L'horrirrifiante galère (part 1)

Des mois que je me dis qu’il faut que je m’achète un disque dur externe pour sauvegarder mes données.

Mais comme vous le savez ou pas, je pratique la procrastination avec brio et maestria qui sont deux potes à moi depuis ma plus tendre enfance.

Pour mon anniversaire le 9 mai dernier, avec la mise en place de mon nouveau blog par la méchante, gendre n° 1 en avait profité pour me nettoyer un peu mon ordi, et tout baignait. Je sentais la différence.

Mais un jour, me disais-je, « il va falloir me prendre un disque dur externe pour sauvegarder les données intéressantes ».

Le UN JOUR est devenu le dimanche 9 novembre 2008.

Jeudi 6 novembre : comme je rentre chez moi à l’heure du déjeuner, je fais de l’internenet. Tout à coup, un message alarmant me signalant une erreur dans le programme d’affichage. Cela semble grave et je coupe l’ordi direct, sans passer par la case départ (aller dans la fonction « éteindre ») et sans toucher 20 000 Euros.

Je rallume, un peu en panique.

Message « le système a récupéré une erreur sérieuse ». Réflexe qui n’est apparement pas celui d’un Geek : je demande une restauration à un point de restauration 8 jours plus tôt.

Tout se passe bien, mais l’heure tourne, et il me faut repartir au boulot. Je lance l’antivirus qui avait achevé sa tâche 1/4 d’heure avant le problème, et je m’en vas bosser.

Non, sans inquiétudes. Ca m’a plombé mon après midi. Heureusement que j’avais du taf, cela m’a changé les idées.

Je raconte tout de même le problème à un de mes collègues informaticien au départ, et qui s’est recyclé pour trouver du taf dans son secteur, qui fait une petite grimace. La restauration ce n’était pas con, mais j’eusse mieux fait de lui apporter mon disque dur pour qu’il analyse le problème après l’avoir mis au congélo deux ou trois heures (information de Dom totalement véridique, mais je n’en doutais pas). Il passe son temps à dépanner la boîte et ses collègues sur le plan informatique et semble presque vexé que je n’aie pas pensé à lui spontanément.

Défaire le capot de l’ordinateur, je peux faire, je pense, sans m’électrocuter je ne suis pas certaine, mais trouver le disque dur, le démonter, et le lui apporter, je ne me voyais pas trop faire… Je ne le lui dis pas, j’ai peur de passer pour une courge…

Bref je rentre le soir, pour trouver l’ordi après passage de l’anti virus. Les couleurs sont inversées, les icones grands comme ça, il y a un problème d’affichage. Même ma mère le verrait.

Comme je le peux (j’ai les yeux qui pleurent devant ce qui s’affiche), je procède à nouveau à une restauration largement antérieure.

Et j’attends… Me posant la question : mon disque dur est-il mourru ? mon concours sur holàlà est-il foutu ? Et surtout, que sont mes fichiers devenus…

L’ordi redémarre. Apparement normalement. L’affichage est normal. Sauf qu’il mouline 3/4 d’heure dans le vide. La connexion windows ne se fait pas.

Je redémarre l’ordinateur plusieurs fois, pour juste récupérer à un moment donné une vague page illisible…

Et là, je me résouds à réinstaller mon ordinateur.

  • Retrouver les CD d’installation dans le bordel que m’a laissé Charles Hubert, et baptisé pompeusement « Ordinateur ». Ce fut un grand moment sur fond de musique classique vociférations diaboliques
  • C’est fait. Sauf que l’enveloppe contenant le CD de réinstallation n’a jamais été ouverte. Et que je ne retrouve absolument pas le CD qui nous a servi à installer l’ordi. C’est bien de Charles Hubert, ce rat, ce con, cette andouille, ce…. (je vous épargne les vrais adjectifs, je suis d’une grossièreté abominable) de jeter un CD : l’ordinateur est installé, youpee… On jette le CD…
  • J’utiliser la réinstallation, je précise que je veux garder les fichiers antérieurs
  • L’ordinateur redémarre. Je suis sous XP Familial, et je n’ai plus rien que le paysage d’une vague colline que je trouve spontanément très moche.
  • Je regarde partout. Plus rien. J’ai tout perdu. Sauf mon disque dur apparement…
  • ET J’AI MEME PERDU LA CONNEXION INTERNET…

