Soyez positifs qu'ils disaient…

  • J’ai vu des dauphins torturés, crier pour échapper à la mort et peut-être demander pitié
  • J’ai vu des enfants au ventre gonflé et aux membres squelettiques attendre tristement la mort
  • J’ai vu des loups chassés faire front à un hélicoptère avec courage, autant de courage que le tireur dans l’hélico…
  • J’ai vu des images tellement atroces sur tous les camps de la mort et les génocides qu’elles m’en donnent toujours des nausées
  • J’ai vu des tigres et des panthères traqués pour leur fourrure, se battre jusqu’au bout pour sauver leur vie, et des chiens écorchés vifs dans certains pays pour que leur chair soit meilleure
  • J’ai lu des témoignages de guerre tellement prenants que j’ai refermé les livres pour un bon moment, et songé devant le mémorial de Verdun, en regardant tous ces cranes dans une tour, qui avaient été des hommes aimant la vie
  • J’ai vu un tas d’animaux euthanasiés par la SPA qui attendaient de partir vers un crématoire fait pour eux
  • J’ai lu des crimes, des tortures, la folie des hommes un peu trop souvent, et rien ne va en s’arrangeant
  • J’ai croisé le regard d’un animal abandonné, attendant de comprendre pourquoi
  • J’ai trop lu de ces enfants torturés, de ces filles violées par leur père, de ces horreurs que l’on ne comprend pas
  • J’ai vu des chevaux dont on avait crevé l’oeil pour qu’ils aillent bien à l’abattoir
  • J’ai vu la souffrance et le désespoir que la médecine se refusait à traiter vraiment pour éviter l’accoutumance à anxyolitique et morphine, chez une personne de 90 ans
  • J’ai vu le regard horrifié de l’animal à l’abattoir qui comprend, qui sent, qui sait, qui a peur
  • J’ai vu des reportages qui font que l’on se demande si l’on peut continuer à regarder la télévision
  • J’ai vu un homme battre en riant un cochon qui refusait de se laisser embarquer dans le camion qui l’emmenait vers la mort
  • J’ai entendu un orphelin africain dire « je suis trop grand pour être adopté » des larmes plein les yeux, et j’ai éteint le poste, parce que moi, je ne pouvais pas assumer un enfant de plus.
  • J’ai vu une éléphante abattue pour 2 défenses, et son petit essayant de la réanimer, le reste de la troupe avec
  • J’ai trop lu l’histoire, ses tortures, ses bûchers, ses guerres, ses horreurs quasi ordinaires qui font honneur à l’imagination humaine.
  • J’ai trop vu les résultats de ces catastrophes naturelles, ces tsunamis, ces tremblements de terre, ces éruptions volcaniques, et leurs victimes innocentes, en me demandant si peut-être la terre ne se vengeait pas de ses seuls vrais méchants enfants.
  • J’ai vu des hommes couper les ailerons des requins avant de les rejeter vivants à la mer

C’est stupide, c’est idiot, ce n’est pas logique, c’est ce reportage qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. J’ai fait un bilan bref de l’inhumanité de l’humanité. J’ai bien été obligée d’admettre que la cruauté humaine est sans limite. Je me suis demandé comment on pouvait. Je me suis demandé comment un être soi-disant évolué, à tel point qu’il prend généralement soin de ses morts à sa façon, qui croit généralement en un être supérieur, pouvait se prétendre humain en agissant dans beaucoup de circonstances, comme il agit.

Mais il paraît qu’il faut positiver… Alors positivons.

Pourquoi aujourd’hui ? Parce que nous célébrons la fête de la liberté, de la république, de la laïcité, parce que nous célébrons paraît-il, le jour où le peuple a décidé qu’il était temps de changer, et pour un monde meilleur.

De quelle liberté bénéficions nous dans un monde vraiment meilleur ? De celle d’être le plus nuisible des animaux ? Il paraît que NOUS, nous avons une âme. C’est peut-être cela qui fait toute la différence…

Pourquoi Pulchérie ?

Parfois on me pose la question, comme ça au passage. Pourquoi avoir choisi pour ma fille ainée, sur mon blog, le pseudonyme de Pulchérie ?

J’avais rencontré ce prénom tout à fait par hasard. Je travaillais chez un avocat qui avait deux avocates stagiaires, dont une avec laquelle j’avais vraiment des atomes crochus. Et sa fille s’appelait Pulchérie. Cette gamine passait son temps à gerber la nuit et je ne sais pas combien de fois j’ai pu entendre que le mari avait super bien dormi alors que Pulchérie avait vomi. La mère elle, avait la mine de celle qui a tout nettoyé et fait une lessive à deux heures du matin. N’empêche que… Je la voyais bien la Pulchérie, avec ses nattes blondes et une tête de chipie. Elle trônait en photo sur le bureau de sa mère, et je m’étais dit que si j’avais la chance d’avoir une fille, ce serait une Pulchérie.

J’étais allée regarder d’où cela pouvait bien venir. En fait du latin Pulcher, l’enfant normalement. A l’époque j’avais juste le gros dictionnaire latin/français de Mrs Bibelot. Maintenant si vous écrivez « Pulchérie » sur google, vous allez même tomber sur une sainte. Ma fille est une sainte, merci mon dieu, il ne me manquait plus que ça !

