Deux filles et la mère sont 3 diables pour le père… Et deux filles sont LE diable pour la mère…

Comme vous pouvez le constater j’étais mal barrée… Parce que ça, c’est de la super complicité où je ne m’y connais pas… (et tiens donc, mon fauteuil désormais brûlé dans une décharge était neuf, comme le temps passe…)

Delphine devait avoir deux ans au maximum (vu ses cheveux qui ont poussé très tard). C’était l’époque où Pulchérie arrêtait d’écraser les mains de sa soeur par inadvertance car cette dernière ne marchait plus à 4 pattes, l’époque ou Delphine comprenait tout sans se donner la peine de trop parler dans la mesure où « a faim, a foif, pipi, bisous » lui permettaient de survivre en se faisant comprendre de ses proches ou d’un étranger potentiel.

Elle mémorisait par ailleurs les 7 familles Disney du jeu pour pouvoir jouer avec sa soeur et moi. Donc on ne peut pas tout faire… (pour les 7 familles il ne lui a fallu que 4 jours pour TOUT mémoriser…).

Quand ai-je pris cette photo ? j’ai oublié les circonstances sauf que visiblement elles sortaient du bain et étaient prêtes pour la nuit. Dommage pour le reste.

La relation soeur/soeur était là pourtant, et pour toujours je pense. Relation tumultueuse, pleine d’amour et de haine, de complicité et de marquage de territoire, de jalousie, d’amour à vouloir pour soi seul, d’envie de dominer ou d’être à égalité. L’amour de 2 soeurs qui finalement ne se lâcheront jamais.

Un enfer pour la mère qui doit affronter :

  • Comment ça tu as puni Delphine ?
  • Tu n’es pas assez sévère avec Delphine
  • Pulchérie me gave avec ses conseils
  • Pulchérie pourrait me conseiller tout de même
  • « Tu me remercieras plus tard » (Pulchérie à sa soeur ou l’inverse, plus tardivement)
  • Je te hais
  • Moi aussi
  • Je t’aimeu ma soeur chérieu
  • Je t’aimeu aussi
  • Je te hais, tu es trop moche, planques-toi
  • Moi aussi je te hais, pourquoi tu crois que j’ai mis un rideau pour séparer la chambre en 2 ? (en ruinant le plafond, mais je suis arrivée trop tard…)
  • Comment ça Pulchérie arrête ses études (temporairement) et tu laisses faire ? (je fais ce que je peux, elle est majeure)
  • Je veux habiter à côté de ma soeur alors j’ai choisi l’option qu’il n’y avait pas à St Quentin pour aller à la fac à Paris
  • Ma soeur m’emmerde avec ses conseils
  • Ma soeur m’emmerde à ne pas m’écouter
  • On se voit trop
  • On ne se voit pas assez
  • Heureusement que nos Jules s’entendent (oh oui, les pauvres, il FALLAIT qu’ils s’entendent)
  • Maman tu ne vas pas nous faire une crise, elle arrête ses études, et point barre, elle est grande
  • Tu vois j’avais raison elle reprend ses études
  • Pulchérie m’a dit que tu n’étais pas d’accord avec le fait que j’arrête mes études ? J’attends des explications immédiatement et je m’en fous qu’il soit 2 heures du matin…

C’est SANS FIN. A se taper dessus si possible pour des broutilles, union sacrée contre la gens dès qu’il y a un problème, même minime, et je dois l’avouer, elles se réconcilient toujours sur mon dos et on s’étonne que parfois je puisse me retrouver avec les lombaires en vrac… L’expression « en avoir plein le dos » n’est pas vaine.

Et surtout, il est indispensable de le savoir, elles se répètent TOUT. Si je veux que Pulchérie soit au courant de mon état d’esprit je demande à Delphine de le garder pour elle, c’est l’idéal, et ça m’évite un coup de téléphone supplémentaire, Pulchérie détestant le téléphone. Le problème de part et d’autre c’est que parfois, ça répète en déformant, faut savoir prendre des risques (oh combien !)…

Et qui fait le tampon, ou qui trinque quand il y en a une qui n’est pas d’accord avec sa soeur ?

La mère. Surtout quand elle n’est pas d’accord NON PLUS avec l’une ou l’autre. Du coup : VLAN ! me voilà au milieu de l’arène et c’est de ma faute (et un jour une de mes épaules a craqué…)

Et leurs mecs de supporter ça, stoïques… Bon d’un autre côté ce sont des mecs, donc, l’essentiel des disputes :

  • « Tu es moche en vert ! »
  • « Maman disjoncte »
  • « Pô vrai, je l’ai eu hier soir au téléphone elle ne disjonctait pas, elle s’occupait juste de son ordinateur… »
  • « Tu t’es vue en bleu marine ? »
  • « Tu ferais mieux de gérer ton budget »
  • « Je fais ce que je veux d’abord »
  • ETC… (oui parce que sinon il y a 10 pages à se farcir…)

Leur passe au dessus de la tête.

Ils ont de la chance mes petits gendres, ces deux charmants garçons (et si méritants)  !

Parce que la vie n’est qu’un long calvaire…

0 réponse sur “Deux filles et la mère sont 3 diables pour le père… Et deux filles sont LE diable pour la mère…”

  1. merci! Je note, Me voila prévenue… Quoique je me demande combien ont-elles d’écart? En attendant (ici les soeurs ont 16 mois et 4 ans) – je me muscle le dos. Et les épaules. Et je me remet au yoga.
    Votre lectrice, plus que jamais….

  2. Ah :)) c’est du vécu ! EXACTEMENT transposable à ma tite sœur et moi…… Mais tu te ne risques pas à nouveau un petit blocage du dos là ? ………car tes deux filles doivent bien fréquenter ton blog régulièrement non? Courage 😉

  3. Mes filles sont différentes ! Deux ans d’écart. Les disputes sont très rares. Elles ne se ressemblent pas mais elles s’adorent.
    Mais se fâcher et se réconcilier sur ton dos ! Quel culot ! Il y a des claques qui se perdent !

  4. Les garçons sont fourbes, ça se passe aussi bien, et ça se remarque, quand ils sont petits, aux bleus, coquards et touffes de cheveux éparses qui pourtant, n’étaient pas là quand ils sont rentés de l’école.

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