Et là, à 22 H, après 4 H 45 passées à lutter contre le monstre, votre sorcière s’est effondrée en larmes devant l’état de son bureau et de ses fichiers… (la litière du chat, elle s’en tappait complètement)

Je me suis effondrée comme une gamine qui se disait qu’elle avait fait son maximum pour quelqu’un qui n’y connaît pas grand chose (confirmé par mon collègue de qui j’ai reçu les félicitations), comme une enfant qui pleure son premier deuil. Je savais que je pouvais aller me racheter un PC, mais là, mes nerfs ont craqué…

Imaginez-vous donc une andouille de 50 ans, blonde (bien sûr), mesurant 1 m65 pour un nombre de kg raisonnable, et se transformant en fontaine, à tel point que Diabolos est venu les lécher les joues…

Et donc une andouille de 50 ans, obligée de se lever 1/2 H plus tôt le lendemain pour restaurer ses paupières…

La suite au prochain opus, car la galère finalement, ne faisait que commencer…

PS : comme je suis un peu perturbée ces temps ci, merci de me rappeler que ce dimanche 9 novembre je dois recharger mon portable, que sinon je perds 70 euros de crédit de communication sur SFR

Mes remerciements anticipés…

La gentille sorcière en galère

Hello, ici la méchante, pour ceux qui suivent, je suis Pulchérie la fille de Coraline la gentille sorcière (mais c’est pas nos vrais noms tout ça houuu il y a de quoi se perdre:).

Elle m’a envoyée vous prévenir qu’elle était en pleine galère informatique : son ordi l’a lâchée et elle n’a pas d’accès internet pour le moment (sauf à son travail, mais elle n’a pas accès à son blog, ah ces saletés de firewall…). Envoyez lui vos bonnes ondes (genre des petits mails pleins de bisous), car vous lui manquez.

Ce que l'on comprend, quand on est enfant…

C’était bien beau de citer les bons mots des filles et des enfants de la famille. Mais je me suis souvenue tout à coup des questions silencieuses que je me posais, quand que j’étais petite et innocente.

  • « Il y a une chasse à courre« . J’étais élevée dans une famille de chasseurs. Moralité : je voyais mon grand père, son fusil à la main, courir à travers bois et champs et je me demandais pourquoi c’était aussi bien de courir… Quand j’ai découvert la vérité j’ai été horririfiée (faut suivre), et mon grand-père me trouvant chochotte ou pas, je suis toujours résolument CONTRE la chasse à courre, sauf si c’est lui qui se fatigue (le pauvre ne le peut plus, mais ce n’est pas un problème vu qu’il n’a jamais couru avec son fusil à la main).
  • « Le voisin m’a tenu la jambe pendant une heure » : j’étais avec maman, elle avait parlé avec le voisin, mais j’étais sûre et certaine qu’il ne lui tenait pas la jambe du tout, j’aurais constaté (et rapporté)…
  • « C’est pour avril. Celui-là, on ne l’a vraiment pas fait exprès… » (ma mère en cloque de 5 mois). Alors là j’étais sciée. J’avais 10 ans, elle m’avait tout bien expliqué comment le papa met sa graine dans le ventre de la maman en oubliant de me préciser que c’était un acte agréable à tout le moins. J’avais tout bien compris : on voulait un enfant et hop, on faisait ce truc dégoutant. Comment pouvait-on ne pas le faire exprès ????? (d’ailleurs au passage, mes parents ne l’ont pas fait exprès 4 fois, franchement il y avait du manque de discipline)
  • « Ce mec pratique vraiment la langue de bois » : je l’avais vu parler à la TV hein, il avait une langue comme tout le monde !
  • « A cause des doryphores on manquait de patates » : j’adore les patates et s’il y avait des allemands dans le secteur, inutile de compter sur ce précieux tubercule, donc je les regardais d’un oeil soupçonneux en vacances, devant les baraques à frites. Vous constatez que j’ai réellement été élevée dans une famille résolument anti allemande, grâce aux arrières grands parents que j’ai très bien connus, et qui avaient connu les deux grandes guerres, avec le souvenir de leurs parents de celle de 1870. Quand j’ai découvert que l’on apprenait l’allemand au lycée, je ne connaissais que les boches, les schleux, les doryphores, et les assassins…
  • Si le nez de Cléopâtre avait été plus court, cela aurait changé la face du monde » : là c’est relatif à la culture familiale et l’habitude de prendre les pages roses du dictionnaire pour s’occuper en lisant les citations. Le nez de Cléopâtre dans ma tête, avait une relation avec le « donnez moi un nez un levier assez long et je soulèverai le monde ». C’est vous dire l’image que je me faisais du nez de Cléopâtre… Et que grâce à lui, l’autre aurait fait basculer le monde et que cela aurait tout changé (le pôle nord à l’équateur etc…)
  • « Euréka » s’écria Archimède en sortant de son bain. Pour moi tout corps plongé dans l’eau glacée bondissait en hurlant… Ca m’était arrivé une fois, je pouvais comprendre le pauvre homme. Mais pas qu’il puisse en déduire une théorie aussi difficile à assimiler que « tout corps plongé dans sa baignoire un liquide subit de ce liquide une poussée de bas en haut dont et gnagnagna !) (farpaitement, je le le pense encore !)
  • « Marc Antoine a refusé de rentrer dans la combinaison de Cléopâtre (encore elle), parce qu’elle était cousue de fil blanc » : alors là je vais être claire : je n’avais rien compris du tout à ce que papa disait à maman, surtout qu’apparemment c’était très drôle.
  • « père père, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Oui, quand le père c’est le dieu tout puissant, on se demande pourquoi… Ca peut perturber toute une vie…