Le prénom est plus que très peu répandu. Genre, 544 personnes ont été prénommées Pulchérie en France depuis 1900, d’après mes dernières sources (dont une Pulchérie que je connaissais par ouïe dire). Moi qui voulais un prénom à connotation latine, comme le mien (Calpurnia était la femme de Jules César et mon vrai prénom est totalement latin d’origine), rare, original, j’avais touché le gros lot. Sauf qu’en l’entendant Albert eut les zieux qui s’exzorbitèrent. J’en avais un autre en réserve : Azalaïs (prononcer AZA-LA-IS). Pour l’achever pensa-t-il. Les femmes enceintes sont de graves malades mentales, c’est bien connu.

Albert méprisa Pulchérie (boîte à outils) pour me préciser avec quoi rimait Azalaïs (femme à p..is). Albert était un spécialiste du « avec quoi que ça rime » et, ricanant devant mon « Valentine » (trou à p.ne) me présenta le vrai prénom de Pulchérie comme une aubaine, sauf que le vrai rimait comme avec celui de Pulchérie. En plus le diminutif de Pulchérie était tout trouvé non ? Mais Albert était un irréductible : il faudrait lui passer sur le corps avant que sa fille ne s’appelle Pulchérie. J’ai hésité, mais il avait encore au moins une fille à me faire, et ce n’était pas le moment de lui passer sur le corps pour la bonne cause.

Je suis donc une femme frustrée. En effet quand j’arrivais à l’école et criait « ELODIE ! », il y avait 12 merdeuses pour répondre « OUI ! », sauf ma fille (qui elle était un trésor en sucre et non une vulgaire merdeuse). Avec « PULCHERIE », elle aurait sû que c’était bien d’elle qu’il s’agissait et pas fait semblant d’être dissimulée dans un pommier (où elle était d’ailleurs généralement pour traumatiser toute l’école). (Pulchérie a révélé son vrai prénom ici la première, donc, n’est-ce pas, bien sûr, mais elle restera Pulchérie dans mon blog, c’est ma satisfaction à moi, et sinon, vous allez vous perdre, ne me remerciez pas).

Pour Delphine, j’ai re proposé Azalaïs et Pulchérie un soir où Albert ne me semblait pas avoir toute sa tête, après avoir trop réfléchi avec son beau frère aux mérites comparés du bordeau face au bourgogne. Echec total. Il avait encore assez de neurones en fonctionnement pour ne rien signer, alors que j’avais préparé papier et stylo. C’est ainsi qu’il m’arracha le « Delphine » dont je ne voulais pas, tellement je tombais raide de fatigue parce qu’une femme enceinte est une dormeuse en puissance, c’est bien connu.

Fort heureusement j’accouchais dans la douleur, et devant la mienne, en me conduisant à la maternité le klaxon à fond, Albert me déclara, cet inconscient : « finalement on l’appellera comme tu le voudras ». J’ai donc opté pour le deuxième prénom choisi, le premier (Delphine) m’insupportant quelque peu, et comment j’avais pu dire oui ? Klaxon coincé ou pas et col ouvert ou non, pour Pulchérie ou Azalaïs, il se serait arrêté en disant, « faut qu’on parle ». Pour obtenir l’un ou l’autre prénom, j’aurais dû chier ma pastèque sur le parking de Rauchan, je me suis dégonflée car il y a des moments où l’on ne pense pas que l’homme traumatisé ne mouftera quand on déclarera en hurlant aux pompiers « elle s’appelle Pulchérie/Azalaïs ».

Je suis donc une femme frustrée. Moins pour Delphine il me faut le reconnaître, mais juste au sujet du prénom. En fait elle s’appelle Estelle et en ce jour, je vous bénis le révèle. Mais pour vous elle sera toujours Delphine.

Dans le midi où nous avions beaucoup d’amis, quand je l’ai présentée, tout le monde m’a dit « ça c’est un prénom de chez nous ». Oui dans le sud est, non avare en Marius, César et autres prénoms romains, Estelle était la bienvenue.

Tout le monde aimait Elodie bien sûr, depuis sa naissance également. Mais je pense que Pulchérie aurait remporté un franc succès. J’aurais eu la chérie et la belle, en ces terres où le surnom est très important.

C’est pratique un blog. Mon prénom choisi a son succès ici.

Et Azalaïs reste la troisième fille que je souhaitais tant, et qui n’est jamais venue.

Parce que la vie et ses Albert, n’est qu’un long calvaire (les filles arrêtez de dire « ouf, je ne m’appelle pas comme ça ! » finalement je suis certaine que cela aurait fini par vous plaire)

Et puis le principal, c’est que ce sont mes filles et que je ne voudrais les échanger pour personne d’autre, que je n’imagine pas ma vie sans elles, et que grâce à elles, je ne vis jamais le « si c’était à refaire », parce qu’il me faudrait absolument les refaire pour être heureuse.

