Les harpies…

Les_harpies_10175956

Je me souviens avec émotion de la période fort longue (mais vue d’aujourd’hui assez brève) au cours de laquelle les filles ne se supportaient pas tout en s’adorant. C’était divin, reposant pour l’esprit et les tympans. Curieusement moi je ne les entendais plus vraiment, sauf quand elles exagéraient quelque peu, et leurs hurlements me manquent parfois, qui couvriraient les bruits de madame Vampire.

Elles s’adoraient pourtant depuis le début, Pulchérie ayant péniblement digéré le fait de ne plus être enfant unique et Delphine étant en admiration devant sa soeur (ça a aidé à la digestion). Le temps passant, les choses se gâtent toujours fatalement, comme le temps d’ailleurs.

Il y eu la révolte de la cadette face à la grande un peu trop autoritaire, la grande qui ne voulait pas lâcher d’un iota son droit d’ainesse, d’où les cris et hurlements à faire fuir un prédateur normalement conçu, ceci au son de « les garçons ça fait du bruit » que me serinait meilleure amie. Et on peut me donner un euro pour toutes les fois où j’ai entendu :

  • Je te hais

  • Pas autant que moi

  • Ta musique est débile et tes copains aussi

  • Tu ferais mieux de t’occuper de ton bouton sur le nez

  • Et toi tu ferais mieux de travailler tes maths

  • Range ce bordel

  • C’est mon bordel, j’en fais ce que j’en veux

  • Mamannnnnnn !

  • Tu me laisse la salle de bain et plus vite que ça

  • J’y suis (dans mon bain) et j’y reste et je t’emmerde… Rallume la lumière ! Mamannnnnnn !

  • C’est ma chaîne stéréo autant que la tienne

  • Si tu ne veux plus de Mozart tu n’as qu’à sortir de ton bain
  • J’étais là la première

  • Tu es moche je te déteste, je ne veux pas te voir

  • Ca tombe bien, moi je suis pareil. Berk, planque-toi

  • Puisque c’est comme ça je dirai à Mouth que c’est toi qui lui a pris sa pince à épiler

  • Bon Ok on met Mickaël Jackson

  • Je veux des nouilles

  • Tu nous emmerde avec tes nouilles, moi je veux de la purée

  • Mamannnnnnn !

  • Rends moi ma place sur le canapé tu m’as pris mon chaud

  • Eh bien c’est mon chaud maintenant ! Mamannnnnnn !

  • Comment ça maman tu as puni Pulchérie ? Puisque c’est comme ça j’appelle enfance et partage

  • Comment ça maman tu as puni Delphine ? Puisque c’est comme ça j’appelle enfance et partage

  • Je t’aimeuuuuu ma soeuuuuuur chériiiiiiiie !

  • Pas plus que moiiiiiiii !

  • Siiiiiii!

  • Nonnnnnnn !

  • Siiiiii !

  • Nonnnnnnn !

  • Mamannnnnnn !

Je crois que c’est au début de cette époque glorieuse que j’ai testé les boules kiaisses pour constater avec une certaine aigreur que je ne les supportais pas…

La vie n’est qu’un long calvaire.

Le téléphone de madame Vampire…

Cette femme est une mine d’or finalement, pour la blogueuse compulsive que je suis, mais hélas tout a un prix, et mon égérie est fort bruyante.

Trois fois hélas d’ailleurs, à l’heure où je vous écris ce post, je vais craquer, je suis en train de craquer. Cette voisine conduirait n’importe qui à la dépression nerveuse et la seule chose qui me console petitement, c’est que je ne suis pas la seule à maintenant la haïr. Hors il m’en faut beaucoup, car mine de rien, je suis plutôt une douce nature.

Donc madame Vampire a un téléphone. Rien d’extraordinaire me direz-vous, et vous aurez raison. Mais :

  • Comme elle est à moitié sourde, la sonnerie en est réglée sans doute sur « max »
  • Elle a un York, petit chien abominable parce que c’est bien d’elle d’avoir un clebs qui n’a qu’une ambition : bouffer les mollets de ses voisins et sa mémère qui trouve cela très drôle
  • Le clebs abominable ne supporte pas que son téléphone sonne en son absence, et hurle donc à la mort quand cela sonne dans le vide.

