La scandaleuse NEANTITUDE du mois d'août…

aout1L’épidémie de grippe H1N1 a-t-elle réellement frappé, faisant des millions de morts ?

Non, c’est le mois d’août… Et plus le temps passe et plus cela sent pire… (je sais, elle est facile, mais je le pense vraiment)

Si que j’avais été dans le coma jusqu’au 1er août, j’aurais pu me situer dans l’année, en me réveillant, rien qu’en regardant le parking de ma résidence. 3 voitures sur 4 manquent à l’appel, ça fait vide. Moralité on perd l’habitude de faire un créneau et à la rentrée on conduit comme une quiche…

Je ne vous parle pas de la semaine du 15 août, la pire de l’année.

Sur les petites routes, quasi personne. On arrive dans un petit village qui semble désert. Supérette fermée, pharmacie fermée, boulangerie fermée, tout, sauf le café tabac qui assure généralement pendant toutes les vacances. Là encore, les rues sont quasi désertes, les volets fermés partout, on se croirait dans « the day after », destruction de la faune et de la flore en moins.

Se ravitailler en bonne viande est mission impossible pour ceux qui n’aiment pas l’acheter en grandes surfaces : tous les bouchers des alentours sont fermés. Mes parents sont exclusivement au poisson. Vous me direz qu’il y a pire comme sort, mais bon…

On a beau le savoir, année après année le mois d’août devient un mois au cours duquel on entend régulièrement : c’est un scandale.

Surtout quand il s’agit de la santé…

Je passe sur celle qui accouche en boulet de canon avec votre aide tremblante, les pompiers sont toujours en action EUX. Mais quelle idée d’accoucher en août. On hallucine…

Car il y a le reste.

Faut pas tomber malade au mois d’août. Surtout pas. Le seul médecin en exercice par chez moi est débordé, et un seul autre a pris un remplaçant en son absence. Moralité les urgences sont débordées par ce qui n’est pas forcément l’urgence telle que définie par la loi, mais à soigner tout de même. Et le personnel est réduit, on en a eu la preuve pendant la canicule de 2003… Devoir aller aux urgences pour une angine, otite purulente du petit, gastro du nourrisson, c’est tout de même exagéré…

Les statistiques prouvent d’ailleurs que le taux de mortalité chez les vieilles personnes, est supérieur en août, par rapport aux autres mois… Est-ce normal que l’on refuse un « entrant » faute de « lit de disponible », pour l’accueillir quand il est trop tard ?

22 coups de téléphone pour une angine, avant de trouver un médecin qui n’est pas parti en congés… Il est à 32 km, c’est juste un détail…

Mrs Bibelot choisit bien évidemment le mois d’août pour avoir une rage de dent. Cabinet voisin avec 4 dentistes : fermé. 18 coups de téléphone pour trouver une dentiste qui débute et n’est donc pas fermée, et accepte de la prendre en urgence. D’ailleurs elle ne fait que cela, des urgences, et elle construit sa clientèle car tous ceux qui ont une chique comme ça, lui sont reconnaissants. Dans 4 ans, elle aura suffisamment de clients patients pour les planter au mois d’août…

Ne peuvent-ils tous s’arranger entre eux, comme cela se faisait il y a quelques années, où l’on n’avait pas totalement l’impression que toute vie s’était arrêtée pendant ce fichu mois ?

Il y a 5 ou 6 ans, Rambouillet, ville assez conséquente tout de même, s’est retrouvée avec une seule boulangerie d’ouverte. La mairie a été dans l’obligation de s’occuper du pain pour les quartiers les plus éloignés de cette boulangerie, de ravitailler les vieilles personnes, et désormais le maire prend un arrêté annuel pour obliger chaque quartier à avoir une boulangerie d’ouverte.

Et je me demande toujours : pourquoi août ? Perso j’ai toujours préféré partir en juillet, et une fois les filles sorties du circuit scolaire classique, en juin ou en septembre. C’est moins cher, il y a moins de monde, le temps n’est pas forcément moins beau (je me souviens de 2007 où Truchon m’avait imposé 3 semaines en août où il n’a fait que pleuvoir, alors que septembre avait été magnifique).

