Les rois maudits…

J’en ai déjà parlé ça et là. C’est la série livres cultes de ma jeunesse et de mon âge adulte.

Maurice Druon en est l’auteur. Pour le cas où vous l’ignoreriez, mais j’en doute, Maurice Druon qui nous a quittés il n’y a pas si longtemps, était le neveu de Joseph Kessel avec lequel il écrivit « le chant des partisans ».

Cette saga des rois maudits, concerne la fin de la dynastie des capétiens directs, et les querelles dynastiques à l’origine de la guerre de 100 ans, puisque l’on voit les capétiens directs remplacés par les Valois (également descendants de Saint Louis).

On peut y lire comment adapter un usage pour en faire une loi (la loi salique) et se dire que nous n’avons pas beaucoup changé depuis cette époque…

Il en a été tiré deux feuilletons, le premier excellent, avec Jean Piat et toute une équipe d’acteurs de la comédie française, qui respectait à la virgule près les dialogues de l’auteur. Un peu théâtral car manquant de moyens. Puis un autre feuilleton, à mon avis une sombre daube dont je n’ai regardé que 2 épisodes avant de renoncer, dégoutée, du coup j’ai oublié le nom du réalisateur…

Maurice Druon a cru bon réécrire en plus moderne sa première version, lors de la sortie de la première adaptation. A mon sens il a eu tort. J’ai chez moi, une première édition me venant du prisonnier, et une autre totalement neuve, achetée à bas prix dans une brocante.

Pourquoi cet achat en doublon ? Et bien c’était l’époque où quand on achetait un livre il fallait finir le découpage au coupe papier. Et j’ai eu donc le plaisir de procéder à cette opération que j’avais vu mes grands pères faire… C’est l’édition neuve vraiment. Découpée par moi, mais quand je relis les rois maudits, c’est toujours les livres du prisonnier…

L’histoire, la grande, la petite, est captivante. On plonge dans le moyen âge qui commence à devenir sombre, sans s’en rendre compte. Lire les « rois maudits », c’est ne jamais oublier les rois se succédant à ce moment là, et l’époque où la future France sort de son âge d’or.

Ce sont des personnages de caractère, truculents et vivant sans trop réfléchir autrement qu’en suivant leurs instincts et intérêts. C’est l’époque du poison ou du crime facile…

C’est l’histoire de la procédure restant pour l’instant inégalée en terme de droit, entre Robert d’Artois et sa tante Mahaut. Robert est d’ailleurs le personnage principal du roman au travers son combat pour prendre en possession ce qui lui semble être son héritage légitime.

On peut y lire aussi l’élection hilarante d’un pape et à quoi ressemblait la religion à l’époque, et comment un homme déterminé peut faire un coup d’état (Philippe V le long).

Robert d’Artois reste  LE personnage du livre. Aucune de ses actions ne l’éloigne de son but profond : prendre possession de SON héritage… Sa détermination est là, du début à la fin.

C’est le « boute guerre » entre la France et l’Angleterre, l’homme qui peut dire « cousin » à tout personnage régnant (y compris le roi d’Angleterre), dans les proches pays, un descendant de St Louis.

Et l’on découvre avec stupéfaction la première fois, que les pays voisins de la future France étaient truffés de descendants de St Louis…

Si l’on aime le livre, on se souviendra toujours où Robert recevra la blessure fatale, et où il est enterré.

Si vous ne l’avez pas lu, c’est vraiment dommage. L’idéal serait de vous procurer la première édition. La seconde n’est pas mauvaise, mais à mon sens trop moderne dans l’écriture et les dialogues.

A NE PAS MANQUER !

  • Le roi de fer
  • La reine étranglée
  • Les poisons de la couronne
  • La loi des mâles
  • La louve de France
  • Le lys et le lion

Tardivement, Maurice Druon a édité un opus 7 qui n’a rien à voir avec les 6 premiers tomes. J’ai renoncé à la 30ème page,  mais je ne bloque personne…

PS : les rois maudits sont enterrés à la basilique Saint Denis, dans un désordre indescriptible (pas de suite dans l’alignement, bordélique comme je le suis, ça me choque !)

Les grands moments de l'hiver : quand on part le matin…

gratter-pare-brise-copierJ’en profite parce que nous sommes encore en hiver, et que l’on peut même encore avoir de la neige… (Eh oui !)

  • On se lève dans un silence religieux et on vérifie que le radio réveil ne s’est pas détraqué : on croirait qu’il est 3 heures du mat.
  • Non, l’heure est bonne.
  • On sort du lit où il faisait si chaud, pour constater que le chat ne vient même pas nous dire bonjour. Il est en rond sur sa couette à lui…
  • On se fait thé, chocolat ou café, pour constater que l’immeuble est silencieux. Tout le monde dort, y compris le chat qui est toujours en rond sur sa couette à lui.
  • On prend sa douche pour reconnecter 3 neurones transis de froid.
  • On regarde dehors : c’est verglacé, il va falloir gratter la voiture. Le chat est en rond sur sa couette à lui. En fait il a plein de couettes à lui un peu partout, c’est proprement scandaleux.
  • On hésite longuement sur l’habillement nécessaire contre le froid glacial, en souhaitant rester sexy. Le chat est toujours en rond sur sa couette à lui.
  • On ouvre la porte. Il sait qu’on part. On voit un oeil vert s’ouvrir vaguement, on entend un miauli qui veut dire « à ce soir » et on le voit reposer sa tête pour continuer à pioncer, en rond, sur sa couette à lui.
  • On le hait.
  • On descend et on regarde l’immeuble : c’est éteint partout… La solitude est là, verglacée, vous êtes seul(e) à aller travailler. Voila ce que c’est que d’habiter un immeuble où il n’y a que des retraités…