Première sonnerie de l’engin maudit à 8 H du matin pétante. C’est l’heure où elle emmène le toutou à sa mémère faire sa pipisse dans la résidence, donc le téléphone sonne dans le vide. Cela peut aller jusqu’à 20 fois, j’ai compté. Le répondeur, un comme le mien qui s’enclenche à la 5ème sonnerie, elle ne connaît pas. Et 20 sonneries comme la sienne, on ne peut pas les louper.

Je ne sais pas qui est son correspondant de 8 H, peut-être sa fille qui a l’air timbrée et l’est sans doute, avec une mère qui fait sa vaisselle à 4 H du matin-mais-c’est-normal, on ne peut pas arriver à l’âge adulte intact. Toujours est-il que Madame Vampire n’est peut-être pas informée qu’ON appelle à 8 H. 8H 02, 8 H 04, 8 H 07, 8 H 10, et ce toutes les 2 à 3 minutes environ, en laissant bien sonner. Hors comme elle habite la réplique de mon appartement, il est évident déjà au bout de 6 sonneries qu’elle n’est pas là. Généralement elle rentre à 9 H pour enfin décrocher et on se croit à tort tiré d’affaire.

Elle papote sans doute un peu et revoilà le téléphone qui sonne à nouveau. Elle décroche. Ceci 5 fois de suite. C’est bon ? Elle a eu ses 5 enfants pour leur dire qu’elle est toujours vivante ? Non ce n’est pas bon. Elle prend apparemment son cabas, et ayant dignement claqué sa porte, s’en va dévaliser Rampion chaque jour que dieu fait, en laissant le clebard à sa mémère seul dans l’appart.

Hors donc, comme je vous l’ai déjà dit, le clébard à sa mémère ne supporte pas la sonnerie du téléphone. Je le comprends, je ne la supporte pas non plus. Mais si moi je me mets à hurler à la mort à la troisième sonnerie, on va me faire enfermer, je le sens bien ce coup là.

Donc en son absence le toutou hurle à la mort dès la troisième sonnerie. Et ça n’en finit pas de sonner, c’est infernal. J’ai comptabilisé les appels plusieurs jours de suite : on peut en compter jusqu’à 50 le matin, et idem à partir de 17 H. Là à nouveau, elle est souvent absente, je ne sais pas ce qu’elle peut faire dehors à des heures pareilles, mais son correspondant est tenace : il l’aura. A raison de X sonneries toutes les 2 minutes car en fin de journée on s’impatiente, il y a un moment où elle finit par être rentrée pour enfin décrocher. A ce moment précis tout le monde la hait, moi la première. Et le chien une fois de plus abandonné n’est même pas aphone : cela serait trop chouette pour tout le monde, encore que la sonnerie seule soit insupportable.

Le pic du soir se situe entre 18 H et 19 H. Vous ne pouvez pas imaginer l’exaspération qui nous prend, nous ses voisins, quand le téléphone sonne sans s’arrêter, inlassablement, jusqu’à son retour. Grande est l’envie d’escalader le balcon, de rentrer chez elle, de flanquer un coup de pied au chien s’il est là, de décrocher enfin le téléphone pour signifier au correspondant qu’il emmerde tout le monde, avec des termes choisis. Celui qui a imaginé l’exorciste a dû avoir une voisine dans ce style…

Fort hélas l’escalade serait dangereuse. Ne nous reste qu’à ronger notre frein, et moi à me demander en me rongeant les phalanges, pourquoi c’est moi qui ait souvent des faux contacts au niveau de ma ligne téléphonique, et pas elle.

Et un sort contre le téléphone des autres, personne n’y a pensé… Le problème, c’est qu’il y en a qui vont devenir fous, moi la première.

D’ailleurs c’est fait… J’ai craqué…

Une femme inventive…

Ma copine Karine, perdue de recherche depuis notre bac commun, et retrouvée il y a quelques temps, a toujours eu une imagination débordante; exclusivement consacrée à la beauté.

