Pour ne pas voir la fin du monde : suicide mode d'emploi : la cuisine

cuisine-2Vous en avez marre, le monde est moche et pollué, et en plus il se réchauffe, Albert regarde le foot tout le temps, et votre dernier collant hors de prix a filé ce matin. D’ailleurs ce monde moche et pollué, sa fin est programmée pour le 21 décembre prochain et vous ne voulez pas voir ça…Comment en terminer avec la vie… (j’entends bien m’adresser à des adultes responsables)

Pour en terminer avec la vie, fréquentez au maximum VOTRE cuisine. Avec la SALLE DE BAIN c’est un des lieux les plus dangereux de votre appartement.

C’est encore mieux si vous détestez cuisiner : vous n’arrêterez pas de faire des conneries…

Tout d’abord il y a les plaques électriques. Ce sont les plus dangereuses, les plaques gaz, on les ENTEND, on ne risque pas de les oublier.

Enfin si, on peut ouvrir le gaz et oublier d’y mettre le feu. C’est d’un classique affligeant… Tout comme de tripatouiller des fils électriques avec des doigts mouillés et les pieds dans l’eau sans couper l’alimentation (électrique)…

Pour en terminer avec la vie, c’est tout simple.

  • Vous allumez la plaque électrique sur 6 pour faire cuire les carottes. Vous ne mettez pas les carottes à cuire pour l’instant.
  • Vous avez bien rempli l’évier d’eau + liquide vaisselle pour laver au fur et à mesure.

Jusque là, vous avez tout bon.

  • Vous commencez à découper les carottes en rondelles (quand je vous le disais que vous n’alliez pas bien)
  • Vous vous tranchez le doigts avec le couteau à découper les carottes (le couteau de préférence cranté, ça fait beaucoup plus mal que le couteau classique, non cranté). C’est ballot, un peu plus haut, vous pouviez vous trancher une artère et en finir direct…
  • La douleur vous porte au coeur. Vous voulez poser votre main n’importe où. Non ce n’est pas n’importe où, c’est sur la plaque électrique force 6, suivez un peu !
  • Mutilée et brûlée, vous vous dirigez chancelante vers le robinet de l’évier pour faire couler de l’eau froide sur vos blessures horribles.
  • Vous avez tort raison, c’est le moment où vous vous évanouissez de douleur, en tombant tête la première dans l’évier rempli de liquide vaisselle + eau

L’horrible calvaire de votre vie, va bientôt se terminer. Les pompiers n’auront jamais vu ça avant vous (quand un proche alerté par votre manque de mail depuis 12 H leur aura demandé d’intervenir, ou quand Albert émergera du foot), mais que vous importe : tout est enfin terminé !

D’un autre côté si vous en avez vraiment marre, il n’y a pas que les carottes (importante précision). Il y a les courgettes, les poivrons, la viande pour une fondue, le fromage pour une autre fondue, ou le nougat qu’une soeur aimante vous a rapporté du midi qui doit normalement se découper à la tronçonneuse et non pas au couteau cranté…

Le tout étant de rester dans la cuisine… Et de se servir des accessoires un maximum, de préférence en ignorant superbement le mode d’emploi et en particulier les « à ne surtout pas faire »…

Il reste la salle de bain, mais bon, on en reparlera une autre fois…

(La rubrique « on achève bien les chevaux », avait été créée pour le rapatriement de l’ensemble des articles que j’ai écrit pendant pas mal de temps pour le magasine Holala).

La vie n’est qu’un long calvaire et on nous bassine avec cette fin du monde…

Le mail que je regrette de ne pas avoir envoyé…

Voyage PulchérieQuand j’entends les conseils dont ma mère m’abreuve régulièrement (style, « les oeufs coque c’est 3 minutes »…), et particulièrement quand je suis avec elle à plein temps à la Grande Motte (papa n’étant pas exempt de conseils également, mais d’un autre genre « ne fais pas trainer le fauteuil tu vas rayer le parquet », ou « n’oublies pas de passer le balai dans tous les coins… »), je regrette de m’être retenue d’envoyer à Pulchérie quelques petits conseils avant son départ en vacances aux USA le 29 octobre dernier.

En plus elle partait en même temps qu’un cyclone arrivait sur la côte est, ce qui m’a rendue encore plus joyeuse (je hais quand mes filles voyagent) car rien ne me disait que le cyclone n’allait pas changer de direction… J’ai donc le mail suivant sur le coeur…

« Ma chérie,

Je suis vraiment contente que tu te sois enfin et au dernier moment décidée à m’envoyer un mail me rappelant tes dates de départs, d’arrivées, et les détails du voyage que tu te fais une joie de faire, avec décollages et atterrissages multiples, ce qui fait que je vais me faire du mauvais sang.

J’espère que tu es bien consciente que la côte ouest des USA présente certains quelques défauts, et est particulièrement un lieu à haut risque de tremblements de terre.

J’espère que tu as donc bien lu quelque part les plus élémentaires précautions à prendre au cas où tu sentirais la terre trembler, et que tu n’as pas oublié de t’acheter un casque ! Evite de sortir sans une petite mallette de survie, contenant tout particulièrement de l’eau, les gens coincés sous les décombres souffrant généralement de la soif. Une lampe de poche me semble adaptée également, pour ne pas paniquer dans le noir.