La seule chose que je voudrais refaire, c’est moi à la mairie en les déclarant sous le prénom que je veux et Albert : POUET !

Et bon WE à tous que vous partiez ou pas !

Répétons donc le 14 juillet…

Je savais que l’armée toute entière, dont la patrouille de France répétaient pour le défilé du 14 juillet. Que d’ailleurs en parlant d’avion de chasse il y en a un qui a passé le mur du son dernièrement, au dessus des Yvelines et de l’Essonne (nous sommes très voisins dans mon coin). Que d’ailleurs ma soeur a cru que c’était un début de guerre nucléaire et que je me suis gaussée ha ! ha ! parce que quand que j’étais petite, les avions passaient le mur du son n’importe où, surtout au dessus de chez moi et que c’est donc pour moi un bang familier qui ne m’a même pas fait sursauter le jour J.

Puis une réglementation stupide a interdit aux avions de passer le mur du son n’importe où, au dessus des zones habitées où ça revenait cher en vitres brisées et traumatismes divers, mais de préférence au dessus de la campagne et que tant pis pour les fermiers si la viande de leurs bovins en devient filandreuse tellement ils en ont marre (les bovins) de lever la tête trop tard quand le bang leur fait savoir qu’il se passe quelque chose au dessus de leur tête et non pas uniquement sur la voie ferrée. En fait il s’est bien passé quelque chose mais bien avant qu’ils ne le sachent (les bovins).

Ne me remerciez pas pour la leçon d’histoire.

Donc disais-je, ça répète dur pour le 14 juillet et j’espère que la méchante et le gentil se souviennent que le 14 juillet au matin, à l’aube, la patrouille de France va survoler l’Ile Saint Louis en faisant plein de boucan (les monstres), à une heure où ils commencent théoriquement leur nuit (la méchante et le gentil) (ils s’en souviennent, vous saurez pourquoi plus tard et que na d’abord !).

Donc disais-je, il n’y a pas que l’armée, les bovins la patrouille de France qui préparent le défilé. Dans ma bourgade, les jeunes veulent être prêts eux aussi à une guerre nucléaire toute éventualité. Leurs parents très sympas leur ont acheté un plein cartons de pétards, c’est fou ce que c’est drôle pour eux.

Je pense qu’il y a eu une fermeture de magasin, une liquidation militaire judiciaire, et que les parents se sont quelques peu lâchés. Je m’entends : quelques pétards qui explosent ici et là vers 21 H ça passe. à 22 H on se crispe un peu, à 23 H on se demande si madame Vampire ne fait pas encore des siennes, à 00 H on s’énerve un peu parce qu’on a loupé la phrase qui tue de « Air force one ».

On pense qu’il y a un anniversaire quelque part. C’est fou le nombre de personnes qui sont nées le 4 juillet, ou qui fêtent l’indépendance américaine dont finalement on se fout un peu, essayez d’aller mettre le bordel chez eux un 14 juillet, on vous remettra les pendules à l’heure (mon dieu, et la panne de courant qui m’a niqué toutes mes horloges !).

On se dit que jeunesse forcément se passe, quand tout à coup on tire des fusées au nord, au sud, à l’est, à l’ouest. Il est une heure du matin, c’est beau la belle rouge, mais 3 heures plus tôt, on l’aurait appréciée aussi. Et tout à coup, une voix avinée victorieuse retentit derrière chez moi, alors que tout le monde est à la fenêtre (bien fait, Madame Vampire ne peut pas dormir) : « ah les enfants je suis top pour le 13 et le 14 Juillet, ça va exploser chier un max ».

On est ravis pour lui et les autres, aux autres points cardinaux (puisque cela serait donc une coalition ?). Ils sont au top. Leur reste à finir de racheter le fond de commerce à des prix prohibitifs, car tout augmente et que les feux d’artifice ne servent qu’une fois, c’est-y ballot. Et comme dirait Mrs Bibelot « quand on pense que c’est pour ces choses magnifiques et bruyantes que les chinois ont inventé la poudre… »

Les gosses ont été ravis que papa soit au top, ils ont donc vidé leur caisse de pétards jusqu’à l’intervention musclée des forces de l’ordre. Papa n’aura qu’à racheter des pétards également…

Moi je m’en fous, le 13 au soir, j’émigre (et on se demande parfois ce qui guide l’instinct des bêtes…)

Question : (oui je sais, je suis chiante, mais je me prépare à donner des leçons de vacances à mes neveux qui sont bien entendu ravis (berk, voilà tatie…)) QUI a passé pour la première fois le mur du son ? Avec gogole c’est certes facile, mais bon, il ne faut jamais passer à côté d’une occasion de s’instruire (et ça c’est de qui ??? La citation n’est pas correcte 100 % pour vous disturber…)

Et puis edit du 11 au soir : j’ai oublié de vous préciser que c’était mon 500ème post (déjà ?). J’en suis mortifiée…

Mon horreur de boite aux lettres…

Des araignées dans ma salle de bain, cela ne suffisait pas, il fallait bien que le ciel trouve autre chose pour me glacer le sang. D’un autre côté ça tombait plutôt bien, il commence à faire trop chaud pour moi.

