Là, c’est le comble !

Après le décès de madame Vampire, nous avons papoté longuement dans les escaliers. Il y a une collecte de faite pour des fleurs.

J’ai décliné. Cela lui apportera quoi des fleurs sacrifiées sur sa tombe ? C’est mon point de vue, et j’ai toujours précisé aux filles « sans fleurs ni couronnes ». Je suis fauchée comme les blés, je ne vais pas sortir un billet pour des fleurs qui vont mourir pour RIEN.

J’ai bien senti que je passais pour la radin fauchée de service. Personne ne s’est proposé pour payer mes charges (le montant de la couronne mortuaire dépassait largement le montant de mes charges trimestrielles).

Et là, un autre verdict est tombé. Tout à coup. Le minot qui avait essayé de m’aider pour relever une vieille dame tombée l’an dernier, venait d’être fauché par une voiture. Enfin le lundi. Nous n’en avions rien su.

Nonobstant les avis négatifs de ses parents, ne comprenant pas qu’une voiture sur patinoire ne fait pas ce qu’elle veut même si l’on exige que nous soyons maître de notre véhicule, il revenait du collège en rollers. Sur la route parce que les trottoirs étaient impraticables.

Pour se faire faucher par une voiture.

Oui les témoins ont été formels : la voiture roulait achement trop vite. Le minot était sur la route et non pas sur le trottoir. OUI, cela se passait dans un virage. OUI, il y a faute de part et d’autre.  Un homme devra apprendre à dormir à nouveau…. Un jour… OUI, le minot a risqué sa vie et l’a perdue, OUI un conducteur dérapant sur une patinoire ne s’en remettra jamais.

Pour les parents, nous n’en parlons même pas : perdre un enfant EST LE PIRE QU’IL PUISSE SE CONCEVOIR ! Depuis que les filles ont mis le nez dehors, je tremble pour elles, et elles ne s’en rendent même  pas compte…

13 ans, toute son inconscience et sa désobéissance en cause, doivent être inhumés le même jour que madame Vampire.

Ni fleur, ni couronne ont précisé les parents.

Pas de messe non plus, dans laquelle je n’ai rien à faire… (alors que pour madame Vampire, c’était LA GRAND MESSE CHANTEE).

Tout à coup ce gosse mort trop tôt a pris toute la place dans ma vie qui ne va pas trop bien… J’ai visualisé une de mes filles il y a 10/15 ans : comment se remettre de la perte d’un enfant ?

De ce que je sais : on ne se remet jamais vraiment. On fait juste semblant… On fait comme si. Maladie ou accident, l’enfant parti avant ses parents laisse une blessure inguérissable…

Vous allez dire que je les accumule : je vous ai pourtant épargné toutes les morts qui poussaient papa dans la tombe pendant toute la durée de son hospitalisation…  Avec maman nous les comptions, attendant le chiffre 3 pour moins craindre….

La vie n’est qu’un long calvaire…

Comment mourir bêtement dans l'indifférence générale…

C’est simple, soit vous sentez que vous allez y passer, et vous filez directement au cimetière pour faire gagner du temps à tout le monde. Les cimetières sont assez peu fréquentés en dehors de la Toussaint, donc, théoriquement, vous pourrez vous allonger sur une pierre tombale et crever tranquille.

Soit vous vous décidez à avoir LE malaise, devant tout le monde. Là il vaut mieux qu’il y ait beaucoup de monde. Car tout le monde se dira que quelqu’un fera  bien quelque chose, et s’en ira en comptant sur un « autre » hypothétique.

La mort de madame Vampire a été un concours de circonstances fort malheureux. Certains me diront « c’était son heure ». Mais là, tout le monde est un peu révolté…

L’un des 5 enfants de madame Vampire est handicapé mental, placé dans une institution assez similaire à celle où vit ma soeur. Il était en « permission » chez sa maman pour la semaine n° 1. Et il voulait une soupe de légumes…

Il est juste capable de descendre le chien (sans queue) 3 fois par jour, et madame Vampire a toujours refusé les propositions de ses voisins, de lui faire 2 ou 3 courses en cas de besoin (dont les miennes, car je sors tous les jours, contre vents et neige marées).