De même, à chaque fois que tu prendras l’avion, même si tu en as l’habitude, suis bien religieusement les consignes de sécurité, on ne sait jamais, un jour il y aura peut-être un parachute sous ton siège et tu ne le sauras même pas puisque tu t’endors sitôt installée dans l’avion.

J’ai vu que tu devais aller à Las Vegas, il faut éviter d’aller dans un casino, l’addiction au jeu étant bien réelle. Je te suggère éventuellement d’y aller (si tu y tiens vraiment), avec juste 10 dollars sur toi, pour éviter toute tentation. Si tu as gagné beaucoup d’argent, il vaut mieux louer un garde du corps pour retourner à ton hôtel si tu n’es pas armée.

Tu as prévu du « road trip », ce seul mot me glaçant d’horreur. J’espère que tu feras très attention aux bandes de motards qui violent et assassinent les malheureuses jeunes femmes innocentes et sans défense, et qu’au cazoù, tu te seras munie d’une ceinture de chasteté et d’un gilet pare balle (c’est toujours ça de pris).

Pour Tokyo, j’espère que tu es bien munie d’une combinaison de sécurité totale, parce que si l’on ne parle plus du drame de Fukushima, il y a encore des radiations qui traînent un peu partout. Naturellement tu n’as pas pris de compteur Geiger, vous les jeunes êtes totalement inconscients.

Evidemment cette combinaison de sécurité devra être équipée de flotteurs et de repérage GPS, parce que les tsunamis, là-bas, cela existe (fort hélas, c’est un peu à cause de cela que ton séjour au Japon me consternavre grave contrarie légèrement).

Fais attention aux poissons crus, surtout à celui qui peut tuer, au saké chaud, et si tu croises un membre des Yakuzas fais comme si tu ne l’avais pas vu.

Inutile de te rappeler de n’accepter de colis de personne à mettre dans ta valise, de vérifier celle-ci 3 fois avant de la fermer, et de signaler à toute autorité compétente un colis suspect ou un bagage abandonné.

Aux USA comme au Japon, n’accepte de bonbon ou de chewing-gum de personne, ni d’ailleurs rien qui se mange sans avoir dûment vérifié que personne n’a pu en trafiquer le contenu.

Je suis sinon bien contente pour toi qui aime tant les voyages, mais étant un peu nerveuse ces temps-ci, je te remercie de m’envoyer au moins un mail par jour pour me rassurer sur ta bonne santé et tout ce que tu as fait de beau dans la journée.

Et ne pas essayer de me faire croire qu’il n’y a pas internet aux USA et au Japon, ça ne prendra pas.

Ne pas oublier, dès que tu seras sortie de l’avion, en France, de m’envoyer illico un texto me précisant que tu es bien arrivée.

Et de retour en France, fais attention en traversant ! Les français conduisent comme des cinglés !

Ta maman qui t’aime*. »

La vie n’est qu’un long calvaire.

Je ne suis pas superstitieuse, ça porte malheur, mais j’ai tout de même attendu de savoir qu’elle était bien rentrée en bonne santé, pour éditer ce post… En plus elle m’avait annoncé son retour pour le 25 et non pas le 26, ce qui fait que je me suis fais du mouron quand même…

PS : *en signature « la folle dingo » serait plus réaliste, mais on a sa fierté…

Illustration envoyée par Emilie de Singapour, que mon article a fait craquer…

Deux photos pour le prix d'une…

Mines réjouies 001C’était  pendant l’horreur d’une profonde nuit, en 2002 ou 2003… à l’occasion de mon anniversaire.

Mrs Bibelot et Jean-Poirotte réalisèrent tout à coup que tous leurs petits enfants étaient présents, et qu’il fallait donc faire UNE PHOTO du groupe !

La petite dernière n’était pas encore née, et il y avait donc les 3 de mon frère, mes deux filles et les petits derniers, la petite fée et son frère (en bas à droite), les enfants de ma soeur, celle qu’on ne voit jamais…

Regardez-les bien (en cliquant théoriquement vous pourrez voir un agrandissement), c’est grâce à eux que ces deux photos sont des chefs d’oeuvre…

Car comme de coutume nous avons été au moins 3 à descendre avec notre appareil photo, tous argentiques à l’époque, pour faire poser la troupe de cousins/cousines hilares.

Enfin presque tous les cousins/cousine hilares.

Car si les grands étaient ravis et se sont prêtés de bonne grâce aux demandes des photographes qui voulaient en profiter pour faire aussi des portraits, c’est au développement seulement que nous avons pu voir réellement finalement la mine réjouie du frère et de la soeur…

Ils ont cette tronche là ou pire, sur les 21 que j’ai personnellement moi je, faites moi-même… Sur la pellicule entièrement sacrifiée par Charles Hubert, idem…

Même le photographe qui s’est occupé du développement (un pro), s’est fait avoir, qui m’a offert un agrandissement 21 x 29,7 de la deuxième… Sur laquelle le grand-frère s’emmerde plein pot, alors que sa soeur est au bord des larmes… Quand j’aurai récupéré mon logiciel scan normal, je vous rajouterai une image isolée des pauvres petiots martyrisés en cet heureux jour…

Car ils n’en avaient vraiment rien à battre de faire une photo de groupe avec leurs grands cousins.