Parfois c’est le serpent qui se mord la queue : la municipalité de mes parents assure un service de car pour les gens se rendant à la gare. Ce service s’arrête en août, donc certains sont dans l’obligation de prendre leurs congés à cette période, contraints et forcés, car tout le monde n’a pas 2 voitures. Du coup la pharmacie voit son chiffre d’affaire baisser, la supérette aussi, et hop : tout le monde fermé en août…

Et ne parlons pas des entreprises qui se voient dans l’obligation d’assurer services et dépannages toute l’année : leurs fournisseurs ne suivent pas… Jamais été aussi tranquille que quand je travaillais en août pour Truchon, c’est le rêve, on se demande pourquoi il n’y a pas plus de monde à vouloir en profiter… Naturellement j’occulte la colère de l’ingénieur à qui on a livré une pièce défectueuse qu’on ne peut pas changer dans les délais les plus brefs parce que c’est le mois d’août, et qui frappait sur son bureau en hurlant : « putain, on dirait que la terre s’est arrêtée de tourner ! ». Dans le traitement des eaux, la mise en service c’est généralement en août…

Enfin quoi que je dise, je ne changerai rien à l’affaire, mais bon c’est un mois que je finis par appréhender, mes parents prenant de l’âge, sur le plan de leur santé je m’inquiète souvent. Et je ne suis pas la seule !

Je suis tombée sur un article intéressant : les forçats du mois d’août. Comment se fait-il qu’il y ait des personnes qui travaillent en août  ?

Arrêtons tout, réglons le problème, faisons cesser ce scandale :

  • Plus de médecins
  • Plus d’urgences
  • Plus de pompiers
  • Plus de dentistes
  • Plus de dermatos (dans mon secteur faut pas avoir un problème dans ce genre…)
  • Fermeture des hôpitaux
  • Plus de gynécos
  • Plus d’accouchements (avec implantation d’une puce dans le cerveau pour sanctionner la copulation de novembre prohibée désormais)
  • Plus de SAMU
  • Plus de pharmacies
  • Plus de cinémas
  • Plus de restaurants
  • Plus d’achats possibles OU que ce soit ! Et pour QUOI QUE CE SOIT !
  • Plus d’essence en vente
  • Plus de garagistes
  • Plus de serruriers
  • Plus d’huissiers (OH OUI !)
  • Plus de syndic
  • Plus de Pôle emploi
  • Plus de poste, exit la distribution de courriers
  • Plus de connexion internet : car plus de téléphone et plus personne pour gérer les sites
  • Plus de banques et de distributeurs
  • Plus d’impôts (vous remarquerez qu’en août ils sont silencieux de manière louche)
  • Plus de notaire : on n’achète pas en août.
  • Plus de CRS ou sauveteurs sur les plages ou ailleurs
  • Plus de flics d’ailleurs, mais comme il n’y a plus d’essence, ce n’est pas grave !
  • PLUS RIEN ! INTERDICTION DE TRAVAILLER EN AOUT SOUS PEINE DE… BEN NON, PLUS DE TRIBUNAUX, PLUS DE PRISONS, J’AI DIT : PLUS RIEN !!!
  • TOUT LE MONDE EN CONGES, PAYES OU NON, NOM DE DIEU ! (qui s’en tape mais à un point qu’on ne peut même pas imaginer…)

On se démerde tous du 31 juillet minuit, au 31 août idem. Après avoir fait des réserves…

Malgré la crise, on a l’impression d’y aller direct ! Moi je me sens isolée sur ce coup là, mais ça me gave, alors je m’insurge…

Je fais ce que je veux ici, les bloggeurs sont en Congés Forcés AUSSI… Enfin c’est l’impression que cela donne, malgré les bonnes volontés qui font comme si on était déjà en septembre…

Sinon, je n’ai rien contre une ambiance « estivale ». Mais entre la TV qui rediffuse et le néant ailleurs, et une ambiance, il y a un gouffre…

Ah les fraises et les framboises… Tralala… Ouille !

photo-pulcherie2Mes parents ont eu la saugrenue idée, outre de garder les fruitiers arbres de mon grand-père, d’en planter d’autres (des fruitiers arbres). (la photo d’illustration est de Pulchérie, on l’applaudit pour la première fois dans le cadre de la photographie que G…y n’achètera jamais)

Ne pas faire dans la dentelle surtout. Un mirabellier UN, un pêcher UN, un prunier reines Claude UN (je met Claude avec une majuscule, pourquoi ?), des groseilliers partout partout.

Restent les vieux pommiers qui n’ont pas rendu l’âme DU TOUT, et un prunier à quetsches qui est tous les ans pendant 4 semaines notre pire cauchemar.

Pour la première année, le pêcher planté il y a 5 ans, a décidé de « donner ». En plein. Nous avons perdu un temps fou à tuteurer les branches, car la vraie bonne pêche blanche sans artifices, pesticides et autres, est un goût de notre enfance ou jeunesse, quand il y en avait un chez les parents de Mrs Tricot, qui croulait sous les fruits.

