Quelques remarques qui font plaisir…

Les_grandes_d_cisions_53273203Il y a des petites phrases comme ça, ou petites remarques, ou réflexions soi-disant anodines, ou réflexions tout court, qui font toujours plaisir :

  • Oh t’as un bouton sur le nez : merde, j’avais pas vu dis-donc ! faut dire que je n’ai pas de miroir chez moi… Je peux te piquer le tien ?

  • Toi tu as mal dormi ! je sais que j’ai mal dormi, je suis la meilleure placée pour le savoir, est-il nécessaire de me faire remarquer que ça se voit ?

  • Tu as mauvaise mine : tu as vu ta tronche ? Sauf que moi je suis polie, je ne te dis rien (généralement l’autre est vexé ce qui est un comble)

  • Tu as remarqué que ton pot d’échappement fait du bruit ? non, je suis sourde, merci de me le signaler

  • Tu devrais te coiffer autrement : ah bon ? En pétard explosé comme toi, avec la couleur façon tranche napolitaine ? Queue de vache tu préfères peut-être ?

  • Cette veste est immonde et ne te va pas du tout : je t’ai déjà dit que je te déteste en vert Irlande ? non ? Ah bah c’était le moment ou jamais…

  • Tu vas manger tout ça ? : et toi ? avec tes trois big mac + ta glace et ta grosse portion de frites tu crois que tu fais mieux que moi avec mon jambon coquillettes ?

  • La vache qui rigole c’est ce qu’on fait de pire en matière de fromage : et ton jambon recomposé tu crois qu’il est excellent pour la santé ?

  • Je me fais du souci pour toi : moi ça m’arrive aussi de me faire du souci pour toi, mais je me le garde pour ne pas t’en rajouter une couche !

  • Tu devrais t’habiller autrement : je fais ce que je veux

  • Tu manques d’humour : non je ne manque pas d’humour, mais le foutage de gueule systématique, j’ai arrêté en quittant la terminale moi !

  • Si tu veux mon avis… : NON MERCI ! (forcément, ça va être désagréable…)

  • Ma belle soeur est restée sur la table pour une simple appendicite : c’est gentil de me remonter le moral avant ma césarienne !

  • Tu consulte le docteur Acromion ? Tu es folle, il est nul : ah bon ? Moi je ne trouve pas, il me convient parfaitement et tu as fait médecine pour juger un médecin ?

  • Tu devrais arrêter de fumer : oui je sais, si c’était aussi simple il y a longtemps que ce serait fait et que d’ailleurs plus personne ne fumerait  !

  • Martine est complètement tarte, elle a adoré tel film : moi aussi dis donc : une tarte de plus !

  • Tiens donc, tu manges ça ? : je t’en fait des remarques quand tu boulotte des bonbons toute la journée alors que tu es soi-disant au régime ?

  • C’est la première fois que je te vois avec une robe qui te va (le furoncle déguisé en sardine géante…)

  • Quel caractère tu as : quand on a tout répondu bien à ceux qui nous les brisent (les pieds)

La vie n’est qu’un long calvaire…

PS : eh oui, toujours les vacances, donc toujours rééditions…

La cigarette piégée…

Jeunes_couples_53272341Cette semaine de vacances aux Arcs avec mon frère et ma (future et maintenant ex) belle soeur est un très bon souvenir. Nous étions jeunes et heureux et ne savions pas ce que l’avenir nous réservait.

On a vraiment rigolé, malgré les disputes des deux autres et le coup du placard et on ne peut pas dire qu’Albert se soit franchement décarcassé pour trouver des acheteurs. Pas étonnant qu’après il ait vendu des aspirateurs…

Déjà le départ était marrant. Notre voiture surchargée, il fut décidé que ma belle soeur prendrait le volant pour le premier quart. Comme je suis malade à l’arrière, les garçons s’installèrent derrière et tout le monde nous regardait d’un drôle d’air. Mes beaux parents furent indignés d’apprendre la chose : chez eux c’était : les hommes devant, les femmes derrière… Sans commentaires…

Nous occupions nos longues soirées à jouer au nain jaune, au rami, ma belle soeur et moi surveillant les tricheurs potentiels (2 dans la salle), le scrabble on ne pouvait pas, le précédent locataire l’ayant jeté par la fenêtre. Je me demande toujours aujourd’hui, comment on peut se prendre de tels rires à jouer au nain jaune… C’est imparable dans ma famille…

Nous étions fauchés bien naturellement, mais nous avions réservé de l’argent destiné aux « courses » pour une soirée fondue et une soirée raclette au restaurant. C’était l’époque préhistorique de la vraie raclette que l’on racle vraiment, à chacun son tour, plus sympa à mon sens quand on n’est pas plus de 4, que l’actuelle raclette où tout le monde fait fondre en même temps (c’est mon avis et je le partage…) (seul inconvénient, en attendant son tour on picole un peu trop et on rentre comme on peut, mais en rigolant bien).

Il y avait un problème potentiel qui existait tout de même : la cigarette.

Albert fumait, mon frère et ma belle soeur aussi (moi pas encore, et pourquoi ai-je commencé ?). Elle très peu, et donc les « garçons » plus gros fumeurs, avaient l’habitude de piocher dans son paquet sans vergogne (dans son dos surtout). La clope n’était pas aussi chère qu’aujourd’hui rapport « sous qui rentrent/sous qui sortent », mais bon, ça l’agaçait la belle soeur, de retrouver son paquet vide alors qu’elle s’en serait bien grillée une et je la comprends désormais (fort hélas).