Hors là, nous venons enfin de tout savoir (parce que c’est un truc à épisodes), madame Vampire avait besoin d’une botte de poireaux, de 3 carottes, de deux litres de lait et d’une douzaine d’oeufs.

Juste le jour où d’ailleurs, je vais faire mes courses à Rampion. Sauf que la malheureuse était très matinale, et moi pas (tout le monde sait ici que je suis insomniaque et que je hante les blogs à 4 H du matin). Il n’empêche qu’elle serait venue me sonner, vu le froid, le temps, et le reste, je serais allée lui faire ses courses (ça m’arrive pour d’autres), et qu’elle serait toujours là.

Bref : malgré l’interdiction de sortir quand il fait en dessous de 0°, madame Vampire a décidé d’aller faire ses courses à Rampion. Cela lui a pris une bonne demie heure pour gratter sa voiture, elle est remontée chez elle pour préciser à son fils qu’elle ne se sentait pas bien, et puis elle est repartie. Ce n’est pas lui qui aurait appelé le SAMU ou un médecin, ou qui aurait tyrannisé sa mère pour qu’elle se repose et se remette, avant d’appeler quelqu’un (dont un voisin éventuellement). Ce n’est pas de sa faute. Ma soeur face à un problème de ce genre serait totalement inefficace.

Quant à elle : « fi donc, un malaise, j’ai accouché 5 fois, et je ne prends pas mes médicaments ». Elle était de ceux qui pensent en effet, qu’un remède est toujours pire que le mal et ne risquait pas de creuser le déficit de la SS (la Sécu !)

Donc la voici partie pour l’ouverture de Rampion à 9 H. Elle fait ses petites courses, elle monte dans sa voiture, boucle les portières et là, sans doute se sent mal parce qu’elle prend son portable pour appeler chez elle. L’heure indiquée par le portable et la réception de l’appel est formelle : il est 9 H 30.

Le fils répond au téléphone, mais n’entendant qu’un souffle rauque, raccroche. Ce n’est pas lui qui va vérifier qui a appelé, ni faire quoi que ce soit…

Là, Madame Vampire s’écroule sur son volant. Si c’était mon cas cela mettrait en marche le klaxon, mais pas pour elle. Elle a dû retenter un appel car on trouvera le portable complètement déchargé.

Cela ne dérange personne de voir une personne avachie sur son volant.  Surtout une dame âgée qui n’a rien de la personne en train de cuver son cognac… C’est mon voisin du dessous d’en face qui, se rendant à Rampion à pied (il est sportif et en bonne forme), qui reconnait en même temps madame Vampire et sa voiture.

Madame Vampire toujours avachie sur son volant (c’est ce qu’il a remarqué en premier en passant à côté de la voiture). Donc il appelle immédiatement les pompiers qui sont à 50 mètres et arrivent en moins de 3 minutes.

Il est 11 heures 30 ! Combien de personnes se sont garées de chaque côté de cette voiture ? (c’est jour de marché en plus), combien auraient pu la voir ?

Non, en fait, je pense que personne ne l’a vue… Qui regarde ce qu’il se passe dans les voitures voisines ? Savons nous encore regarder autours de nous ? Beaucoup errent dans le stress et l’urgence et ne voient plus que le bout de la route, leur vision périphérique venant à manquer cruellement.

Quand les pompiers sont arrivés, il leur a fallu péter d’abord la portière pour sortir madame Vampire, et pour tenter le tout pour le tout (défibrillateur).

Mais il était trop tard. Le coeur un peu trop affolé était une chose, l’hypothermie en était une autre, le mélange des deux étant fatal…

Heure déclarée du décès : 11 H 55. A savoir que quand elle s’est avachie sur son volant, il lui restait du temps à vivre, et qu’une intervention musclée était possible…

Et il n’y avait pas de vitres teintées qui empêchaient de la voir, car on ne passe pas son temps à regarder ce qu’il y a dans les autres voitures…  Le voisin l’a vue tout de suite, sans tout de suite reconnaître la voiture.

