Faudrait pas vieillir…

vieux-coupleJe suis restée tellement scandalisée par ce qui est arrivé à Odette et son mari, l’an passé, que j’ai ruminé pas mal sur ce que l’on devient, âgé, lorsque l’on arrive à l’hôpital ou en maison de retraite.

Tout le monde n’a pas la fougue de Tante Hortense qui, à 99 ans, reprenait systématiquement le personnel soignant devant le « et comment elle va mémé aujourd’hui ? »

  • « Il n’y a pas de mémé ici, je suis mademoiselle X, et je vous prie de m’appeler ainsi ».
  • ET PAF !
  • Demande totalement respectée parce que…

Mrs Tricot, hospitalisée pour un problème majeur, n’avait pas réussi à se faire entendre des infirmière, même en criant qu’on lui FAISAIT MAL ! C’est à ma tante le lendemain, que le personnel hospitalier a déclaré que personne n’avait trouvé comment lui retirer son dentier pour la nuit.

Normal, elle n’avait pas de dentier, mais à 80 ans, des dents parfaites (qu’elle aurait pu nous léguer d’ailleurs, je m’insurge parce que l’hérédité est imparfaite).

C’était la consternation : un vieux, ça porte un dentier.

Idem pour Mrs Morgan, cette femme si raffinée, à qui on a mis d’office une couche à 16 H 30 quand elle est arrivée dans son service chirurgie. Bon d’accord, elle s’était fracturé le fémur et lui passer le bassin n’était peut-être pas la meilleure solution. Sauf que faire ses besoins dans une couche, elle en était incapable. Et que personne ne pouvait se déranger pour au moins lui mettre une sonde urinaire. Cela serait fait sous anesthésie le lendemain matin… Moralité, incapable de faire sous elle et se retenant en souffrant le martyre, elle a frôlé la crise d’urémie et précipité l’opération qui a eu lieu au milieu de la nuit (avec pose de la fameuse sonde…).

Mon grand-père lui, ne s’était rien fracturé, mais d’office, idem : une couche. Vous vous y voyez, vous ? avec une couche ? alors que vous maîtrisez vos sphincters ? « C’est plus pratique pour nous » lui a rétorqué la surveillante du service qui s’est vexée quand il l’a traitée de pauvre conne et qu’il lui a précisé qu’il était encore capable d’aller pisser et chier tout seul.

Un vieux, c’est forcément incontinent.

Sa mère avait vécu à peu près la même chose, sauf qu’elle n’avait ni dentier, ni dents. Elle avait appris pendant plus de 20 ans, à manger de tout, en mastiquant avec ses gencives, coupant tout en petit morceaux.

Que nenni, d’office, on l’a mise au tout haché et aux purées. Elle détestait et se laissait dépérir en réclamant des repas normaux, et je revois ma mère piquant une crise de nerf  devant la même surveillante (qui lui précisait qu’elle connaissait son métier), que non, elle ne connaissait pas son métier, et que puisque sa grand mère demandait de la nourriture normale c’était parce qu’elle savait comment l’ingurgiter.

Sauf que, cette déclaration d’une femme de 95 ans, ne pouvait émaner que d’un cerveau sénile et déliquescent. Hors, mon arrière grand mère avait toute sa tête.

Sauf que passé un certain âge, vous êtes sensé avoir perdu votre si peu, être sénile, incontinent, et manger uniquement liquide en l’absence de dentier. Perdre la tête n’est pas une fatalité. Alzheimer a bon dos, dans pas mal de cas, certaines déficiences intellectuelles relèvent d’autres causes qui se soignent.

Ou bien il n’y a pas de déficience intellectuelle, mais c’est plus pratique de faire comme si que…

Un vieux, a forcément perdu la tête…

Car dans certains cas, on ne perd jamais la tête…

Rigolez, vous les jeunes, les âges murs, les biens dans votre peau.

Si personne ne regimbe en prendant la peine de faire procéder à de vrais examens ou de remettre les choses à leur place en vous voyant en mauvaise posture, vous vous retrouverez en couche culottes que l’on changera quand il y aura assez de personnel pour le faire, à la bouillie et aux purées, on vous appellera pépé ou mémé, et on vous apprendra que vous n’aviez qu’à mourir nettement plus jeune au lieu de faire chier le monde.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Et c’est à nous de veiller avant que notre tour ne vienne…

31 réponses sur “Faudrait pas vieillir…”

  1. Je sais pas si tous les centres de personnes agées de longues durées sont comme tu en parles en Europe, mais disons que c’est fort loin de ce que je connais chez moi !

