Panne d’ordi stop
Squatte chez ma frangine stop
Mais pas tout le temps stop…
Attend avec impatience retour homme de l’art stop
Désespérée stop
Reviens bientôt stop
Si pas ouvert les veines avant stop
Bises à tous
Une femme inventive… (réédition)…
Ma copine Karine, perdue de recherche depuis notre bac commun, et retrouvée il y a quelques temps, a toujours eu une imagination débordante, exclusivement consacrée à la beauté.
- A 15 ans elle était la première à tester le concombre en masque pour en grande partie terroriser son père.
- Après le concombre elle s’est rabattue sur la carotte râpée également en masque, pour avoir bonne mine, et ça donne bonne mine. Trop et trop longtemps.
- A 18 ans, elle tentait le henné qui gaine les cheveux et les rend plus beaux, en oubliant de préciser « neutre » au pharmacien. Elle a passé son bac en carotte fluo et les examinateurs de l’oral de rattrapage pressés de la voir partir lui ont accordé les meilleures notes possibles. Elle a pu attester que le henné ça tient.
- A 20 ans elle avait l’idée de se décolorer les poils pubiens pour les assortir à sa chevelure redevenue enfin blonde, et s’est déclenchée un exéma géant dont elle a refusé de révéler la cause à son médecin qui l’a crue pour toujours allergique aux slips en coton estampillé véritable.
- A 30 ans elle se brûlait un genou au troisième degré en testant l’épilation au caramel.
- A 40 ans elle transformait le viackal en détartrant dentaire, et le comprimé de vitamine C fondu comme anti rides et a disparu de la circulation pendant 8 jours, les gencives saignant et le teint carotte, comme avec de la carotte légume mais en pire, ce qui l’a rajeunie considérablement mais juste dans sa tête.
A 50 ans, et seule enfin (oui, pour elle, c’est « enfin !!! ») elle a décidé de vérifier deux poncifs qui pourrissent la vie des femmes. Ce qu’elle voudrait, c’est un jour faire une grande découverte qui la rendrait célèbre en nous changeant la vie.
On l’admire.
Premier cas, on nous serine depuis l’adolescence, que le cheveux gras, enfin regraissant vite désormais (c’est moins péjoratif), est dû à 99 % à des lavages trop fréquents, les hormones n’y étant pour rien dans cette histoire. Après avoir passé 30 ans à se laver les cheveux tous les jours, Karine a décidé de pulvériser la graisse de manière simple et pratique. Comme elle ne travaille pas, son mari lui ayant laissé de quoi, comme elle ne sort que très peu, et bien elle a décidé de trucider la séborrhée réactionnelle en supprimant toute cause de réaction, à savoir le shampoing trop fréquent.
Elle a donc commencé à se limiter à une fois par semaine et à se désespérer dès le surlendemain du shampoing dominical, devant l’aspect huileux de sa chevelure qu’elle tressait et coinçait avec une barette. Elle s’est souvenue de ses grands mères ne se lavant la tête qu’une fois par mois. Elle s’est obstinée pendant 6 mois pour en conclure que cette histoire de réaction était de la daube foutaise. Elle a mis à brûler un cierge à sainte Rita patronne des causes désespérées, en la priant de flanquer un psoriasis à son dermato, après qu’il lui eut déclaré sans rire que sa chute de cheveux était due à un excès de sébum, ce dont ses grands mères n’avaient jamais souffert.
Car le même lui avait causé 5 ans auparavant des dégâts causés par les shampoings trop fréquents…
Dans le même temps, toujours considérant les dires, elle décidait de terrasser les poils définitivement, cette innocente.
CAR, là encore, on nous déclare que raser un poil c’est le faire repousser plus vigoureux qu’avant. L’épiler aussi d’ailleurs. Sans rire, si nous n’y avions jamais touché nous aurions encore le duvet de notre enfance disent certains dermatos, nonobstant les hormones et Sainte Rita.
Donc, Karine a considéré les données du poil excité par l’arrachage ou le rasage, et la durée de vie du dit poil qui serait de 3 à 4 mois suivant les zones, mais on s’épile rarement les cils.
