L'emménagement de Delphine

Dans la série quiproquos et compagnie, l’emménagement de Delphine a été une occasion de vérifier une fois de plus que l’absence de dialogue peut parfois être fatale.

Déjà l’appartement des amoureux n’étant disponible qu’à partir du 10, une relation prêtait le sien entre le 30 juin et le 10 juillet (sans pouvoir faire garde meuble, d’où les allers et retours dans les Yvelines). Finalement moyennant finances pendant qu’on peut exploiter… 100 euros par semaine c’était donné pour une daube glauque sans grand confort, dans une sale rue bien sombre, et rien à redire… Pour Delphine cela restera une relation, vraiment lointaine, une relation quoi…

Seul jour d’emménagement possible : le lundi 14 juillet. Delphine vendant des glaces dans le Marais n’a pour jours de congés que le lundi et le mardi. Gendre n° 1 était disponible le 14 (férié) fort heureusement, car Delphine et gendre n° 2 l’ont constaté : pour un déménagement les rangs des amis se restreignent considérablement (même quand ce n’est pas férié ou juste un 30 juin où ils se sont coltinés 7 étages toute la matinée). Reste la famille.

Nous n’avons pas su tout de suite si Gendre n° 1 serait disponible pour cet emménagement. J’avais donc réquisitionné ma mère. Mauvaise idée : elle me suivant au volant du break, moi forcément paumée, nous aurions pu mettre environ 4 heures pour arriver et encore, j’étais optimiste, car Nation, je sais où c’est en métro, mais en voiture que nenni. La bonne nouvelle était que les Champs n’étaient pas dans le périphérique de l’intrigue du jour, mais c’était la seule.

Gendre n° 1 et Gendre n° 2 se sont arrangés, les deux soeurs aussi, tout ceci séparément d’où quiproquos, mécontentements, incompréhensions, et j’en passe (avec moi au milieu récoltant les appels de bilan…). Finalement Gendre n° 1 a été OK pour le lundi 14 juillet. Il devait conduire le break et moi le suivre au volant de ma toute bête voiture, en ayant rabattu les sièges arrières pour faire le plein. Il souhaitait partir de bonne heure, et j’ai caché ma joie de devoir me lever à 7 H un 14 juillet, même si je ne travaille pas.

Nous étions convenus de charger les voitures la veille au soir, pour juste avoir à partir à 8 H au plus tard.

J’ai découvert avec horreur, que le concepteur de ma voiture était un tordu. Rabattre les sièges arrières c’est simple normalement : pas sur cette voiture là. Mode d’emploi en main, je me suis torturé les méninges pendant que tout le monde faisait la sieste, et puis finalement j’ai pu crier victoire en découvrant le bouton caché qui permettait de décoincer une barre vicieuse qui semblait vouloir rester bien en place. Je me suis juste vrillée une vertèbre pour trouver le bouton, il n’y avait que moindre mal (pour les autres).

Puis il a fallu déterminer comment répartir le chargement entre les deux véhicules. Ayant vu le break chargé deux fois j’avais ma petite idée, et il s’est avéré que pour Gendre n° 1 et moi, des années à jouer au tétris sur une game boy n’avaient pas été des années perdues, même si la dernière couette est rentrée sauvagement et précipitamment avant fermeture du coffre. Le dimanche soir, les deux voitures étaient chargées, et je me préparais au pire à l’idée de suivre l’autre voiture le lendemain. J’avais à la fois tort et raison.

Gendre n° 1 est comme moi : il est toujours à l’heure. En plus, moi le suivant, il ferait le maximum, tout son possible, pour que je ne le perde pas de vue (quel délicieux garçon !). Nous sommes donc partis à l’heure prévue avec une marge de 10 secondes environ, le maximum supportable pour lui et moi. Comme il respecte les limitations de vitesse en plus d’être à l’heure, je n’avais pas besoin de scruter mon indicateur à moi, juste à le suivre. Cela roulait bien, c’était divin. Il m’avait tout de même expliqué comment faire après avoir pris le périf sud (que je déteste), mais je préférais ne pas le perdre de vue.

J’ai un défaut horrible : je respecte les distances de sécurité. Dans une zone à 130, je laissais donc la distance s’agrandir entre mon guide et moi. Et qu’est-ce qu’il se passe quand vous respectez les distances de sécurité ? Hein ? J’attends… Et bien il y a toujours un abruti qui vient se coller devant vous alors qu’il a toute la route. A l’arrivée juste avant le périf, il y avait cinq connards qui s’étaient infiltrés entre mon sauveur et moi, on se demande pourquoi, puisque c’était plus que fluide.

Gendre n° 1a donc rusé et ralentit bien en-dessous de la vitesse limite pour que tout le monde le double, sauf moi bien sûr, et nous sommes arrivés comme une fleur, à 8 H 45, au bon endroit. à 9 H 30 tout était torché car nous n’avions pu stationner qu’à des endroits strictement interdits et pas envie de nous y attarder.

Je repartais avec Delphine qui voulait voir sa maman et la famille, et naturellement en repartant, je me suis trompée en prenant le périf extérieur au lieu du périf intérieur (ou l’inverse, faut qu’ils changent le nom du périf à un moment donné, c’est plus fort qu’eux). Je m’en suis fort heureusement aperçue tout de suite (vu le nom des portes qui ne correspondaient pas à mon aller) même si nous parlottions un peu et j’ai refais un tour à Nation comme je le pouvais, pour prendre la bonne direction. J’en ai profité au passage pour non admirer les alentours et critiquer les concepteurs d’immeubles dans les grandes villes, car j’attaquais ma période « tout m’énerve, je critique tout ».

Malgré les méchants présages « à Paris un 14 juillet, vous n’êtes pas prêts d’être rentrés, on vous gardera du poulet… » à 10 H 30 j’étais heureuse d’être de retour dans ma campagne.

Parce que même si tout avait été comme sur des roulettes, je ne ferais pas cela tous les jours…

0 réponse sur “L'emménagement de Delphine”

  1. Yop, bon ben, au final ca s est plutot bien passé si je comprends bien 😉
    Tu as dormi le reste de la journée en bonne chomeuse que tu es ;)))))))))))

    Je te taquine: une bonne chose de faite na !
    C etait un commentaire tout a fait inutile donc… :p Je retourne faire ma sieste de pause dejeuner !

  2. Ouf ! Je comprends que le retour à la campagne soit le bienvenue ! Je ne sais pas si c’est le syndrome de l’été, mais moi aussi en ce moment la ville m’énerve !

  3. Réponses en vrac !

    sebseb : tout s’est bien passé, mais l’heure matinale… J’ai pu me rattraper le lendemain…

    Louisianne : la ville me stresse globalement toute l’année…

    Princesse Strudel : non pas de catastrophes ou anecdotes sur ce coup là !

  4. 10h c’était FINI ?? c’est décidé, pour mon prochain déménagement (qui n’est pas prêt d’avoir lieu, dieu merci) je t’embauche comme « removal planner » !!

  5. Réponses en vrac !

    shalima : j’ai vu les photos de ta maison, là il s’agissait de 9 m2… Sinon pour la planification de ce genre de choses, je suis plutôt bonne, il me faut bien quelques qualités…

    Caju : oui, tu pouvais essayer… Qui ne risque rien n’a rien…

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