Comme deux gamines nous sommes donc allées, sous le prétexte que le lait allait manquer, acheter des pétards à mettre dans les cigarettes, au rayon « farces et attrapes » de je ne sais plus quelle boutique (on trouve de tout à la montagne, pas comme à Rampion). Je crois qu’au passage on a acheté également une ou deux cuillères qui fondent et un coussin qui pète. Quand on est jeune on fait n’importe quoi (je ne ferais plus cela maintenant naturellement… (hem))

Nous avons donc farci les cigarettes de Julienne de pétards, en faisant une petite marque invisible pour le non initié sur les cigarettes piégées.

Nous étions ravies, mais nous avons loupé la meilleure de la cigarette qui explose, car elle a eu lieu loin de nos yeux, ce sont eux qui nous ont raconté, sans avoir vraiment compris (devant nos airs innocents et nos « Oh ! ») ce qu’il s’était réellement passé…

Elle en avait marre de skier et avait décidé de rentrer. J’allais les attendre en boitant (je vous rappelle que j’avais un genou en vrac, pour ceux qui suivent), vers 16 heures, toujours au même endroit, où elle me retrouva. Les « garçons » décidèrent de faire une dernière descente.

« Merde, c’est ton frère qui a mon paquet de clopes » me déclara ma belle soeur après leur départ. Pas grave elle pouvait en acheter un autre. Qu’elle planqua dans un placard…

C’était la toute première des pétards…

Voiloù mon Albert et mon frère s’installant sur un télé siège, avec, je ne sais pourquoi un pauvre quidam qui avait décidé de rester AU MILIEU du télé siège. Il était donc cerné par l’équipe de fer.

« Tiens constate mon frère, Julienne a oublié de reprendre son paquet de clopes qui est dans ma poche, on va pouvoir lui en piquer quelques unes. Je t’en offre une Albert ? Vous en voulez une Monsieur ? »

Le pauvre obtempère. 3 clopes d’allumées (sur le premier paquet on avait piégé un max parce qu’elle fumait peu).

  • Au premier PAF ! (Albert), le gars du milieu l’a regardé d’un drôle d’air. Albert s’est demandé ce qu’il se passait et a jeté la cigarette…

  • Le deuxième PAF ! (mon frère) a suivi à 2 secondes près, tétanisant définitivement le voisin du milieu (et les deux « garçons » aussi), on ne leur avait jamais fait ce coup là… Cigarette jetée à son tour…

  • Pour se remettre le gars du milieu a tiré un bon coup sur sa cigarette et le plus merveilleux PAF ! du pétard cigarette a eu lieu… (étoile des neiges…). Il les a quittés précipitamment arrivé à bon port, en les regardant curieusement. Ils ne l’ont jamais revu… (il s’est tôlé dans la descente et est resté coincé dans un placard après, du coup, sans doutes…)

La guerre des pétards a duré toute la semaine, avec à chaque vol de clope à la belle soeur un « putain, pourquoi tu n’en as jamais des qui explosent ? C’est quoi ce bordel ? » (ben c’est nous qui avons piégé les cigarettes avec Coraline et je sais voir la marque de la cigarette piégée banane !) (en plus ils n’avaient pas de chance, ils tombaient toujours sur une piégée).

J’ai dû tout avouer à Albert, quand, une fois rentré à Paris, il prit sa plus belle plume pour porter plainte auprès du SEITA… (c’est quoi ces explosifs, un nouvel adjuvant à la drogue dure ?)

La vie n’est qu’un long calvaire…

C'est un raccourci, tourne à droite…

Femme_perdue_57210948Ou une journée mémorable
part 1…

Jean Poirotte et Mrs Bibelot louaient chaque année depuis mes 14 ans, la même baraque en Camargue pour tout le mois de juillet. La propriétaire les contactait dès janvier pour s’assurer de leur présence.

La location n’était pas chère du tout et la maison pouvait recevoir 10 personnes. Elle était très mal conçue, mais nous y avons passé des vacances merveilleuses jusqu’en 1988.

Un beau mois de juillet, nous étions quasi 10 dans cette maison, du 7 au 31 juillet. Mes parents, ma grand mère, mes deux soeurs (eux pour le mois complet), mon frère et sa future femme, Albert et moi (qui n’avions pauvres malheureux que 3 semaines de congés à prendre).

9 personnes, 4 voitures. Vous allez me dire que l’on peut faire 5 + 4 = 2 voitures, mais ce n’est pas le problème. Il y avait celle de mes parents dans laquelle mes deux soeurs se flanquaient des coups de pieds à l’arrière et se haïssaient comme il se doit, celle de ma grand mère arrivant seule et aimant son indépendance (et repartant direct chez sa soeur à Dijon pour 3 semaines, donc elle se véhiculait toute seule), celle de ma belle soeur (et donc de mon frère) arrivés un jour après Albert et moi qui avions notre voiture à nous, et na !…

Un beau jour, nous voici décidant d’aller le lendemain faire une excursion. Je détestais cela quand j’étais petite (une journée de plage de loupée), et mes deux soeurs firent donc la tronche, comme moi avant mes 18 ans.