Et vous ? Quelle petite phrase incomprise ? Quelle image ? Quel commentaire ?

Pour exemple, pour les filles longtemps, les femmes ne perdaient pas « les eaux », mais « les os ». Et ça leur faisait peur, parce que perdre un os seulement, ça doit être vachement douloureux… N’empêche qu’elles ont toujours un doute et renâclent à me faire grand mère.

Que s’est-il passé parfois dans votre petite (ou déjà grande) tête ?

J’attends…

Merci de voler au secours de ma fille !

Décidément après des appels au peuple (pas encore terminés) pour aller voter pour la mère chez Holàlà (et lui laisser des commentaires, et des messages privés, et des bonnes notes (l’étoile de droite), et gnagnagna), voici un nouvel appel au peuple concernant Pulchérie cette fois ci.

La fille, la mère : c’est l’équipe de fer…

Qui nonobstant les avis maternels, (vous imaginez bien, elle n’allait pas dire « vi maman », sauf en songeant « cause toujours… ») a décidé de se ruiner une cheville en participant à une course en talons. Mais si, vous avez déjà entendu parler de cette épreuve inventée par des kinés, marchands de plâtres et chirurgiens orthopédistes course formidable.

Si j’ai bien compris le concept (courir en talons hauts, rien qu’à l’idée, ma cheville gauche se révolte), je n’ai pas trop compris le règlement (c’est comme pour Holàlà d’ailleurs, et paf, comment que je le replace une deuxième fois…)

Je sais simplement qu’il faut voter pour elle et ses copines. Ce que j’ai fait. Je vous remercie donc de bien vouloir aller jeter un bref regard sur les très jolies chevilles de ma fille (ce sont les siennes sur la photo) et après d’aller voter pour elle. Elle précise bien que l’équipe s’appelle « les dindes », et normalement on arrive directement dessus avec un simple clic. Reste à voter ce qui est aussi simple que sur Holàlà, (youpla) voire même plus : c’est plus clair, on sait quelle note on donne…

Cliquez sur la page de l’équipe des dindes pour aller voter. (Pulchérie, quand tu rectifie ma page, merci de mettre de la couleur….)

Mais si c’est simple…

Et puis ne traînez pas hein, parce que sinon vous allez oublier et que les votes se terminent d’après ce que j’ai compris dans peu de temps (savoir que je n’ai pas compris grand chose, COMME DE COUTUME)

D’ailleurs je profite de ces appels au peuple (qui seront forcément suivi d’effet) pour faire une piqûre de rappel à Delphine :

« Delphine pense à me ramener l’ouvre boîte de ton arrière grand père qui a fait la guerre dans le Sahara et que tu m’as piqué… Je te donnerai le mien en échange… Oui tu sais que le mien est nul parce que c’était celui que tu t’étais acheté, mais l’autre, j’y tiens »

Bon, là, je crois que j’ai tout dit. Pour ce jour…

Ou comment faire d’une pierre trois coups…

J’aimerais être quelqu’un d’autre pour m’applaudir… (Eh oui, j’étais en congés aujourd’hui…)

Sentez donc moi ça…

Le post de Louisianne sur le popp*ers (ici mais le vrai lien est loupé, je suis toujours aussi quiche) m’a rappelé un fabuleux souvenir…

Je fais partie des personnes très sensibles aux odeurs, et même si je suis fumeuse, j’ai plutôt un bon nez. Depuis que je suis petite, il faut que je renifle, que je sente, que j’identifie une odeur. Je me souviens qu’enceinte, je me trouvais une odeur corporelle différente. Delphine tient de moi, et je m’en suis aperçue alors qu’elle était toute petite. Quand elle était malade elle sentait ses mains et me demandait « maman, qu’est-ce que je sens ? », et j’avais l’impression de me retrouver en elle totalement.