En toute logique en laissant le poil s’épanouir et vivre sa vie et sa belle mort, le défunt devrait laisser place à son remplaçant non excité par de dangereuses manoeuvres. Un petit duvet tout fin quoi…
C’était l’hiver, elle était seule et a donc laissé ses poils s’épanouir, n’ayant jamais pensé que sur les mollets et l’arrière des cuisses (jamais touché avant 30 ans, ce qui peut sembler louche…) cela pouvait devenir aussi long. Elle m’a montré en février, après novembre, décembre et janvier passés en pantalon, le résultat de son étude et le doute n’est plus permis : si l’homme descend du singe, la femme aussi (et de l’arbre aussi au passage…).
Les poils ont dû tomber le tapis est foutu mais la petite Amélie n’a plus de poils au cul, mais sans qu’elle ne s’en aperçoive. Ils ont été remplacés par des non excités mais bien développés tout de même : les poils se refilent la combine de pousse maximum, j’ai toujours pensé que c’était de sales vicieux créés pour nous pourrir la vie. Le seul avantage qu’elle a trouvé à l’expérience est que la séance épilation lui avait fait perdre en moins d’une heure au moins 300 grammes.
Pour l’instant Karine se porte bien, mais on ne sait jamais à l’avance ce qu’elle sera tentée de tester…
La vie n’est qu’un long calvaire… (poilu et regraissant vite)
Les filles, bougez vous le cul… (réédition)
Bon, alors, je sais que la visite annuelle chez le gynéco, n’a rien de réjouissant loin de là… Vous n’en voyez finalement pas l’utilité malgré les campagnes de prévention toutes plus loupées les unes que les autres. Et vous essayez de passer à une fois tous les 2 ans, voire une fois tous les 3 ans. Ceci aidées par la SS (LA SECU !) en déficit, qui trouve sans doute que payer pour soigner c’est moins cher que pour la prévention, la vraie. Parce qu’un frottis tous les 2 ou 3 ans, comme prôné par elle, c’est insuffisant.
Ayant constaté que les jeunes femmes deviennent de plus en plus réticentes et imprudentes, je vais donc vous raconter pourquoi c’est utile, désagréable mais obligatoire. Vous allez comprendre pourquoi il vaut mieux perdre 1/2 H par an (allez, 1 H avec l’attente !) pour s’éviter des années de désagrément. Ce qui suit est 100 % authentique et non exagéré.
- 1988 (j’avais 30 ans) lors de ma visite ANNUELLE chez la gynéco, j’avais une mycose donc, aucun frottis n’a été effectué. Elle m’a précisé de revenir dans 3 mois, mais vous pensez bien que je ne l’ai pas écoutée, j’avais effectué ma corvée, juste 6 mois après mon dernier frottis, j’avais le temps…
- 1989, Albert me quitte en me laissant encore une mycose. J’avais autre chose à faire que d’aller me faire trifouiller le kiki par une femme pourtant charmante et psychologue.
- 1990 : le frottis est fait et chez moi c’est la totale, le col est mal orienté, ça prend un temps fou. Allez savoir pourquoi j’oublie le frottis dans mon sac. J’ai 32 ans, cet examen c’est de la daube et je le jette.
- 1991 : je me pousse chez une nouvelle gynéco qui procède au prélèvement obligatoire. J’ai beau avoir accouché 2 fois, c’est toujours une épreuve, avec un utérus rétroversé, un col qui se balade, et la haine de la position sur la table. La nouvelle est sympa, elle essaye de me détendre en faisant de l’humour, sauf que je ne suis pas en position pour avoir envie de sourire. Je poste le frottis.
- 1991 : le téléphone sonne. Un dimanche. C’est la gynéco. Elle a reçu les résultats de mon frottis. Ca ne va pas du tout. Elle m’attend demain lundi de toute urgence. Je balise.
- 1991 : entre le dimanche 11 H 30 et le RV du lundi 18 H 30, on a le temps de baliser et le sommeil devient une option. Un rat s’est installé dans mon estomac et m’empêche de manger et de vivre normalement.