Après ce n’est pas le tout, mais il fallait aller vérifier où en étaient les fruits pour éventuellement les cueillir tout en disputant ceux tombés, aux fourmis, abeilles et autres (et oui, des abeilles bouffant du fruit, c’est assez rare mais ça existe).

Pendant ce temps là (à Vera Cruz), le prunier a décidé de se mettre en fruits avec 15 jours d’avance.

Ce prunier est un chieur, je le précise tout de suite… Quand j’étais toute petite, il daignait nous délivrer 6 fruits en août et point barre. Il a commencé à donner en plein alors que j’avais une quinzaine d’années, à la grande stupéfaction de mon grand-père. Il donnait d’ailleurs tellement (mon grand-père), qu’il en a cassé 3 branches (ah non, c’était donc le prunier).

Donc nous avons traversé de pénibles moments :

  • Arrivant chez mes parents, je ramassais les prunes tombées (il est bien connu que c’est le plus bête qu’on envoie aux prunes).
  • Puis j’allais vérifier le pêcher. Je revenais surchargée de fruits.
  • Merde, encore des prunes de tombées.
  • Je retourne aux prunes.
  • Un coup de vent, coup d’oeil dans la cour : 2 tonnes de prunes sont tombées pendant le coup de vent, même pas que j’exagère !
  • Je me chope un mal de dos comme pas possible à ramasser les prunes
  • On décide de faire des confitures.
  • Faut des pots pour les confitures. Pas de pot (je sais c’était facile), nous n’imaginons pas que 22 pots seront largement insuffisants pour la récolte totale… (en fait faut largement prévoir le double…)
  • Préparer des confitures c’est agréable, à condition de faire du moment de dé-noyautage des fruits un moment convivial. Donc on discute. Jean Poirotte sait faire front à sa femme et une de ses filles en même temps, c’est remarquable.
  • Préparer des confitures c’est agréable, à condition de faire du moment de dé-noyautage des fruits un moment convivial. Jean Poirotte regarde le tour de France (ben oui, je date…), n’étant plus concerné par la fabrication des confitures. (Sa seule intervention étant de venir vérifier si j’ai bien rempli les pots (qui vont manquer) à SON idée ! Mrs Bibelot et moi en sommes réduites à dire du mal (n’importe qui fait l’affaire…)
  • Un coup de vent dehors, au moment où l’on a pesé les fruits pour se disputer sur la quantité de sucre à mettre. Vous prenez 7 livres de cuisines, vous avez 7 mesures différentes de sucre pour la quetsche. Vous allez jeter un coup d’oeil dehors : va falloir songer à refaire des confitures dans 2 jours parce qu’il y a encore 2 tonnes de prunes qui sont tombées.
  • Je vais les ramasser, les trier, les laver… Ouille mon dos.
  • Le lendemain pendant que les prunes se confiturent, faut vérifier le pêcher, ce n’est pas le tout.
  • Difficile de croire qu’un arbre aussi petit puisse donner autant. Et pourtant si… Quand je le regarde je me demande ce que j’aurais pu donner en portant des octuplés car il a l’air accablé le pauvre…
  • Qu’allons nous faire des pêches excédentaires, ayant tous la courante à force d’en manger ?
  • Je vous pose la question…
  • Parce qu’après, nous ne pourrons pas manger TOUTES les mirabelles, ni TOUTES les reines Claude…
  • Donc je vous le donne en mille…

L’imbécile de service (moi) se remettra aux confitures, avec un soupçon de nostalgie, car nous utilisons le chaudron en cuivre de mon arrière grand-mère, dans lesquelles les filles rentraient pour bien le gratter à fond, quand elles étaient petites, à grands coups de cuillères à café, et que je pestais en faisant des confitures (de prunes déjà, et de pêches).

Avant, il y avait eu la gelée de groseille à faire, mais c’était de la petite bière.

Mes parents n’ont que 15 groseilliers…

Sinon en septembre, on passera notre temps à faire des tartes tatins (pommes résistantes) et de la compote (pommes à compote)… Parce que les pommes sont peut-être moches, mais elles sont succulentes…

NB : ben voui, fallait bien racheter des pots pour les confitures à venir, et toute la famille est priée de les rapporter après consommation… Pulchérie avait dû lire mon brouillon quand elle m’a appelée en me demandant si je pouvais l’emmener avec le gentil, faire juste une petite course à Ikéa lors de leur visite du 25 juillet (adieu causette)…

Je déteste Ikéa, mais le gentil m’a certifié qu’ils avaient des pots à pas cher (même pas vrai, y-zont que des bocaux).