Ils préféraient le stade où deux étages plus haut, ils tapaient dans les pistaches, amandes salées, et cakes au jambon en rigolant bien avec « les grands », en attendant que les mêmes « grands » aient assez baffré pour que l’on songe à passer au buffet des desserts…

Alors vous comprenez, descendre, se faire mitrailler, ça allait bien comme ça. D’ailleurs dès le premier clic, le ton la tronche avait été donnée…

Ils le découvraient : la vie n’est qu’un long calvaire…

Le retour de l'ordi (et de la sorcière…) (2)

Je_hais_l_informatiqueDonc je vous disais que je suis parfois d’une grossièreté insoutenable, et tout particulièrement quand je suis obligée à une heure du matin, de me foutre mettre à 4 pattes avec une lampe de poche pour repérer des branchements.

Qu’il m’a fallu débrancher pour aller les refaire ailleurs, sinon, cela n’aurait pas été drôle.

Mais au bout du compte, cela a marché, tout fonctionnait bien, j’avais de la jolie musique « tout va bien, je fonctionne », Internet et tout le bataclan, et j’ai passé encore une heure à récupérer mon fond d’écran (mes filles dans un arbre, quand elles étaient petites et moi toute jeune), et quelques musiques, sur mon disque dur externe dûment BIEN installé.

Deux jours après j’ai eu une merde, et j’ai appelé l’homme de l’art pour la lui expliquer, alors que j’étais toute fière d’avoir bien mis en service le nouvel ordi (tandis que lui comprenait avec justesse et intelligence qu’il faudrait prévoir une solution de secours, vu l’âge du remplaçant (7 ans)).

De la Grande Motte, il a une vision directe sur les alentours de Rambouillet et a dû téléporter directement ses yeux derrière moi, car il m’a diagnostiqué immédiatement un deuxième anti-virus, qui contrariait Avast en m’affichant « erreur sérieuse récupérée ». En trois clics, cela a été résolu.

J’admire toujours… Comme l’informaticien de chez Truchon qui, de la Guadeloupe, me faisait récupérer mon « setup » sauté, en moins d’une demie heure.

Donc tout tournait rond, et vendredi 9, voilà t-y pas que je décide de recopier 3 films venant de deux clefs USB sur mon disque dur externe.

Et là, après la première copie, l’ordi ne reconnaissait pas la deuxième clef, et m’a gentiment demandé de le redémarrer (ce que j’ai fait connement, ça m’apprendra à écouter les ordinateurs). Au redémarrage j’avais une image fixe me rappelant la marque de l’ordi, mais je n’avais plus rien d’autre et ne pouvait rien faire, tout était bloqué…

Deux pannes à 15 jours de distance, presque à la minute près : ne venez pas me dire que j’ai de la chance !

L’homme de l’art appelé le samedi, me fit tester quelques trucs (que j’avais déjà tentés), mais rien à faire : l’ordi bloquait l’accès au clavier. J’avais testé à 2 H du matin, le clavier de secours : cela ne venait pas de là.

Cela pouvait être un virus (vu les manips clefs USB)  ou une merde plus grave. Fort heureusement, il rentrait le lundi (le nouvel ordi ne connait que trop l’homme de l’art qui a réussit à le mettre en service, et il se met en panne juste quand il revient, et non pas quand il vient de partir !).

Comme d’habitude dans ces cas là, je l’attendais comme on attend le messie, mais il prévoyait que ce ne serait pas simple.

Cela ne l’a pas été.

Il s’est fait peur (et à moi donc) et a commencé d’abord à décortiquer le vieil ordi, au cazoù il trouverait la panne (c’est encore la carte vidéo-graphique-écran qui merde totalement, à changer pour la deuxième fois, et là, trouver une pièce de rechange va poser problème, Enthara bravo pour le diagnostic !).

La vision d’un PC ouvert sur ma table de salon me donne des sueurs froides. J’étais à deux doigts de fumer à nouveau (j’en avais grillé 4 le vendredi soir en essayant de redémarrer le NOUVEL ordi…). La vision du deuxième ouvert à son tour n’a pas arrangé mes neurones, mais tout à coup, à trifouiller DANS le nouvel ordi en marche et avec l’image toujours fixe et pas le son, PAF, tout est revenu.

  • « C’est un faux contact, et c’est effectivement tes manips clefs USB qui ont fragilisé le truc. C’est vicieux, cela peut revenir en pire ». Je ne vois pas comment cela pourrait être pire pour moi qui ne sait pas du tout ce qui se trouve et où, dans le ventre d’un PC.
  • « Ne fait pas comme moi, il ne faut pas tripoter à l’intérieur d’un ordinateur quand il est allumé » (ça ne risque pas, faudrait déjà que j’arrive à l’ouvrir).
  • « L’ennui c’est que la configuration interne de celui-là est totalement différente de l’autre, et qu’on ne peut pas interchanger de pièces » (bah merde alors)

Mais bon, tout allait bien, tout se mettait en route, avec quelques peurs.

  • Plus d’image : c’est normal, l’écran s’est débranché
  • Plus de son : c’est normal, la boîte à musique est débranchée
  • Plus rien : c’est normal, comme tout est en tas dans l’entrée, tout s’est débranché.

Lui, ne panique jamais.