J’ai donc l’habitude de tout renifler, mais avec précaution…

Juillet 1976 : je viens d’avoir mon bac, et mon parrain m’a trouvé un emploi d’un mois dans sa grosse boîte qui s’occupe de centrales nucléaires. C’est super, mais c’est à la Défense et Rambouillet/la Défense à l’époque, c’est la mer à boire.

Mes grands parents partaient en vacances avec mes parents, pour la première fois de ma vie, je n’aurais pas mon mois de juillet à la mer. Tatie chérie devait s’occuper de ses grands parents vivant chez Mrs Tricot et le prisonnier, et me proposa donc d’occuper son studio à deux pas de la gare de Bécon les Bruyères donc à 10 minutes du boulot.

Première expérience de vie « indépendante », comme dans un chez moi. J’avoue n’avoir pas trop apprécié et m’être sentie très seule… Je passais le WE chez mon grand père et mon arrière grand mère à la campagne, et j’ai sû à ce moment là que je n’étais pas prête pour quitter tout de suite le nid familial. D’ailleurs j’allais entamer mes études de droit en décembre (l’année universitaire était vraiment courte)…

Bref, Tatie chérie m’emmène chez elle, me montre tout ce qu’il y a à savoir, nous buvons un thé toutes les deux, et me voila seule au monde dans une ville que je ne connais pas… Petit coup de cafard, je décide de prendre un bain.

Sur le rebord de la baignoire, deux flacons : de l’eau oxygénée et un flacon anonyme. Je ne me suis pas méfiée. Tatie chérie coiffeuse, s’est toujours occupée elle-même de ses couleurs.

Pour identifier le produit, j’ouvre le flacon et je renifle un grand coup.

Horreur, enfer et damnation, c’était de l’ammoniaque…

Quiconque n’a jamais respiré un grand coup de l’ammoniaque, ne peut savoir ce que l’on ressent… Cela entrait d’ailleurs dans la composition des fameux « sels » que l’on faisait respirer avec délicatesse à une personne tombée en pâmoison jadis…

Moi j’ai cru crever sur le coup. J’ai eu l’impression qu’un produit corrosif me remontait jusqu’en haut des sinus et même au dessus. Ma gorge s’est bloquée, mes yeux se sont mis à pleurer, il m’a fallu 1/2 H pour m’en remettre, avec cette affreuse odeur qui me restait dans les narines.

Quand on connaît la délicieuse odeur des produits comprenant de l’ammoniaque (permanente, décoloration, coloration, etc…) on peut imaginer tout de même ce que donne à renifler, le produit pur…

Depuis ce jour, je prends toutes les précautions possibles avant de renifler un grand coup.

On n’est jamais trop prudent…

Halloween…

J’en ai entendu hier sur Halloween, fête américaine qui nous est revenue (je dis bien revenue car c’est une fête celte à l’origine, que les irlandais nombreux ont exportée là-bas).

Truc à fric ! N’importe quoi ! Ce qui n’a pas empêché les mecs du boulot de se ruer sur les bonbons que j’avais apportés…

Hier soir, peu d’enfants dans les rues, peu de citrouilles vraies ou fausses allumées. Halloween meurt une deuxième fois.

Ce n’était pas le nom que lui donnait les anciens, à cette veille de la Toussaint, que beaucoup confondent avec la fête des morts qui a lieu le lendemain. La Toussaint, c’est la fête de tous les saints, de tout le monde. Et c’était une vraie fête.

J’ai connu assez de grands parents et d’arrières grands parents. Bien avant qu’Halloween ne débarque chez nous, ils en parlaient de cette fête du 31 octobre au soir.