Nous osons juste donc espérer qu’effectivement personne d’autre ne l’a vue.

Combien passent à côté d’un drame sans vouloir le voir, en espérant que quelqu’un d’autre « s’en occupe », pour l’oublier aussitôt ? D’où l’obligation de légiférer sur la « non assistance à personne en danger ».

Tout était rassemblé pour le « pas de chance » :

  • Une envie de soupe chez le fiston. Sans cette envie, elle ne serait pas sortie.
  • Des médicaments pas pris depuis 3 jours, car généralement un des enfants passait un jour sur deux pour vérifier. Là il y avait eu des imprévus pour lesquels ils s’en voudront toujours.
  • Le klaxon non déclenché en s’écroulant sur le volant, parce que situé ailleurs
  • Une température bien au dessous du 0° autorisé
  • Un effort fait alors que « défendu » (le grand dégivrage de la voiture, car elle ne pouvait pas se contenter de dégager ses vitres)
  • Le fait que personne ne regarde dans les voitures voisines…
  • Le fait que personne ne remarque en s’en souciant, une personne avachie sur son volant (j’ai eu le cas une fois, j’ai cogné à la vitre, à l’haleine et au ton du monsieur qui dormait, j’ai compris tout de suite…)

Et c’est là que les cow-boys vont arriver, pour les voisins…

Adieu Madame Vampire…

Après avoir enquiquiné tout le monde, depuis l’affaire du gaz en mars dernier, elle était devenue une voisine normale, et s’était bien remise de son malaise cardiaque du au grand froid de l’année dernière.
Nouveau malaise pourtant, malgré l’interdiction de sortir quand les températures sont trop basses, et surtout, surtout de gratter sa voiture frénétiquement. Mais Madame Vampire était têtue.
En moins d’un an, elle est donc la quatrième à quitter définitivement la résidence pour rejoindre sa dernière demeure (dans l’escalier d’en face cela avait été l’hécatombe pendant le froid de janvier dernier).
En janvier dernier, coup sur coup, 3 décès, dont celui de la vieille dame que j’avais ramassée…

Et c’est curieux, mais malgré le passif que j’avais pu avoir avec elle, en apprenant la nouvelle ce lundi 11 janvier, j’ai une boule dans la gorge…
Il faut dire qu’en 3 semaines, c’est le troisième décès que j’apprends…

Le HAUT débit (je ricane, mais ça ne suprendra personne…)

haut-debit-copierJ’adoooore quand je mets en route wanadoo, voir s’afficher le haut débit que vous pouvez contempler (avec émotion), sur la droite.

Le tout petit point rouge symbolise la rapidité du haut débit. Certains jours, ce sont de grandes lignes verticales qui se succèdent à vitesse éclair. Et là, tout roule.

Parce que sur la présente capture écran, rien ne roule du tout.

1/2 H pour ouvrir Firefox, mon netvibes, ou n’importe quel blog. Poster un commentaire demande un moral d’acier où de maîtriser parfaitement le « un cercle est un carré, un carré est un cercle », en position du lotus.

Passer une commande à la FNAC n’est qu’un long calvaire qui prend 2 plombes, et sur le pôle emploi, je ne vous raconte même pas, d’ailleurs ils ont refait le site pour l’amélioreren plus. Ce qui fait qu’avec le haut débit + un truc pas au point, on perd 2 plombes encore, et que l’on finit par fondre un câble.

Du coup, je déteste les améliorations (le site était très bien comme il l’était). Encore un passage de technocrates qui feraient mieux d’être payés à boire du thé toute la journée en disant du mal de leurs voisins… Qu’ils arrêtent d’avoir des idées et de les mettre en application ! Merci !

Messieurs et mesdames les technocrates, surtout ne pensez pas ! Vous vous nous faites du mal !