Au programme : l’habituel de chaque année. Le pont du Gard incontournable, les Alpilles et les Baux de Provence, Fontvielle, etc… Nous gardions Arles pour une autre journée, et le reste pour une encore autre journée.

Comment s’y rendre ? En voiture évidemment. Facile. Ma grand mère étant malade à l’arrière décida de prendre sa voiture à elle. Elle prit donc avec elle une de mes soeurs, ce qui évitait à mes parents de se coltiner deux pestes en train de se crêper le chignon à l’arrière.

Problème, Albert et moi étions malades à l’arrière aussi. Ma belle soeur a peur quand elle ne conduit pas, et mon frère ne supporte pas de se trimballer à l’arrière où sa fierté de mâle en prend un coup. Donc deux couples : 2 voitures. C’était l’époque où l’on ne se rationnait pas trop l’essence.

Nous partîmes 500 mais par un prompt renfort en retard, parce que pour la seule fois de l’année, Mrs Bibelot qui est matinale comme pas possible ne s’était pas réveillée pour sonner de la corne de brume aux pro de la grasse mat, en très grande majorité dans la baraque (et nous comptions tous sur elle pour nous faire lever, telle le clairon de l’armée).

Nous nous vîmes 5000 en arrivant au port : en cohorte de 4 voitures se suivant, ma grand mère suivant son fils pour ne pas le perdre de vue, Albert et moi la suivant pour la pister au cas où elle ne s’égare, ma belle soeur fermant la marche en ayant interdit à mon frère de conduire, ce qui fait qu’il fit la tronche même sur le pont du Gard d’où la vue est magnifique et moi tétanisée par le vertige restant avec Mrs Bibelot dans la conduite d’eau d’où l’on ne voit rien (pourquoi s’obstiner à monter, je vous le demande). Pendant ce temps là d’ailleurs mes deux soeurs faisaient trempette dans le Gardon sous la surveillance de ma grand mère qui avait un alibi pour ne pas monter sur ce fichu pont (tu parles d’un alibi, elle n’avait pas fait sauveteur de métier et nageait comme mon chat, c’est à dire qu’elle surnageait quand en se redressant elle avait de l’eau aux genoux…).

Cette journée mémorable méritera un deuxième post, sinon vous en avez pour 3 plombes (j’en entends qui soupirent).

Mrs Bibelot a le sens de l’orientation, ce qui nous ramène au titre, et a le mérite d’être souligné. Les femmes sont réputées pour ne pas avoir le sens de l’orientation. Quand on regarde Delphine cette réputation est 200 % exacte. Moi, j’ai le sens de l’orientation quand je suis toute seule (sinon je compte sur le mâle qui sait toujours où est le nord), enfin on dira que je prends des points de repère très stricts. Pulchérie tient de sa grand mère elle ne se perd jamais, sauf désormais en voiture (hé hé…), mais à sa décharge les routes ont été conçues n’importe comment…

Jean Poirotte faisait donc totalement confiance à sa femme pour faire co-pilote, d’autant qu’elle avait le guide truc qui précise « faites 423 mètres après avoir passé la ruine du moulin, et tournez à droite ».

Nous rentrions donc ce soir là, revenant des alpilles en groupe de 4 voitures bien collées (facile à doubler pour un fou du volant), un peu fatigués et espérant voir la ligne droite après Arles qui nous ramènerait au domicile. Toujours dans le même ordre de marche…

Tout à coup, la voiture de tête tourne à droite, dans ce qui semble être un chemin de campagne. C’est l’instant précis où Mrs Bibelot à dit à son époux « tourne à droite, c’est un raccourci« . Jean Poirotte à cru qu’elle avait consulté le guide truc, et a donc tourné à droite sans voir que sa femme contemplait waterloo morne plaine les champs de lavande et se fiait à son instinct (exact en fait, à vol d’oiseau c’était un raccourci, mais nous roulions, nous ne volions pas…).

Tout le monde à donc tourné à droite. Albert a eu un doute car juste à l’entrée du chemin il y avait une boîte au lettres…. Impossible de manoeuvrer pour faire demi tour dans ce chemin de merde juste bon pour une voiture, avec deux roubines le bordant (les roubines sont les fossés plein d’eau et très profonds du midi et non pas une allusion graveleuse…).

L’histoire se passe ainsi :

  • Jean Poirotte et Mrs Bibelot sont arrivés dans une immense cour de ferme (de mas) pour constater que c’était une impasse. Ils se sont arrêtés pour s’excuser de déranger. Ne voyant personne ils ont fait demi tour, 3 chiens gambadant en aboyant comme des fous furieux autour de leur voiture.

  • Ma grand mère a croisé son fils qui lui a expliqué qu’elle pouvait faire demi tour dans la cour à 10 mètres, qu’elle s’excuse si elle voyait quelqu’un et qu’elle fasse gaffe à ne pas écraser un chien.

  • Ma grand mère qui nous croisait après avoir fait demi tour, nous a expliqué à Albert et moi qu’il fallait qu’on se pousse un peu pour la laisser passer  (et comment qu’on allait se jeter dans la roubine) et qu’on pourrait faire demi tour sans problème d’ici peu en faisant attention à n’écraser aucune pauvre bête, ce qui nous a fait peur (un troupeau de moutons ?).