  • A 15 ans elle était la première à tester le concombre en masque pour en grande partie terroriser son père.
  • Après le concombre elle s’est rabattue sur la carotte râpée également en masque, pour avoir bonne mine, et ça donne bonne mine. Trop et trop longtemps.
  • A 18 ans, elle tentait le henné qui gaine les cheveux et les rend plus beaux, en oubliant de préciser « neutre » au pharmacien. Elle a passé son bac en carotte fluo et les examinateurs de l’oral de rattrapage pressés de la voir partir lui ont accordé les meilleures notes possibles. Elle a pu attester que le henné ça tient.
  • A 20 ans elle avait l’idée de se décolorer les poils pubiens pour les assortir à sa chevelure redevenue enfin blonde, et s’est déclenchée un eczéma géant dont elle a refusé de révéler la cause à son médecin qui l’a crue pour toujours allergique aux slips en coton véritable.
  • A 30 ans elle se brûlait un genou au troisième degré en testant l’épilation au caramel.
  • A 40 ans elle goupillait le viackal en détartrant dentaire, avec le comprimé de vitamine C fondu comme anti rides et a disparu de la circulation pendant 8 jours, les gencives saignant et le teint carotte, comme avec de la carotte, ce qui l’a rajeunie considérablement mais juste dans sa tête.

A 50 ans, et seule enfin (oui, pour elle, c’est « enfin !!! ») elle a décidé d’utiliser à son avantage, deux poncifs qui pourrissent la vie des femmes. Ce qu’elle voudrait c’est un jour faire une grande découverte qui la rendrait célèbre en nous changeant la vie.

On l’admire.

Premier cas, on nous serine depuis l’adolescence, que le cheveux gras, enfin regraissant vite, est dû à 99 % à des lavages trop fréquents, les hormones n’y étant pour rien dans cette histoire. Après avoir passé 30 ans à se laver les cheveux tous les jours, Karine a décidé de pulvériser la graisse de manière simple et pratique. Comme elle ne travaille pas, son mari lui ayant laissé de quoi, comme elle ne sort que très peu, et bien elle a décidé de trucider la séborrhée réactionnelle en supprimant toute cause de réaction, à savoir le shampoing trop fréquent.

Elle a donc commencé à se limiter à une fois par semaine et à se désespérer dès le surlendemain du shampoing dominical, devant l’aspect huileux de sa chevelure qu’elle tressait et coinçait avec une barette. Elle s’est souvenue de ses grands mères ne se lavant la tête qu’une fois par mois. Elle s’est obstinée pendant 6 mois pour en conclure que cette histoire de réaction était de la foutaise. Elle a mis à brûler un cierge à sainte Rita patronne des causes désespérées, en la priant de flanquer un psoriasis à son dermato, après qu’il lui eut déclaré sans rire que sa chute de cheveux était due à un excès de sébum, ce dont ses grands mères n’avaient jamais souffert.

Dans le même temps, toujours considérant les dires, elle décidait de terrasser les poils définitivement, cette innocente.

CAR, là encore, on nous déclare que raser un poil c’est le faire repousser plus vigoureux qu’avant. L’épiler aussi d’ailleurs. Sans rire, si nous n’y avions jamais touché nous aurions encore le duvet de notre enfance disent certains dermatos, nonobstant les hormones et Sainte Rita.

Donc, Karine a considéré les données du poil excité par l’arrachage ou le rasage, et la durée de vie du dit poil qui serait de 3 à 4 mois suivant les zones, mais on s’épile rarement les cils.

En toute logique en laissant le poil s’épanouir et vivre sa vie et sa belle mort, le défunt devrait laisser place à son remplaçant non excité par de dangereuses manoeuvres. Un petit duvet tout fin quoi…

C’était l’hiver, elle était seule et a donc laissé ses poils s’épanouir, n’ayant jamais pensé que sur les mollets et l’arrière des cuisses cela pouvait devenir aussi long. Elle m’a montré en février, après novembre, décembre et janvier passés en pantalon, le résultat de son étude et le doute n’est plus permis : si l’homme descend du singe, la femme aussi.