Vous avez bien entendu suivi avec passion mes histoires de courriers, que quand c’est mon bon nom cela part chez mon homonyme qui fait suivre son courrier, et que quand c’est le nom de Charles Hubert, ça part chez lui et qu’il piétine donc tout ce que m’envoient la sécu et le fisc.

3 mois quasiment sans courrier, cela m’a refilé un blues grave. Je suis donc allée souffler dans les poumons du receveur des PTT qui s’en fiche bien pas mal, et j’ai essayé de coincer tous mes facteurs qui n’en n’ont rien à battre non plus. La poste n’est vraiment plus ce qu’elle était et c’est franchement scandaleux. La prochaine fois que je vais souffler dans les poumons du receveur, je mange un big aïoli avant, on verra s’il se décide enfin à prendre mes problèmes au sérieux.

Me restait quelques lettres (un hasard) et les publicités habituelles que j’ai décidé de peser au jour le jour. Je vous annonce donc que nonobstant l’auto collant interdisant de déposer des pubs dans ma boite aux lettres, du 1er avril au 24 juin, il y a eu très exactement 4,760 kg de papier de gaspillé pour moi toute seule et que rapporté à l’ensemble de ma résidence cela doit représenter pas mal d’arbres. Je ne calcule pas pour la France entière, quand je dépasse le million ça ne représente plus rien pour moi. Mais je m’égare…

Le 24 juin au matin, j’ai ouvert machinalement ma boîte pour récupérer les publicités habituelles et là, horreur et stupéfaction : tout un tas de lettres, tout ce que je n’ai pas reçu en temps et en heure. J’ai cru à une blague mais un petit mot de mon homonyme m’a fait comprendre la situation.

Elle a bien reçu toutes mes lettres et elle m’en remercie d’ailleurs. Ce n’est pas par indiscrétion qu’elle a tout ouvert, mais parce que quand c’est dans sa boite c’est pour elle. Ca l’a bien étonnée : 1 : qu’on lui change parfois son prénom, 2 : d’avoir un compte au Crédit Vinicole et je devrais faire attention à mon solde au Crédit Bordelais qui a failli une fois lui flanquer une crise cardiaque avec 8 euros de découvert. Comme elle est sympa, quand elle a réalisé qu’elle recevait le courrier d’une autre, elle l’a gardé pour me le remettre lors de sa visite trimestrielle à sa fille. Elle ne la voit pas plus souvent parce qu’elle est chiante sa fille, et qu’à chacun sa croix n’est-ce pas ?

Je suis priée de faire quelque chose (mais quoi ?), car elle a autre chose à faire qu’à rendre à son facteur les lettres qui ne sont pas pour elle, qu’elle a d’ailleurs ouvertes, et que finalement c’est mon problème.

Son courrier suit pendant encore 3 mois. Elle gardera le mien et me le remettra dans 3 mois, quand elle viendra voir sa fille, si elle n’a pas rompu définitivement avec en la déshéritant au passage parce qu’une enfant qui ressemble à ce point là à son père ce n’est pas possible. Ah oui, elle a failli oublier de me le préciser, mais elle est divorcée…

Elle n’a pas signé « une amie qui vous veut du bien », ne m’a pas précisé son adresse, ce qui fait que je ne peux pas lui écrire, lui envoyer des enveloppes de réexpédition pour qu’elle puisse m’adresser ce qu’elle ne manquera pas de recevoir pour moi… Bref, je suis toujours dans la merde.

Je n’ai plus qu’à prier pour qu’elle attende encore un peu avant de se brouiller avec sa fille et à m’embusquer tous les matins dans l’attente du facteur du jour pour devenir son pire cauchemar.

Je n’aime pas la paranoïa, mais il y a des moments où je suis tentée de me demander pourquoi ce genre de choses n’arrive qu’à moi dans la famille.

J’aurais pu en effet ne pas avoir d’homonyme qui fait suivre son courrier. Ou bien alors, cette femme aurait sonné pour me rencontrer et me remettre quasi 3 mois de factures et relevés de compte. J’aurais alors eu l’idée géniale de lui faire un thé et de lui demander où lui remettre des enveloppes de ré-expédition en la remerciant à l’avance de les utiliser.

Mais non. Basta. La poste est une merde infâme et mon homonyme une abrutie de première.

La vie n’est qu’un long calvaire.

ALERTE PRISE D'OTAGE !

Pour ceux qui l’ignorent, deux blogs de filles sont victimes depuis ce matin d’exactions de méchants terroristes.
Le blog de ma Méchante a été pris en otage par un pharmacien qui veut 1 million de dollars, le blog de Deedee a été détourné par son mari qui veut aller à Cuba !
Je sais de source sûre, faisant partie de la cellule de crise chargée de ne pas négocier, que d’autres hommes (maris, fiancés et autres) ont les mêmes funestes intentions !
UNISSONS NOUS TOUS CONTRE BILLY THE KID POUR SOUTENIR CES MALES COURAGEUX ET INVENTIFS !

Compte rendu du dimanche (c'est nouveau, cela vient de sortir).