  • Albert et moi avons pénétré dans la cour pour voir une femme à l’air louche en train d’attacher trois chiens

  • Ma belle soeur et mon frère ont fait précipitemment demi tour aussi vite que possible en voyant un homme sortir du mas avec un fusil sous l’apparente impulsion d’une femme à l’air toujours louche qui tenait un chien en laisse pendant que deux autres se débattaient comme des fous en aboyant comme pas possible…

Nous n’avons sû ce que chacun avait vu, qu’à l’arrivée sans encombre (et sans plus de raccourcis). Du coup pour rire tranquillement en dînant, nous sommes tous allés au restaurant. (Vous comprendrez l’ironie de la chose en lisant la suite… )

Il reste que dans ce bout du monde, nous avons laissé ce jour là, un couple qui ne voyait jamais aucune voiture (même pas celle du facteur), complètement traumatisé par le passage en 8 minutes de 4 voitures…

Qui sait quel drame nous avons créé ?

La vie n’est qu’un long calvaire…

Pendant les vacances scolaires, c’est toujours réédition…

Papa est malade…

L_homme_malade__pisode_4_56801014Papa nous en a fait voir de toutes les couleurs, depuis son cactus dans le myocarde, de 1983…

Il a affronté des années après, la tête haute, deux crises de tachycardie ventriculaire au cours desquelles il aurait pu perdre la vie.

D’où les commentaires des médecins : « il est costaud… »

Je ne vous passe pas donc :

  • La première crise suivie d’un pontage, les médecins l’ayant relâché dans la nature après le pontage, en oubliant la cause première de l’hospitalisation.
  • La deuxième crise, suivie d’une longue hospitalisation pour lui trouver un défibrillateur implantable.
  • L’infection qu’il a faite après le changement du premier boîtier du défibrillateur (en 2009) : deux mois d’hosto.

Là entre fin août et fin décembre, il a juste affronté :

  • Une infection du genou due à un staphylocoque doré (il a les moyens)
  • Un lavage articulaire (après des ponctions et des infiltrations)
  • Un grave atteinte aux reins due aux antibiotiques à haute dose et hautement toxiques, destinés à terrasser le staphylo : 5 semaines de réanimation pour sauver les reins + hospitalisation simple + séjour en maison de rééducation…
  • …Une douloureuse rééducation pour remarcher à peu près sans béquilles.

Il est donc rentré le 23 décembre, la tête haute, ayant affronté tout cela sans jamais se plaindre ou tellement peu que tout le monde a pu l’admirer.

Mais là, ça se gâte.

Je l’ai trouvé vendredi, l’air un peu hébété sur sa chaise et je me suis inquiétée.

  • Ca ne va pas papa ? C’est ton genou tes reins, ton coeur ?
  • Non je crois que j’ai un rube de cerbeau…

Catastrophe !!!

IL A un rhume de cerveau…

Papa peut tout vivre, y compris des bras bleus à force de perfs et de prises de sang faites à raison de plusieurs par jour. De rester sans bouger pendant la pose de 3 voies centrales successives, de se faire rincer les reins à raison de 7 litres de perf par jour, de sentir son coeur s’emballer en essayant de se relaxer, les suites très douloureuses d’un pontage… (j’en oublie…)

MAIS PAS UN RHUME !

Maman avait l’air consterné, parce que dès qu’il a un rhume il est invivable. Pire que quand ses reins étaient en train de le lâcher ou qu’il se sentait « vaguement pas bien » pendant une crise de tachycardie ventriculaire (mortelle dans pas mal des cas après 3 heures, il a tenu 18 h)…

  • Il faut aller lui chercher son petit kleenex (tiens, voilà la boîte et arrête de faire chier)
  • L’obliger à se faire des inhalations (le comble de l’horreur) « Bibelot tu sais bien que je déteste les indhalations… »
  • Supporter la manière dont il se mouche (même de l’étage on ne peut pas ignorer qu’il a un RHUBE !)
  • Son oeil fixe et désespéré.

Généralement cela se termine avec un « je de beux bas be lever, je reste au lit ». Et vu ses antécédents, maman appelle immédiatement le médecin. Médecin qu’il avait récusé vendredi, d’un mouvement vague (laissez moi mourir)…

Le croyant sincère voyant mon père avec un rhume, appellerait le prêtre pour l’ultime communion et l’extrême onction,  en même temps que le médecin…

Qui ricanait un peu, mais a prescrit, par acquis de conscience et vu les antécédents effectivement, un traitement destiné à éviter une surinfection que ma mère ne se fasse trop de mouron.

Quand je l’ai raccompagné jusqu’à la grille, je me suis inquiétée un peu.

  • Oh ce n’est rien madame, juste un rhume, il y a une épidémie en ce moment. J’ai préféré prendre mes précautions vu qu’il sort d’une grave infection,  le rassurer et votre mère aussi, mais de ce que je connais de votre papa, c’est un malade admirable sauf…
  • Oui sauf quand il a un rhume, je suis au courant…
  • Exactement. Laissez-le mourir dans son lit, que votre maman dorme à l’étage n’oublie pas qu’il s’hydrate bien pour ses reins, et dans trois ou quatre jours il trottera comme un lapin.

Enfin façon de parler.

La semaine va être difficile (pour un bon rhume, que j’ai aussi, ma soeur également et maman n’est pas en pleine forme, il me semble qu’il faut compter 8 jours).

