Des nouvelles du front… (6)

Heureusement qu’il n’y a pas une chronique à faire tous les jours… Mais cela me manquait…

Sur la photo, c’est toujours moi 🙂 (évidemment…)

  • Officiellement je commence le sevrage tabagique lundi 8 octobre
  • Du coup j’écrirai ma lettre de contestation aux impôts le mardi 9 (ils me doivent leurs erreurs de 2009 et 2010 + la remise à jour de la taxe d’habitation du coup. Cela fait du remboursement en vue…)
  • Pour relecture le mercredi 10
  • Et pour envoi le jeudi 11 (si je ne vais pas la déposer là-bas directement avec un fromage corse (faut suivre))
  • Le vendredi 12 étant l’anniversaire de Delphine, c’est le jour où je vais me pointer chez le syndic car :
  • Je sens déjà que je vais être d’une humeur exquise (mon dieu, déjà 28 ans !), alors autant que ma causticité naturelle s’exerce à bon escient (je commence déjà à débloquer…)
  • Je vais vraiment, vraiment être de mauvaise humeur, car, si j’arrive à rester 4 heures sans cloper, en ayant diminué désormais des 2/3, la cigarette du matin c’est dès que je me lève et sans délai, et que donc lundi, je me lève à 15 H 30 pour RV avec le tabacologue à 16 H 15
  • Si je peux dormir, mais comme je compte me coucher à 6 H 30 en me disant que ce sera toujours dimanche…
  • L’anniversaire de Delphine approche à grand pas donc. J’ai trouvé le cadeau.
  • Hé Hé Hé…
  • Mes parents se boutiquent toujours concernant des recettes de cuisine. Pourquoi attendre que je sois là et me prendre à témoin ?
  • D’un autre côté cela va peut-être leur passer dans les deux semaines si je suis de mauvaise humeur.
  • Donc cela va certainement leur passer
  • J’ai une rhinopharyngite doublée d’une otite/angine et les jeunes médecins devraient se méfier du « à votre âge » en semblant ignorer qu’ils jouent avec leur vie à eux.
  • Oui parce qu’Acromion a désormais 2 médecins associés aussi charmants que lui (à part le : « à votre âge » (qui lui évite parce qu’il est plus vieux que moi)) que nous avons connus lorsqu’ils étaient internes, l’un et l’autre ayant sauvé la vie de papa l’un il y a 3 ans, l’autre il y a 5 ans
  • Je savais que vous seriez heureux d’apprendre le truc de la rhinopharyngite à mon âge, et je regrette de ne pas vous avoir informés dès hier soir…
  • Madame Van Den Connasse se révèle encore plus conne que je ne le pensais. Du coup, nous verrons bientôt la Nouvelle Zélande, car comme elle a touché le fond : elle creuse.
  • Seule bonne nouvelle (la mauvaise nouvelle concernant la totale incompétence du syndic méritant son propre post) : mes nouveaux voisins du dessous sont charmants, discrets, et souhaitent de tout coeur me conserver longtemps au dessus de leur tête car je suis tellement discrète également que c’est un rêve (eux aussi ont connu : un sourd au dessus, un sourd en dessous, d’où leur déménagement)
  • Autre bonne nouvelle : j’ai appris que l’ex emmerdeuse du dernier étage qui accouche en moins d’une heure a été accouchée par son plombier dans sa nouvelle demeure. Plombier qui a terminé aux urgences… (tout se sait dans ma résidence…)
  • Car là, c’est lui qui est tombé dans les pommes, alors que j’étais restée tout à fait digne (si, si !)
  • Dans cette série des nouvelles du front, vous suivrez pas à pas ma désintoxication (il y a eu des demandes). Cela sera toujours plus sympa que 14/18… (ou 39/45)
  • Sinon je me demande toujours pourquoi des inconscients confient à mes parents de pauvres chiens ou chiennes, animaux en gros, alors qu’ils sont littéralement martyrisés chez eux (la preuve, ma mère s’oblige à prendre la voiture tous les jours pour promener Tibère, en séjour pour 3 semaines, jusqu’à mardi prochain. Ma soeur et mon ex belle-soeur ayant laissé chez eux leurs deux chiennes pour une semaine, je ne vous raconte pas le carnage…)

Je remercie du fond du coeur tous ceux qui m’ont déjà envoyé un message de soutien. Je croise les doigts, et je reviens très bientôt.

La vie n’est qu’un long calvaire…

(Et priez également pour les pauvres animaux qui leur sont confiés, coutiou coutiou le petit pépère à sa tantante…) (la tantante c’est ma mère quand elle ne peut pas dire « sa grand-mère »).