Les poils ont dû tomber le tapis est foutu mais la petite Amélie n’a plus de poils au cul, mais sans qu’elle ne s’en aperçoive. Ils ont dû être remplacés par des non excités mais bien développés tout de même : les poils se refilent la combine de pousse maximum, j’ai toujours pensé que c’était des sales vicieux créés pour nous pourrir la vie. Le seul avantage qu’elle a trouvé à l’expérience est que la séance épilation lui avait fait perdre en moins d’une heure au moins 300 grammes.

Pour l’instant Karine se porte bien, elle teste des mascaras et le bare minerals, ce qui somme toute, lui semble plus raisonnable…

Anniversaire…

Le 6 juin 2006 j’ai débuté mon blog pauvrement, un lundi de pentecôte où j’étais allée bosser. L’année dernière, j’ai fêté ma première année avec quelque surprise (car je ne pensais pas tenir aussi longtemps), en même temps que l’anniversaire du débarquement.

C’est toujours l’anniversaire du débarquement, date qui s’éloigne de plus en plus dans le passé, alors que c’était très proche quand j’étais gamine. Cette année j’irai rendre hommage à tous ceux qui l’ont vécu, et qui sont partis, et je regarderai certainement un film ou documentaire sur cet extraordinaire évènement. N’ayant pas terminé de parler de cette fichue guerre, je ne voulais pas faire de redite cette année.

Mais c’est aussi l’anniversaire de mon blog. 2 ans déjà. L’année dernière je ne savais pas que je fêterais cet anniversaire dans un vrai chez moi offert par mes filles. Cette année écoulée a été riche en bonnes et mauvaises surprises.

Cette année écoulée m’a vue perdre mon travail, mais avec ici même, une solidarité extraordinaire, un soutien auquel je ne pensais pas. J’ai vu mes parents fêter leurs 50 ans de mariage, j’ai fêté mon demi siècle avec toujours beaucoup de messages ici, j’ai rencontré enfin des bloggeuses amies ce qui conforte dans l’idée que le blog, c’est bien ! Mes filles égales à elles-mêmes vont bien et c’est un plaisir de chaque jour de les voir s’épanouir dans la vie.

Alors j’entame ma troisième année de blog en me disant que j’ai été très bien inspirée de découvrir celui de ma méchante et de créer le mien.

Bien évidemment, ce blog ne serait rien sans ses lecteurs. Alors merci à tous et à l’année prochaine, je l’espère, en touchant du bois et en croisant les doigts, ça ne mange pas de pain !

A demain, si vous le voulez bien !

Les incontournables des films américains (1)…

A force de regarder des vieux (!) films, il y a des personnalités qui finissent par nous sauter aux yeux. Ce sont les incontournables des films américains. Là je vous le fais un peu en vrac, mais promis, je vais creuser…