Actuellement, comme je range mes bibliothèques, je retrouve des livres que je n’ai pas lus depuis une éternité. Je suis une bouquinovore, et si je n’ai rien à lire c’est l’horreur.

Je viens donc de relire « VIRUS » de Richard Preston. Ce n’est pas un livre d’aventures, c’est l’histoire du virus Ebola, l’un des plus mortels qui puisse exister, depuis son apparition en Allemagne en 1967.

Apparenté à la fièvre de Marbourg, d’origine exacte inconnue, virus mortel venu des forêts équatoriales, on en connaît actuellement trois types différents : l’Ebola Zaïre, l’Ebola Soudan et l’Ebola Reston. Famille : filovirus. Nom commun : fièvre hémorragique africaine. Je suis vachement calée, forcément, je viens de relire le livre.

L’histoire est passionnante, traumatisante parfois, quand on suit le patient n° 1 qui forcément va mourir et va donner son nom à une souche de ce virus. Les symptômes font peur, et quand le Reston arrive à Washington, ne décimant finalement que des singes, on imagine aisément ce qu’il serait advenu si ce virus avait été mortel pour l’homme également.

Mais la fin, la conclusion de l’auteur, comme la première fois que j’ai lu ce livre il y a des années, m’a laissée rêveuse, surtout actuellement où l’on parle tant de l’avenir de notre planète.

« Voici quelques noms de virus émergents : Lassa, Vallée du RIft, Oropouche, Rocio, Q, Guanarito, VEE, Dengue, Chikingunya, Machupo, Junin. Les Hantavirus, les souches de Rhabovirus comme le Mokolo et le Duvenhage, le Dantec. Le virus cérébral de la forêt de Kyasamur, le VIH que l’on peut classer dans la catégorie des virus émergents parce que sa pénétration dans l’espèce humaine s’accroît rapidement sans aucune fin prévisible. L’agent de la forêt Semliki, le Crimée-Congo, Siudbis, Marbourg, Ebola Soudan, Ebola Zaïre, Ebola Reston »

En un sens, la terre est en train de fabriquer une réponse immunitaire contre la race humaine. Elle commence à réagir à l’homme comme à un parasite, face à l’envahissement contre une marée humaine, face aux espaces morts recouverts de béton, aux déchets mortifères de l’Europe, du Japon, des USA, etc, provoqués par ces primates prolifiques dont la colonie toujours plus nombreuse menace la biosphère de chocs mortels et d’extinction par son extension même.

Peut-être que la biosphère n’aime pas la présence de sept milliards d’êtres humains. On pourrait aussi dire que l’amplification extrême de la race humaine, intervenue dans les 150 dernières années environ, a soudain produit une immense quantité de viande, partout présente dans la biosphère et pas toujours capable de se défendre contre une forme de vie qui pourrait vouloir la consommer. La nature a des façons intéressantes de rétablir son équilibre. La forêt vierge a ses propres défenses. Le système immunitaire de la terre, si l’on peut s’exprimer ainsi « constate » la présence de la race humaine et commence à l’attaquer. La terre tente au fond de se débarrasser d’une vaste infection provoquée par le parasite humain. Peut-être le sida est-il la première étape de ce processus naturel d’élimination ».

Dans les études faites sur les apparitions soudaines de virus, rétrovirus, ou autres, contre lesquels l’humain est démuni, il n’y a eu pour l’instant qu’une seule conclusion. L’homme, en abattant des forêts, en détruisant des espaces, a mis en présence des écosystèmes dont la nature n’avait pas prévu qu’ils se rencontrent un jour. Rien n’est plus dissemblable que le haut d’un arbre et le lieu de ses racines dans la forêt vierge. Quand l’arbre meurt, petit à petit la faune le quitte, sans dommage. Abattre un arbre n’est pas un acte anodin. Des êtres vivants au sommet, porteurs sains de virus vivants en eux, se retrouvent confrontés à d’autres, eux démunis contre ces virus. On suit paraît-il la trace du VIH le long d’une autoroute africaine. ON cherche toujours d’où cela vient vraiment. Si vous voulez mon avis (non ? Tant pis !) on ne saura jamais.

Les anciens étaient-ils plus sages que nous qui voyaient en la terre une déesse, une mère, capable de se fâcher, de se révolter, tout comme elle était capable d’aimer ?

Contre le réchauffement, la planète pourrait faire, elle a des moyens, comme de multiples volcans rentrant en activité en projetant trop haut, des cendres qui bloqueraient les rayons du soleil pendant un long moment. Mais la terre peut vivre réchauffée, nous peut-être pas, et sommes nous si importants que cela à ses yeux ? Ou bien avec ce réchauffement, nous prépare-t-elle une glaciation qui nous détruira aux 3/4 ?

Que nous réserve-t-elle pour sauver ses mers, ses forêts, ses savanes, les merveilles qu’elle a engendrées, ses enfants, dont nous ne sommes pas les seuls, mais les seuls à savoir détruire entièrement une espèce ? Lorsque l’on voit le gâchis que nous sommes en train de faire, au nom de quotas ou autres, avons nous le droit de demander pardon pour continuer ?

