deuxième partie de la fête.

Et la voici à 11 H 30 qui part voir Mimie de Meudon, elle en a pour 1/2 H maximum. Son mari la sermonne (pour une fois je suis d’accord avec lui), Albert également dûment chapitré par moi : « maman tu n’en as pas pour 1/2 H, je te préviens, on ne t’attendra pas »… La voici partie : tout le monde l’a toujours attendue, sauf moi, mais je suis une garce de bru immonde.

  • 12 H : on sert l’appéro. Les absents de la veille sont ravis, ceux présents la veille et revenus le sont également. Personne ne demande des nouvelles du furoncle (j’en ricane)

  • 12 H 45 : toujours pas de furoncle à l’horizon, mon grand père regarde sa montre avec insistance, et Tante Hortense également donc nous passons à table. Je sens qu’Albert a des remords, mais pour une fois son père est de mon côté : elle n’a qu’à être à l’heure.

  • 15 H : vous avez bien lu : arrivée du furoncle

  • Non seulement il est d’une grossièreté inqualifiable de se pointer à 15 H pour un déjeuner, mais en plus, au lieu de s’écraser, elle rouspète : « vous ne m’avez pas attendue » (c’est évident, on prépare le café). Nous nous faisons donc engueuler par le grossier personnage. Personne ne moufte, pas même ses filles qui l’ont attendue des heures et des heures depuis leur naissance… Albert lui précise que :

  • Non, nous ne l’avons pas attendue, elle était prévenue. On lui a gardé une tranche de gigot froid (enfin moi, sachant qu’elle préfère le roti de boeuf), un morceau de camembert qui n’est pas prêt de revenir, et un bout de la charlotte qui s’effondre dans l’assiette.

Ca ne l’a pas guérie pour autant… Pourtant après Albert et moi, d’autres lui ont fait le coup de « on se met à table, même si maman n’est pas revenue de chez Mimie de Meudon ».

Les seuls retards que j’ai pu accepter vraiment, c’était pour découvrir que j’étais enceinte… C’est vous dire ma désormais tolérance sur le sujet, surtout maintenant qu’il y a les portables. Parce qu’entre la belle doche toujours jamais à l’heure que je me suis fadée pendant 10 ans + le Monsieur dont je vous ai causé, j’ai eu ma dose (+ une copine toujours jamais à l’heure non plus que ça me mettait la rate au court bouillon…)

La vie n’est qu’un long calvaire…

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