    Certes il y a des connes (désolé pour le féminin, c’est encore un domaine à majorité féminine, mais ne soyons pas sexistes, des cons il doit y en avoir aussi je suis sûr !), bref je disais que où je travail on fait tout notre possible pour justement éviter ce que tu parles !

    C’est bien plus gratifiant de réussir à faire manger une personne normalement, la faire marcher, aller à la toilette et SURTOUT c’est plus HUMAIN et DIGNE pour eux !

    Après, il faut un suivit, où je travail, on réussit souvent à rendre des résidents continent même bien qu’à leur arrivée ils étaient déclaré incontinent… C’est sûr que si on se donne pas la peine d’aller leur demander s’ils ont besoin d’aide, de leur offrir et de les accompagner au besoin l’incontinence est facile et malheureusement pour certains tellement plus facile et rapide !!!

    Bordel, on parle d’être humain, il me semble qu’un tel besoin est normal et la moindre des choses quand on travail en santé c’est d’être HUMAIN justement !

    Bon j’arrête là dessus, je sens que je pourrais facilement m’emporter contre tous ces crétins qui font ce travail on ne sait pas trop pourquoi… Sans doute pas pour la paye, on ne gagne pas une fortune, alors si ce n’est pas par amour du métier, pour aider les autres, POURQUOI ???

    1. Je te sens vraiment motivé, et cela me fait chaud au coeur.
      Tout le monde n’est pas comme toi. A la décharge de beaucoup, c’est parfois le seul boulot qui est à portée, et il faut en vérité, une véritable motivation !
      Parce qu’effectivement, ce n’est pas le salaire qui motive…

  2. le cas que tu décris n’est pas exceptionnel, je suis allée faire du foin auprès du personnel de la maison de retraite où je vais visiter une dame de 82 ans qui a toute sa tête, n’est pas incontinente et qui est harcelée par certains membres de ce personnel pour la mettre sur curatelle pour les comptes (alors qu’elle sait compter et ne dépense pas plus qu’il ne faut, paye rubis sur ongle les 2000 euros mensuels de la maison de retraite!!!!) et qu’on voulait obliger à mettre la nuit des couches !! Et la nuit commence tôt là bas à croire que nous ne sommes pas sur le même fuseau horaire car dés 17 heures hop, il aurait fallu porter ces trucs! Surtout le we, ben oui vous comprenez, l’effectif est réduit!! Et puis quoi encore? Du coup je leur ai fait la révolution, leur demandant de porter EUX leur couche comme ça ils perdront moins de temps à se soulager et leurs précieuses minutes, ils pourront l’employer à aider les séniors dont ils ont la charge! Et que si des choses de ce genre me revenaient encore une fois aux oreilles, non seulement j’attirais l’attention des services publics compétents pour enquête mais que je convoquais aussi la presse locale! Non mais ho!!
    ps : je n’ai « que » 48 ans… mais bon sang j’ai pas envie de me retrouver dépendante en maison de retraite qui coûte un bras et si tel devait être le cas, je ferais ma tatie Danièle!!! Rien que pour qu’eux vivent le calvaire! lolll

    1. Il faut se battre, aller visiter parfois à des heures inhabituelles (c’est comme cela que ma mère a trouvé la sienne couchée à 16 H avec une couche, et sans avoir dîné, d’où un scandale…).
      Mais que peut-on faire pour ceux qui n’ont personne ?

  3. Petite scène dans ma boulangerie de quartier il y a environ 1 an : la nouvelle boulangère s’adressant à un monsieur d’âge « respectable » :
    – « et kes ki veut l’papy » ? réponse du Monsieur :
    – « une baguette « mémère »
    La boulangère estomaquée pique un fard en tendant la baguette. Le Monsieur paie, part en soulevant poliment sa casquette et, bien fort avec grand sourire :
    – Au revoir mémère, à demain.
    La boulangère : « au revoir MONSIEUR » : )))))))))))))))

  4. J’ai lu un jour cette citation d’Alphonse Karr :
    « Ne pas honorer la vieillesse, c’est démolir la maison où l’on doit coucher le soir. »
    Je pense qu’elle devrait être gravée à l’entrée de toute maison accueillant des personnes âgées.
    Je trouverais bien aussi que, dans toutes les chambres, soient systématiquement affichées des photos des résidents dans leur jeunesse, afin que le personnel les regarde aussi comme des hommes et des femmes qui ont aimé et été aimés, qui ont été jeunes et beaux et vivants, et pas seulement comme des êtres dépendants en fin d’existence.