  • Pour éviter la venue des esprits on allumait une bougie qui ne devait pas s’éteindre d’un coup de vent, à poser sur la parfois unique fenêtre donnant sur la rue.
  • Alors pour ne pas qu’elle s’éteigne, on la mettait dans un légume ou un fruit découpé : rave, betterave, potiron, grosse pomme, qu’importe. Le légume était creusé soigneusement, et laissait apparaître deux yeux et un sourire.
  • La maîtresse de maison mettait dans une assiette à la disposition des esprits, quelques gâteaux au miel, quelques caramels maison, des douceurs sortant de l’ordinaire.
  • Et les enfants se déguisaient en esprit pour aller tout manger. Et les parents faisaient semblant de ne pas savoir que les enfants avaient quitté la maison en douce, pour rentrer à minuit, heure où les vrais esprits risquaient de se manifester.

Ils portaient des galoches, des sabots, rarement des chaussures de cuir. Ils portaient leur blouse de tous les jours, leur tablier, et un mauvais manteau. Et pour faire l’esprit, rien ne valait mieux que le vieux drap refilée par l’aïeule s’amusant à l’avance, et dans lequel on avait découpé de quoi voir clair… Que de fantômes alentours…

Ils étaient du siècle d’avant le mien, nés pendant la grande guerre, d’un autre millénaire. De cette tradition, ils parlaient tous avec nostalgie, parce que tout se perdait pour eux, quand j’étais petite… Et qu’ils trouvaient dommage que leurs arrières petits enfants ou petits enfants, ne se déguisent pas en fantôme pour aller prendre des friandises partout, en faisant faussement peur à la maîtresse de maison…

Témoignages du Béri, de Bretagne, d’Alsace, du Vaucluse, de Savoie, d’un peu partout sauf du nord, parce que je n’ai pas d’ancêtres du nord.

Alors c’est un peu en pensant à eux que j’ai allumé ma fausse citrouille ce soir d’Halloween.

Et que j’ai acheté des bonbons pour les morfales de mon nouveau taf !

Ce que je trouve dommage c’est la tradition qui s’est perdue, qui est revenue via une poussée « consommation ». C’était la tradition d’une vraie/fausse crainte des esprits, une complicité parents/enfants ignorée par les enfants, un lien qui durait depuis longtemps, venu des Celtes. C’était une tradition qui avait défié le christianisme et dieu sait qu’il était risqué de défier l’église à certaines époques, Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la Toussaint a été instaurée le 1er novembre, pour faire oublier la fête des esprits.

Maintenant on nous a tellement fait « la promotion » de cette « nouvelle » fête, que nous commençons à la mépriser.

C’est peut-être dommage…

On peut parler à tout ce qu'on veut…

Bleck et Princesse Strudel m’ont fait remonter un vieux souvenir… C’est l’avantage du blog. Tout à coup, la Madeleine de Proust prend le dessus, et ce, régulièrement. Un jour je me souviendrai de ma conception, je le crains…

Donc c’était un été ordinaire, où les filles étaient parties chez leur père, m’abandonnant pour un mois.

Ca se passait comme ça :

  • 4 premiers jours : remise en ordre, grand nettoyage, et que je suis bien toute seule dans mon appartement reluisant
  • 5ème jour : je m’ennuiiiiiiie
  • 6ème jour : je commence à guetter le facteur. Ah, cette époque du non texto ou sms, et l’arrivée de l’enveloppe chérie !
  • 12ème jour « maman chéri, on taimeu, mé tu ne nou manque pas du tou on samuse bien ». 🙁
  • 17ème jour ‘maman tu nous manqueu, papa né pas toujoure maran » :-))
  • Le reste du mois à tirer avant le retour des chéries adorées.
  • Retour des chéries adorées, grand moment de bonheur
  • Elles sont là depuis deux heures, c’est le bordel partout, pourquoi sont-elles revenues ?

Cette année là (là là là), leur cousine était partie avec elles, et me revenait donc, pour une petite semaine (les 3 ensemble, 1 semaine c’était largement suffisant, croyez-moi sur parole, Albert se les était farcies pendant 4 semaines, bien fait !…).

Donc Cosette (ma première niaise, juste entre ses deux cousiiiines, Pulchérie étant de fin 1981, elle de mai 1983 et Delphine d’octobre 1984, autrement dit l’équipe de fer), s’installe sur le canapé après avoir jeté son sac au hasard n’importe où. Elle attrape ses pieds après avoir balancé ses godasses que l’on cherchera partout (enfin tout le monde sauf elle)…

Elle avait 8 ans et donc des excuses.

Donc elle attrape ses pieds, genre assise en tailleur ou position du lotus pourfendu par le H.