  • Il y a souvent un « foutu bordel d’enfoiré de tête de mule » (la rivière avec Mel Gibson dans le rôle de l’enfoiré qui veut garder sa ferme et son maïs malgré les débordements de la fichue bordel d’enfoirée de rivière). Sinon c’est juste une fichue tête de mule (JFK mais la tête de mule étant procureur, on oublie le reste du vocabulaire). La tête de mule est très importante dans l’inconscient collectif américain. Eventuellement on peut avoir une fichue tête de pioche, mais cela finira mal si ce n’est pas une fichue bordel d’enfoirée de tête de pioche. Les femmes ne sont jamais des fichues têtes de mules, juste des chieuses ou des emmerdeuses de première mais il faut y revenir. C’est très psychologique.
  • Il y a souvent un fichu alcoolique. Ca peut être le flic qui va se rédempter à l’évian en sauvant des tas d’innocents, rôle dans lequel Bruce Willis a fait très fort avec des tas de films. Sinon c’est le cow boy héroïque, ou le shérif, c’est mieux. C’est dingue comme dans les westerns ils peuvent se castagner complètement bourrés en trouvant cela super drôle, avant d’aller dégommer les méchants sans que la gueule de bois ne perturbe leur vision et sans les faire trembler. Pour le flic alcoolique il a des excuses : il a perdu sa femme, ou il va la perdre ou il est en train de la perdre. Dans le dernier cas le suspense reste intact : sauvera-t-il son couple en sauvant son foie et éventuellement New York ? Ou bien va-t-il y rester en laissant une veuve finalement inconsolable ?
  • Il y a le chien. Variable d’ailleurs. Il y a le chien qui compense l’absence d’enfant et au sujet duquel les maîtres forcément divorcés se disputent, avant de se rabibocher en ayant sauvé le monde (« Alerte »). Sinon le clebard théoriquement enragé au début, sauve en fait toute la famille de l’incendie/attaque des rats/avalanche. Là encore : suspense. Le chien gravement blessé mais sauvé in extremis accompagnera toute la famille en boitant pendant une trentaine d’année, ou bien il mourra juste au moment où son maître comprend enfin qu’il est le meilleur des toutous. Dans tous les cas, ça fini avec des mouchoirs. Le pire étant l’histoire de ce vagabond qui a sauvé tout le monde, mais a choppé la rage et que son maître doit abattre, les larmes aux yeux et le fusil braqué on ne sait où. Ca marche toujours.
  • Outre la fichue tête de mule, il y a le mec complètement déjanté mais le meilleur du monde dans sa spécialité, qui officie avec des aussi déjantés que lui chacun dans un genre différent (obsédé sexuel, alcoolique, père qui ne voit plus son gosse depuis le divorce, gros mangeur, faible psychiquement). L’équipe bien entendu sera malgré les avis de la CIA, embauchée pour pulvériser un vilain astéroïde en se poilant pendant l’entraînement, au hasard. Ils mourront pour la moitié dans la joie, reviendront sauveurs de l’humanité pour l’autre moitié. Le plus déjanté de l’équipe : le chef, se sacrifiera pour sauver l’humanité et son équipe. On ne peut s’empêcher de l’admirer, sauf que se sacrifiant ou non, de toutes manières il était condamné (« Armaggedon » est un chef d’oeuvre du genre).
  • Il y a la tête brûlée, le casse cou, le risque tout, celui qui ne doute de rien. Il a bien raison, parce qu’il sera l’homme le plus vite du monde, un des premiers astronautes, un des premiers à dépasser en apnée les 12000 mètres dans le pacifique (« l’étoffe des héros » « Abyss »). Tout ceci en mâchant du chewing gum du début du film au générique de fin. Cela implique d’ailleurs d’embaucher un acteur à la mâchoire développée pour faire crédible.
  • Ce qui se corse c’est le mélange des genres. La fichue tête de mule bordel, peut boulotter du chewing gum tout en l’arrosant avec du gin sans tonic, en demandant à l’emmerdeuse de service des nouvelles du clebs et en envisageant à la fin de la bouteille de gin, de donner sa vie pour l’humanité en plongeant lui à 20000 mètres (on attend…).
  • Ils ont néanmoins en commun un vocabulaire non châtié. Ils se retrouvent « la queue à l’air », ils se font « enculer », on leur « troue le cul » et ça putain de bordel de merde, on va le leur payer parce qu’ils ne sont pas des tapettes putain !

Quand on voit le méchant on peut se tirer : il ne fera pas sauter le monde, loupera le casse du siècle, ne fera pas sauter le pont trop loin, et n’aura pas la peau du chien, parce que le héros viril est là bordel ! Les héros sont généralement dopés aux amphétamines et très musclés, même s’ils boivent. Chez eux, le whisky élimine la bière zut alors !

Sinon il est à souligner que quand on voit un môme se pointer, généralement dans les films américains, le gamin est infernal. Il dit non à tout, ne prend jamais une claque que l’on serait tenté de lui donner, pulvérise tout, désobéit systématiquement à tous les ordres, boulotte n’importe quoi en pillant le frigo, promène le chat par la queue, crève les pneus du héros, parle d’une voix nasillarde, ce qui n’empêche pas le commandant de bord de l’inviter à visiter le cockpit.

Prochain épisode : les femmes, et même les emmerdeuses… Et puis je pense que les militaires méritent une mention spéciale… Ceci sans oublier les phrases qui tuent, j’essaye de rester lucide…

Holàlà…

Lancement du site aujourd’hui : http://www.holala.ch

Je sévis personnellement sous la rubrique « psycho », sous la houlette de ma méchante responsable de nos très sérieux écrits…

Surtout n’hésitez pas à voter pour un article ou plusieurs…

Votre sorcière pigiste !