    1. C’est une idée excellente.
      Les voir comme ils ont été et comme nous le sommes, pour mieux nous rappeler que nous deviendrons comme eux un jour.
      Et effectivement, se battre pour eux, c’est nous battre pour nous également…
      Ou tout simplement, pour la dignité…

    2. Où je travail, on fait une histoire de vie des résidents dès leur arrivée, on rencontre la famille dès que possible pour que ce genre de choses soit possible.

      En gros on apprend leur vie, leur passé, leur habitudes, ce qu’ils aiment et n’aiment pas… Après on peut GRANDEMENT plus être de bons employés avec toutes ces informations, malheureusement, j’ai conscience que cela n’est pas ainsi partout !

      Côté décoration, on encourage les familles à ammener meubles significatifs (dans l’espace disponible il va s’en dire, bien petit malheureusement) et tout ce qui peut les ratacher à leur vécu (photos, biblots, etc.)

      Après tout, c’est LEUR demeure, leur chambre, non une simple pièce où on peut entrer comme dans un moulin !

      Parlant de ça, il est normale de cogner avant d’entrer, de se présenter et de dire ce que l’on vient faire, on a affaire à des humains et non des boites de cartons… Ils ont doit à autant de respect que nous ! C’est une chose que je me fais un devoir de dire aux nouveaux employés quand ils arrivent chez-nous !

      1. Heureusement que tout n’est pas, partout, aussi noir que ce que j’ai écrit (et vécu) mais effectivement, il y a un minimum, comme ne pas rentrer dans la chambre comme dans un moulin.
        Et l’histoire de chaque résident, devrait effectivement être connue…

  5. Ben, tu connais le proverbe : « Soyez gentils avec vos enfants, ce sont eux qui choisiront votre maison de retraite plus tard. ».

    Ca pause vraiment un gros probleme de societe dans tous les pays riches. Ces etablissements sont vraiment debordes car le nombre de personnes dependantes ne fait qu’augmenter et elles y restent de plus en plus longtemps, parce qu’aussi la medecine les maintient en vie sans ameliorer leur vie.
    Concretement, comme les moyens ne sont pas illimites, il a fallu faire le choix est entre prolonger la vie des gens autant que possible ou ameliorer le confort de leurs dernieres annees. C’est la premiere option qui a ete prise systematiquement, sans demander l’avis des interesses.

    Le cas de ma grand-mere est je pense assez courant. Elle avait une maladie evolutive, invalidante qui a progresse pendant 20 ans. Les 10 premieres annees, quelques operations et traitement ont ameliore sa sante et son bien-etre. Apres, quand elle est devenue invalide a 80%,
    c’est devenu de plus en plus discutable. Par exemple, l’interet de lui mettre une prothese de genou quand meme le genou repare, la hanche et le pied ne lui permettaient plus de marcher ? Mais on lui a fait cette operation sans vraiment laisser le choix a la famille et encore moins a elle-meme, puis il a fallu faire le 2e genou pareil. Cette paire d’operations a coute a peu pres un an de salaire d’infirmiere. On s’est battus qu’elle n’en ait pas 15 autres de plus.

    Apres, les dernieres annees, elle etait dans un « long sejour », qui etait le seul endroit possible. Tout est fait pour y pousser les gens. Meme si on a refait toute la maison pour le fauteuil, qu’on a une aide menagere a temps complet, plus une infirmiere 5 heures par semaine, et son mari, ses filles, impossible. Impossible de deplacer un infirmier specialise 15 minutes, 2 fois par jour pour ses soins. Juste la lever, la porter jusqu’a la douche, et la coucher le soir. Dans notre ville, il n’y en avait qu’un, une femme en fait, mais tres grande et forte. Et elle a du demenager dans une autre region. On a fait tout l’annuaire. Il n’y avait plus personne pour la remplacer.
    Il y a plein de chomeurs bien sur, et on connait tous 500 personnes qui voudraient bien apprendre ce metier, vu la demande. Mais l’Etat ne forme que 15 ou 20 personnes par an sur tout le pays, de peur d’en avoir trop si jamais le nombre d’invalides diminuait soudainement… Il y a eu un (faible) debat recemment quand de jeunes invalides protestaient exactement a cause de ca, l’impossibilite d’avoir le peu d’aide a domicile necessaire pour se debrouiller pour tout le reste. Mais peu de gens y ont prete attention, car c’est moins marrant qu’ « Intouchables ». Peut-etre que les gens s’imaginent que si ca leur arrive a eux d’etre invalides, ca leur arrivera aussi d’etre milliardaires comme dans le film… J’en doute fortement.