Donc dans ma commune c’est régulier, le haut débit n’est plus qu’une vague idée, et nous inflige des temps d’attente inadmissibles car pour le haut débit, on paye (enfin Charles Hubert paye, parce que malgré la décision du juge suite à ses demandes expresses, il m’a laissé la garde du chat) (cela fait toujours mourir de rire les gens de france j’te cause qui m’appellent pour me proposer toujours mieux, le coup de la garde du chat…)

Limite on se croit aux débuts d’Internet, avant l’invention du haut débit. Pas la peine d’inventer un truc pareil pour nous infliger l’horreur prise en flagrant délit plus haut (dès fois, il n’y a même pas de petits points…).

On se dit que c’est l’ordi qui merde, on l’éteint, on le rallume, mais non : pour les quelques heures à venir, vous êtes privés de haut débit.

La vie n’est qu’un long calvaire !

Les #!?#! colis de Mrs Bibelot…

paquets31 décembre 2009 vers le milieu de l’après midi, Mrs Bibelot appelle un relais livraison pour apprendre avec une joie sans mélange que son colis Becq*et est arrivé.

Comme si elle en manquait, elle a en effet commandé du linge de maison, et en particulier des nouveaux coussins pour les chaises de cuisine et d’autres pour celles de la salle à manger, s’étant décidée par là à sacrifier ceux qui dataient de mon arrière grand mère (qu’à mon avis elle a planqués dans le grenier…)

-« Tu ne voudrais pas aller me chercher mes colis ma chérie ? »

Vouloir non, franchement je n’ai pas envie d’aller chercher à me garer à ce petit centre commercial de la bourgade voisine, vu l’heure et le jour. Mais ce n’est pas grave, je vais y aller quand même.

Il est 16 H et, gagné, le parking est plein à craquer. Ne reste qu’à tournicoter en attendant qu’un couillon libère une place. Le plus loin possible de l’entrée, le dit couillon arrive, et je me gare enfin.

Le relais Becq*et est plein à ras bord de personnes venant chercher leurs colis, car il fait aussi les 3 Hélvètes, j’la r’doute et j’en passe. Le monsieur me fait signer le papier et revient de l’arrière boutique, avec un énorme carton, et 3 sacs plastiques moins conséquents, en équilibre instable sur le carton. Comme il est très grand (le monsieur), cela ne paraît pas si encombrant que ça. Il sort de derrière son comptoir.

Chic : il va m’accompagner jusqu’à ma voiture avec les colis. Quel brave homme !

Même pô : il me pose le tout dans les bras en me précisant : ce n’est pas lourd. Quel con !

Car moi, c’est tout juste si j’y vois clair, je ne fais pas son 1,95 mètres, mais juste 1,65. Et que si, finalement c’est lourd, et que si que j’aurais su, j’aurais pris un caddy.

Sauf que je ne savais pas et que de toutes manières il n’y avait plus un seul caddy de disponible.

J’avance comme je peux, les colis posés sur mes bras tendus, le carton appuyé sur mon menton (mais trop grand pour que je le cale avec le menton), en maudissant Becq*et de livrer en 24 H comme promis.

Et plus les pas se font, et plus cela me pèse, et plus j’ai mal aux bras, mes épaules en pas trop bon état renâclent, mais il faut que j’aille coûte que coûte jusqu’à la voiture.

Ne pas compter sur un bon samaritain dans mon genre, qui vous proposera un coup de main. Pourtant il est évident que j’en chie. Je me sens rouge, je ne sens plus mes bras et je vois la voiture loin, loin là-bas.

Tout le monde va au pas de charge acheter ses dernières huitres, je peux crever !

Au moment où j’arrive à la voiture : vlabadaboum, tout s’écroule par terre. Devant la voiture. Alors que les colis doivent aller dans le coffre. Finalement non me dis-je, je vais les mettre sur le siège arrière. Sauf qu’une fois la portière ouverte, je ne peux pas passer avec le carton. Je referme la portière et j’ouvre le coffre dans lequel je vais déposer le maudit carton et les maudits sacs.

Transpirante et haletante, je reprends mon souffle dans la voiture. Faut que j’arrête de fumer décidément, puis je démarre, ON me laisse gentiment quitter ma place (évidemment, quelqu’un attendait qu’un couillon en libère une, et là le couillon c’est moi).