Ca ne va pas être triste…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Comment supporter nos collègues de bureau : la manipulatrice…

Manipulatrice copierJ’en ai eu 2 comme cela chez Truchon (à ne pas confondre avec Trucmuche, surtout pas) dont une était aussi « miss Morue », et  « la dingue de fringues ».

Je ne vais évoquer que la première, après cela devient redondant…

  • Une semaine après avoir débuté, elle remarque comme tout le monde, que Truchon regarde la pendule quand on vient lui dire bonjour le matin, et au revoir le soir.
  • La deuxième semaine et pour toujours, elle arrive donc avec 10 minutes d’avance le matin, et part avec 15 minutes de retard le soir.
  • Sauf quand Truchon n’est pas là, un hasard sans doute.
  • Le temps passant, elle s’enhardit, des changements de locaux lui permettant de faire beaucoup mieux.
  • Donc elle arrive le matin avec une demie heure d’avance, va dire bonjour à Truchon, puis passe la demie heure suivante à fumer en buvant du café dans le lieu ad hoc.
  • Comme par hasard, quand elle arrive en retard, elle ne va pas dire bonjour à Truchon malgré la tradition, et prétendra qu’elle s’est ruée sur ses dossiers sans perdre une minute.
  • L’après midi, elle se met un DVD avec le casque pour terminer avec 1 H 30 de retard sur l’horaire, en allant bien dire au revoir à Truchon (c’est tout bénef pour elle, elle est bien vue du patron qui la croit débordée et si dévouée, et pendant ce temps là son mari prépare le diner et baigne les deux gosses, elle l’avoue elle-même : en rentrant elle n’a qu’à se mettre les pieds sous la table)
  • Quand Truchon est absent, elle regarde le DVD mais part à l’heure.
  • Elle prend des pauses clopes très longues. Elle pourrait presque fumer le paquet. Mais comme Truchon est désormais dans le bâtiment d’à coté, il n’en sait rien…
  • Elle geint qu’elle est débordée car les dossiers s’empilent (et pour cause). Elle a donc une prime exceptionnelle avant de partir en vacances, après avoir terminé tous les soirs à 20 H 30 pendant 3 semaines (ça finit vraiment par urger), étant citée en exemple, à la grande exaspération de tout le monde.

Car personne n’est dupe, qui travaille ses 8 H sans batifoler, mais a le tort de respecter les horaires, le travail étant dûment bouclé (et quand c’est bouclé pourquoi rester si ce n’est pour fayotter ?)

Le jour où l’on se risque à parler de fayotter, il y en a 3 qui répondent, alors qu’ils semblaient perdus dans leurs dossier « le mot est faible ».

Car personne n’est dupe, sauf le patron (mais heureusement pas tous !), et cela m’a toujours sciée… Parce que j’en ai connu beaucoup  qui passaient deux heures à faire piapiapia au copieur ou ailleurs, et partaient avec un peu ou beaucoup de retard, sous l’oeil attendri d’un homme qui ne se rendait même pas compte qu’on le prenait pour ce qu’il était : un con…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Problèmes…

Il semblerait qu’il y ait quelques problèmes avec mon hébergeur.

La méchante qui ne l’est pas s’en occupe, mais bon, si je disparais tout à coup de la circulation, il ne faudra pas m’en vouloir.

Je reviendrais dès que possible si c’est le cas, mais croisez les doigts pour moi…

La vie n’est qu’un long calvaire !

PS : si quelqu’un sait comment je peux sauvegarder tant qu’il en est temps, mes données qui sont sur mon interface WordPress, il me rendra un grand service… Vu le nombre d’articles et de brouillons que j’ai c’est l’horreur en perspective !

PPS : depuis que j’ai édité ce post, j’ai rapatrié 400 articles, un par un sur mon vieux Canablog, alors je suis à deux doigts de m’agacer (mais vous avez le droit de rigoler…)

PPPS : si vous avez le truc pour rapatrier en même temps que les posts, les commentaires, vous serez canonisés (un jour)

Solutions bien être : les solutions à TOUS vos problèmes… (1)

Bien être 2

Maman avait reçu un petit catalogue de « solutions bien-être » au mois d’octobre, à l’heure où l’on ne rigolait pas trop parce que papa était en réa, les médecins essayant de lui sauver ses reins.

Pari tenu, j’ai donc pu lui dire quand il a commencé à aller mieux, qu’il y mettait de la mauvaise volonté avec son genou dont le traitement était la cause de tout, car nous avons à notre disposition tout un arsenal thérapeutique impressionnant ET naturel

On se demande comment il se fait qu’il y en a qui ont encore mal quelque part…

Je n’aurais pas trop de 3 posts minimum pour discuter avec vous de ces traitements que nous négligeons trop souvent… Grave erreur !

Dossier spécial : acide urique. Ca tombait pile poil dans les problèmes du jour.