    Apres, « en maison », qui coutait plus cher que le club med’ en haute saison, c’etait comme tu as raconte car ils manquaient chroniquement de personnel, et encore plus de personnel competent (c’etait un defile de tiers-temps en contrat solidarite).
    Donc : « Tout le monde au lit avec sa couche, de 16 heures a 11 heures. Toute la journee, on reste assis devant sa tele sans jamais sortir dans le parc. Tout le monde mange la meme puree mousseline, et la brioche trempee dans le chocolat au lait tous les jours… ». Au passage, ma grand-mere detestait le cacao et etait lacto-intolerante, mais rien a faire, c’etait presque jamais la meme personne, et ils donnaient pareil a tout l’etage. Personne n’y garderait le moral. Quand elle est y rentree, elle avait encore la plupart de ses facultes mentales, mais juste en quelques semaines, bien qu’on lui ait tenu compagnie tous les jours, elle a perdu toute envie de vivre. Elle ne parlait meme plus.
    A part ca, ils faisaient passer les specialistes pour changer tous les ans les lunettes (comme s’ils allaient conduire depuis leurs lits), les dentiers (uses par la puree), les chaussures orthopediques (pour des gens qui ne sortent jamais et vivent en chaussons), et pour ceux qui n’ont pas de famille encore assez enervee pour surveiller et protester, des operations pour remplacer les protheses (plus utiles que des faux-seins en PIP ?). C’est absurde.

    Au lieu des genoux bioniques, elle aurait prefere pouvoir continuer a vivre chez elle. Au lieu de lui refaire ses lunettes, ils auraient pu lui servir du cafe sans lait. J’espere qu’on reussira a reformer ce systeme qui fait de mauvais choix.

    1. J’ai tout lu, et ton com était long.
      Il y a dépendant et dépendant.
      Il y a rendre dépendants des gens qui ne le sont pas.
      Il y a une uniformisation, un nivellement par le bas…
      Des principes qui ne s’appliquent pas à tous.
      Je voudrais voir le tintouin que cela donnerait de dire que TOUS les adolescents ont de l’acné par exemple…
      Donc, tout est absurde…

  6. Pfiou.
    Tiens, l’autre soir, je suis tombée sur un méga reportage affligeant, enfin, dans le sens alarmant, car il était bien construit: L’or gris.
    En fait, il s’agissait de faire un état des lieux des différentes structures d’accueil des personnes « âgées » devenue dépendantes, soit motrices, soit intellectuelles.

    On avait la vue de cette génération, et celle des personnels soignants, ou de direction.

    Il y a ceux qui sont du côté de l’humain, qui se demandent comment on va faire avec tous ces gens qui vivent de plus en plus longtemps, mais qui n’ont pas le revenu suffisant pour « vivre » décemment.

    Il y a ceux qui sont du côté de la machine à profit, et qui font du « commerce » avec ce qu’ils appellent « L’or gris »

    Mes deux paragraphes sont disproportionnés?
    C’est juste une idée de quel côté je penche.

    Mon aîné veut être infirmier. Il a effectué un des stages dans une maison de retraite publique, dépendante d’un CHU. Je n’ose dire ici ce qu’il a vu, fait, vécu et m’a raconté.
    Pourtant, c’est de loin le traitement le plus juste, décent et correct qu’il a expérimenté, comparé avec les stages de ses camarades, en établissements privés.

    Pourtant, les pensionnaires sont les mêmes. Des hommes et des femmes, d’un certain âge.

    Que va devenir cette génération? Comment nous, allons-nous devenir? Combien de temps?