Et moi non plus quand il est là, parce que je SAIS:

  • Qu’il trouvera le truc
  • Qu’il trouvera le truc pour contrer le truc
  • Qu’il a une solution
  • Qu’il trouvera une solution.

Bref, j’ai retrouvé l’autre en bon état de marche, mais dont je sais qu’il souffre d’un faux contact.

Rhume interdit, un simple éternuement pourrait le contrarier.

S’il est contrarié je peux toujours le secouer pour le remettre en route (avant d’appeler l’homme de l’art), sur un malentendu, ça peut marcher…

La solution de secours est en route pour vendredi, et la route est ouverte vers une box qui va me changer la vie (en tous cas l’état de mon compte en banque…)

Bref peut-être que pour une fois le dernier trimestre de l’année ne sera pas qu’un long calvaire.

Oui, parce que généralement octobre, novembre, décembre, ce n’est pas ça, janvier et février non plus, juin c’est limite, août ne me porte pas chance, il ne me reste pas beaucoup de mois pour permettre à la chance de me rattraper.

Sauf essayer de contrarier le destin…

Clin d’oeil 🙂

Des nouvelles du front… (7)

Bientôt il y aura des nouvelles du front une fois par semaine…

Sur la photo, je vous mens depuis le début, en fait c’est ma soeur…

  • Sur le plan de la cigarette, je suis coincée quelque part entre l’arrêt total et 2 par jour dont je n’arrive pas à me passer. Celle du matin, et une le soir.
  • Ou : juste une par jour : celle du soir.
  • Je considère cela comme un échec total même si tout le monde me serine que passer de 30 cigarettes (incomplètement fumées, ma mère fumant même mes mégots, mais tout de même) par jour à 2 parfois 1, avec des jours sans, est tout de même une victoire.
  • Je découvre que le sevrage tabagique (puisque c’en est un quand même) déprime. Ca tombe mal j’étais déjà très déprimée même si je me soigne. Dans un mois je m’ouvre les veines si cela continue comme cela, donc il va falloir faire comme sur certaines notices « consultez votre médecin » (le pharmacien s’étant déclaré incompétent)
  • Le coup du « envie d’une clope = un verre d’eau » c’est très bien pour nettoyer l’organisme qu’on dit. C’est évidemment le moment où la chasse d’eau se met à faire des siennes… (et pour une femme, pisser dans le lavabo, c’est trop sportif pour moi désormais).
  • J’ai de nouveaux voisins en dessous. En face cela ne saurait tarder et je constate une fois de plus qu’il y a les avantages et les inconvénients à avoir de nouveaux voisins :
  • Les avantages : que ce soit en dessous ou en face de chez moi, les gens ne peuvent qu’être plus sympathiques (ceux du dessous le sont en tous cas, les prochains d’en face ne pourront pas être pires sauf s’ils ont 4 mômes qui jouent chacun d’un instrument bruyant et en plus ne disent pas bonjour, mais on n’en est pas là…)
  • L’inconvénient majeur du nouveau voisin, est qu’il fait des travaux chez lui. Avec une perceuse généralement, ou une meuleuse, ou les deux, quand il ne pète pas carrément le carrelage de la cuisine et de la salle de bain.
  • Et en plus, le voisin du dessous en travaux, est terriblement grossier, bordel de merde de putain de sa race, c’est insoutenable ces « merde » à longueur de journée… (Sauf que je ricane parce que cela suit généralement le coup de la perceuse et que je pense qu’il s’est tapé sur le pouce avec un marteau HI HI !)
  • Je constate une fois de plus que le bruit m’insupporte anormalement.
  • Accidentellement j’ai découvert qu’une lectrice m’avait inscrite sur « Hellocoton ». Je ne savais pas ce que c’était, j’ai constaté que j’avais des abonnées (chic !) donc j’ai confirmé mon inscription…
  • C’est bien sympa tout cela, mais si quelqu’un décide de m’inscrire ailleurs, il faudra tout de même me prévenir, surtout si cela me fait gagner des sous, cela m’évitera la crise cardiaque 🙂

Ce sera tout pour aujourd’hui…

Excusez-moi pour ce qui aura pu vous choquer : j’ai des excuses (enfin, A MON AVIS MOI JE…)

Le retour de l'ordi (et de la sorcière…) (1)

Je_hais_l_informatiqueCertains l’auront peut-être remarqué : je souffre d’un manque de bol hyper chronique… (Si, si, vous l’avez remarqué)…

Ca a commencé à la naissance quand le cordon m’avait étranglé et que l’on a craint pour ma vie pendant quelques heures. J’ai passé ma première nuit sous une tente à oxygène, sans devenir aveugle (car à l’époque : trop d’oxygène = cécité) CAR :

Si je n’ai pas de bol, je n’ai pas choppé la poisse la plus complète NON PLUS. Si la chance me court après sans arriver à me rattraper, la poisse l’accompagne pour l’instant. Croisons les doigts pour que la chance gagne.

BREF, j’ai eu plein d’emmerdes avec mon ordinateur de base, datant de 2002 (tout de même), et lors d’une précédente panne en 2011 (en fait, plusieurs à la suite), avant que l’homme de l’art n’arrive à me restaurer la bête (qui n’avait jamais aussi bien marché après son intervention depuis on installation) un ami très cher m’avait donné son vieil ordi, remplacé désormais par un portable.