Arrivée à la sortie du parking heureusement fort large, un voyant rouge sur son tableau de bord alerte le couillon :

  • Les freins ?
  • La batterie ?
  • L’arbre à came qui va péter ?
  • La courroie de transmission qui a du mou dans le genou.?
  • Alerte à la bombe ?

Le couillon trouve que le coffre n’a pas fait le bruit habituel en le refermant et descend donc pour le claquer dûment. Merde, toujours le voyant rouge.

Je fais mon chemin doucement, tracassée par ce voyant, ce qui fait que je ne suis plus le couillon qui a libéré une place, mais une pauvre femme sans défense qui va tomber en panne. Dès que je peux m’arrêter sans soucis, je le fais et là un doute m’assaille : ai-je bien refermé la portière arrière que j’avais ouverte au départ ?

Je descends la claquer bien fort et je m’assoie à ma place : le voyant est toujours allumé. Il ne s’éteindra que quand j’aurais claqué ma portière à moi…

Je venais de découvrir le voyant qui vous signale qu’une portière est mal fermée.

J’étais ravie…

Maman n’était même pas désolée de mes mésaventures et papa et moi nous sommes collés dare dare à l’enfournage des coussins dans leurs housses (fallait ça pour le 1er janvier où nous allions être 8 à déjeuner), pendant que Mrs Bibelot faisait de jolis noeuds pour fixer le tout sur les chaises parce que pour les noeuds, papa et moi ne sommes pas doués, d’après elle (en ce qui me concerne remarquez, ce n’est pas faux).

J’avoue qu’il m’a fallu quelques heures pour trouver ces nouveaux coussins charmants, de bon goût et confortables. Le temps que je récupère mes bras et épaules en vrac, qui ont pas mal protesté contre le traitement que je leur avais infligé.

La prochaine fois je prendrai un caddy. Et là il y aura 4 taies d’oreillers et 2 serviettes de toilette.

M’en fous. L’autre grand couillon qui tient le relais presse, ne m’aura plus…

Ce que je croyais quand j'étais petite…

petite-fille-pensive-copierMarcus m’a bien fait rire dans un de ses posts, quand il racontait qu’il croyait que le boudin blanc était fait avec les globules blancs du sang de porc.

Nous avons tous nos petites histoires de fausses croyances, d’enfance, voire d’adolescence, ou d’âge adulte.

Pour les croyances qui tombent à plat quand on est grand, on a plus de mal à se lâcher (d’ailleurs aucune ne me revient sur le coup)

Quand j’étais petite :

  • Je croyais que les grandes barres blanches verticales placées dans des virages, étaient de grosses craies.
  • Et je croyais donc que c’était avec ces grosses craies que des hommes dessinaient les lignes blanches
  • Je croyais que le cambouis était une substance vendue en boîte pour être étalée sur les chaînes de vélo, et je ne comprenais pas que papa s’occupe de la chaîne du mien (de vélo) avec de l’huile
  • Je croyais que quand je serais devenue grande, mes parents seraient redevenus petits et que je pourrais me venger en leur donnant des fessées
  • Je croyais que les poumons étaient dans le ventre, parce que j’ai toujours respiré par le ventre (il paraît que c’est bon contre les angoisses, je n’ai jamais rien remarqué)
  • Je croyais que la chasse à courre c’était mon grand père son fusil à la main, en train de courir à travers champs (j’ai toujours cette image en tête)
  • Je croyais que le vin rouge était fait avec le raisin rouge, le blanc avec le raisin blanc, et que le vin rosé était un sombre mélange.
  • Je croyais vraiment à l’adage « chien qui pète, joie sur ma tête »
  • Je croyais qu’un coquillage qui baillait était le signe de la marée haute
  • Ayant entendu l’expression « rouge écarlate », je pensais qu’écarlate était un qualificatif signifiant « éclatant ». Tout le monde s’est fichu de moi quand j’ai eu enfin une robe d’un blanc écarlate.
  • Je ne comprenais pas pourquoi je n’arrivais pas à courir au ralenti, comme les sportifs à la TV