  • Le premier traitement naturel contre la GOUTTE !
  • Le pouvoir thérapeutique de la CERISEA MEDICA !
  • STOPPE les crises de GOUTTE !
  • Curatif ET préventif !
  • 1 cure achetée = 1 cure offerte
  • Cure d’attaque : 30 € (tout de même, c’est donné pour passer à l’attaque)
  • Cure forte :  55 € (attaque directe ou cure forte d’emblée ? on ne saura jamais…)
  • Cure extra forte : 71 € (Est-ce la véritable l’attaque mais extra forte ?)
  • Les douleurs disparaissent et ne reviennent JAMAIS ! (on est ravis de l’apprendre)

Au prix où sont les cerises, la cure est donnée. Je ne sais pas à combien revient une bonne tisane de queues de cerises mais bon, ne venez pas vous plaindre de votre goutte ou cystite chez moi. Vous n’avez qu’à vous prémunir contre les attaques perfides de l’acide urique et point barre. Si vous ne vous renseignez pas rapidement, je peux mettre à votre disposition de la queue de cerise 100 % naturelle et non traitée… au mois de juin prochain.

Je vous le ferai à 50 € le kg, port non inclus. Vous avouerez que c’est sympa de ma part… Attention il n’y en aura pas pour tout le monde !

Dans le même catalogue :

Purifiez votre SANG et traitez plus de 127 maladies : fichtre diantre, on m’a caché ça… Ca marche aussi si l’on n’a pas 127 maladies ? Et si je suggérais cela au chef du service réa, il va être d’accord ? Non, il connaît certainement le truc : c’est cela que l’on perfuse à papa, c’est sûr…

Parce que bon, tout de même :

  • Le Goji de l’Himalaya multiplie vos fonctions cérébrales (je fonce, je sens que j’en ai besoin…)
  • Augmente votre respiration
  • Régénère votre foie ET vos reins (qu’est-ce que je vous disais)
  • Protège votre coeur
  • Réduit le cholestérol
  • Réduit le taux de sucre
  • Augmente la sexualité (à nous les petites anglaises)
  • A prix d’ami : 30 € les 125 ml, 55 € les deux flacons, 71 € les 3 flacons + 1 gratuit
  • En exclusivité pour vous (en plus)
  • D’ailleurs que fait une star de Hollywood quand elle veut rajeunir ? Elle paye cher un chirurgien plasticien… Je vous le demande… Non, je le sais, elle prend du truc machin de l’Himalaya, endroit très connu pour ses pâtures verdoyantes et ses plantations abondantes.

Si vous voulez mon avis, précipitez-vous dessus, parce que quand le truc sera trop connu, on risquera de manquer…

Moi je dis ça… Si je ne me précipite pas dessus, c’est parce que je suis fauchée comme les blés (de l’Himalaya…).

Mais bon, je suis perplexe, parce qu’il n’est pas précisé si l’on peut prendre les deux trucs en même temps au risque de se retrouver en trop bonne santé.

Pour le prochain épisode, je vais m’attaquer à tout ce qui répare miraculeusement vos articulations…  Trucs méconnus bien sûr, il suffit de s’instruire… Remerciez moi tout de suite !

Aux chiottes les orthopédistes !

La vie n’est qu’un attrape nigauds… (je vous ai bien eus sur ce coup là…)

PS : bien évidemment cet article n’est PAS sponsorisé DU TOUT !

Compte rendu… (3)

Oeil poché

A l’annonce faite par papa, je ressors aussi sec en allumant la lumière extérieure.

Merde alors, c’est vrai, ce fichu pneu est dégonflé de moitié.

Jean-Poirotte a l’art de la question qui tue :

  • Il y a combien de temps que tu n’as pas fait refaire la pression de tes pneus… ????????
  • Heu… Voila une question qu’elle est bonne. Cela doit remonter à mon contrôle technique en août 2010…
  • Tu n’es pas raisonnable.

Maman souhaite regarder l’émission sur le jubilé de sa Majesté la reine d’Angleterre, je suis d’un regard distrait, en récupérant petit à petit mon nez. La sensation est curieuse, et sous le pansement, cela fait vraiment mal.

Je n’ai qu’une hâte : retirer ce pansement et voir ce qu’il y a en dessous. Le lendemain matin, j’en oublie donc mon pneu, pour retirer la chose, constater que la couture est super bien faite et que la cicatrice devrait être discrète.

Ouf ! Je prends RV avec l’infirmière qui doit me retirer mes fils, je remballe mes affaires, et j’appelle mon petit garagiste : pas de problème, je peux passer dans l’après-midi.

Le constat est fait, il me manque la moitié de pression dans chaque pneu.

  • « Idéal pour rouler sur la neige » me précise l’homme, en regonflant. « Normalement il faut faire la pression une fois par mois ». Je le sais parfaitement, mais je prend l’air niais de celle qui découvre la chose…

Il ne sait pas encore que cette histoire de rouler sur la neige, va me faire ricaner jaune quatre jours plus tard, quand il en tombera 10 cm et que copine va très mal se comporter dessus (je hais cette voiture).

Me reste à réintégrer mon domicile, un poids sur le coeur en moins…

Merde, ma TV a un problème, je ne capte presque plus de chaines.

  • Je prends le mode d’emploi.
  • Je félicite intérieurement les traducteurs car c’est incompréhensible
  • Et qu’en plus quand on me dit de trouver « setup », et bien en fait il faut faire « config ».
  • J’arrive TOUTE SEULE à reprogrammer mes chaines.
  • Merde cela ne marche pas mieux…
  • Je me demande si c’est le cas chez tout le monde, avant d’envisager d’appeler le SAV de mon poste le lendemain…

Mes voisins confirment : c’est un problème d’antenne collective. Ma voisine du dessous en face, qui regarde la TV toute la journée est au bord de la crise de nerf… Parce qu’on capte par contre très bien 3 chaines de foot, et que son mari ne se prive pas du coup, de l’emmerder avec ses matchs.