En désespoir de cause on maudit les parents qui ne nous ont pas préparé(e) à tout… J’ai bien dit TOUT ! Car gratter le pare brise en se les gelant (les pieds), et en constatant que nous sommes comme seul(e) au monde, il faut y être préparé dès le plus jeune âge…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Le guet-apens, le traquenard, le piège…

ikea-copierJe suis d’une naïveté, parfois je me mettrais des claques…

Pulchérie et le gentil (Vianney), devaient venir vérifier et ranger leurs colis le samedi 27 février.

Et puis au passage aller faire un tour chez Emmaus (toujours pour acheter des trucs pour le mariage) et puis éventuellement chez Ik*a. Irais-je avec eux pour ces « petites courses » ?

A 50 km de là, derrière son écran, Pulchérie a dû me sentir me crisper au mot Ik*a. Je déteste y aller (même si ce n’est pas moi qui conduit). Trop de monde, trop de bruit, trop chaud, des lumières qui me déclenchent des étourdissements, l’obligation de passer un peu partout, bref, je déteste. Et puis tourner avec elle dans les rayons en rajoute une couche pour les étourdissements…

Ma fille est d’une rapidité diabolique quand elle sillonne les allées du suédois. Elle marche comme une parisienne : elle sèmerait un montagnard pure souche en 2 minutes 60…

La dernière fois que je les avais accompagnés, il n’y avait pas trop de monde (c’était le soir), mais je m’étais promis de ne plus jamais renouveler cette expérience, le tournicotage dans les rayons, l’attente à la caisse, etc…

Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent c’est bien connu

Je vais donc chercher mes deux jeunes à la gare, qui ont besoin de la voiture de Jean Poirotte (on ne sait jamais ce qu’ils vont dégoter, un break c’est toujours pratique). Finalement, bonne nouvelle,  Ik*a NON, ils ne vont qu’à Emmaus…

Tu peux bien venir avec nous maman, on ne se voit pas si souvent (exact). Ce n’est pas pour dire mais je n’ai pas la majorité de mes conversations avec mon ainée quand elle fait des courses. Je me traîne plutôt derrière elle, la repérant à la haute taille du gentil qui est lui, résigné, en soupirant au fur et à mesure que le temps passe et qu’elle retourne sur ses pas.

Je ne me suis pas méfiée (voila ce que c’est que de faire confiance), car à la sortie d’Emmaus, paf, il manque des trucs : il va falloir aller chez le suédois…

Comme il n’y avait qu’une voiture bien sûr, j’étais coincée, piégée, obligée de supporter l’interminable périple chez le nordique, qui vend peut-être du bien et du pratique à pas cher, mais chez lequel je me sens aussi à l’aise qu’une dorade dans un bac à sable…

Le gentil contrôlait tout de même un peu (lui non plus n’adore pas aller chez le suédois) et nous sommes sortis juste au moment où un mal de tête pointait chez moi, et une légère exaspération qui devait être visible.

Non, je ne suis pas asociale comme mon aînée le prétend, non je ne souhaite pas passer mes journées enfermée chez moi. Simplement les trop grands magasin, je ne supporte plus, et ça ne date pas d’hier. Plus le temps passe et plus c’est grand. Les hyper marchés sont désormais à mon sens inhumains, je déteste l’ambiance de presse et de stress qui y règne, les lumières me dérangent, le bruit aussi, c’est TOUT que j’y déteste, y compris y parcourir des km pour avoir tout ce qu’il y a sur la liste parce que c’est rangé n’importe comment (ceci étant fait volontairement pour nous pousser à acheter).

J’étais d’autant plus exaspérée que feu mon lampadaire hallucinogène étant à remplacer, je me suis dit que j’allais profiter de l’occasion pour en acheter un neuf, et que je n’ai pas trouvé ce qu’il me fallait, ni aucun vendeur pour me renseigner, en essayant de ne pas me perdre…

J’imaginais bien en effet, mon aînée passant une annonce genre « la petite Coraline Dabra est attendue à l’accueil par sa maman », comme je l’avais fait un jour pour Mrs Bibelot.

Je n’avais en effet pas oser dire que j’avais perdu ma mère, à 40 ans passés… (quand ma mère traîne, elle traîne…)

Enfin pour le Suédois, je pense qu’elle aurait préféré la solution du portable… Vive le modernisme ! (« où es-tu maman ? » – « J’essaye un lit »…)

Pour un prochain guet-apens, je pense qu’ils vont avoir plus de mal… S’ils y arrivent, ils viendront me récupérer dans la piscine à balles où j’irais m’éclater avec les gosses en me coinçant 3 vertèbres.

La vie n’est qu’un long calvaire…

(PS : NON je ne me fiche pas du tout du mariage de Pulchérie, mais face à sa logistique, je me sens tout simplement comme une poule qui a pondu une clef anglaise (en pensant chier une pastèque)…)