    1. Nous ne pouvons malheureusement que nous inquiéter pour nos parents, avant de penser à nous avec une juste angoisse.
      Tout cela parce que seul le profit compte…
      Et je continue à trouver affligeant que l’on gaspille des fortunes tous les ans (voir le rapport de la cours des comptes) alors que ces fortunes seraient fort utiles ailleurs et changeraient un peu les mentalités…

  7. Nous sommes malheureusement dans un système qui déborde de tout côté, mais j’y crois encore, malgré ce que je lis chez-vous, chez-nous aussi parfois…

    Pourquoi ? Car, j’ose croire, que tant qu’il restera des gens, comme moi, qui croiront que la PERSONNE, doit passer avant les profits, que l’on doit INDIVIDUALISER les soins, il sera possible d’avoir de bonnes conditions de vies !

    Certes, aussi amical que sera le personnel, compétent et empathique, il restera toujours que le mieux est de pouvoir rester chez-soi le plus longtemps possible !

    Mais si on peut réussir à rendre les CHSLD (Centre de Soin de Longue Durée) plus accueillant, remplie de gens comptétents, d’activités et de loisirs comme nous sommes en train d’en dévelloper de plus en plus où je travail j’ose croire que cela sera un pas vers la bonne direction…

    Nous avions, avant, un éducateur de loisir, depuis 1 an nous en avons 3, dont deux jeunes femmes qui viennent les soirs et la fin de semaine à journée plus ou moins fixes.

    C’est cela un bon centre, offrir de bons soins certes, mais faire pour qu’on ait envie d’y vivre, pas uniquement y survivre ! Là est la grosse différence entre ce que l’étât veut bien comprendre et les RÉELS besoins de nos ainées !

    Après, je dois avouer, que je travail dans un centre de la communauté anglophone, l’un des 2 centres anglophones de ma ville. Une communautée fort riche et dont sa fondation subvention fortement les 2 centres… Mais si une petite communautée peut faire cela, qu’attendent les plus grosses pour faire la même chose ?

    J’espère, un jour qu’un parti politique comprendra l’importance de nos ainées, ils sont notre passé, ils ont créés notre histoire, nous ne serions pas là sans eux, qu’importe ce que certains peuvent en penser…

    (Bon j’arrête là, je pond décidément de véritable roman quand je tombe sur un sujet qui me tiens à coeur !)

    1. Le problème c’est que les hommes politiques ont généralement assez d’argent pour ne jamais pouvoir se mettre à la place des autres, place qu’ils n’occuperont jamais…
      Je vois que cela te tient à coeur, merci de ton apport à ce post que je n’ai pas écrit dans la joie…

  8. Sujet intéressant et commentaires intéressants aussi ! Je tire mon chapeau à Vladyk !
    Et je me suis imaginé une minute comment je réagirai si on me mettait une couche à 16 h alors que je ne suis pas incontinente ! J’espère avoir encore assez de force et d’énergie pour piquer une crise mémorable !

    1. Oui, si seulement ILS le pouvaient…
      Je me souviens quand nous allions voir ma grand-mère dans sa maison de retraite. Passé 17 H, ils étaient tous rassemblés dans la salle à manger à attendre le diner, avec tristesse, parce qu’on ne dinait qu’à 19 H…
      Et après, hop ! au lit !
      🙁