Edit de début d’après midi : j’espère que vous avez apprécié mon super lien…

Vitre cassée, vie brisée…

Tous les ans, mes parents louaient pour tout le mois de juillet, une maison sympa aux Saintes Maries de la Mer, conçue pour héberger 10 personnes (bis repetita). Nous y avons pendant près de 20 ans passé des vacances supers, avec des excursions également supers.

Je ne tiens pas à critiquer les travailleurs du sud, ce n’est pas mon propos. Chacun travaille comme il le souhaite et tient boutique comme il le veut. Sans doute qu’ailleurs, le héros de cette histoire, aurait eu la même répartie.

Donc la maison de nos bons souvenirs comportaient deux entrées : une par la cuisine, l’autre par le séjour. Chaque porte avait sa clef et bon nombres de jeunes adolescents, dont moi jadis, ont utilisé la porte de la cuisine, plus discrète sur le plan bruit, pour rentrer à pas d’heure sans que les parents n’entendent quoi que ce soit. Cette double entrée était pratique : cela permettait aux grands raisonnables d’aller faire leur petit tour avec leur clef, et aux jeunes de s’esbigner sans devoir sonner en rentrant, pour affronter le traditionnel « c’est à cette heure ci que tu rentre ? ».

Nous n’en étions plus à nous planquer Albert et moi, mon frère et sa future épouse, et nous sortions donc par la grande porte, alors que ma soeur… Hi Hi… Fausse manoeuvre de mon ex future ex belle soeur un beau matin, la porte de la cuisine a fait vlabadaboum en se refermant, claquant horriblement.

Hors c’était une porte vitrée. Le rêve de tout cambrioleur sauf que vu la tronche de la cuisine, personne n’aurait eu l’envie de rentrer là. Et puis casser un carreau c’était bien beau, mais restait à se glisser dans la maison et c’était des petits carreaux juste en haut. Bref, pas de quoi avoir peur de visiteurs du soir.

Hors qui disait porte qui fait vlabadaboum un jour de mistral, dit carreau qui fait gling gling gling. Un seul, le plus fragile sans doute.

Les hommes se sont concertés longuement devant un pastis. S’il n’y avait pas de vitrier nous étions bons pour une virée en Arles pour acheter un carreau, et eux pour le poser, ce qui nous semblait nettement plus drôle à imaginer, aucun n’ayant jamais brillé dans le domaine très précis du mastic. Mrs Bibelot ressortit son guide vert et le reste pour nous préciser que visiter.

Il était donc prévu d’aller en Arles en commando pour acheter une vitre, investir les Alyscans et surtout ce petit restaurant à côté des arènes, qui servait des moules gratinées abso-lu-ment merveilleuses, ainsi que des encornets farcis à damner un saint, sur fond de rosé glacé. Cette histoire de carreau était bien triste et nous nous serrions les coudes, c’en était très beau, à pleurer.

Ce qui nous fit pleurer, c’est qu’à 14 H ma future ex belle soeur repéra dans les pages jaunes un vitrier intra muros. Après la sieste de rigueur, elle s’en alla lui faire une petite visite avec les mensurations de la vitre qui n’étaient pas 90/50/90 et revint très agitée pour commencer à remuer la porte de la cuisine.

  • Tu fais quoi là ? lui demanda mon frère
  • J’essaye de dégonder la porte
  • Pour faire quoi ?
  • Pour l’emmener au vitrier. Il m’a dit « putaing mais il faut chaud aujourd’hui peuchère, MENEZ MOI LA PORTE »

Comme personne ne lui a mené la porte, il a juste mis 5 jours à venir, avec son bout de carreau, qu’il a mastiqué en 5 minutes en se demandant tout haut si les parisiengs savaient ce que c’était qu’un pastis bien frais peuchère.

Puis il est reparti chez lui, en nous précisant bien qu’il était épuisé, et qu’il ne lui restait qu’à aller se coucher.