- 1991, mars : le lundi 18 H 30. Mon frottis n’est même plus au stade III. J’ai un cancer du col. « In situ » certes, mais un cancer. (Fin 1987, tout était parfait, nomination « I » (classement changé depuis)). Bel et bien un cancer qui s’est installé en largement moins de 4 ans. Elle ne pèse pas ses mots, elle sait que si elle minimise trop je peux zapper ce qu’il faut faire (elle me l’avouera après : beaucoup de femmes zappent si l’on minimise et se font traiter trop tard). Elle m’a pris RV chez un spécialiste, à Paris. Elle m’explique gentiment qu’il est encore largement temps, que tout se passera bien, et ce que l’on va me faire. J’en frémis d’horreur et j’ai toujours un rat qui me bouffe l’estomac.
- 1991 : je pleure. J’espère encore avoir un troisième enfant. Pulchérie a 10 ans, Delphine 7. Que vont devenir mes petites puces si je dois mourir de cette saloperie ? Leur vision d’elles pleurant à mon enterrement m’empêche de dormir.
- 1991 : je pleure toujours. Je viens de passer la porte d’un service de « cancérologie féminine ». C’est écrit en gros. Le professeur me demande si j’ai eu un choc affectif important au cours des 3 années précédentes. J’apprendrais bien plus tard que cela a un impact. De toutes manières je ne peux lui dire que « oui » (merci Albert !). Il reste dubitatif, parce que je suis négative aux papillomachintruc-chose et autres, contre lesquels il y a un vaccin désormais (je ne dis pas que c’est du pipeau), et retient l’option « choc affectif ».
- 1991 : le professeur est ce qu’il est, et surtout pas aimable. Il m’aboie de retirer ma culotte pour la biopsie, parce que je l’avais gardée pour monter sur la table, précise à l’infirmière : « passez-moi une pince à biopsie, et pas comme tout à l’heure, une qui coupe ». Avant de faire la biopsie, sans me demander mon avis, il fait défiler 7 internes pour leur montrer l’état de mon col (il ne voit rien), qu’un col ça peut avoir une drôle de tête (le mien regarde vers la droite), et comment que l’on colore un col pour voir la lésion (qui est là, regardez bien…).
- 1991 : je ne suis pas en état de protester devant le défilé des internes qui vérifient qu’en colorant un col, on peut voir une petite tache suspecte. Si je proteste j’ai peur que le professeur X ne me loupe avec la pince à biopsie qui théoriquement coupe. Je dois être honnête, je n’ai rien senti de désagréable, à part mes jambes qui tremblaient vu la position que je devais tenir, juste un vague chatouillement qui lui a permis de m’assurer que je n’étais pas douillette, contrairement à ce que j’avais dit. Mais bon, grâce au défilé des internes, l’examen et le prélèvement ont pris 1 H 30… Et je sais qu’il aurait dû me demander ma permission…
- 1991 : un lundi : professeur X au téléphone. C’est bien un cancer « in situ ». Il m’opère la semaine prochaine. Finalement non, il a de la place jeudi.
- 1991 : je pleure. S’il ne laisse pas de temps passer, c’est que c’est grave. Tout le monde me ment. Je regarde mes filles innocentes en me disant que je vais les rendre orphelines. Je regarde mes parents chez lesquels je vis, qui affichent pour moi un optimisme forcément faux. Ils savent… Ils doivent s’inquiéter dans mon dos. Toujours un sommeil fragmenté, des cauchemars, la trouille.
- 1991 : je suis à l’hôpital et je suis opérée demain. On va me retirer le bout de col qui est envahi par du « in situ ». Je pleure. Et si j’allais rester sur la table ? Et si je ne guérissais pas ? Et si je n’allais plus pouvoir faire une petite soeur aux filles ? (cela a été le cas)… Une infirmière sympa essaye de me remonter en vain le moral, et de guerre lasse me refile un comprimé pour dormir, mon cul.
- 1991 : je me réveille. J’ai mal. On ne m’a rien dit sur le déroulement de l’opération. J’ai un ballon dans l’utérus pour éviter qu’il ne se rétracte sur le curetage qui a été fait (quel curetage ? Pourquoi ?) et un genre de sonde « pompe à vélo » qui me sort de… Je le découvre avec terreur en allant faire mon premier petit pipi. Bonjour l’hygiène d’ailleurs, mais le professeur désagréable à qui je le précise avec aigreur, me déclare qu’il est au courant et qu’il se bat en vain (et il se bat contre lui-même qui n’informe pas ses patientes ?)