On se paye ma tête ou Dieu s’est réveillé un bref instant, ou c’est un complot fort bien mené, une spécialité familiale…

(Evidemment, il y aura une suite…)

Guide : mode d'emploi…

82859803Charles Hubert était un fan du voyage organisé (via circuit) suivi d’une semaine de farniente dans le même pays.

Oui ou non au voyage organisé, c’est affaire d’opinion. Moi ce que j’aime bien quand je visite des vieilles pierres, c’est le guide. J’aime bien les visites guidées quand je « fais » musée, cathédrale, château, site historique quelconque. On en apprend généralement beaucoup parce normalement le guide sait de quoi il parle (sauf au château de Rambouillet où c’est un jardinier qui fait le guide et récite par coeur, donc, éviter de lui poser des questions…)

En circuit touristique, j’ai eu droit à la Grèce, l’Egypte (3 fois), la Turquie.

Dès que les valises sont dans le car, on peut repérer certaines personnes et prévoir leurs réactions avec le GUIDE.

  • Il y a le ou la groupie du guide, qui s’installe le plus près possible de ce dernier. La malheureuse victime Turque n’a jamais pu faire accepter à la femme qui s’incrustait à côté de lui, qu’il avait normalement deux places assises dans le car, au premier rang…
    Le ou la groupie du guide le suit comme un petit chien, c’est LA personne qu’il ne perdra jamais dans un labyrinthe (et la seule qu’il aurait aimé bien perdre).
    Le ou la groupie du guide l’écoutera religieusement en hochant la tête pour bien montrer qu’il(elle) est d’accord sur tout, et a un avantage : il (elle) ne pose jamais de question, et c’est tant mieux parce que :
  • Il y a celui qui est tout bien documenté et tout et tout, n’arrête pas de consulter ses notes et guides papiers multiples, et qui n’a qu’un seul but : piéger le guide en lui posant LA question à laquelle il ne saura pas répondre. Donc il passe son temps à poser des questions, pas forcément subtiles, en oubliant que ce n’est pas la première fois qu’on fait le coup au guide. Sauf si c’est un débutant, et encore, les étudiants en histoire existent ailleurs qu’en France et généralement connaissent bien leur sujet.
    Le poseur de questions ne s’aperçoit pas qu’il exaspère tout le groupe y compris l’unique muet qui est en fait comme lui mais n’a pas le temps de l’ouvrir le premier (et un frustré, un !).
  • Il y a celui qui annonce dès le départ qu’il n’aime pas les vieilles pierres (l’a bien fait de venir en Egypte ou en Grèce tiens…). Il essayera donc de couvrir les discours du guide en baillant à se décrocher la mâchoire, sifflotant en regardant le plafond, et en poussant de grands soupirs.
    Et quand on lui suggère de rester dans le car à y faire la sieste pendant la visite, il vous rétorque que pendant les visites, dans le car arrêté il n’y a pas la clim.
  • Il y a le prof d’histoire qui essaye de créer un deuxième groupe en faisant ses propres commentaires. Naturellement le guide a tout faux, mais il ne faut pas le lui dire pour ne pas le vexer.
    Le prof s’installe auprès de vous lors du premier repas pris en commun pour vous demander si vous acceptez de faire partie de la cinquième colonne son groupe. Lui répondre que non parce que vous êtes prof d’histoire aussi, il n’ira jamais vérifier vraiment, car souvent il ne l’est pas, lui…
  • Il y a le contestataire religieux pratiquant : les histoires de mythologie grecque, ou de religion égyptienne, c’est scandaleux de seulement les évoquer. D’ailleurs en rentrant, il écrit direct au Vatican. Comment ça vous ne voulez pas co-signer sa pétition ?
  • Il y a le direct sorti de X File : les pyramides ont été construites par des extra terrestres, tout le monde sait ça, et le guide raconte n’importe quoi… Des plans d’architectes de l’époque ? Les extra terrestres…

De toutes manières, même en vacances, la vie n’est qu’un long calvaire…

Ces filles quelles plaies ! (et j'en voulais une troisième…)

Et voici la méchante à NYC qui nous explique qu’elle bouffe bien gras et sucré et se demande pourquoi dans une robe divine, elle ne peut pas respirer (là elle se paye notre tête !)

