Le genou de Jean-Poirotte (chapitre 5)

genouLe dimanche, aucune amélioration sur le plan antalgique (et pour cause), la nuit fut difficile, particulièrement pour le malade qui se voyait terminer ses jours sur le canapé.

Pour nous aussi, il était difficile de le voir souffrir comme cela, et surtout de voir l’état de sa jambe, enflée, faisant désormais le triple de l’autre.

Maman commençait à gamberger…

Le lundi après midi, appel du médecin à la ponction, vers 15 H. Je me suis ruée sur le téléphone comme la vérole sur le bas clergé breton.

  • « J’ai deux nouvelles concernant votre papa, une bonne et une mauvaise
  • Aboulez la mauvaise !
  • Y’a un truc qui pousse dans la culture, ce serait c’est un staphylocoque doré (il y en a qui ont les moyens…)
  • Et la bonne ?
  • C’est que cela se soigne. Par contre il faut l’hospitaliser d’urgence pour un lavage articulaire et tout le pataquès. J’arrive, et je m’occupe de son transfert avec les pompiers, j’ai vu avec le professeur truc de Montpellier qui le prend en urgence dans son service (mais à part cela, tout va bien)

Papa inquiet m’appela au rapport. Il sembla soulagé que cela se soigne, et n’émit aucune objection à l’hospitalisation. Il n’en pouvait plus…

Les pompiers arrivèrent à 7 après le départ du médecin, donc, vers 16 H 30, et regardèrent comment descendre le patient qui ne l’était plus, dans un escalier assez raide. Pour une fois, j’ai eu de l’idée et celle de le faire sortir par le jardin, et le faire descendre en pente douce jusqu’à l’allée menant au petit centre commercial, à laquelle les pompiers  ont bien sûr accès.

Cela se passa plutôt bien, et maman avait pris son sac à main, pour l’admission. Elle n’envisage JAMAIS que quelqu’un d’autre qu’elle, puisse s’occuper de la paperasse, l’idée que certaines personnes soient totalement seules ne l’effleurant jamais…

Le chef de la troupe, lui confisqua d’office, la carte vitale et la carte de mutuelle. Ils s’occupaient de tout !

  • Malheureuse ! (avé l’assent), mais vous ne pourrez jamais nous suivre, nous on met  la sirène, et à cette heure-ci Montpellier c’est noir de monde, c’est la grosse catastrophe, les embouteillages et tout et tout, et vous allez vous perdre ! Et puis votre mari est attendu, on va lui faire des examens, vous ne pourrez pas le voir, il vaut mieux attendre demain.

A moi qui tenais les clefs de voiture (forcément) il précisa que pour trouver l’hôpital La Peyronie, il fallait suivre « hôpitaux-faculté » tout le long de la route, une fois arrivée à Montpellier, et bon courage mademoiselle, et on y va…

Nous devions donc y aller le lendemain, mais évidemment, la vie n’est qu’un long calvaire…

14 réponses sur “Le genou de Jean-Poirotte (chapitre 5)”

  1. Roh bon sang… Oui je comprends que tu connaisses le trajet désormais… Ces vacances n’étaient vraiment pas de tout repos !

  2. Alors j’en veux et j’en veux pas aux pompiers.
    Je m’explique:
    -je leur en veux parce qu’ils nous ont évité ton épopée dans Montpellier (aka l’usine à gaz du Sud)
    -je leur en veux pas parce que c’est super sympa de t’avoir prévenue.

  3. Ah non,la suite,la suite,je n’en peux plus, je souffre pour ton papa en te lisant,j’ai beau savoir qu’il va bien maintenant ,je ne peux pas m’empecher d’avoir mal au genou pour lui.

  4. Mais diantre de diantre, combien de temps encore avant que ce pauvre homme puisse enfin aller mieux ! Pas que l’histoire traine, mais mausus que vous en avez vécu des péripéties pour en arriver à une fin que je souhaites heureuse.

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