Suicide mode d'emploi : la cuisine

cuisine-2Vous en avez marre, le monde est moche et pollué, et en plus il se réchauffe, Albert regarde le foot tout le temps, et votre dernier collant hors de prix a filé ce matin.
Comment en terminer avec la vie… (j’entends bien m’adresser à des adultes responsables)

Pour en terminer avec la vie, fréquentez au maximum VOTRE cuisine. Avec la SALLE DE BAIN c’est un des lieux les plus dangereux de votre appartement.

C’est encore mieux si vous détestez cuisiner : vous n’arrêterez pas de faire des conneries…

Tout d’abord il y a les plaques électriques. Ce sont les plus dangereuses, les plaques gaz, on les ENTEND, on ne risque pas de les oublier.

Enfin si, on peut ouvrir le gaz et oublier d’y mettre le feu. C’est d’un classique affligeant…

Pour en terminer avec la vie, c’est tout simple.

  • Vous allumez la plaque électrique sur 6 pour faire cuire les carottes. Vous ne mettez pas les carottes à cuire pour l’instant.
  • Vous avez bien rempli l’évier d’eau + liquide vaisselle pour laver au fur et à mesure.

Jusque là, vous avez tout bon.

  • Vous commencez à découper les carottes en rondelles (quand je vous le disais que vous n’alliez pas bien)
  • Vous vous tranchez le doigts avec le couteau à découper les carottes (le couteau de préférence cranté, ça fait beaucoup plus mal que le couteau classique, non cranté). C’est ballot, un peu plus haut, vous pouviez vous trancher une artère.
  • La douleur vous porte au coeur. Vous voulez poser votre main n’importe où. Non ce n’est pas n’importe où, c’est sur la plaque électrique force 6
  • Mutilée et brûlée, vous vous dirigez chancelante vers le robinet de l’évier pour faire couler de l’eau froide sur vos blessures horribles.
  • Vous aviez tort, c’est le moment où vous vous évanouissez de douleur, en tombant tête la première dans l’évier rempli de liquide vaisselle + eau

L’horrible calvaire de votre vie, va bientôt se terminer. Les pompiers n’auront jamais vu ça avant vous (quand un proche alerté par votre manque de mail depuis 12 H leur aura demandé d’intervenir, ou quand Albert émergera du foot), mais que vous importe : tout est enfin terminé !

D’un autre côté si vous en avez vraiment marre, il n’y a pas que les carottes. Il y a les courgettes, les poivrons, la viande pour une fondue, le fromage pour une autre fondue, ou le nougat qu’une soeur aimante vous a rapporté du midi qui doit normalement se découper à la tronçonneuse et non pas au couteau cranté…

Le tout étant de rester dans la cuisine…

Il reste la salle de bain, mais bon, on en reparlera une autre fois…

(La rubrique nouvelle « on achève bien les chevaux », est destinée au rapatriement de l’ensemble des articles que j’ai écrit pendant pas mal de temps pour le magasine Holala).

18 réponses sur “Suicide mode d'emploi : la cuisine”

  1. Théoriquement on peut se noyer dans une baignoire mais il faut déjà être sacrément saoul ou dans un état second sinon l’instinct de survie reprendre vite le dessus que l’on le veuille ou pas ! C’est d’ailleurs la raison qui fait que lors d’une noyade dans une baignoire la police suspecte toujours un meurtre…

    Sinon cool la nouvelle section, quoi que le premier sujet est un peu hard si on le prend au premier degré… au second il devient par contre très drôle ! ^^

    1. Oui je sais qu’il en faut beaucoup pour se noyer dans une baignoire (quoiqu’un malaise soit toujours possible).
      Je sais que c’est un peu hard, mais bien naturellement, c’est vraiment à prendre au second degré !

  2. hahaha j’ai bien ri, aurons nous droit au même article avec la salle de bains ?
    n’empêche que c’est une réalité, ce sont sans doute les deux pièces de la maison où ont lieu la majorité des accidents domestiques ! que de coupures de la main au moment des fêtes en ouvrant ses huitres déjà …

    1. A l’époque où j’ai écrit cet article, il était question d’aborder le sujet des accidents domestiques avec humour…
      La cuisine est un endroit où même les adultes ne sont pas à l’abri d’une étourderie ou fausse manipulation !

  3. Le lit aussi est un endroit très dangereux! En particulier si on décide de ne plus en sortir. Et bien farnienter en restant les doigts de pied en éventail est une activité à très haut risque… on risque d’oublier de manger! 🙂

    1. On ne se laisse jamais mourir de faim volontairement…
      L’instinct de survie…
      C’est comme pour la baignoire, se noyer volontairement est quasi impossible…

  4. 12h pour s’apercevoir que tu as un problème. Moi je dis houaou. Ce serait certainement plusieurs jours dans mon cas. Voilà ce que c’est de ne pas trop communiquer par mail.

    1. Quand je dis 12 H en fait je mens. Je pense qu’il faudrait bien 48 H avant que l’ON se pose des questions…
      Mais bon, je reste optimiste, même si l’accident fait peur…

  5. Comment ca « c’est pas un film d’horreur »? M et b + la farce de la noyade = pur film pour teenagers, non? 😉

  6. Il m’arrive de penser à cette éventualité (surtout lorsque je fais du VTT la nuit). S’il m’arrivait un truc, il pourrait parfois se passer plusieurs jours avant que quelqu’un s’en inquiète. Ca fait peur… Bon j’arrête d’y penser :o)

    1. J’ai beau être bien entourée, je pense qu’il faudrait tout de même un certain temps avant que l’on s’inquiète de mon silence ou absence…
      Au moins 24 à 48 H maxi, le temps de crever donc…

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