J’avais donc de secours une TOUR, un ECRAN (qui a remplacé mon vieux de 2002 en 2011), un clavier et un mulot.

J’en profite au passage pour demander à la personne qui m’avait gentiment donné un écran, que j’ai toujours EN SECOURS, de me contacter personnellement pour me re-donner son nom et son adresse afin que je lui rembourse ENFIN ses frais de port (refermons la parenthèse, et encore merci).

Sauf que l’homme de l’art n’arrivait pas à me configurer mon vieil internet sur cet ordi, vieil internet qui va bientôt être remplacé par une BOX car je vais donner désormais dans la nouveauté la plus nouvelle.

Je ne vous dis pas le nombre d’heures qu’il a pu y passer, sans s’arracher les cheveux, ce que j’admire. Et puis l’ami cher contacté m’a envoyé ses CD d’installation et de restauration, et miracle, j’avais un ordi de secours.

Juste à défaire les branchements du mien, et à les refaire sur l’autre, en prévoyant une solution de secours que je puisse mettre en place moi-même.

Evidemment l’ordi de 2002 qui tournait comme un moulin et sans accrocs, depuis pas mal de temps, a attendu que l’homme de l’art parte à la Grande Motte pour me lâcher.

Objet inanimés avez-vous donc une âme ? Je ne me le demande même plus…

C’est simple, l’homme de l’art est parti le jeudi, et le vendredi soir vers 23 H, alors que je fourbansais sur Internet, tout à coup, plus de son, plus d’image.

J’ai pensé sottement à une panne d’écran, et je suis allée chercher celui de secours, mais mon ordi n’a rien voulu savoir. Il avait le son, j’entendais la musique caractéristique signifiant « je suis en route et tout va bien », mais, il n’y avait plus d’image.

Je ne vous dirai pas les gros mots que j’ai pu prononcer entre 23 H et 1 H du matin, heure à laquelle je me suis décidée à mettre en service l’ordi de secours, pour enfin voir.

Parce que seule, je suis d’une grossièreté insoutenable, un corps de garde tout entier tomberait dans les pommes, rien qu’à entendre les premières parties des phrases ignobles que je peux prononcer…

La vie n’est qu’un long calvaire…

ORDI EN PANNE !

Heureusement l’homme de l’art était sur le point de rentrer.

Je serai à nouveau très présente dès que tout sera remis à plat !!!

GRRRR !

11 novembre 2012 – Le voyage d’un père…

11 novembre 2012Je vous ai présenté le Bleuet* l’année dernière (ICI) et son étrange rencontre de ce qui a du être un ange, dans les tranchées de la grande guerre. D’un post à l’autre en renvois, finalement vous savez tout…

Le premier mort de la famille (un cousin germain du bleuet) qui comprenait hélas pour eux, beaucoup d’hommes en âge de se battre, et peu de filles,  fut celui que mon arrière-grand-mère et sa soeur (Tante Hortense), appelaient « le cousin Mac ».

Le 26 août 1914, le mortuaire arriva, à une époque où les municipalités faisaient « quelque chose » en hommage au mort, tué, celui-là, au 23ème jour de la guerre. Après il y en eut de trop, on renonça, c’était déjà bien assez pénible comme cela d’avoir à se déplacer encore une fois, une fois de trop, pour annoncer une mauvaise nouvelle à une famille désormais endeuillée ou à nouveau endeuillée. (Le maire de la commune eut tout de même l’obligation d’apprendre à une femme la mort de son mari et de ses cinq fils…)

Mais la cérémonie ne consola bien évidemment pas les parents, Léon étant leur seul fils, qu’ils avaient eu sur le tard, à la quarantaine, désespérant depuis leur mariage 15 ans avant la naissance miraculeuse, d’avoir la famille de leurs rêves.

Sa femme s’étouffait de douleur nuits et jours, refusait de recevoir qui que ce soit venant la consoler, maigrissait à vue d’oeil, alors « l’oncle Mac »  prit une grande décision, à 63 ans.

Il irait chercher le corps de son fils, là-haut dans le nord. Il le ramènerait, il le mettrait dans le caveau de famille à 800 mètres de la grande maison. Il y aurait enfin un endroit où sa femme pourrait aller épancher sa douleur, un endroit où se recueillir… Il ferait SA guerre à lui, puisqu’il avait été trop vieux pour prendre la place de son fils.

L’odyssée de cet homme nous est quasi impossible à comprendre. Tante Hortense et mon arrière Grand-mère savaient, il leur avait tout dit, mais nous, nous ne savons plus.

Il a pris le plus d’argent possible, si possible en pièces d’or (c’était une famille très aisée). Il a emprunté deux ou trois tenues de garde chasse, de paysans, d’homme ordinaire, et il est parti en train, vers le nord.

Puis il a payé grassement un paysan (inapte à la guerre donc quelque peu handicapé) pour l’accompagner avec sa charrette jusqu’au lieu fatal où était enterré son fils.

Il avait tous les papiers possibles et imaginables pour passer en zone « interdite ». Jamais il n’a vendu le faussaire de la commune, qui les lui avait délivrés…

Ce n’était pas encore trop le désordre DEBUT OCTOBRE, et même si certains ont été surpris de voir cet homme digne mais ferme arriver, ils surent écouter ses doléances.