  • « Ca va pied ? »
  • « Moi ça va pied ! »
  • « Et toi ça va pied ? »
  • « Moi ça va pied »…

Et là Pulchérie, en train de ranger scrupuleusement ses affaires « le fil rouge sur le fil rouge, le fil vert sur le fil vert », arrive dare dare de la chambre.

  • « Ah oui, il faut que tu le sache, mais Cosette EST TRES ATTACHEE A PIED ET A AUTRE PIED ! ».

Oui il fallait que je sache. PIED, c’était le droit, AUTRE PIED c’était le gauche. Elle leur demandait de leurs nouvelles matin (vers midi), midi (au goûter) et soir au coucher :

  • « Les filles il est minuit »
  • « Oui maman, on attend que Cosette dise bonsoir à pied et à autre pied« …
  • Mama mia ! toutes les excuses étaient bonnes pour parlotter jusqu’à pas d’heure…

Sauf que la causette de la Cosette à ses pieds pouvait s’éterniser avec l’aimable contribution de ses cousiiiiines.

Quand je vous le dis que la vie n’est qu’un long calvaire. D’un autre côté j’ai connu des hommes qui donnait un nom à leur pénis alors pourquoi ne pas causer à ses pieds ? Ce n’est pas eux qui viendront vous contrarier si les chaussures sont adaptées…

Les surnoms…

Je ne suis pas née dans une famille à surnoms… Le temps passant, et certains rapportés (les gendres ou brus, dans ma première belle-famille nous avions droit au surnom agréable de « rajoutures »), ayant leurs habitudes, les surnoms ou petits noms sont venus.

J’ai laissé un jour un indice important sur mon blog pouvant révéler mon vrai prénom, A comprendre même si l’on n’avait lu aucun autre post… Je n’en rajouterai pas un de plus (d’indice), et pour ceux qui me connaissent vraiment : motus et bouche cousue, croix de bois, croix de fer tu vas en enfer !

Albert était lui d’une famille à surnoms, tous plus crétins que les uns que les autres (parfaitement !). Des diminutifs à la con, des mots d’enfants qu’on se trimbale toujours à 25; 35, 50 ans, bref, j’étais contre, sauf que le « Cora » (ce n’est pas ça, gnagnagna…) dont Albert me gratifiait à tout bout de champ s’est communiqué à toute MA famille. Maintenant je suis Cora. Pour mes filles je suis « Mouth », et pour mes collègues de boulot je ne suis plus « la petite » depuis un bout de temps, et c’est là qu’on se prend le premier coup de vieux…

Quand Pulchérie est née, Albert et SA famille avaient besoin de lui trouver un diminutif, surnom, n’importe quoi… Elle l’a avoué ici et je l’ai confirmé, elle s’appelle Elodie. Mais le « Dodie » n’était pas suffisant : trop simple. Le grand père d’Albert l’appelait « Mélodie » et j’aimais bien.

Et puis un beau soir où Albert rentrait du boulot, qu’Elodie charabiatait dans son transat, elle lui a fait un méga sourire en le voyant arriver, avec un « aga PAPA ! ». Et lui tout ému « Ben mon TIBOUT’.

C’était parti. Elodie/Pulchérie a été pour la branche paternelle « TIBOUT », pendant des années. Je ne sais plus quand elle a commencé à préciser que ça la gonflait grave, vu qu’elle était effectivement un (joli) petit bout de femme. Mais déjà assez femme pour exiger de se faire appeler par son prénom…

Pour Delphine/Estelle, cela a été plus difficile pour tout le monde (sauf pour moi et ma famille, peu encline à chercher un diminutif/surnom dès le début).

Estelle était très câline et adorait les bisous. Dès que quelqu’un lui en faisait un, elle se calmait immédiatement, souriait aux anges, et sa soeur ainée l’a surnommée un beau jour « bizounet ». C’était mignon, son père et moi étions d’accord. C’était bizounet.

Mais du côté du furoncle j’ai enduré des « Tételle » à n’en plus finir. J’ai encore une cassette vidéo où je dis désagréablement à ma belle mère (le furoncle) « NE L’APPELEZ PAS TETELLE ! » (cela doit être pour ça qu’Albert m’a plaquée pour une autre !). Pourquoi donner un joli prénom à un enfant pour qu’on le déforme à ce point ? TIBOUT ça allait bien pour le boutchou Elodie, mais après… Bizounet, c’est pareil, il fallait que cela tombe en désuétude un jour ou l’autre… Pourquoi pas mamie Tibout ou mamie Bizounet un jour pendant qu’on y est ?

