Les filles ça cuisine… (réédition du 10 août 2006)

Filles_et_cuisineVous pensiez tout savoir sur les filles avec mon billet de 3 km sur « conseils utiles aux ignorants… », et les autres. Et bien NON. Et encore je suis loin de la fin !

Un jour où elle ne sait pas quoi faire « mamannn j’m’ennuuiiiie », la fille décide de faire de la cuisine.

La première fut Pulchérie qui devait avoir 12 ans, et s’ennuyait mortellement pendant ses vacances, les occupations proposées par Mrs Bibelot et moi même étant ringardes comme de coutume, et sa meilleure amie partie.

La fille ne va pas se faire la main sur du bête pain perdu ou des oeufs sur le plat, ni même une salade de tomates. Elle attaque direct avec une recette de dessert de préférence, bien compliquée.

Munie de tous les ingrédients et du livre célèbre « la cuisine de Tante Hortense » que Mrs Bibelot tenait de sa grand mère et annoté de partout, Pulchérie s’est donc enfermée dans la cuisine pendant 3 longues heures, sa soeur regardant pour la 35ème fois « la folie des grandeurs » et ayant décidé de fuir la cuisine avec un instinct très sûr.

De la cuisine nous parvenaient des bruits de casseroles, de plats violemment posés sur la table, tout un remue ménage inquiétant, d’autant qu’aucun bruit d’eau ne venait nous rassurer sur l’état futur des ustensiles de cuisine qu’elle avait tous monopolisés.

Quand elle a émergé pour aller regarder une niaiserie à la télévision, la cuisine ressemblait à Berlin en mai 1945 et une superbe tarte aux fraises nous attendait. A nous le récurage des plats (il en faut autant pour faire une tarte ?) et de la cuisine.

Pour la tarte elle avait pris pour la pâte la recette de « la pâte à sablés » (le gâteau) et non pas la recette de la pâte sablée. La tarte était exquise (rendons lui cette justice), mais ne résistait pas au découpage, c’était dramatique et le grand père y a laissé sa réputation de découpeur hors pair.

Comme elle s’ennuyait ferme, nous avons eu droit aux éclairs au chocolat faits maison, à la tarte à la rhubarbe, à la bête mousse au chocolat, aux îles flottantes pralinées, à la crème renversée, à la tarte au citron meringuée, aux choux à la crème, à des charlottes multiples et variées. Il était temps que sa meilleure amie (Vivi) rentre de vacances, nous avions tous pris 3 kg.

Ne pas rentrer dans la cuisine pendant que la fille oeuvre, c’est dangereux :

  • Elle peut vous réquisitionner pour laver les plats et saladiers, vous avez tout le temps, toute la nuit devant vous

  • Vous lui faites peur : elle relève le fouet des blancs qu’elle bat en neige sans arrêter le batteur et vous vous retrouvez entièrement moucheté

  • Vous pouvez glisser sur une coquille d’oeuf : un accident est si vite arrivé

  • Elle vous demande l’oeil mauvais si les fraises sont fraîches : vous jouez avec votre vie.

Pulchérie était la reine du riz au lait. Elle mettait le riz au lait en route et l’oubliait. 4 casseroles de flinguées dé-fi-ti-vement… (j’ai tout essayé même le HCl pur et la soude caustique, pas en même temps, mais contre 5 cm de carbonisé, on ne peut rien…)

Delphine elle, a directement attaqué une salade ultra composée. On n’a jamais retrouvé la recette, elle avait fait des variantes délicieuses mais ne se souvenait plus lesquelles…

En règle générale elle préférait cuisiner du salé, ce qui est à remarquer car assez rare… Du coup, elle est assez bonne cuisinière ce qui n’est pas le cas de toutes les jeunes femmes filles de sa génération…

Quant au nettoyage de la cuisine après avoir oeuvré, elles ont mis du temps à s’y mettre… Une fille en cuisine c’est du boulot pour la mère, même si elle a fait le repas…

La vie n’est qu’un long calvaire…

10 réponses sur “Les filles ça cuisine… (réédition du 10 août 2006)”

  1. j’ai du apprendre à cuisiner comme tes filles.Lorsque j’ai fini,ma cuisine parait toute petite tellement elle est encombrée mais immense lorsqu’il faut que je nettoie.

    1. En fait elles se sont formées toutes seules (d’où le chaos), car j’avais interdiction de rentrer dans la cuisine (obligeance certainement destinée à m’épargner un cactus dans le myocarde…)

  2. Trop drôle ! Tu me fais penser à moi et ma meilleure amie lorsque nous avions 14 ans. Nous avons passé l’été à cuisiner chez l’une et chez l’autre. Nos mères étaient désespérées. Remarque maintenant, nous cuisinons très bien toutes les deux. Il faut croire que c’est un passage obligé. Les mères sont obligées de souffrir et de prendre patience… 😉

    Mia de TERRA LATINA.

  3. tu peux rajouter qu’avec des garçons c’est pareil ! c’est fou ce qu’ils utilisent comme vaisselle, et c’est bibi qui se colle au nettoyage général après !

  4. Ah les joies de cuisiner quand on est tout petit… Maintenant j’aime bien faire à manger mais pour les autres, pour moi cela reste des plats simple, je préfère faire la fête et recevoir même si cela demande beaucoup de préparation et d’énergie !

  5. Ma mère étant une grande cuisinière, elle m’a vite donné le virus !! mais effectivement, faut avouer que c’est quand même bien chiant de devoir nettoyer tout le bazar qu’on a foutu !!! 😉

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