BREF…

Ma guerre à moi… (est déclarée)

J_ai_arr_t__de_fumer_53328815Il m’aura fallu du temps, vraiment du temps, pour en arriver où j’en suis aujourd’hui, prête enfin à soutenir sans merci, avec certainement des hauts et des bas, des rechutes peut-être, une lutte contre ce qui est désormais devenu mon ennemi personnel :

La cigarette

J’avais eu un premier sursaut de révolte en 2007 (tout de même), où, à cran avec la vie que me menait Truchon, j’étais ressortie un samedi soir à 21 H 30 pour filer à Rauchan chercher des clopes, car je n’étais pas certaine n’avoir de quoi tenir jusqu’au lendemain matin.

Au retour, cartouche sur le siège passager, je m’étais révoltée contre moi-même et cette dépendance qui m’avait poussée à cette extravagance que je n’aurais jamais envisagée à 25 ans.

Je suis en effet une fumeuse tardive, ayant clopé par-ci par-là quand j’ai connu Albert, pour arrêter sans soucis (le piège est là) avant même de m’installer avec lui et de concevoir Pulchérie. Puis, comme je n’avais pas fumé pendant 18 mois (9 mois de grossesse + 9 mois d’allaitement), j’avais repris un peu, une clope le midi, une clope après le dîner, en précisant à Albert : « tu me feras penser à fumer ma cigarette ».

Puis vint Delphine et encore 18 mois de cessation complète pour les mêmes raisons, sauf qu’Albert ne supportant pas après le sevrage de la petite, de ne pas me voir m’y remettre, me tentait régulièrement en allumant une cigarette, au son mielleux de « ça ne te tente vraiment pas ma chérie ? ».

Bref, j’ai repris, en fumant de plus en plus, et depuis, toutes mes tentatives pour arrêter se sont soldées par un échec.

Depuis l’année dernière pourtant, l’idée d’arrêter, de devoir arrêter pour plein de raisons plus ou moins bonnes, me taraudait. L’excuse d’avoir commencé tard s’estompait particulièrement, car cela faisait tout de même un bail, Delphine allant sur ses 28 ans…

Mes parents étant fumeurs tous les deux, je n’ai pas voulu tenter l’arrêt à la Grande Motte, de peur d’être trop tentée même si l’on fume dehors.

J’ai tout de même réussi (l’histoire du diplomate viendra après), à diminuer considérablement ma consommation, en allant lire au lit dès 20 H 45, sachant que je ne me relève jamais la nuit pour fumer (surtout quand il faut sortir dehors pour le faire), en allant un maximum à la piscine, ou en déplacement avec ma mère sans allumer une seule cigarette pendant 2 à 3 heures.

Diminution de moitié, j’étais contente, sauf que de retour chez moi j’ai repris mes mauvaises habitudes, mais là :

  • J’ai décroché mon téléphone pour prendre RV avec un tabacologue à l’hôpital de Rambouillet
  • J’ai recommencé à diminuer (il ne m’a pas été trop difficile de retrouver le rythme Grande Motte)
  • Je suis allée au RV, mardi 2 octobre.

Là, vraiment, j’ai envie, je le veux, je veux ne plus être dépendante. La dépendance, c’est le truc dont je ne veux vraiment plus.

  • La meilleure motivation m’a dit le tabacologue. Car :
  • Certains malades ne renoncent malgré tout pas à leur cigarette, même si elle est la cause de leur maladie.
  • Les ennuis d’argent ne motivent pas forcément (on se privera d’autre chose, je le sais)
  • S’arrêter pour faire plaisir à quelqu’un est voué à l’échec.

Par contre, j’étais un peu déçue, il m’a demandé de continuer à diminuer, pour me revoir la semaine suivante (donc lundi 8) où nous déciderons de patchs ou autres, dans la mesure ou je déteste mâchouiller du chewing-gum. Je n’aurais la prescription que ce jour là, à moi de réfléchir au problème et à la solution qui me semble la meilleure.

L’idéal serait une cure de sommeil de 3 semaines pour passer le premier cap, mais il n’a pas semblé vouloir  retenir cette hypothèse…

J’ai découvert là vraiment (parce qu’on le sait sans le savoir), l’hypocrisie de tous les gouvernements successifs concernant le sevrage tabagique.