Je n’ai pas vraiment d’avis là-dessus. Ce livre m’a une fois de plus bouleversée, tout comme Pulchérie avait été bouleversée par un film (ici).

Richard Preston.
VIRUS
Pocket 4448

Edit du lundi 7 juillet : les textes en gras et italique sont de Richard Preston et non de moi…

L'emmerdeuse maniaque…

Elle peut toucher n’importe qui, n’importe quand, croiser notre route un beau jour pour quelques temps, ou bien exister depuis toujours dans notre vie, et ça c’est le pire. C’est l’emmerdeuse maniaque, emmerdeuse parce que maniaque.

A côté d’elle la Bree de Desperate houswives n’est qu’une vulgaire souillon mal organisée. L’emmerdeuse maniaque voit de ses yeux les microbes et les virus, le moindre grain de poussière, la tache microscopique sur la moquette. Elle renifle avec allégresse le parfum de l’eau de javel et du détartrant à WC, hume la lessive d’un air pincé et l’assouplissant également. Etendre son linge la met en transes, le repassage aux anges, et rien ne la détend plus que de dégrivrer son congélateur.

Elle fait la fortune des marchands de produits d’entretien et a un placard spécial pour tout, placard immense dans lequel certaines seraient ravies de pouvoir ranger leurs nombreuses paires de chaussures. La dernière vraie droguerie du secteur survit grâce à ses achats compulsifs et on y lui déroule un tapis rouge. A la vue d’un tout nouveau produit, ses yeux s’exhorbitent, et elle ne dort pas de la nuit après avoir vu la publicité qui vante les mérite du truc qui enlève même les taches qui ne se voient pas : sa bête noire. Elle sera la première au magasin le lendemain pour en prendre 10 flacons. Et elle est la seule personne de votre connaissance à ourler à l’ancienne ses chiffrons, quand elle se décide à réutiliser un vieux drap usé. L’idée d’ailleurs que vous, vous vous contentez de le déchirer (le drap) au lieu de le découper avec des ciseaux et un mètre de couturière pour que cela soit bien droit, pourrait la faire s’évanouir.

Elle sait tout sur tout ce qu’il convient de savoir pour que tout soit propre, impeccable, comme neuf. Les mites se sont refilé le mot pour ne pas venir chez elle, c’est dire son pouvoir. Le mot « détachant » lui rend tout son allant qui rime également avec « détergeant ».

C’est la personne chez laquelle on préfère ne pas être reçu trop souvent. Un geste malencontreux, on déplace la télécommande de la TV d’1 cm et on se sent mal à l’aise : elle risque de le voir. On pose mal le verre sur le repose verre et une goutte d’eau se dépose sans grâce sur la table basse : c’est le drame. Une peluche du pull angora noir se dépose sur son canapé blanc et elle va passer le reste du temps à nous suivre, un truc adhésif à la main pour nous dé-pelucher. De toutes manières, on sent qu’on dérange.

Le pire c’est quand on lui rend l’invitation. Si elle habite loin et que l’on est obligé de l’héberger (à contre-coeur) c’est le pompon.

On a briqué tout bien comme il faut (pour nous) en prenant 2 RTT et en priant Albert d’en faire autant. La maison ou l’appartement reluit, la moquette a l’air neuve, le calcaire a été terrassé, le frigo ressemble à une publicité, la cuisine à un laboratoire et on serait presque tenté d’accrocher un sens interdit sur la porte des WC tellement si beaux et si bien parfumés.

Elle débarque avec une énorme valise : elle ne dort que dans ses draps à elle et ses taies d’oreiller, dûment lavés avec la seule lessive valable à laquelle elle rajoute des sachets de tout : anti-tache, anti dégorgeant à couleur, anti mites, et rincés avec le seul assouplissant correct et on ne discute pas. Avec une grimace elle a pu constater la dernière fois que vous n’étiez pas en possession du bon assouplissant, maintenant, elle se méfie.

Dans la foulée elle a pris également ses serviettes de toilettes pour les mêmes raisons que les draps, mais également son PQ parce que le vôtre gratte, même si c’est de l’ultra doux de chez garnier. Le temps qu’elle aille poser ses affaires dans sa chambre, elle a redressé tous les cadres d’un doigt expert et trouve un prétexte pour inspecter le réfrigérateur au cas où vous y auriez déposé volontairement la listériose, après avoir remis tout de même un coup de balais dans les toilettes puis rincé longuement le lavabo.

A la façon dont elle regarde les nombreuses télécommandes que vous avez oubliées sur la table basse, vous comprenez mortifiée qu’elles ne sont pas disposées correctement, pile poile dans la zone réservée à la TV sur la table, chacune à 0,5 cm de distance, alignées vers le bas. Son regard n’arrête de se poser sur la seule petite tache indélébile sur la moquette que pour se poser sur votre bibliothèque.

Car vous classez vos livres par genre. Hors les livres, pour elle, cela se range par ordre décroissant de taille. Du coup sa vision se brouille, car elle est tout de même obligée de laisser vos livres tranquilles. Mais elle est grandement perturbée et perd le fil de la conversation, obsédée par les bouquins, et en perd même son vocabulaire, vu qu’elle vous raconte sa dernière visite chez le vétérinaire en lieu et place du médecin généraliste.