Et vous, vous en avez de belles aussi sans doute…

Un anniversaire de rêve…

filles-se-disputant-copierOui je sais, j’ai tardé, ça remonte à mai dernier quand les filles m’ont invitées à Paris pour me souhaiter mon anniversaire. Mais j’ai trouvé que justement, pour commencer l’année 2010, il me fallait me préparer au prochain anniversaire, et donc, parler de l’ancien (ne cherchez aucune logique dans cette histoire, je ne suis pas logique)

J’étais ravie d’aller à Paris (comme de coutume), avec une semaine de retard sur le timing : j’avais l’impression d’avoir une semaine de moins…

Tout avait été prévu à la minute près. RV chez Pulchérie, repas au restaurant entre filles (moi invitée par les miennes), puis soirée jeux chez Pulchérie et après couchage chez Delphine, ce qui a paniqué gendre n° 2 :

  • Tu crois qu’il faut faire la vaisselle en retard ?
  • T’inquiètes, elle s’en fiche complètement.

Je ne souffre en effet nullement du syndrôme de celle qui inspecte les placards des autres, et vérifie qu’il y a ou non de la poussière, vu que je devrais déjà songer à regarder chez moi, sans avoir à vérifier sous les meubles…

Bref.

Bonne arrivé sans déraillement de train, un peu en avance évidemment, ce qui m’a permis d’assister à la séance photo que Pulchérie inflige régulièrement à gendre n° 1 pour son blog. Je l’ai trouvé particulièrement patient et résigné, pas trop le choix d’ailleurs. Ils sont vraiment faits l’un pour l’autre !

Puis repas exquis dans un restaurant indonésien, Pulchérie souhaitant me faire découvrir cette cuisine qu’elle avait découverte elle, à Bali.

Premier accroc : au moment de payer, la carte bancaire de Delphine ne passait pas. Sa soeur lui a avancé l’argent, mais il a fallu aller tirer du liquide pour le remboursement. Est-ce cet accroc qui a détraqué la soirée ? Allez savoir. Si le nez de Cléopatre avait été plus court, cela aurait parait-il changé la face du monde…

Donc retour chez Pulchérie, qui a prévu un jeu style karaoké, mais là, Delphine n’a pas envie de jouer, et nous propose, Pulchérie, le gentil et moi, de jouer à 3.

Sa soeur se vexe.

Je précise que mes deux filles sont vexatoires de manière équivalente, ce qui n’arrange les échalotes de personne, et surtout pas celles de leurs chéris respectifs, plus moi, accessoirement, la mère tout de même…

Je ne me souvenais pas que mes deux filles pouvaient crier aussi fort en s’engueulant, se balancer des vacheries à ce point, être aussi grossières (c’est simple on dirait moi, et c’est l’horreur car moi à mon âge, j’ai le droit) ceci sous l’oeil de deux témoins un peu ébahis. On oublie vite,  car j’ai la mémoire qui part en sucette. J’avais pourtant déjà vécu l’apocalypse à la maison, mais on s’en déshabitue curieusement très bien.

J’avais encore la ressource d’aller fumer sur le pallier, mais gendre n° 1 était piégé, coincé…

Les choses ne se calmant pas, j’ai envisagé haut et fort de reprendre le bus jusqu’à la gare Montparnasse pour rentrer chez moi « puisque c’est comme ça », mais n’imaginez pas qu’elles m’ont écoutée une seule seconde, car elles ne m’écoutent que quand elles m’ont posé une question (et encore).

Gendre n° 1 m’a déconseillé vu l’heure, de prendre le train sur une ligne mal famée sur le coup de 23 H (donc il n’envisage pas de me trucider un jour visiblement, car là l’occasion était bonne), Delphine s’est esbignée en me laissant de quoi me payer le taxi pour aller chez elle et est partie en claquant la porte. Aucun morceau de plafond n’est tombé, les vieilles construction, il n’y a que cela de vrai (chez moi, Madame Vampire serait descendue d’un seul coup sous mes yeux éblouis).