  • La SS rembourse 50 euros PAR AN pour tout substitut nicotinique ou quelque séance que ce soit concernant l’arrêt de la clope. (là je consulte gratuitement mais ORL/hypnose/acupuncture ça douille très vite…)
  • Tout en chouinant que les fumeurs coûtent un bras à la SS (la Sécu !) (pas en les aidant à arrêter par contre), l’état se sucre un max avec les taxes diverses sur cette drogue dure !
  • Je vous pose la question : si demain, tous les fumeurs étaient définitivement dégoutés du tabac, si plus personne n’en achetait, à combien se monterait le déficit, et ne serions nous pas tout à coup incités à recommencer ?
  • Une fois de plus, les riches s’en sortiront plus facilement que ceux dont le budget est restreint.

Bref, c’est dans ma tête, je veux arrêter, donc attendez-vous au pire :

  • Très articles très énervés
  • Des articles très criticateurs
  • Des articles très très très énervés
  • Des articles très très très criticateurs.
  • Des spoinds de perte de clavier vu l’énervement…
  • Et une recette de diplomate que si vous arrivez à refaire le même, vous aurez droit à mes félicitations 🙂

J’ai apprécié le fait qu’il se refuse (le tabacologue/médecin) à prononcer le mot « volonté » qui pourrait sous-entendre qu’en cas d’échec on est une personne faible. Il préfère le mot « motivation ».

Je suis motivée, et j’ai le droit de mettre à l’amende de 1 Euro, toute personne qui prononcera le mot « volonté ».

  • Tout est une question de volonté !
  • Tu as manqué de volonté !
  • De la volonté que diantre !
  • Avec de la volonté moi j’arrête quand je veux… (et mon cul c’est du poulet ?)
  • Eu en as de la volonté !
  • Etc…

J’ai éprouvé le besoin d’en parler ici, car je sais que je peux compter sur vous pour me soutenir et éventuellement me donner de bons conseils. Il n’est pas impossible que je fasse un article de temps à autre pour vous rendre compte de mon combat.

La vie n’est qu’un long calvaire, vivement qu’en plus ce calvaire ne soit plus nicotiné…

La Grande Motte 2012 (4)

scene-de-menage1Le livre de cuisine bien en main, Jean-Poirotte décida (mais un peu tard) qu’une recette cela peut s’adapter.

Faire précuire par exemple les aubergines découpées en minces lamelles, toujours au four, eh bien non, il allait faire  ça à la poêle.

Les oignons seraient rissolés légèrement également.

Ainsi que les tranches de lard.

Pendant que maman s’activait à faire une mousse au chocolat, arriva l’instant crucial où il fallu disposer les ingrédients dans le plat.

  • « Comme sur la photo » précisa le maître cuisinier
  • Sauf que sur la photo c’était dans un plat rectangulaire et qu’il avait choisi un plat ovale.
  • Et qu’au fur et à mesure qu’il disposait les ingrédient, tout s’écroulait.
  • Parce qu’en effet il fallait que cela soit droit mais pas trop.
  • Pour que le lard finisse par rôtir agréablement, mais pas les tomates largement assez cuites.
  • Etc… etc…
  • Un oeil sur la photo, un oeil sur son plat, et un oeil sur ma mère qui ne se dépêchait pas de terminer sa mousse, Jean-Poirotte se résigna à m’appeler.
  • Venir dans la cuisine quand ils y sont tous les deux, c’est toujours risqué, mais bon, je suis arrivée quand même (n’ayant aucune excuse, la table étant déjà mise).
  • Papa disposait les ingrédients, je maintenais ce qui avait été fait. (et bien entendu je maintenais mal…)
  • Puis j’en ai eu marre de le voir lorgner son livre que j’ai subtilisé.
  • Du coup nous avons fait joli à notre manière, restait à faire cuire encore une heure (et à réchauffer avant de servir)
  • Mrs Bibelot qui avait terminé ses mousses, remarqua que ce n’était pas comme dans le bouquin
  • J’ai regretté de ne pas avoir : un appareil numérique pour immortaliser le chef d’oeuvre et un enregistreur pour immortaliser la conversation qui a suivi la remarque de ma mère…
  • Je les ai laissés se dépatouiller avec les aromates parce qu’en discuter avec eux, c’est vivre dangereusement. Si quelqu’un se mêle de ce genre de discussion, cela disperse leurs puissances de tirs respectives et la cible unique finit par être vous.

Bref, c’était délicieux. Mais Jean-Poirotte n’était pas satisfait (comme toujours) même s’il envisageait de refaire de ce plat, mais en s’y prenant autrement (comme toujours).

Stupidement j’ai suggéré quelques jours après, pour le prochain dîner en vue (un ami d’il y a très très longtemps devant venir avec sa femme) de m’occuper moi-même du dessert…

Il y a des moments comme ça, on ne sait pas pourquoi, où l’on souffre brutalement d’une chute de fonctionnement des neurones.

Car la vie n’est qu’un long calvaire.