Ne rêvez pas, vous n'y couperez pas !!!

72131201Alors je vous préviens : je vais rouspéter une fois de plus. Certaines mauvaises langues oseront prétendre que je râle tout le temps et que je ne suis jamais contente, elles n’auront qu’aux 3/4 tort (parce qu’il m’arrive d’être contente).

Nous vivons dans un monde en pleine évolution.

C’est simple, la couche d’ozone évolue, les virus mutent, la banquise évolue, les prix évoluent, la taille de l’homme moderne évolue (enfin dans les pays riches, dans les pays pauvres elle stagne, mais les pauvres y mettent toujours de la mauvaise volonté). L’homme évolue toujours également et vous serez ravis d’apprendre qu’un jour proche, nous naîtrons sans ongles aux petits orteils. Je suis certaine que cette nouvelle vous remplit d’allégresse.

Je ne vous fais pas la liste de ce qui régresse, j’aurais peur de vous mettre de mauvaise humeur en évoquant vos économies ou votre compte en banque.

Donc la cuisine évolue également. Entre ma jeunesse et maintenant, il y a un gouffre insondable. Mais la question n’est pas de débattre des arômes artificiels, des colorants et conservateurs cancérigènes peut-être.

Je parle des menus.

Quand j’étais petite, en mai/juin, si mes parents recevaient, il y avait des asperges à la sauce hollandaise, du gigot, et des bananes flambées au dessert. Puis Mrs Bibelot grâce à une amie pied noir, a introduit le couscous dans ses spécialités, avant la paëlla qu’elle avait appris à faire dans un cours de cuisine. C’était audacieux. On respectait encore les menus d’avant qui comprenaient la tête de veau ravigotte, la langue, le brochet au beurre blanc, les ris de veaux,  les rognons sauce madère, etc…

Maintenant les jeunes ne connaissent plus ces mets pourtant délicieux. Disparaîtront-ils ?

Quand je recevais avec Albert, c’était la grande vogue des terrines : terrines de légumes, de poisson, pains de viande. Et puis la raclette est apparue, l’antique, pour 4 maximum parce que l’on raclait réellement le fromage.

La raclette restait soft : fromage, viande des grisons, pommes de terre au four, cornichons. Maintenant si vous ne mettez pas des oeufs de caille à faire au plat sur la plaque du dessus, du bacon, de la viande hachée, toute la charcuterie possible et imaginable, vous méritez le titre de l’hôte le pire du monde (sauf au Rwanda).

Pour les desserts : charlottes multiples, nougats glacés, profiteroles, et l’inévitable crème brûlée. Nos menus évoluaient. Il y a eu le chinois, le japonais et ses sushis, alors que d’antiques recettes tombent désormais dans l’oubli…

Actuellement, 2009 et depuis 2008, vous ne couperez pas à la verrine.

Elle est incontournable. Vous n’avez pas ce qu’il faut chez vous ? le knout !

Verrine à l’apéritif, en entrée, en dessert. Personne n’a réussi à y faire rentrer du gigot flageolet, mais un petit malin va trouver, c’est certain.

Je ne dis pas que c’est mauvais. Une mousse d’avocat avec 3 crevettes c’est joli et présentable. Moi j’aime autant 1/2 avocat avec plus de 3 crevettes, mais c’est parce que je suis une râleuse.

Idem pour le dessert : au lieu de faire un tiramisu avec des biscuits ou spéculos, pour ne pas s’emmerder à tout démouler, on met tout dans une verrine et tant pis pour l’oncle Albert qui adore terminer le gâteau quand tout le monde cale.

Fait maison, j’admets tout à fait, sauf que parfois le cuisinier s’est vraiment compliqué la vie avec ses verrines. Mais à l’achat, tout fait, chez un traiteur ou en grande surface en cas d’urgence, c’est de l’arnaque pure et dure quand on regarde le prix au kg. Car la taille des verrines parfois c’est limite le verre à liqueur que si je les emprunte à Mrs Bibelot, elle va me regarder d’un drôle d’oeil…

Vous le savez, je ne suis pas TV réalité. Une seule exception, étant au chômage et au bord de l’anorexie (mais non les filles, je rigole), je regarde « un diner presque parfait ». Cela me semble nettement moins truqué que le reste, on y pioche de bonnes idées de décoration, et de bonnes recettes.

Là également, la verrine est incontournable. Celui qui a tout réussi, sans verrine se verra sanctionné par un 6/10, même si sa cuisine était 100 % parfaite, de l’avis général.

C’est quand le prochain truc incontournable en cuisine ? Le retour au moyen âge ?

Ce serait marrant !

6 réponses sur “Ne rêvez pas, vous n'y couperez pas !!!”

  1. Je trouve en effet très courageuses celles qui les font maison ! Que de boulot ! Ma sœur est spécialiste ! En plus il faut les acheter tous ces petits verres qui ne servent à rien, à part pour les verrines ! Achetés, c’est clair c’est cher, tous comme les petits fours, à part chez picard !
    Rien à voir mais je vois que toi aussi tu as un point d’interrogation qui se balade tout seul, finalement ya pas que canalprout qui est méchant avec nous !

  2. Il y a la cuiller, aussi pour les apéritifs… il y a parfois de bonnes idées dans ce genre de recette, alors j’adapte ; mais j’ai décidé que la verrine ne passerait pas par moi !
    il y avait les bouchées à la reine aussi quand on était petites…

  3. C’est ben vrai ça Maame Parlotte !!!
    Et je dois même avouer être tombée dedans (oh écrasons quelques galettes bretonnes, recouvrons de yaourt grec, parsemons de fraises émondées : waouh le zoli dessert !!!!) ! Même pas honte : j’avais déjà des (grandes) verrines (des verres espagnols très bas pour boire la manzana). Bref : tu as raison !

  4. Réponses en vrac !

    Louisianne : si je me lance un jour dans les « verrines » se sera dans des verres qui ressemblent à des verres et ne mériteront pas le « ine ». Ou dans de jolis ramequins décorés… Sinon pour les points d’interrogation, cela m’apprendra à faire « aperçu avant de poster ».

    Marie Christine : ah les bouchées à la reine. J’en mange encore chez maman, des vraies, avec des ris de veau (l’authentique recette). Sinon la cuillère dans laquelle on mange avec une petite cuillère parfois : bof

    ophise : là en l’occurence : les envahisseurs sont là ! Luttons à coup de jattes, de coupes, de mignons petits plats, de moules à charlottes et de moules à manqué…

  5. Etant donné mon niveau en cuisine, la verrine ne risque pas d’arriver sur ma table, par contre, si je fais du boeuf bourguignon ou du lapin à la moutarde, j’aime bien le mélange des cultures et les cuisines métissées, d’où dans mes marmites, du poulet mafé, du tajine, ou des curry.

    la cuisine évolue, tout comme notre culture non ?
    Ce n’est pas parce que beaucoup écrivent en langage sms que l’orthographe et la grammaire ont complètement disparu (heureusement)

  6. Dom : je suis tout à fait d’accord avec toi, surtout en ce qui concerne les autres cuisines : perso quand je voyage, je mange « local », sinon ce n’est pas en voyage.
    Là c’est simplement la déferlante de la verrine et cela finit par agacer…
    PS : si tu as une recette éprouvée de tajine, je suis preneuse…

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