Vu son allure, l’avait qu’à prendre la taille au dessus, le 36 ça existe…

Et pendant ce temps là (à Caracas), Delphine à peine revenue de Berlin, reprend l’avion demain pour Lisbonne. Mais qu’est-ce qu’elle est allée foutre à Berlin, et qu’ont-elles toutes les deux avec Lisbonne ?

Faites des gosses tiens, j’aurais dû flanquer celui que j’ai mis au monde hier (on sent l’évolution du langage) au vide ordure, cela aurait épargné à ses parents de longues mortelles heures d’angoisse (je vous passe les maladies infantiles, le racket, les gastros et les tests de fumage de shitt, et les appareils dentaires, et gnagnagna)…

LA VIE N’EST QU’UN LONG CALVAIRE !

FAITES DES GOSSES (évitez en novembre, car accoucher en août est une épreuve de force…)

C’est le mois d’août, tout le monde est parti… (naissance en boulet de canon part 1)

nouveau-ne1Je voulais vous en causer du mois d’août. L’occasion est trop belle, je vais le faire mais pas comme c’était prévu.

Dans ma cage d’escalier nous ne sommes que 3 appartements occupés sur 9. Tous les autres sont partis, même le vieux con d’en dessous.

Ne restent que mes nouveaux voisins de pallier avec leur petite Marion qui semble bien turbulente, ceux du dernier étage dont la dame devait accoucher le 19 août, et votre sorcière et son chat noir.

17 H, coups de sonnette affolés. Quand on sonne dring dring dring dring, c’est soit pressé/urgent, soit quelqu’un qui pense que vous êtes sourd.

Je n’ouvre jamais sans demander de quoi qu’il s’agit. C’est le voisin, du dessus de chez madame Vampire, qui crie au secours…

J’ouvre. D’ordinaire cet homme charmant est noir, là il est gris clair…

  • Ma femme accouche, ma femme accouche ! Vous vous y connaissez en accouchement ?

Heu, je sais pousser en montrant mon kiki à 7 personnes dont un peintre égaré dans la salle d’accouchement, mais mon savoir s’arrête là.

  • Vous avez appelé les pompiers ?
  • Quels pompiers ?
  • Les pompiers… Le 18
  • Venez vite, venez vite, ma femme accouche.

Je le suis dans les escaliers.  Pendant qu’il appelle frénétiquement le 18 sa femme git sur un magnifique canapé blanc, qui apparemment ne va pas le rester longtemps. Elle souffle comme un phoque et me voit arriver telle le messie.

  • Perte des eaux il y a 1 H… contractions… 2 minutes… peux pas bouger…Faites quelque chose ! (ou est la tronçonneuse pour la césarienne ?)

Les pompiers ne peuvent pas être là avant 20/25 minutes minimum, mais ont rassuré le papa : pour un premier il faut le temps. Et puis si une voisine est là, elle va pouvoir aider, c’est bien connu, toutes les femmes s’y connaissent en accouchements.

  • « Essayez un médecin » que je dis, mal aimable, en le voyant toujours gris clair, tourner en rond, qu’on dirait Diabolos qui se prépare à se coucher

Il essaye, aucun n’est joignable, tous les répondeurs renvoient vers le même médecin qui ne peut pas être là avant 2 bonnes heures. Faudrait emmener la mère aux urgences dit-il au père de plus en plus clair. Pour qu’elle accouche dans ma voiture sans doute, son mari n’a qu’une camionnette de société…

Et là, elle précise qu’elle ne bougera pas, parce qu’elle sent que la tête est déjà fortement engagée. Elle est assise donc sur le canapé (blanc), vêtue d’un grand Tshirt, les jambes posées sur la table basse, écartées, donc je vois très bien qu’elle a gardé sa culotte et je sens qu’il va falloir la lui retirer… Elle est dans une bonne position théoriquement mais…

Je transpire. Déjà qu’il fait une chaleur pas possible.

Le père me demande s’il doit mettre de l’eau à chauffer (faut vraiment arrêter avec le coup de l’eau chaude), je lui demande d’aller chercher des serviettes de toilette propres, beaucoup, une cuvette, des ciseaux, du désinfectant, d’ôter la culotte de sa femme en la cisaillant avec une paire de ciseaux puisqu’elle ne peut pas bouger, et je vais me laver les mains dans la cuisine, en les passant au  moment du rinçage à l’eau de javel, verte de trouille : ça en fait des couleurs !!!