Léon était enterré à un endroit précis qui lui fut montré, mais le père voulait être sûr. Il ne voulait pas que rapport à une erreur de mémoire ou de plaque d’identité inversée, il puisse ramener le corps de quelqu’un d’autre…

Il a donc fallu déterrer le corps, et à la demande du père qui l’a fait lui-même, ouvrir le cercueil sommaire qui le contenait. Par la suite, les cercueils ne furent plus nécessaires, le linceul non plus, on enterra les corps comme on le pouvait… (en mélangeant parfois les morceaux, excusez-moi les jeunes, pour cette horrible précision !)

Je n’ose même pas imaginer ce que scruta le père, de ce qu’il restait d’un fils mort un 23 août, en ce début octobre. Je ne peux même pas imaginer quels furent les sentiments qui l’animèrent à ce moment là. Nous savons seulement qu’il reconnu la médaille de baptême que son enfant portait toujours et « un problème au niveau d’une canine de la mâchoire supérieure ». C’était bon, c’était bien son fils, et il voulait l’embarquer.

« Impossible lui rétorqua le chef du secteur ». Vous ne passerez jamais avec un cercueil dans cet état et CE qu’il y a dedans ».

Le père commanda donc un cercueil au village le plus proche. Le cercueil dans le bois le plus dur, le plus imperméable, fermant le mieux possible, le cercueil le plus beau,  et 10 jours après, le corps de Léon quitta sa première boîte pour rejoindre la seconde et dernière. Plomber le cercueil était impensable : le plomb était bien trop précieux…

Le commandant du secteur sans trop d’hésitations (c’était les tous débuts, et pour eux, la guerre devait durer au maximum un an), délivra un certificat comme quoi l’oncle Mac emportait bien le corps de son fils Léon Mac, mort le 23 août 1914, enterré sur place à X (top secret) et déterré sur la demande de son père, avec l’accord de l’administration et des armées, pour être inhumé chez lui.

Le père anesthésié moralement désormais, récupéra la médaille. Il avoua être resté 3 jours sans manger pour finir par vomir intact, le repas pris 72 heures auparavant, juste avant le transfert du corps d’un cercueil à un autre et la récupération de la médaille.

Puis il paya grassement l’homme qui avec sa charrette, lui, le cercueil de son fils et son fils, allait le ramener chez lui, dans ce qui était encore la Seine et Oise et devait devenir un jour « les Yvelines ».

Ils purent parfois prendre un train avec leur charrette, firent ce qu’ils purent pour éviter la réquisition des deux bidets la traînant, et un beau jour, un 11 novembre 1914, Léon put être enterré de manière légale et reconnue, « chez lui », dans « son » village où il eut droit à une deuxième cérémonie officielle, ce qui lui fit une belle jambe, et Tante Hortense put venir pleurer sur sa tombe (nous le savions bien que c’était lui, l’homme X de sa vie).

L’homme qui avait aidé l’oncle Mac resta sur la propriété jusqu’à la fin de ses jours, logé, nourri, salarié, aimé. Avec lui, chargé du chenil « pour la gloire », l’oncle allait parler tous les jours, l’oeil terne et morne, regardant ailleurs, et revoyant ce que nous ne devrions pas voir, sentant ce qu’il avait senti quand le temps se réchauffait et que des émanations trop nettes lui rappelaient ce qu’il se passait derrière lui, dans le cercueil, dans la charrette.

La mère de Léon récupéra la médaille de son fils en pleurant, mais de pleurs apaisés. Désormais, elle avait une tombe sur laquelle aller se recueillir, et pouvait sans déshonorer la famille, recevoir ouvertement celle qui aurait pu devenir sa bru.

L’oncle Mac ne fut plus jamais le même.

Il y avait pour lui :

  • Avant le voyage
  • Le voyage, la peur et l’espoir tout de même, au ventre
  • La reconnaissance du corps
  • L’extraction de la médaille de baptême du corps
  • Le voyage de retour, avec donc, quand le temps se mettait au doux, des relents lui rappelant ce qu’il advenait de ce qu’il restait de son fils, juste derrière lui…
  • Donc il y avait un avant et un après. D’ailleurs lui, n’allait jamais sur la tombe de son fils. Pour lui, la vraie était restée là-haut, dans le nord, dans un coin dont il avait oublié le nom…
  • Et il y avait finalement pour lui, l’amour sans fin qu’il avait pour sa femme, car c’est pour elle surtout, qu’il avait entrepris ce triste voyage. Elle ne s’en est jamais rendue compte vraiment… Mais il ne lui en a jamais voulu, parce que c’est cela l’amour.

Le cousin Mac repose au cimetière familial dans le village de mes parents. Les siens l’y ont rejoint, tante Hortense aussi, et quasi tout le reste de cette génération qui a été maudite pour on ne sait quelle raison.

Si son père ne s’était pas dérangé, peut-être serait-il au milieu d’autres, si bien représentés sur cette photo où la terre de France se souvient… Ou peut-être serait-il disparu à jamais, tant de corps n’ayant jamais été vraiment retrouvés après de multiples bombardements…

Car la vie n’est qu’un long, long, long, calvaire… Surtout quand on évoque cette période là…

1.300.000 hommes, rien que pour la France, sacrifiés pour que l’on remette cela 20 ans plus tard…

PS : cette histoire est 100 % authentique. Trop de papiers ont disparu pour que je puisse vous donner les lieux exacts, mais ce voyage, ce père l’a fait.