- 1991 : visite post opératoire après biopsie du morceau retiré, 2 semaines après l’opération. 2 semaines de joie et de sérénité bien sûr… Le professeur X me précise qu’il m’a retiré 2 cm à l’intérieur du col, gros comme un haricot vert. Comme il ne précise pas s’il s’agit d’un mange tout ou d’un extra fin, j’ai l’impression d’être mutilée. Les examens sont formels : il est repassé en zone saine, la biopsie de l’endomètre s’est révélée normale (d’où le curetage). Pour lui TVB, il me rend à ma gynéco, d’autant plus que je l’ai consulté non en privé (à prix prohibitif) mais en prix public. Je peux reprendre une vie de nonne normale, tout est rentré dans l’ordre, sauf que…
- 1991 : j’ai droit à un frottis tous les 3 mois. J’y vais ponctuellement, en regrettant amèrement les années où j’ai zappé ce fichu frottis, le moment où l’on aurait pu voir que les choses commençaient à se gâter. Le moment où l’on aurait pu faire moins lourd que ce que j’ai subi, le pire étant l’attente des résultats. J’ai toujours cette peur au ventre de l’attente des résultats, aujourd’hui plus rapides. Et puis je vis désormais le soulagement de voir l’enveloppe du laboratoire : quand ça merde, on ne nous envoie pas les résultats, c’est le médecin qui téléphone. Et ça rassure de l’avoir en ligne un dimanche…
- 1993 : je passe à un frottis tous les 6 mois, puis en 1995, à un frottis tous les 9 mois. Nouvelle gynéco à nouveau qui me précise que c’était limite quand on m’a opérée…
- 2001 : 10 ans se sont passés depuis l’opération, je peux passer à un frottis tous les ans. Tout continue à aller bien. Des frottis de rêve… (les résultats…)
- 2006 : les résultats sont toujours excellents. Le docteur Acromion m’assure avec certitude que là, je peux passer sans risques à 1 frottis tous les 2 ans. Parce que je n’ai plus 33 ans. Parce que mes hormones se calment. Parce que le cancer du col, contrairement à ce que l’on pense, frappe les jeunes femmes de préférence.
Maintenant, tous les deux ans, tout va toujours bien, mais je ne zappe plus du tout cet examen, même si je l’appréhende avec toujours un petit pincement au coeur dans l’attente des résultats.
Alors les filles, bougez vous le cul pour aller le poser sur la froide table du gynéco, respirez bien fort, pensez qu’il ne s’agit que de quelques minutes désagréables par an dans votre vie, à passer…
A zapper le minimum de désagrément, on ne sait jamais ce que l’on se réserve.
Alors, les filles, et les miennes comprises hein ? n’oubliez pas le frottis !
Il peut vous sauvez la vie, votre descendance future, votre sérénité, et votre joie de vivre…
Scène de ménage :-)
Parfois mes parents réussissent très bien dans cette série qu’ils ne connaissent pas…
Fort heureusement cela ne dégénère jamais, mais je préfère toujours prendre la fuite, on n’est jamais trop prudent…
Jean Poirotte doit aller chez le marchand du coin récupérer de l’outillage qu’il a commandé (parce que chez le petit marchand du coin c’est moins cher qu’à Casto…).
- Bon, je vais y aller, je préfère que tu me prépares le chèque à l’avance
- Et pourquoi ? Tu ne peux pas prendre le chéquier ? (Mrs Bibelot)
- Je n’aime pas me trimballer avec le chéquier, vous les femmes, au moins, vous avez un sac à main, moi le chéquier ça m’encombre…
- Bon et bien, voici un stylo, tu n’as qu’à faire le chèque toi-même, tu es assez grand !
- Oui bien sûr que je suis assez grand.
- … (il va chercher le sac à main de sa femme)
- … (il en extirpe le chéquier)
- … (rédaction du chèque)
- … (habillage du père)
- … (départ du père)
Mrs Bibelot regarde partout pour remettre le chéquier dans son sac à main puisque c’est elle qui a la garde de la chose.
- Ben il est où le chéquier ?
- Papa est parti avec (moi).