Pourvu qu’elle se trompe et que l’enfant attende au moins les pompiers. Mais comment on fait ? J’essaye de me souvenir du chapitre destiné à Albert « comment faire face à un accouchement inopiné » (j’en ai toujours ricané après coup) dans mon premier livre sur la grossesse, mais mes méninges se mélangent les pinceaux. En plus j’ai mal au ventre moi aussi, par solidarité sans doute.

Elle ne semble pas souffrir plus que ça cette emmerdeuse, je la vois reprendre son souffle après une sacrée contraction, et je soulève sa chemise de nuit, pour risquer un oeil. Pas l’habitude de fréquenter les femmes en leur zieutant le kiki. Je peux vous assurer que vous pouvez vous en passer, vous ne perdez rien.

Putain de bordel de merde, je vois confusément quelque chose. Elle n’a pas tort, cela doit être le haut du crâne de l’enfant ou alors elle a le kiki mal foutu. Elle pousse en plus et ça se précise. C’est bien la tête, elle va sortir, elle va sortir, je passe du désinfectant qui ne me semble pas poser de problèmes d’allergies éventuelles,  avec du coton, comme je peux, dans le secteur incriminé, en me demandant quel crime j’ai commis dans une vie antérieure, pour mériter cela.

Un grand boum derrière moi, c’est le mari qui n’est même plus gris qui vient de tomber dans les pommes… Heureusement j’ai toutes les serviettes de toilette de la maison à ma portée, je les dispose un peu partout, et je me demande comment procéder, quand tout à coup après un grand coup de « poussez madame » que même pas j’aurais osé dire, la tête sort complètement, et du sang aussi, du sang partout, maman j’ai peur.

Au même moment l’interphone sonne, enfin les pompiers, et l’autre par terre qui est incapable d’aller ouvrir la porte d’entrée et de préciser qui il est (à mon avis il ne le sait plus, j’aurais dû me méfier quand il m’a dit « quels pompiers »).

Le choix est cornélien. La tête est sortie, théoriquement je devrais tirer dessus (pourquoi est-ce lui et non pas moi qui est dans les pommes ?). Et si je lui arrachais la tête (au BB)  ? je serais inculpée d’infanticide volontaire.

Je sais tout de même, qu’à la prochaine contraction, si elle continue à pousser avec cette ardeur, l’enfant va sortir totalement même si on ne tire pas la tête.

Et tomber par terre si je suis en train d’ouvrir aux pompiers.

Je choisis l’option « je tiens la tête, mais je ne tire pas », et la mère me précise « allez leur ouvrir, je vais tenter de me retenir »… T’en foutrais moi, quand on accouche en quasi moins d’une heure, tu parles qu’elle va se retenir…

5 secondes pour ouvrir aux pompiers en glapissant « dernier étage à gauche en sortant de l’ascenseur », et voici le chiard qui sort et que je récupère. C’est gluant, c’est plein de sang, c’est merveilleux.

Je pose l’enfant sur le ventre de sa mère. Couper le cordon, plutôt mourir, d’ailleurs on ne sait jamais, s’il avait des problèmes respiratoires… Mais non, il ne crie pas mais sa petite cage thoracique bouge un peu. Il commence sa respiration doucement.

Les pompiers débarquent donc. Deux pour s’occuper du père (toujours dans les pommes), le médecin qui coupe le cordon, enveloppe l’enfant (un garçon) dans un linge stérile, avant de procéder à la délivrance (j’avais bien fait de prévoir une cuvette).

Moi j’ai la bloblotte, je pleure. D’émotion (une naissance même de petit chat, me fait pleurer), et de peur rétrospective : et si… et si… et si…

Il y a donc une pompière qui s’occupe aussi de moi, le médecin qui me félicite après s’être occupé de la mère que l’on va embarquer avec son môme à la maternité la plus proche et qui m’a embrassée de reconnaissance et demandé si je voulais bien être la marraine. Le père reprend conscience, apparemment il ne s’est pas blessé, mais il va faire un petit passage aux urgences (je peux certifier qu’il ne s’est cogné la tête sur rien).

Il a suffisamment reprit ses esprits pour me proposer un coup à boire.