Bilan : mauvaise digestion du repas suite à Pulchérie pleurant pendant 1 H 30 sur l’injustice d’un monde injuste et horrirrifiant, et à l’arrivée chez Delphine pour 1 H 60 de pleurs déjà bien entamés sur le fait que la vie n’est qu’un long calvaire.

Les deux soeurs fâchées à mort, tu m’entends maman  ? A MORT !

Pour le fâchées à mort, comptez une semaine. N’intervenez pas, ne donnez raison ou tort à personne sous peine de les voir se retourner contre vous moi.

Et contre moi, elles peuvent tenir de 3 semaines à 2 mois par contre.

La vie n’est qu’un long calvaire.

J'ai l'honneur de ne pas vous présenter mes voeux…

Depuis pas mal d’années, j’ai l’impression que les bons voeux qui peuvent se souhaiter jusqu’à fin janvier, portent la poisse.

En effet généralement c’est :

  • Bonne année !
  • La santé surtout ! (que l’on ne comprend pas quand on est petits)
  • Du travail ! (ce que l’on ne comprend pas non plus quand on ahane sur « la légende des siècles » que l’on relirait bien à 50 berges).
  • Etc..

Cela part d’un bon sentiment, je suis d’accord, mais bon, quand on regarde l’année écoulée en se souvenant des bons voeux du mois de janvier précédent, on peut rester perplexe :

  • Bonne année ! (année de merde oui, comme en 2007 et 2008 + 2009, avec papa pouvant clamser les 2 derniers mois, sans préavis, c’était vraiment une bonne année + ma remise au chômage en février +… je vous passe le +) (évidemment je ne suis pas un cas isolé, chacun ses merdes, non prévues dans la BONNE ANNEE !) Je ne demande à personne de me plaindre, si j’étais la seule je pourrais demander du fric à tous les heureux !
  • La santé surtout ! : (vous en causerez à Jean Poirotte avec 10 mois de fatigue inexpliquée et 2 mois d’hosto)
  • Du travail ! c’est sur ce voeu le plus important que Sarko compte sur vous pour résorber le chômage, ne rêvez pas, ça ne marchera pas ! (d’ailleurs sur la réussite pour l’instant il a tout faux, faut pas lui en vouloir il aurait dû aller cultiver de l’asperge au pôle nord, au moins il saurait pourquoi cela ne marche pas…)

Donc j’ai l’honneur de ne pas vous présenter mes voeux.

Je vous souhaite la réalisation d’un minimum des vôtres, et surtout, surtout, de la sérénité et du bien être, les moments fugitifs de bonheur qu’il faut savoir saisir, le chemin que l’on continue avec plaisir ou pas,

Je vous souhaite une année à vivre tout simplement, parfois douce et légère.

Avec tout de même mes amitiés les plus sincères, et qu’à l’an fini, nous soyons tous réunis (comme pour l’anniversaire quoi…) (ça fait deux fois l’an à se farcir des voeux de merde) (ca va on en soupe tous).

Sinon, chaque année pour rigoler un peu jaune, je garde l’horoscope de l’année à venir, et je le contemple avec vénération en ricanant, au mois de janvier de l’année suivante : TOUT FAUX.

Pour 2010 on m’annonce des merdes, j’ai peut-être mes chances… J’ai soigneusement découpé l’horoscope… Les autres (d’avant) m’annonçaient des trucs super bien, alors…

Ben si…

La vie n’est qu’un long calvaire… Mais franchement je ne me vois pas dire à tout le monde « je vous souhaite un long calvaire comme de coutume »…

Encore que ce ne soit qu’une triste réalité, même si les calvaires se modifient d’une année à l’autre !

Mais bon, j’ai donné de l’aïeule mourante véridiquement à qui il fallait dire « bonne année », alors qu’elle nous a quitté en avril, et de même à mon grand père paternel qui lui nous a quitté en août (et à cela nous n’étions pas préparés).

Alors pour vous porter chance, j’ai l’honneur de ne pas vous présenter mes voeux…