Je me vois courant au ralenti gare Montparnasse, vers mes filles venues m’attendre après mon long périple pour aller à Paris (c’est un périple de prendre l’omnibus pour Paris, SI, SI) : « MON TIBOUT ! MON BIZOUNET ! MES ZAMOURS ! »

N’importe quoi !

D’un autre côté avec leurs prénoms de code ici, avec le furoncle au bout du mulot, cela aurait donné : RIRI et FIFINE.

Je crois qu’elles auraient adoré…

Non les filles soyez sérieuses, vous auriez adoré… Avouez que vous auriez adoré…

L'heure d'hiver…

J’en ai assez dit sur le sujet… (vous tapez les mots clefs et vous avez mon opinion sur le sujet…)

Sachez tout de même qu’un de mes anciens collègues, de chez Truchon, va peut-être passer enfin une nuit NORMALE de changement d’heure…

Parce qu’il nous l’a dit un jour. « Ce n’est pas le tout, ils auraient pu choisir une autre heure que 3 H du matin pour changer d’heure. Car se lever à 3 H du matin pour remettre toutes les pendules à l’heure ce n’est pas marrant »

Ben Voui, A 3 heures il sera 2 H…. Donc c’est à 3 H qu’il faut remettre les pendules à l’heure, pas en se couchant, pas en se levant…

Peut-être que cette année il ne se lèvera pas… Car nous n’avions pas vraiment réussi à le convaincre…

Et qu’il remettra ses pendules à l’heure en se levant, au lieu de le faire au milieu de la nuit…

Et pour ceux qui n’aiment pas l’heure d’hiver, consolez-vous en vous disant que nous avons encore une heure d’avance sur le soleil, pas comme nos ancêtres pas si lointains…

Mes contradictions

Taguée par Louisianne… Me voilà bien embêtée car je n’ai pas de contradictions… Non… ou si peu, beaucoup des siennes certes (Louisiane m’a copiée à l’avance, elle sait tellement trop combien on se ressemble (véridique) !), mais tellement peu… Je cherche… Je suis normale moi, je n’ai pas de contradictions (la psy me souffle que si, mais qu’elle ne veut pas s’immiscer, pourtant elle s’immisce, elle s’immisce, c’est insupportable, elle passe son temps à ça, elle n’a rien d’autre à faire ?….)