Vous avez lavé et relavé la vaisselle, tout bien essuyé la verrerie après passage au vinaigre blanc, mais las, il reste une microscopique marque de calcaire et c’est forcément pour elle. Là, son regard devient à la fois triomphant et écrasant : vous êtes nulle(ls), crados, désorganisés, et elle le sait bien elle, qu’il n’y a qu’elle qui sait.

Vous aurez donc droit au fameux couplet sur le mélange détonnant eau de javel/vinaigre blanc/détartrant/acide chlorhydrique/bicarbonate de soude, qui a fait sa célébrité sur le plan de la propreté et lui ruine probablement les bronches quand elle vérifie que cela sent bon le propre. Après elle vous expliquera comment on cire des chaussures et qu’il faut nettoyer certaines parties derrière les chiottes et le lavabo, avec une vieille brosse à dent pour être sûr de bien tout avoir.

Un jour elle ré-inventera la nitro-glycérine, ou bien fera la découverte d’un nouvel explosif révolutionnaire à force de mélanger ses fioles, et vous ne pourrez vous empêcher, le jour de l’enterrement, à l’église d’aller gratter les quelques gouttes de cire qui sont tombées sur son cercueil, et au cimetière d’y passer un dernier coup de chiffon anti poussières, sous les regards consternés de tous les membres de la famille qui ne pensaient pas que c’était contagieux…

La pub d'enfer…

Avec gendre n° 2, pour ceux qui vont bientôt suivre, nous revenions de Paris en écoutant de la musique. Nos goûts sont assez semblables (quel délicieux garçon !), et quand le nom d’un chanteur nous échappait, nous avions pris l’adage « si tu ne sais pas tu me demande ! ». Nous avons eu l’occasion de le faire plusieurs fois entre Paris/Yvelines Yvelines/Paris et Paris/Yvelines (faudra suivre).

Commentaires sur la signification de la chanson quand elle dit autre chose que « bip ah beloup ah ! », chants dans la voiture, c’était sympa.

Plage de pub c’est obligé, et là, une qui nous a vraiment fait rire.

  • Cela fait 3 heures que vous faites les soldes et tout à coup votre enfant vous dit :
  • « Mamannnn, mais commennnnnt tu faiiiis pour être aussi en foooorme, depuis le temps que tu fais les sooooldes ? » (ton niaiseux à souhait)
  • « C’est parce que je n’ai pas les jambes lourdes mon chéri » (ton niais également, on sait de qui le chiard tient)
  • « En effet grâce aux Omégas 4, à l’extrait d’ortie bleue et gnagnagna, maman n’a plus jamais les jambes lourdes (et les pieds en compotes, et les mauvaises pompes, et le trou de balle en choux fleur…)
  • « ah bon, je comprends mieux (le trésor niais…). Tu es une super maman ! »

Donc, pour ceux qui n’ont pas d’enfants, je vais vous restituer le bon dialogue. Les jambes lourdes, le bambin chéri ne sait même pas ce que c’est !

  • Cela fait 3 heures 1 heure à peine que vous faites les soldes et tout à coup votre enfant vous dit :
  • Maman, j’ai chaud, j’ai soif, j’ai faim, je m’ennuiiiiiiiie !
  • T’as vu comme elle est mooooche la dame ?
  • T’es grooooossse là dedans !
  • Je veuuuuux rentrer à la maisoonnnnn !
  • Je veuuuuux une glaaaaace ! et un cocaaaaa !
  • C’est quaaaaand qu’on reeeentre ?
  • Je te dééééteste et j’en veux paaaaas de ton jeaaaan !
  • Je le dirai à papaaaaa que tu as priiiiis sa caaaarte bleuuuue !

Je pense que grâce aux omégas 5, à l’extrait de méduse non filtré et au sirop maillet, vous pourrez faire vos soldes tranquillement (ne rien rayer dans la composition du remède anti chiard).

D’un autre côté, faut vraiment avoir la circulation en vrac pour ne pas refiler un môme à une bonne poire avant d’aller faire les soldes… Quelque part le cerveau manque d’irrigation…

Mon bac (part 3)

Il y avait un petit moment (4 ans quasiment) que nous passions nos vacances avec meilleure amie, dans la maison de mes arrières grands parents, sans confort, sans eau chaude, sans chauffage. Les meilleurs souvenirs pour toujours de notre vie.

Nous allions donc réviser. Je ne sais pas si les parents y ont cru ces innocents. Peut-être nous pensaient-ils aussi stressées qu’eux.

Je précise donc : premières épreuves du bac passées (écrit), nous étions dans l’attente des résultats avec 3 options : reçu du premier coup, oral de rattrapage, ou recalé et peut mieux faire l’année prochaine.