PPS : un jour férié qui tombe un dimanche, vraiment ces hommes là sont morts pour RIEN !

Photo : Merci MARCUS !

Couleurs et MES vocations contrariées…

blamarauveJe n’ai pas fait énormément de bêtises petite fille, étant en comparaison largement battue, en premier lieu par ma soeur cadette et mon frère, et par la suite par mes filles (surtout l’aînée) et mes neveux et nièces (si on regroupe tous les cousins sous la houlette de Pulchérie, on atteint limite l’extase, qui reste à définir dans certains cas). Continuer la lecture de « Couleurs et MES vocations contrariées… »

La Grande Motte 2012 : la nuit de tous les dangers…

HérissonIl faut bien parfois qu’il se passe des trucs qui sortent de l’ordinaire, sinon la vie serait bien triste…

Il y a donc eu LA nuit, comme tous les ans d’ailleurs.

  • En 2009 je m’étais cassée la figure dans ma chambre, me croyant chez moi, sans que personne ne moufte, mais mes parents n’ont jamais prétendu avoir le sommeil léger. Je ne m’étais fait qu’un bleu énorme, constaté au son de « tu as dû juste te cogner, sinon nous t’aurions entendue », alors que j’avais flanqué par terre toutes les valises vides (toujours stockées dans ma chambre).
  • En 2010, suite à un orage épouvantable, des cataractes avaient dévalé l’escalier, et papa et moi avions passé du temps à éponger + empêcher l’eau de pénétrer dans l’appartement situé au RDC. Maman n’avait rien entendu (elle dormait au moment du début des cataractes)
  • En 2011, c’était moins rigolo, c’est papa lui-même, qui ayant un peu perdu les pédales à l’hôpital, nous avait téléphoné à 3 H 30, nous plongeant, le temps que nous répondions, dans des affres difficiles à décrire.

2012 n’avait pas de raison de déroger à la règle, sauf que papa était prié de ne pas être obligé d’aller à l’hôpital. Nous avions dû être très fermes sur ce point là, car nous avons été obéies…

Le soir, dans le cadre du plan pré-arrêt de la clope, comme nous ne regardons pas la TV, j’allais me pieuter vers 21 H, avec un livre. Cela me faisait 12 H sans fumer (rien que d’écrire le mot, je souffre…)

Cette année, mon lit n’était pas disposé comme les autres années, et j’avais vue sur la petite porte fenêtre qui donne sur l’extérieur. J’aimais bien dans la nuit voir une lueur me permettant de me situer,  et c’est juste avant d’éteindre que j’allais fermer la fenêtre en position « basculante » pour que personne ne rentre (quand j’y pensais, on reconnaitra là mon naturel terrorisée de nature).

Un soir, alors que j’avais terminé mon polar sanglant italien « le chuchoteur », et que je m’étais replongée dans les clichés de l’histoire de France, on m’appela de l’extérieur sur le coup de 23 H 30 (j’éteignais 1 heure plus tard d’ordinaire).

  • Madame, madame !
  • Voix féminine angoissée, et pas de doute, c’est à moi que l’on s’adresse (donc on me voit bien, sagement en train de lire des polars sanglants)
  • Madame s’il vous plait, je suis votre voisine de pallier…
  • Je me lève, sans armes, et j’écarte le rideau (qui donc n’est pas 100 % opaque puisqu’elle a pu voir que le quelqu’un qui avait laissé allumé était une femme), et je découvre effectivement cette jeune femme, arrivée il y a deux jours, qui vient de vendre son studio attenant à la cuisine de l’appartement et voulant en profiter une dernière semaine…
  • J’ai très peur madame. Derrière ma fenêtre j’entends des halètements, on dirait qu’il y a un très très gros chien ou deux, et puis quelqu’un marche. Est-ce que vous pouvez aller regarder ? (je ne rêve que de cela : appeler les flics en pleine nuit…)

Précision : la cuisine est totalement vitrée anti-casseurs, et nous fermons des stores tous les soirs. Par contre, son studio à elle, donne sur une terrasse (qui là où nous sommes est donc fermée). Je peux donc théoriquement, ouvrir les stores sans risquer grand-chose, et même une fenêtre.

Elle par contre, est tellement terrorisée qu’elle n’ose pas ouvrir ses stores, et encore moins sa porte fenêtre. D’ailleurs pourquoi ouvrir une porte fenêtre en laissant les stores fermés ? Je lui demande de le faire tout de même pour que nous puissions dialoguer…

Prudente, j’allume la cuisine, et je prends la planche  à découper au cas où un monte en l’air ne s’approche de moi à l’ouverture de la fenêtre, pour lui en flanquer un grand coup sur la tronche. On reconnaitra bien là mon tempérament de victime désignée.

Elle rentre chez elle, me demande d’une voix angoissée si j’ai ouvert les stores et la fenêtre, et je réponds que oui.

Des halètements immondes me parviennent également, à tout le moins c’est un couple de mâtins de Naples en train de copuler (ou des dogues de Bordeaux), en tous cas de très gros chiens qui sont peut-être accompagnés par des maîtres mal intentionnés, parce qu’effectivement, ON marche.