Et on est bien peu de chose, à la merci de n’importe quelle panne, et blablabli et blablabla, et qu’est-ce qu’il vous est arrivé ma pôvre ?

Deux fois rien, je la rassure, je remonte chez moi et je fais le compte… Car depuis quelques années, janvier est un mauvais mois pour moi, c’est un coup d’une configuration astrale merdique, j’en suis certaine…

  • Le quota de merde paperasse habituel de janvier : OK
  • Opération qui faisait peur : OK
  • Problème de pneus : OK
  • Problème de TV : va être résolu.

Ca va, on attaque février… Qui, c’est bien parti, va être une route parsemée de pétales de roses.

La vie n’est qu’un long calvaire.

Compte-rendu… (2)

Oeil poché

On m’appelle et je me lève donc avec les genoux en vrac (merde, j’ai dit qu’il ne fallait plus parler de genou…)

Je suis accueillie très gentiment, ce qui est la moindre des choses (mais je le souligne tout de même car ce n’est pas toujours le cas), et je me retrouve en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, en salle qui n’est pas vraiment d’opération, mais tout de même un peu.

Alors là, je vais tout de même souligner le manque d’informations dont nous souffrons tous régulièrement.

MON chirurgien est en train de se désinfecter les mains pour passer des gants stériles, son assistante également, et on me fait allonger sur une table…

Putain, ça caille ici. JE LE SAVAIS !

Mais je pensais que l’on allait me faire passer une blouse ou je ne sais quoi, donc, je m’étais habillée en fonction de cette idée qu’elle n’était pas lumineuse…

Parce que non, on ne me demande pas de me déshabiller pour passer une blouse stérile. Si que j’aurais sû, j’aurais prévu une petite laine à passer juste avant d’être appelée.

Parce que putain, ça caille ici…

J’ai droit à la charlotte, à la désinfection massive, et je tremble parce que j’ai froid (ça change de trembler de trouille, mais bon j’ai la trouille quand même).

J’ai évidemment les yeux fermés, et leur lumière de merde, au travers des paupières, ça brûle. D’un autre côté si ça s’éteint du côté gauche je pourrais le signaler tout de suite… (mais évidemment il serait trop tard…)

  • Attention madame, la piqûre d’anesthésique fait un peu mal, mais ça va passer très vite…

Rien senti. C’est tout moi.  A chaque fois que l’on me dit que cela va faire mal je ne sens rien, si on ne me dit rien, je souffre… J’ai un truc : quand on me dit que cela va faire mal, je repense au moment où j’ai expulsé Pulchérie avec forceps, et forcément, et bien, je relativise dans mon cerveau ou ce qu’il m’en reste… D’où le fait que je ne sente rien (même pas mal !)

Après je sens vaguement qu’on me tripatouille et très rapidement on me précise.

  • J’ai bientôt terminé, je fignole la couture (il a intérêt).

10 minutes montre en main et c’est torché. On me laisse reprendre mes esprits, mon oeil gauche fonctionne, on me donne le morceau à envoyer pour biopsie (berk), la marche à suivre pour les soins post opératoires, l’ordonnance pour l’infirmière qui doit me retirer les fils le 8ème jour ou la veille si ça commence à gratter, et je rejoins Marie Framboise, toujours gelée, dans la salle d’attente. Elle est surprise, elle pensait que j’en aurais pour plus longtemps.

Et moi donc. Il était apparu que j’étais la seule pour laquelle on avait prévu une demi-heure… Donc comme tous les 1/4 d’heure avaient mis le double, nous avions pensé une heure pour moi… Logique…

Dans le miroir de l’ascenseur je regarde le carnage : il est recouvert par un pansement à retirer le lendemain matin seulement…

Le retour s’effectue sans encombre. Sauf que, évidemment, on ne se fait pas charcuter comme ça…

  • Je ne sens plus mon nez. Quand on ne sent plus quelque chose cela fait toujours curieux. Faites-vous anesthésier un doigt, et vous verrez.
  • Marie Framboise confirme : elle a connu le coup du doigt.
  • Enfin si, j’ai l’impression d’avoir une paire de lunettes qui serre mon pauvre nez. Du coup, machinalement, j’essaye toujours de retirer ces lunettes inexistantes…
  • Mais bon… Ce n’est rien…

Nous arrivons à bon port. Je remercie une fois de plus Marie Framboise pour son extrême gentillesse, et je rentre chez les parents qui m’attendent de fourchette ferme.

  • J’ai une mauvaise nouvelle pour toi me dit Jean-Poirotte…
  • Ton pneu avant gauche est dégonflé…

Déjà que la nuit menaçait de ne pas être drôle une fois l’anesthésie passée…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Compte rendu… (1)

Oeil poché

Me voici rentrée à la maison ce mercredi 1er février, après une journée éprouvante et une nuit moins éprouvante chez papa/maman (hem…).

Bon ce n’était pas la mort non plus, mais personne n’a envie d’aller se faire tripatouiller le coin interne de l’oeil (canthus interne en terme médical, ne me parlez plus du coin de l’oeil SURTOUT ne m’en parlez plus…).

Dès le départ, tatie chérie s’était proposée pour m’emmener à la première consultation car je pensais naïvement que c’est ce jour là que le chirurgien m’ôterait la cochonnerie.