Je déteste le cognac, 17 H 25 c’est un peu tôt pour l’apéro, mais j’ai bu mon verre de cognac sous l’oeil hilare du médecin (qui m’avait demandé si je devais ou non conduire) et je suis redescendue chez moi escortée, pour réaliser qu’heureusement j’étais en train de bloguer avec un très très long Tshirt, parce que moi, j’étais totalement sans culotte…

Moralité : copulation en novembre à proscrire car = accouchement en août, au moment où la France semble être rescapée d’une attaque nucléaire ou d’un sale virus. Je ne critique pas les pompiers qui étaient déjà sur un accouchement de jumeaux prématurés, mais ne pouvoir trouver personne pour aider, franchement, faut pas charrier…

Et autre moralité : le canapé en tissu blanc c’est à proscrire si vous souhaitez vous reproduire…

Encore autre moralité : comme me l’a dit le père avant de perdre son si peu : ne pas trop se fier aux dates soi-disant exactes à la minute près… Car la dernière fois que j’avais croisé la mère, elle ressemblait réellement à une montgolfière en pleine ascension et que j’avais du mal à croire qu’elle tiendrait encore 15 jours…

La malédiction de la tondeuse à gazon…

200376102-001Enfin, si on peut appeler cela du gazon. C’est de l’herbe, du trèfle en grande majorité, de la mousse que maman regarde sans vouloir l’éradiquer parce que cela ne pousse pas… Et pourvou que la mousse s’étende bien dans le jardin…

Mes parents ont un très joli (mais grand) jardin, et une grande cour avec son carré de pelouse également (bien trop grand).

Le tout parsemé ça et là d’embuches… Pourtant mon père trouve la tondeuse très maniable (évidemment, il ne la passe jamais).

Et d’un : qui dit joli jardin et jolie cour, dit plantations multiples et diverses, que l’on doit contourner avec la tondeuse. Je hais passer la tondeuse, je ne le dirai jamais assez, j’ai toujours détesté cela, Albert me laissant cette corvée de manière systématique à l’époque où nous étions encore un couple. Là encore j’avais juste un simple rectangle à tondre, en évitant 3 arbres, chez mes parents je passe mon temps à m’ajuster entre les plantations multiples, au prix de maniements de tondeuse très certainement dangereux pour la santé. Je laisse se pousser tout court, je bloque l’avance automatique, je tire, j’oriente, je remets la marche en avant, je bloque…  Moralité je termine avec l’impression que j’ai un cactus qui me pousse dans le myocarde (et ça vous fait rire  ?)

Et de deux : il suffit que je dise en voyant la hauteur de l’herbe « je tonds demain » pour qu’un anticyclone s’installe dans la nuit; où il faut, afin que le lendemain le grand beau temps soit là, avec des températures en très nette hausse (30° c’est idéal pour tondre).

Les 5 dernières fois j’ai terminé en eau (intégralement, y compris mes sous-vêtements), les cheveux trempés de sueur, rouge comme une aubergine, avec l’impression que j’allais crever. Le lendemain la température chute généralement de 10° et mon rêve de pendant la tonte : aller me baigner, tombe à l’eau…

Le lendemain de la première tonte par grosse chaleur j’avais RV avec Acromion, je ne me sentais pas bien et il m’a diagnostiqué après examen une carence en sel, et non pas les prémices d’un cactus dans le myocarde. Je mange très peu salé, voire quasiment pas, et la sueur, ça élimine aussi du sel. Donc les soir où j’ai tondu, il m’a conseillé de consommer du salé. Moralité je m’avale un sachet de chips, parce qu’il n’y a que comme ça que je supporte le sel (les huitres, je ne peux plus, et puis les chips c’est quasi donné, pas les huitres).

Et de trois : on passe son temps à contourner un arbre, un arbuste, à passer sous les branches basses. J’adore particulièrement le tamaris qui me laisse dans les cheveux d’intéressantes touffes de graines (ben oui, ça ressemble à ça). J’ai une prédilection vicieuse pour les orties qui sont hachées (bien fait) par la tondeuse, mais dont un morceau viendra fatalement me frapper le dessus du pied. Et ça fait mal.

Et de quatre : il faut ratisser après. Enfin quand l’herbe a trop poussé. Car je tonds sans récupérer l’herbe au fur et à mesure, enlever le panier, aller le vider, le remettre, m’énervant autant que toutes mes belles-mères… Quand le temps se maintient, on peut laisser l’herbe, mais la fois justement, où j’avais rendez-vous avec Acromion le lendemain, elle était trop haute et formait des paquets disgracieux dans le jardin. Donc j’avais ratissé. Je ne déteste pas sauf que la première fois, le lendemain (toujours) j’ai eu l’impression que mon coeur me jouait des tours, j’avais mal dans un inquiétant secteur. Non, c’était juste des muscles non sollicités généralement qui se révoltaient contre l’usage abusif dont j’en avais fait la veille (avec un manque de sel en plus).