J’ai l’air chouette avec ma planche à découper que je tiens par la poignée. Heureusement papa laisse toujours son couteau qui coupe bien, ouvert sur la table (on reconnaitra bien là mon tempérament de victime désignée, toute prête à prendre une arme et à s’en servir).

Je scrute vainement l’extérieur. Le bruit et là, mais rien n’est visible… Et j’ai laissé la lampe de poche dans l’entrée… D’un autre coté je n’ai que deux mains : une pour le couteau, et l’autre pour la planche (avec le tranchant cela doit faire plus mal quand on frappe avec…)

  • Madame, vous pensez que je peux entrouvrir mon store.?
  • Ben oui, moi, j’entends, mais je ne vois RIEN
  • … Je prends ma lampe de poche… Madame, vous restez hein.?
  • Je reste, scrutant la nuit… En entendant d’ignobles bruits…
  • Ca alors me dit-elle en éclatant de rire : ce sont deux hérissons.! Brr !
  • N’ayez pas peur, c’est mignon un hérisson.!
  • Ils ont eu peur de ma lampe de poche, ils s’en vont.

Le halètement immonde s’arrête, les pas des hommes mal intentionnés décroissent, le calme est revenu.

Elle me remercie. Je l’entends refermer son store qu’elle avait ouvert finalement en grand, j’en fais autant, et je retourne terminer mon chapitre. Mes parents n’ont pas moufté, et pourtant leur porte de chambre est ouverte.

Parenthèse : je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion d’entendre un ou plusieurs hérissons à l’ouvrage, mais cela fait un raffut pas possible.

La seule fois de ma vie où j’ai campé, c’était avec ma soeur et mon beau-frère dans leur tente, moi dans la mienne avec Delphine et Pulchérie. Une nuit les deux filles m’avaient réveillée, angoissées.

  • Maman, ON marche dehors, juste à côté de la tente
  • C’est LE violeur avait dit Pulchérie
  • Ou l’ASSASSIN avait surenchérit Delphine.

Les deux filles m’avaient vue sortir dans la nuit avec une lampe de poche, en imaginant déjà le « à notre regrettée maman » qu’elles feraient graver sur ma tombe. Pour toute arme, j’avais pris un cintre en ferraille (le tétanos tue lentement, mais tue quand même), pendant que mes deux filles s’armaient chacune d’une bombe anti-moustiques…

Là, pareil, 3 hérissons en train de se régaler avec les restes de fruits et autres, qu’avaient laissés les campeurs voisins qui étaient partis en fin d’après midi. Les filles étaient sorties à mon appel et nous avions pu constater que ces trois bestioles faisaient au moins autant de bruit qu’elles. Ces hérissons là par contre, n’avaient pas été dérangés par la lampe de poche et avaient continué à fourbanser dans la nuit… Dans un camping, ils devaient avoir l’habitude…

Fin de la parenthèse.

Le lendemain matin, je me lève et maman me pose immédiatement la question :

  • Tu n’as rien entendu cette nuit ?
  • Ben si, la voisine !
  • Quelle voisine ?
  • Celle d’à côté, que voulais-tu que j’entende d’autre ? (quelque chose m’échappe soudain…)
  • Je me suis levée vers 3 H du matin, j’ai oublié qu’il y avait le panier du chien, je me suis pris les pieds dedans et je me suis cassée la figure. Tout est tombé, heureusement, rien n’est cassé, mais ton père et moi avons mis 1/2 h à tout remettre en place et à me soigner la jambe.

Elle me présente sa jambe gauche, entièrement marbrée et griffée de partout, en me précisant que fort heureusement papa avait insisté pour qu’elle se mette du gel à l’arnica (oui heureusement, vu la trombine qu’à pris sa jambe les jours suivants, on se demande à quoi cela aurait ressemblé sans du gel à l’arnica appliqué toutes les 4 heures…).

  • Et vous ne pouviez pas m’appeler ?
  • Et toi, c’est quoi cette histoire de voisine ? tu ne pouvais pas nous appeler non plus ? Nous sommes encore capables de nous occuper de nous…
  • Et ben moi aussi, je suis capable de m’occuper de moi ET de la voisine…

Le temps que nous nous racontions nos histoires différentes, pour les répéter à papa qui venait de se lever et n’y comprenait rien,  il était l’heure d’aller faire les courses.

Heureusement que la voisine est sortie en même temps que nous pour me remercier, car je sentais que maman avait des doutes concernant mon histoire, vu qu’ils n’avaient rien entendu (le store s’ouvrir et se refermer) ni vu (la lumière s’allumer et s’éteindre). Elle au moins, avait un témoin fiable : sa jambe.

Une conclusion s’impose. Même si je souffre de troubles de l’endormissement graves, quand je dors, je dors (seul un moustique même anémique est capable de me réveiller instantanément).

Et mes parents aussi… (idem pour les moustiques)

Parce que tous les 3 à 3 heures d’écart, nous avons fait un raffut pas possible, allumé les lumières, etc… Et que l’autre chambre n’a rien entendu, alors que nous gardons les portes de chambre ouvertes pour mieux entendre s’il se passe quelque chose de suspect.

La vie n’est qu’un long calvaire.