  9. Ma mère a séjourné 3 mois en EHPAD l’an dernier : elle y a rajeuni, était propre, nourrie etc…
    Elle ne voulait absolument pas y rester ; elle est rentrée chez elle où malgré la bonne volonté des auxiliaires de vie, des infirmières et de moi-même elle a décliné.
    Elle se nourrit mal, les 6 heures de ménage hebdomadaires ne suffisent pas à maintenir la maison dans un état de propreté et d’odeur acceptables. Car oui, ma mère est incontinente, perd la tête,ne veut pas le reconnaître et a été mise sous tutelle il y a 6 mois.
    Elle est si difficile à gérer que l’association qui venait la laver a démissionné. Il a fallu trouver une solution de remplacement.
    Elle se plaint que je la maltraite car par exemple j’ai osé exiger d’elle qu’elle porte une culotte quand je l’emmène en promenade ou qu’elle change de vêtements s’ils sont maculés d’excréments. Ceci étant sans doute ce que je peux vous expliquer de moins grave sur ses nombreux comportements inappropriés.
    J’en souffre énormément mais je souffre encore plus des rumeurs qu’elle répand sur moi et ma supposée maltraitance alors qu’il n’est pas une journée ou au minimum je lui téléphone et une semaine ou je lui rends visite.
    Oui il y a de nobles vieillards mais il y a aussi des vieux parents indignes et des enfants dévoués parfois bien près de craquer et de tout laisser tomber…
    Je ne peux même pas dire que je fais ça en souvenir du temps où elle m’a choyée car elle ne m’a pas élevée, se vantant de ne jamais m’avoir donné un biberon. J’ai eu la chance d’avoir un père et une grand-mère formidables : j’ai plus de 50 ans et les papas poules à cette époque n’étaient pas légion.
    Voilà, je ne voulais pas jouer les Cosettes mais ma mère a été une mauvaise mère, une mauvaise grand-mère et elle continue sans surprise, la maladie et les troubles de la sénilité aggravant sa personnalité difficile.
    Que dois-je attendre de quelqu’un qui est diagnostiqué perverse, manipulatrice et destructrice ?
    Contrairement à ce qui est arrivé à Odette, il est légalement impossible de contraindre quelqu’un à vivre ailleurs que là où il le souhaite : c’est très clairement écrit dans les textes régissant la tutelle. Ma mère souhaitant rester chez elle, je fais avec et je supporte.

    1. Ton témoignage est très émouvant.
      In vino veritas dit-on…
      Dans la perte de son si peu, aussi, sans doute… La véritable personnalité ressort parfois quand le cerveau commence à perdre les pédales. Une de mes proches l’a vécu dernièrement et c’est affreux….
      C’est bien complexe, difficile à vivre, et je te souhaite bon courage, d’autant que ta mère n’a pas été une bonne mère…
      Cela existe, mais rares sont ceux qui osent le dire…

  10. Que pourrions-nous faire, nous, toutes ensemble?
    Quelle action pourrions-nous entreprendre? espérer entreprendre?

    1. Oui tout a été très instructif.
      Je pense que Vladyk n’est pas unique heureusement, et que certains ont à coeur leur métier et dans la tête le respect des autres !

      1. En effet je ne suis pas un cas unique, nous sommes plusieurs à nous battre pour que leur milieu de vie en soit un vrai, pas juste un mourroir comme on appellait ce genre d’endroit dans le temps…

        Comme quoi, avec un tel nom, on en a fait du chemin, mais il reste encore beaucoup à faire pour que ces centres soient tous parfait. Une lois nationale pour protéger les personnes âgées seraient déjà un bon début; et surtout des inspecteurs pour visiter ces centres quelques fois par années !

        1. Tu as tout à fait raison, je te remercie sincèrement de ta participation !
          Une loi ce serait bien, mais pas que les inspections soient programmées…
          Hélas…

  11. Bonjour,
    Nous avons tous le même destin : grandir puis vieillir ! Mais ce n’est pas une fatalité et il est
    toujours possible d’améliorer ce destin pour le vivre dans les meilleures conditions et surtout rester
    en bonne santé pour profiter au maximum du bonheur de la vie !
    Avec l’âge qui avance, beaucoup sont à la recherche de toutes les idées et nouveautés qui pourront
    leur permettre de rester plus jeune un peu plus longtemps. Mais ce phénomène n’est pas nouveau,
    depuis des millénaires déjà, la recherche de la jeunesse éternelle est au coeur des préoccupations
    des hommes et des femmes. Et notre société actuelle, où le paraître, la beauté et la jeunesse sont
    primordiaux, ne fait qu’accélérer cette recherche.
    Des crèmes, des huiles, des pilules ou même plus loin avec de la chirurgie esthétique, toutes les
    voies sont exploitées au maximum pour proposer des solutions et lutter contre le vieillissement.
    Mais parfois, il ne faut chercher midi à 14h et se ruiner dans des solutions inadaptées et très
    chères, il faut déjà balayer devant sa propre porte et faire quelques changements necessaires dans
    ses habitudes de vie : hygiène, activité physique et bien sûr habitudes alimentaires.
    Il n’y a pas de secrets ! En changeant quelques mauvaises habitudes, tout est possible et il n’est
    jamais trop tard pour s’y mettre ! Prenez en main votre destin, il vous appartient à vous et
    uniquement à vous, il est temps de prendre des décisions en faisant les bons choix
    http://personnesagees.membractif.com/secret

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