Moi j’étais tranquille : le bac du premier coup les doigts dans le nez. J’avais assez bossé pendant 2 ans mine de rien, en étant régulièrement en tête de classe sans problèmes. Pas à m’abrutir à essayer de tout savoir trop tard 2 semaines avant les épreuves, comme beaucoup. Les révisions n’ont jamais été mon truc : je savais ou pas, mais généralement je savais ayant ingurgité tout au fur et à mesure et à bien y réfléchir, c’est dingue cette capacité d’apprentissage que nous avons dans notre folle jeunesse.

Meilleure amie se mariait en septembre quoiqu’il advienne. Nous avons donc révisé à fond pour nous préparer à l’oral de rattrapage, vous l’imaginez bien. Elle parce qu’elle s’en fichait de l’avoir son bac, moi, parce que j’étais certaine de ne pas avoir à cocher l’option « rattrapage ». Donc nous avons fait très fort, et sans bouquins d’aucune sorte :

  • A poil dans le jardin à causer de son mariage et à peaufiner un bronzage sans marque qui chez moi ne viendrait jamais, sans nous douter qu’un vieux voisin nous matait sans jumelles
  • A manger du riz au lait en nous racontant nos déjà vieux souvenirs et en faisant de la gym pour brûler les calories du riz au lait
  • A écouter la musique à fond (pour le plus grand plaisir des autres voisins), dont les Beatles et les Aphrodites childs de préférence, sur mon tourne-disques dont il est bien dommage qu’il ait été jeté un jour par ma mère qui normalement garde tout. Les filles se seraient battues pour, je le sens bien.
  • A puiser dans les recettes de Mrs Morgan pour nous faire des masques de toutes les couleurs et des bains pour cheveux idem
  • A aller nous baigner de préférence dans les étangs où il était précisé que c’était interdit (pourquoi interdit ?)
  • Supers souvenirs.

Vint le jour des résultats. J’avais tout de même une petite angoisse et pris le train avec mes copines de classe un peu crispée. Les résultats étaient affichés à Versailles (quel sadisme !) et papa le regrettait ce coup ci, mais il avait un chantier et ne pouvait m’emmener en voiture.

Ce fut la journée de la désolation. Classe excellente, quasi tout le monde avec avis très favorable. Du plus loin que nous approchions de ce fichu Lycée Marie Curie, on en voyait beaucoup trop pleurer. Les profs ayant déclaré rester coûte que coûte jusqu’au bout, jusqu’au dernier élève, avaient disparu.

Je n’ai pas eu le temps d’avoir peur. De loin, le seul garçon de la classe me fit « bravo ». J’étais là, dans les reçus du premier tour, j’ai bien vérifié. Mais pour toutes mes meilleures copines il n’y avait pas de rattrapage, et cela m’a gâché ma joie de les accompagner vers un retour sans retour. Nous n’étions que 4/30 dans mon cas et seulement 2 pour le rattrapage. J’ai appelé mes parents qui m’avaient fournie en petites pièces, pour les rassurer et tout de même partager ma joie.

Et puis donc, triste retour. Comment se féliciter quand tout le monde ou quasi pleure à côté ? Nous nous sommes raccompagnées les unes après les autres. Les réactions parentales étaient variables :

  • Ce n’est pas grave ma chérie ce sera pour l’année prochaine !
  • Bravo ! je n’en attendais pas mieux de toi !
  • Tu as toujours été nulle !
  • Tu n’es plus ma fille !
  • File dans ta chambre, on en parlera tout à l’heure !

Du coup je suis rentrée un peu tard à la maison. Tout le monde m’attendait pour un restaurant. Meilleure amie avait appelé : elle avait son bac aussi. Nous avons donc fêté ça, et j’ai oublié devant un trop bon repas, ma peine pour les autres.

Ce sont des jours de joie qui comptent dans une vie, en tous cas cela a compté dans la mienne car ce bac pro ce n’était pas rien. Je m’en souviens toujours avec émotion, ainsi que de tous les coups de téléphone que j’ai eus le lendemain, tout le monde étant encore là. En attendant avec impatience que je rentre pour ce restaurant dont je me souviendrai toujours du menu, les parents avaient eu le temps de prévenir tout ce monde…

J’ai tellement peu stressé pour le bac des filles que je ne me souviens que de l’annonce des résultats positifs… Je me souviens que j’étais vraiment confiante, qu’elles étaient bien classées quoique… Il en faut si peu : perdre ses moyens par exemple même si l’on est excellent.

C’est ballot… D’ailleurs encore maintenant puisque Delphine est toujours étudiante, je ne me souviens que de l’annonce du bon résultat… Bon OK pour son bac, j’étais en Tunisie et j’ai appelé la maison 16 fois avant de tomber sur elle : cette chipie faisait la fête avec ses copines… Avant même que je ne revienne, elle s’était déplacée sur Paris avec ma pince à épiler et mon ôte agrafe. Maintenant elle oublie carrément de me dire que ses partiels c’est OK, les enfants sont d’une ingratitude épouvantable…

Pardonnez moi mes chéries pour votre bac… Cela vous aurait peut-être fait plaisir de me voir me ronger les sangs. Ce sera pour vos accouchements. Je sens déjà que je ne vais pas en dormir de la nuit en faisant une crise de colite frénétique par solidarité…