  • Au boulot je suis une vraie maniaque des piles en ordre, des post-its pour ne rien oublier, et la vision de mes dossiers alignés au cordeau tétanise tout le monde parce que je passe après une bordélique. Pour eux je suis l’or-ga-ni-sation en personne. D’ailleurs j’attends l’agent du fisc qui viendra pour un contrôle fiscal : j’ai récupéré le BL qui a 8 ans d’âge, et je ne veux pas savoir qu’il s’en tape.
    Sauf qu’il ne faut surtout pas que mes collègues viennent chez moi (même pour me recharger mon frigo, non pas mort, mais manquant de gaz R2D2) et voient mon tas de papiers non triés depuis des mois (je m’y mets une fois l’an et je m’épuise toute une journée). Oui, parce que les papiers chez moi, c’est le bordel, n’ayons pas peur des grossièretés infâmes qui sont désormais répandues sur le net. Le boulot c’est le boulot (au cordeau merci), chez moi c’est chez moi. 2 mondes parallèles et contradictoires.
  • Je suis chez moi moyennement bordélique (je peux retrouver le chat tout de même) MAIS : les télécommandes sont alignées sur la table basse (ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien moi-même, mais si elles ne sont pas strictement alignées, je ne peux pas dormir), et quand je me fais un plateau TV (quand je regarde un film quoi), je suis dans l’obligation absolue de reporter mon plateau dans la cuisine, dès la petite bouffe terminée. Regarder un film avec le plateau sur la table basse, je ne sais pas faire, je ne peux pas attendre… Ca me perturbe. Les filles arrêtez de ricaner. Oui, un plateau vide sur la table basse ça me perturbe…
  • J’adore les bijoux. Tous les bijoux sauf les diamants. Pour moi ce sont les perles les meilleures amies des femmes. J’ai donc plein de bijoux fantaisie, de famille (c’est ça, marrez-vous), ou de valeur MAIS, je mets des bijoux 4 fois l’an maximum. Ca m’esclave de mettre des boucles d’oreille le matin, ou de les garder pour dormir. Moi, je dors sans rien du tout, que même mon alliance je la retirais (quand j’ai été mariée, 2 fois, quelle idée de se remarier !).
  • Ici, je suis un peu grillée parce que je n’écris pas toujours drôle. Je peux vous faire des coups de mou comme pas possible, vous avez l’habitude de me soutenir, mais ailleurs, tout le monde me voit comme une humoriste de première, trop tellement rigolote. D’ailleurs mes nouveaux collègues attendent de moi le truc drôle du jour, la phrase qui tue et ils l’affichent sur leur tableau effaçable à sec, le modernisme il n’y a rien de tel. Sauf que si je mérite peut-être le titre d’humoriste, et bien, comme tous les humoristes, je suis plutôt d’un naturel pessimiste et souvent dépressif. Je rappelle à tout le monde ici, ou je vous l’apprends, que Franquin, le père de Gaston Lagaffe qui nous fait toujours autant rire, s’est suicidé. On a essayé de nous le cacher à une époque. C’est dans l’humour qu’il masquait ce qui n’allait pas. N’ayant pas le talent de Franquin, pour l’instant je ne risque rien.
  • J’adore la lingerie. J’ai tout ce qu’il faut pour séduire un régiment de parachutistes à raison d’un homme par jour (pendant 1/2 mois). Comme il n’y a pas de régiment de parachutistes dans mon secteur, je me débrouille avec un minimum, en attendant qu’un régiment débarque (peu d’espoir donc, de passer pour la traînée que je ne pense pas être, sur ce blog). Donc je regarde la jolie lingerie en me disant que la plus confortable est bien la meilleure. A moi de faire vrombir le lave linge régulièrement pour avoir le plus confortable toujours impeccable. L’autre ne s’use pas… Risque pas…
  • J’ai le vertige. Farpaitement. Sur un tabouret c’est limite, me faire monter sur un escabeau, c’est avec un flingue sur la tempe après m’avoir fait vérifier que l’arme est bel et bien chargée. SAUF QUE, j’ai fait du parachute ascensionnel , du parachute tout court (juste une fois votre honneur), et du saut à l’élastique, à l’insu de tout le monde mais de mon plein gré (tout le monde m’aurait dit « tu es folle, tu vas mourir de peur ». Pour découvrir que le saut à l’élastique, une fois c’est bon hein ? J’ai oublié en sautant ce que je voulais me prouver, et prouver aux autres, donc pas de photo (d’un autre côté une sorcière verte, ça n’intéresse personne… Ah si ça vous aurait plu ? Sadiques !)) Là je reviens quand je peux, après le questionnaire d’usage des filles « comment ça, t’as fait ça sans nous en parler ? t’es complètement folle ma pauvre mouth, t’aurais pu te tuer, et gnagnagna et gnagnagna (suis pas sûre de pouvoir répondre à vos commentaires avant la prochaine glaciation…)
  • Je suis pacifiste comme pas possible. Sauf que, élevée dans une famille de chasseurs, j’ai une passion perverse pour les armes à feu et les armes blanches, le véritable couteau Bowie déclenchant chez moi un genre d’hypnose (papa en a un, et c’est tout juste si j’ai le droit de le regarder). D’ailleurs papa m’a fait lire l’histoire de Jim Bowie j’avais 14 ans. J’ai adoré « la maîtresse de fer » et détesté de savoir qu’il était mort à Fort Alamo. Et en plus j’ADORE les vieux films de guerre américains. Ceux que l’on peut regarder sans voir le soldat perdre ses tripes (en couleur) en appelant sa maman, mais plutôt celui qui meurt proprement (c’est en noir et blanc, y’a pas de sang). Sinon j’assume tout de même les films de guerre plus réalistes de notre époque. Je n’aime pas la guerre. J’aime qu’on la montre sous son vrai visage pour qu’un jour : PLUS JAMAIS. C’est la vision du « il faut sauver le soldat Ryan » qui m’a fait prendre conscience de ce que les petits gars de John Wayne dans « le jour le plus long » avaient réellement vécu. Bref je suis pacifiste, mais j’adore les films de guerre, Stalingrad m’ayant beaucoup déçue (sauf Jude Law), parce que ça causait surtout snippers…
  • Sinon pour les autres contradictions, vous allez voir Louisiane. Nous sommes quasi soeurs jumelles de blog quand il s’agit de nos idées….

Elle sera d’accord pour vous dire que LA VIE N’EST QU’UN LONG CALVAIRE, de toutes manières (elle a intérêt…)