Mais non, RV pris le 31 janvier pour 17 H (soyez à l’heure m’avait précisé la secrétaire, la prochaine fois qu’on me dit ça, je me fais un restaurant avant, enfin, à l’heure du RV, j’aurais encore de la marge…).

Manque de chance pour elle, tatie chérie se foule le genou la semaine précédent l’intervention (qu’on ne me parle plus de genou non plus, y’en a marre des genoux dans cette famille…).

Heureusement je trouve une solution de secours, puisque je dois être accompagnée : une amie de mes parents, Marie Framboise, accepte immédiatement de m’accompagner le mardi. Si ce n’est elle se sera son mari (surtout s’il neige), et je peux rassurer tatie chérie qui souffre et en plus, s’en veut de me faire faux bond, la pauvre.

Donc, je ne suis pas obligée d’annuler mon RV pour en avoir un en mai ou juin, quand il sera vraiment trop tard. Je scrute un peu la météo (ce que je ne fais jamais) pour vérifier qu’il ne va pas neiger le 31, et le bon jour, je me lève alerte et tout et tout (croyez moi sur parole…).

Impossible de manger quoi que ce soit et je suis fin prête à l’heure dite pour rejoindre le QG (chez mes parents), d’où nous devons partir à 15 H 30 maxi. J’ai mon itinéraire de chez Mappy (ne me parlez plus de Mappy…), et elle, sa carte.

Bien évidemment, nous nous perdons à un rond-point où l’on m’indique traitreusement d’aller à droite alors qu’au retour, nous constaterons qu’il fallait aller à gauche…

Il est à noter qu’en dignes femmes que nous sommes, nous nous arrêtons pour demander notre chemin (nous cherchons Mainvilliers qui n’est fléché nulle part ! (et qu’on ne me parle plus de Mainvilliers)). Les réponses sont aussi multiples que diverses :

  • Il faut faire demi-tour et après…
  • Vous continuez tout droit et après…
  • Il faut prendre la première à gauche…
  • Vous tournez le dos, il fallait prendre à droite…

BREF : nous finissons par trouver la fichue clinique, dont le fléchage n’était pas visible par où nous sommes arrivées (qu’on ne me parle plus du fléchage en France…).

Normalement pour l’enregistrement, je devais être là à 16 H 30, il est 16 H 45, pourvu que je ne me fasse pas refouler par une secrétaire sadique… Je suis la première à savoir que les secrétaires éructent, la bave aux lèvres, et voire même, se roulent par terre en hurlant de rage… (j’en étais une…)

Non, que je puisse avoir 1/4 d’heure de retard, elle s’en démêle la cressonnière… Elle évite d’ailleurs de me dire pourquoi…

Quand nous rentrons dans la salle d’attente, il y a plein de monde, et nous pensons naïvement qu’il y a au moins 2 ou 3 chirurgiens qui opèrent cet après-midi là. Donc nous attendons. Je suis un peu stressée, mais psy chérie m’a donné un anxiolytique à prendre 2 H avant l’intervention, et cela va encore…

Sauf que tout le monde défile avant moi, chaque personne étant accompagnée (ce qui réduit de moitié les personnes à passer avant moi), et que force est de constater que tout le monde a RV avec le même chirurgien : le mien.

Il faut un certain temps avant de briser la glace :

  • Vous aviez RV à quelle heure ?
  • 16 H
  • Glups
  • Et vous ?
  • 16 H 15…
  • 16 H 30…
  • 16 H 45…

Apparemment les RV ont été pris à raison d’un quart d’heure par personne. Sauf que personne n’y passe un quart d’heure, mais beaucoup plus.

L’effet de l’anxiolytique commençant à s’estomper, je vais interroger la secrétaire qui s’en démêle toujours la cressonnière, et je descends fumer une clope car en plus, je suis en manque de nicotine…

Il a AU MOINS, une heure et demie de retard.

  • « Comme d’habitude » soupire-t-elle, qui sait qu’un RV tous les 1/4 d’heure, c’est foutu d’avance, mais obéit aux ordres, docile…

La personne avant moi est invitée à 18 H10. Marie Framboise et moi comptons une bonne demie heure…

Je suis morte de trouille car le cachet ne fait plus effet du tout et que dans une demie heure :

  • Je vais faire une réaction allergique à l’anesthésie locale = direction la morgue, car quand je fais une allergie, c’est toujours balèze (d’où ma terreur devant une fourmi…)
  • Il va me toucher le nerf optique (j’aurais dû regarder par où il passait ce nerf, et là, je n’ai pas internet) et tout va s’éteindre définitivement pour l’oeil gauche
  • Il va constater que la cochonnerie a traversé le nez et que c’est pour cela que mon oeil droit pleure (là j’ai eu de la chance, parce que si cela avait été le gauche, j’allais direct au bloc, sans chirurgien plasticien). Du coup, il va être obligé de creuser et je n’aurais plus qu’à me mettre un os dans le nez pour combler le trou de manière décorative et surprenante…
  • Bref, là je ne suis pas zen du tout (genre celle qui l’a été, zen, depuis le matin…), malgré les objurgations de Marie Framboise qui m’assure que tout va bien se passer.
  • Et à je ne sais plus quelle heure du coup, on m’appelle.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Donc vous aurez la suite demain…