Oui. Il a bien rempli le chèque parce qu’un chéquier est encombrant, mais il est parti avec le chéquier à la main, sous mon regard ironique…
Le retour…
- C’était bien la peine de remplir le chèque pour partir avec le chéquier…
- Oui mais cela m’a évité de prendre mes lunettes. Tu comprends, vous les femmes, vous avez un sac à main, moi mes lunettes ça m’encombre…
- Oui et si tu as à remplir un constat amiable tu fais comment ?
- Bon ben moi j’y vais, à demain !
On sait quoi lui offrir pour la fête des pères…
Comment supporter nos collègues de bureau : la parfaite…
On l’aime bien, mais elle nous flanque des complexes.
Elle débarque à 8 H 30, tirée à 4 épingles, toujours souriante et reposée, et au hasard d’une conversation, vous apprend qu’elle a terminé son repassage entre 5 H du mat et 7 H…
Alors que vous émergez réellement à 9 H 30, être à l’heure vous demandant des efforts surhumains tous les jours de la semaine. Et vous n’êtes pas souriante et reposée, juste lavée, habillée correctement, vaguement maquillée…
Elle comprend, mais elle a du bol, elle est petite dormeuse, 5 H de sommeil par nuit, cela lui suffit amplement (la salope !)
Son vernis à ongles ne s’écaille jamais. Vous, vous avez renoncé et jouez l’atout « naturel »…
Vous avez beau être bonne en orthographe, comme beaucoup, il vous arrive d’en laisser passer. Elle jamais. D’ailleurs elle ne laisse jamais rien passer, n’oublie jamais de rappeler truc à telle heure, et connaît par coeur l’heure qu’il est ailleurs qu’en France quand un technicien est en déplacement à l’étranger…
Curieusement, elle sait, chez la nulle, à combien de cm de profondeur se trouve le dossier sorblugs…
De la même manière elle sait quasi tout sur tout, mais ne l’étale pas. On le découvre petit à petit au fil des discussions. Et elle ne se trompe jamais, c’est le plus horrible… C’est une encyclopédie ambulante, que tout le monde prend l’habitude d’interroger, après le préambule « toi qui sais tout » qui la fait toujours rougir et protester.
Comme on est en bons termes avec elle, elle invite ses copines préférées à déjeuner chez elle un vendredi midi.
La maison ressemble à une maison témoin, les enfants en photos sur la commode sont aussi ravissants que leur mère (parce qu’elle aurait pu faire mannequin), le mari est superbe (et en plus il a une très bonne situation), et pour couronner le tout, la bouffe est délicieuse… Un peu grasse mais elle n’a pas besoin de faire de régime pour garder la ligne, elle peut manger ce qu’elle veut…
Que ce soit sur le plan professionnel, personnel, elle a tout juste partout… Impossible de la prendre en défaut.
Et en plus, on ne cherche même pas à le faire parce que, comble du comble :
Elle est gentille, serviable, honnête et toujours disposée à rendre service.
A côté d’elle vous avez l’impression d’être une souillon inculte, et empoisonneuse potentielle, et le début de scoliose de fille ainée vous donne l’impression d’avoir loupé votre vie (déjà que vous êtes divorcée…)
La vie n’est qu’un long calvaire
En avril…
Ne te découvre pas d’un fil. Un adage dont je ne fais pas fi, depuis qu’une certaine année, il m’est arrivé une mésaventure cuisante (si l’on peut dire).
Un mois d’avril comme celui de cette année, qui débute chaud « au delà des normes saisonnières », ensoleillé, etc… (on a eu le même en 2007 et puis après il a flotté du 1er mai au 1er septembre sans interruption…)
Si je ne me cramponne pas actuellement à une tenue particulièrement hivernale, c’est bien parce que je fais peu de déplacements tous les jours, et que je ne risque rien, vu que je fais ces déplacements sportivement avec ma voiture…
Cette année là là là donc, je fréquentais Albert effectuant son service militaire à Rambouillet qui avait déjà rencontré mon père fugitivement (heureusement) (c’est plus bas). Vers le 11 ou le 12 je ne sais plus, devant le grand beau temps et ayant trop transpiré la veille en revenant de la gare, je me suis habillée « léger ».
A savoir une jupe que j’adorais et que j’ai usée jusqu’à la trame, un chemisier, un gilet top mode ET… des sandales…
Et je suis partie à la gare, guillerette et tout et tout, en faisant claquer mes talons de sandales sur le bitume.