Donc vous l’aurez compris : je déteste tondre la pelouse. Eventuellement je peux positiver cette opération emmerdante en vous signalant le soir que j’ai l’intention de tondre le lendemain : vous pourrez prévoir que dans les Yvelines il fera beau et chaud (célèbre contrepèterie Belge).

Je sais que tout le reste de la France et d’ailleurs s’en fout, mais bon, c’est une indication bonne à prendre.

Me reste à voir avec Pulchérie si elle peut me mettre en place un post express sur mon blog, dont je changerai la teneur jour après jour pour faire éventuellement météo…

Ma nouvelle page d'accueil…

Ma méchante a fait quelques modifications concernant les couleurs, ce qui pose problème pour certains écrans (dont le mien). Je suppose que pour son écran c’est parfait, car ma fille est une personne de goût et perfectionniste. Je l’ai donc informée qu’il fallait revoir ma page…

Elle part pour NY ce jour pour deux semaines (la veinarde), donc il vous faudra patienter un peu pour de nouvelles rectifications que je suis incapable de faire moi-même (je suis allée voir dans mon gestionnaire et j’ai manqué m’évanouir de rhorreur devant les lignes de codes !).

Courage et patience aux présents du mois d’août !

A ne pas lui dire pendant l'amour (réédition lègèrement rectifiée, du 20 avril 2007)

CECI  A LA DEMANDE DE MISS JULIE QUI VIENDRA JE L’ESPERE AVOUER D’AUTRES FORFAITS … (les siens ou ceux des autres…) (la demande de Miss Julie ICI)

A_ne_pas_dire_53329645Je ne citerai pas mes sources, bien évidemment (car j’en ai, bien sûr, n’allez pas imaginer que c’est de moi à 100 %, moi je n’y suis en fait pour rien…). Mais apparemment, nous les femmes nous serions championnes pour dire ce qu’il ne faut pas, au moment X. (oui X).

Et les hommes ils n’aiment pas notre manque d’enthousiasme et notre distraction, et ils mettent le drapeau en berne avec une facilité déconcertante. Restons concentrées que diantre et débranchons notre cerveau multi tâches (pas facile, peuvent pas comprendre)… Car le drapeau en berne ça les vexe (pas ffacile si on roupille déjà…)

A 51 ans, j’ai eu pas mal de conversation pornos légèrement avec des copines (farpaitement, à faire rougir une équipe de rugbymen sous la douche, on est plus fortes qu’eux sur le sujet qu’ils n’abordent qu’en gros, alors que nous n’hésitons pas à nous confier et à aller très loin) (C’est comme ça, les femmes sont pires que les hommes sur certains sujets, malgré une légende qui vient de la vierge Marie sans doute).

Avec meilleure amie il nous est arrivé d’espérer ne pas être sur écoute au téléphone. D’un autre côté l’écouteur n’aurait pas perdu totalement sa journée…

A éviter donc absolument pendant le X :

  • Décidément il faut refaire le plafond (peintre professionnel)

  • Bouge pas, t’as un point noir sur l’épaule (l’esthéticienne)

  • Il faut décidément que je me décide à nettoyer ces pendeloques (du lustre de la chambre Louis XV) (la maniaque)

  • Tu as mangé quoi ce midi ? (la diététicienne)

  • Tiens pendant que j’y pense, Gérard a appelé (l »opportuniste)

  • Tu te sens vraiment bien ? (Médecin ou étudiante en médecine)

  • Je me demande ce que font les mômes là (mère poule)

  • Merde, mon rôti (la carnivore)

  • Faut qu’on aille chez Rikéa changer ce lit, il grince trop (musicienne suédoise avec de l’oreille)

  • Tiens tu m’y fais penser, ta mère a cherché à te joindre (comment faire comprendre à Albert que sa mère n’est qu’une chieuse, ce qu’elle est, en toute objectivité et encore, on reste soft)

  • A propos la voiture broute (la fermière ayant raté sa vocation)

  • Il faudrait changer les bougies et l’allumage merde (la mécano)

  • Pfft…. (l’impatiente de nature)

  • AAAHHHH Albert !!!! (quand l’homme ne s’appelle pas Albert, sinon vous avez le droit) (la distraite)

  • Tu as mangé des haricots ce midi ? (la femme pompier, on ne sait jamais quand ça peut exploser)

  • Il me manque un ingrédient dans ma terrine de légume. Comment ça tu t’en fous ? Dis le que tu déteste ma terrine de légume, avoue !!!! Tu veux ma mort ou quoi en plus ! (celle qui sait rebondir)

Il s’est vexé ? Des explications j’attends…

Tous des chieurs…