L'inconscience n'a pas de limites…

EndoraPoint n’est dans mes habitudes de me gausser de tout et n’importe quoi, ni d’émettre moultes critiques à l’égard des uns et des autres.

Mais là, le hanap est plein. Je n’en puis plus, ce n’est plus possible (tiens, l’on dirait ma niaise aînée…)

Arrêtez de ricaner d’abord, c’est très sérieux. Ce n’est pas parce que je suis en train de lire un pensum sur le moyen âge qu’il y a matière à rigoler.

Je plante le décor. Je suis allée déjeuner et passer un très bon moment chez tatie chérie. Pour cela je dois au départ, emprunter la RN 10, puis l’autoroute, puis me farcir les berges de la Seine limitées à 50 pour d’obscures raisons (le souvenir du cheval sans doute).

Au retour, bien évidemment, je fais l’inverse : les berges de la Seine limitées à 70 dans ce sens (pour toujours d’obscures raisons), et après l’autoroute puis la RN 10.

Le samedi ça bouche à mort sur la RN 10, j’ai mes petits chemins pour rentrer chez moi, mais l’autoroute, je ne peux absolument pas l’éviter.

Et là, l’horreur.

J’accède à la bretelle normalement roulante mais là ça bouche un maximum. Théoriquement c’est signe d’accident. Ca klaxonne à tout va, dès fois que ça puisse déboucher (jamais prouvé), on roule au pas, que-se-passe-t-il ?

Sortie de la bretelle d’accès, je suis carrément sur l’autoroute. Une zone assez dangereuse. Ca vient de Rouen ou d’où je viens, ça vient de Paris, c’est toujours source de prudence extrême.

Ca pour être prudents, les gens sont prudents, je n’ai jamais vu ça. Ca roule à 3 à l’heure à l’endroit où la venue de Rouen se téléscope sur celle de Paris. 4 voies.

Et là, en plein milieu des 4 voies, faisant signe qu’ils vont sur la gauche : UNE FAMILLE EN VELO. LES PARENTS ET DEUX MINOTS D’ENVIRON 7 ET 10 ANS (je dis ça à vue de nez, ça aurait pu être ma soeur, mon beau-frère, mon neveu et ma nièce vus de dos…)

Ils sont en plein milieu de l’autoroute, j’en ai froid dans le dos. Je ne suis pas la seule. Une femme me fait signe sur ma gauche et j’entr’ouvre ma vitre « on appelle les flics, vous pouvez en faire autant ? ». Mais comment donc. Ils sont au courant vu qu’ils ont eu 70 appels environ, ils arrivent et plus vite que ça d’abord et me précisent d’être prudente (non je vais écraser tout le monde…)

La famille persite et signe, elle se prépare avec de l’avance à emprunter le tunnel qui mène à Trappes et se met donc sur la gauche, au ras de la barrière de sécurité centrale. Les minots pédalent (sans casque), le père fait des bras d’honneur aux automobilistes qui les doublent prudemment à 2 à l’heure et lui signalent que : l’autoroute ce n’est pas pour les cycliste. Il s’en fout il emmerde tout le monde. C’est ce qu’il ressort de ce qu’il me dit quand je passe prudemment sur la droite de la petite famille.

4 voitures ont apparement décidé de les encadrer et protéger : deux derrière, une à droite, une autre tout derrière avec les warnings plein pot. Là on ne peut pas dire que l’automobiliste n’est que con… Dans mon rétro en me dégageant doucement (peut-être qu’il y a les cousins devant…) je vois comme un espoir les gyrophares de quelque chose qui va remettre tout à sa place. J’ai le coeur qui bat, je pense à ce qui aurait pu arriver. Trop tard me direz-vous, mais c’est ma nature.

Je ne sais pas ce que cela pourra coûter aux parents. Cher j’espère, car j’en frémis encore de les imaginer engageant leurs mômes sur l’autoroute à cet endroit si stratégique et si dangereux, même si l’on est prudent… A moins qu’ils ne soient venus de la direction « Paris », mais tout de même en empruntant la jonction Rouen/Paris, à mon sens, le pire.

Parce que ce n’est pas le tout de vilipender l’automobiliste à tout va : les motards ou les cyclistes font très souvent n’importe quoi.

Et la voiture qui aurait embouti la petite famille aurait eu tous les torts, même si elle avait respecté les limitations de vitesse.

Quand je vous dis que…

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