A la gare, toutes les femmes avaient fait comme moi, et les hommes ne portaient plus de manteau. Au bureau, mes collègues avaient fait comme moi toutes les cinq, c’était l’été !
Une précision utile : chez mes parents chez qui j’habitais toujours, nous ne regardions jamais la météo et les infos…
Au bureau, petite agence immobilière, nous déjeunions sur place et sortions rarement à l’heure du déjeuner pour éviter de trop dépenser rue de Rennes, gros piège à fric déjà et toute proche. C’est vers 15 H qu’Isabelle est venue me voir, alors que j’étais absorbée par mon courrier à terminer, trop pour regarder par la fenêtre (et rêvassant un peu, il faut l’avouer, sur Albert…) :
- « Tu as vu Coraline : il neige !« . On n’est pas dans la merde ! (elle aussi devait prendre un train de banlieue pour rentrer chez elle).
Effectivement il neigeait ! Et le pire c’est que cela semblait tenir. Dehors des égarés habillés été, se précipitaient vers la gare montparnasse en évitant de se casser la gueule. Et effectivement je n’étais pas dans la merde, ayant un bon kilomètre à faire entre la gare et le domicile familial… après avoir fait 500 mètres pour me rendre à ma gare parisienne.
J’ai appelé Mrs Bibelot qui m’a confirmé que Rambouillet était sous les flocons également après une chute vertigineuse de la température sur le coup de 13 H, que cela tenait également, et là, j’ai immédiatement choisi de modifier mon emploi du temps…
Normalement Albert et moi nous retrouvions dans le troquet où nous nous sommes connus (ça fait bien…), avec quelques copains à lui et mon amie Catherine. Puis après 3 chocolats pour moi et 3 cafés pour les autres, il me raccompagnait chez moi et nous passions pas mal de temps dans le hall, le long du radiateur, à nous raconter notre vie et à faire des projets d’avenir ensemble, en nous bécotant au passage, mais juste un petit peu (c’est d’ailleurs au cours d’une séance « bécotage » et non une séance « projets » que papa était sorti de l’ascenseur car il allait promener la chienne et avait donc découvert son futur gendre un peu embarrassé, qui lui avait présenté tous ses respects (hi hi)…)
Changement de projet donc : maman préparait un sac avec mon manteau, une paire de collants et mes bottes (l’hiver je ne portais que cela), qu’Albert allait m’apporter à la gare…
Puis j’ai appelé Albert qui m’a dit que je pouvais compter sur lui, seul truc ennuyeux : se présenter comme cela chez mes parents. Que ma mère soit prévenue ne le rassurait pas plus que cela… Il y avait le père aussi…
Héroïque comme tout soldat au front trésorier payeur, il s’est présenté chez mes parents 1/4 d’heure avant l’arrivée du train, et ma mère, non sans perfidie, lui a suggéré de revenir directement avec moi sans passer par la case « troquet », pour dîner en famille et faire un peu connaissance. Albert était piégé par le sourire de ma mère : il a accepté… (je ne sais pas quelle réaction aurait été la sienne s’il ne m’avait considérée QUE comme une aventure de service militaire (suivez la piste de la fuite dans la neige)…)
Pendant tout ce temps là, j’avais franchi les 500 mètres me séparant de la gare montparnasse, pour m’y retrouver avec les pieds tellement gelés que je ne les sentait plus (pratique pour marcher), qui avaient pris une belle couleur violette, grelottant complètement, comme toutes les personnes sur le quai. A l’arrivée (mais le train n’était pas chauffé), je me sentais au bord de la congestion pulmonaire et j’ai vu Albert avec son sac, et bien couvert lui, tel le sauveur.
Enfilage de collants et de bottes dans les toilettes de la gare dont l’état… Non restons soft. Passage du manteau, le héros du jour, me réchauffant tout le long du chemin en me tenant virilement contre lui d’un bras ferme (et chaud).
Et donc, c’est ce soir là qu’il a découvert la famille, sous le regard inquisiteur et moqueur de ma petite soeur de 11 ans, la dernière, qui faisait un peu office de « poison »* dans la famille…
C’est une autre histoire…
Cette année là là là, la neige a tenu 3 jours. Alors depuis, en avril, je ne me découvre pas d’un fil. D’autant que ce cas de figure s’est représenté plusieurs années (pas forcément de suite) et que moi moi moi, je ne me suis plus jamais laissée surprendre, même si je ne prenais plus forcément le train…
Pour les mauvaises surprises évitées je n’en dirais pas autant des filles, mais cela aussi, c’est une autre histoire…
Et sinon après, j’ai toujours suivi la météo…
* Allusion à « l’esprit de famille » de Janine Boissard, et la petite dernière surnommée « la poison »…
Comment supporter nos collègues de bureau : la nulle
Au départ, on était content de la voir arriver en renfort, on avait tort (et ça tue, je sais c’est nul).
Car on va le constater très rapidement, le renfort est nul, et totalement hors du monde du travail.
D’ailleurs travailler la fatigue, elle ne se prive pas pour le dire (et nous donc…)
- Elle ne sait taper qu’avec 2 doigts avec au bout du compte un mot = une faute.
- Elle ignore tout du classement alors les dossiers (non résolus) s’empilent sur son bureau.
- Elle ne peut même pas nous indiquer à combien de centimètres de profondeur se trouve le dossier Sorglups.
- Son agenda est une horreur. Tous les avocats sont classés à « Maître »…
- Elle nasille au téléphone à faire fuir les clients…
- Qu’elle accueille d’ailleurs, la mine revêche parce qu’elle n’a pas que ça à faire.
- Elle est incapable de remettre du papier dans le copieur, c’est trop compliqué pour elle, et puis tout ce qui est électrique, ça lui fait peur.
- Recharger en toner, n’en parlons même pas, elle risquerait de se salir…
- L’esprit d’équipe connaît pas… Elle travaille (mal) pour elle, et les autres elle s’en tape.
- Au bout de pas mal de temps, elle n’a toujours pas pigé la manip : transformer devis en commande, puis commande en BL, puis BL en facture, alors elle nous la laisse (la manip)
- Comble de l’horreur : elle est nulle pour faire des recherches sur internet et télécharger le fascinant manuel de fonctionnement de la pompe truc, et ne sait toujours pas envoyer un E-mail quand il est professionnel…
- On se demande donc comment elle fait pour choper systématiquement des virus qui paralysent le serveur et toute l’entreprise
- Par contre on ne se demande jamais où elle est (car elle n’est souvent pas à son poste) : en train de fumer une clope, ou de boire un café, ou de se refaire une beauté dans les toilettes.
- Le classement est le cadet de ses soucis, nous l’avons déjà dit, elle s’y met une fois par mois quand la pile sur son bureau menace de s’écrouler. Elle classe le dossier Sorglups à la lettre Z, ayant trop lu Franquin : vous pouvez toujours le chercher.
- Idem pour d’autres dossiers : elle les classe 2 par 2… Ducon se trouve donc classé avec Cécon… Là encore, tout le monde peut toujours chercher.
- Pendant une heure, deux fois par semaine, elle ne peut pas répondre au téléphone, car elle attend que son vernis à ongle sèche.
Et personne ne peut jamais rien dire, car c’est la nièce d’un ami du patron…
La vie n’est qu’un long calvaire… Surtout quand la nulle se combine avec l’infâme séductrice…
Comment supporter nos collègues de bureau : la crasseuse
Elle est crade, elle est crade, elle est crade.
Ce n’est pas qu’une odeur de transpiration, ou de pieds (on peut toutes se faire avoir par un déodorant merdique) accidentelle, c’est tout le temps.
Elle combine d’ailleurs astucieusement l’odeur de pieds qui puent, de poireau version aisselles, et de poisson pourri.
- Elle a systématiquement les ongles en deuil dès 9 H du matin.
- Et souvent le cheveux gras.
- Sa mère lui a dit de ne pas se laver où je pense quand elle a ses règles.
- Moralité on hait sa mère.
- Avantage : on connait ses cycles (est-ce vraiment un avantage ?)
- D’ailleurs on se demande combien de fois par semaine elle se lave là, quand elle n’a pas ses règles, car elle sent « Poison » de Dior sur « poisson périmé depuis 2 mois ».
- Comme quand elle se fait une tache d’encre sur le bras le lundi, elle restera là jusqu’à la fin de la semaine, on se demande quand elle se lave
- Le jour du seigneur sans doute… En tous cas pas en semaine, au bout d’un mois tout le monde est formel…
- Elle porte également les mêmes vêtements du lundi au vendredi avec les odeurs qui vont avec, et la tache de jaune d’oeuf qu’elle s’est faite le lundi midi à la cantine.
- Elle n’hésite pas à dire, comme si c’était normal « à vue de nez il est 17 H ».
- Sauf que quand elle déboule le lendemain avec les mêmes fringues, à 8 H 30 il est déjà 17 H
- Elle vous déclare sans rire qu’elle ne porte que des sous vêtements noirs car ON ne voit pas quand ils sont sales…
- Elle vous reproche de sentir le savon en plus de votre parfum. Elle est allergique à toute odeur de savonnettes, savons, gels douches, etc…
- D’ailleurs elle est allergique aussi aux déodorants…
- Elle se demande ce que vous foutez avec vos lessives. Son mari (devant souffrir de problèmes d’odorat), elle, et ses 3 gosses (qui ont hérité du père), ça ne lui en coûte qu’une lessive par semaine.
On s’arrange donc pour prendre nos congés totalement en décalage avec elle. Pour l’été, ça fait 6 semaines sans se la farcir… et en ce qui concerne d’éventuelles grosses chaleurs, c’est important…
C’est la collègue, charmante par ailleurs, qu’on ne peut vraiment pas sentir…
Et à qui personne n’ose rien dire…
Comment supporter nos collègues de bureau : la séductrice
Elle débarque toute gentille, c’est la « petite » qui arrive avec l’air faussement innocent, on le découvrira plus tard (qu’elle n’a rien d’innocent).
Ce qu’elle veut : séduire un maximum d’hommes dans la boîte. Parfois pour passer à l’acte, le plus souvent pour être contente de savoir qu’il y en a 3 qui se battraient bien pour elle (d’où l’ambiance dans son service un beau jour).
- Le temps passant, elle s’habille de plus en plus court, se maquille de plus en plus comme une voiture volée.
- Elle est la spécialiste du menton posé sur l’épaule nonchalamment relevée, style la photo d’illustration, sauf qu’elle n’a pas du tout la même classe… Cela lui donne de l’allure au copieur…
- Et également du tortillage de popotin, même si son moment de gloire est tout de même de jouer des épaules…
- Spécialiste également de monter les escaliers du bon côté : de manière à ce que les hommes voient son string de leur bureau.
- Use et abuse de l’oeillade charbonneuse, surtout avec le chef ou le patron qui lui fait remarquer plus gentiment qu’aux autres qu’apercevoir ne prend qu’un p… Et ça marche.
- Mange tour à tour avec l’un ou avec l’autre, sait très bien s’arranger pour que sur 15 hommes, 10 puissent penser qu’elle est folle d’eux.
- Réussit un beau jour à débaucher le patron qui la catapulte chef. On ne sait trop de qui, mais elle y croit très fort. Y compris qu’elle réussira à faire divorcer le patron qui a une femme ravissante et trois beaux enfants, alors qu’il trouve juste sympa de tirer un coup de temps en temps…
- Et puis un jour elle s’insurge et descend l’escalier avec sa peinture qui lui a coulé jusqu’au milieu des joues. Elle vient d’apprendre par un des hommes qui ne la trouve pas extraordinaire, est heureux en couple et en a marre qu’elle lui fasse du charme, que ses collègues femmes et quelques hommes lucides, parlent d’elle en précisant « miss Morue ».
Pour ceux qu’elle n’essaye plus de séduire depuis qu’elle a eu le chef, elle est juste « la salope »…
Finalement un jour, tout le monde espère même pas secrètement, qu’elle va avoir envie d’aller séduire ailleurs…
Et comme elle n’a pas une once d’intelligence vraie, elle découvre avec stupéfaction que du côté de ses collègues femmes, il n’y a personne pour la soutenir ou la fréquenter à l’heure du déjeuner…
Quand vous l’avez sous les yeux tous les jours pendant 5 ans, la vie n’est qu’un long calvaire…