Les blinis du 1er janvier…

BlinisJe savais que je prenais un risque énorme à proposer de faire des blinis maison pour le premier de l’an. Comme le coup du diplomate à la Grande Motte, coup que j’ai refais pour Noël, avec moins de succès, mais c’était la faute du moule qui n’était pas le même (farpaitement, avec le moule en pyrex, j’avais maîtrisé de A à Z, pas là…).

Cette année, pas de trop grand comité pour Noël et le Jour de l’an, donc exit la dinde, le chapon, la poularde, que nous adorons maman et moi, avec des marrons. Après tout, nous n’en mangeons qu’une fois l’an…

Pour Noël, maman avait parfaitement réussi un gratin de fruits de mer dont j’ai la recette, mais elle a un truc qui fait que nous ne le réussissons jamais aussi bien qu’elle.

Pour le jour de l’an, après le foie gras maison qui pour la première fois depuis 10 ans était meilleur que celui de l’année d’avant, il y avait des huitres en grande quantité, et du saumon fumé.

Si jamais quelqu’un s’est fait entuber sur l’achat d’une bourriche d’huitres, c’est ma mère pour le premier janvier. Mes parent en ont mangé tous les jours jusqu’au 5… Pour Noël, elle en avait pris 2 (bourriches), mais petites, et cela avait été parfait.

Bref.

Je suis arrivée le 31, décidée à faire les blinis, à savoir les faire cuire le jour même (à la poêle à blinis), et je savais que sur la quantité, j’allais me faire avoir jusqu’au trognon.

Comme nous étions 7, maman, prévoyait au moins, 2 blinis par personne.

A manger avec le saumon fumé, après le foie gras maison (meilleur que celui de l’année dernière (bis), c’est un exploit, généralement c’est l’inverse), les huitres, dont mon neveu et ma nièce peuvent manger une quantité non négligeable.

Je crois que la petite fée a battu tous les records cette année en en mangeant 22, n’osant se battre avec son frère pour la dernière…

Qui dit foie gras dit toasts, qui dit huitres, dit pain de seigle, donc, 14 blinis cela me paraissait un peu beaucoup trop.

Qu’importe ce que je pense, là je ne suis plus qu’une pauvre enfant en perdition, ma mère m’a donné un kilo de farine de blé noir, et de la levure de boulanger en quantité + les oeufs et le lait, de quoi rassasier la Sibérie.

  • J’ai déjà eu du mal à lui faire admettre que 500 grammes de farine c’était largement suffisant beaucoup trop : elle pensait me faire utiliser le kg.
  • (En dessous de 500 grammes de farine, ce n’était plus négociable…)
  • + la douzaine d’oeuf dont je n’ai pris que la moitié
  • + le lait dont il allait lui en rester 2 litres sur les bras

Le temps de préparer la pâte, tout allait bien, et est-ce qu’il y en aurait assez (bonne question).

Quand papa a vu la pâte (enfin levée, donc triplée de volume) mélangée aux blancs battus en neige, il a pris peur. Et moi donc, qui devait tout faire cuire à la poêle (quand je vous le disais que j’allais sentir la friture).

Je ne me sentais pas de faire tous les blinis dans la poêle ad hoc, et j’ai donc pris ma vieille crêpière pour en faire en parallèle. J’avais beau faire, ceux sortant de la crêpière étaient tout de même un peu plus gros et larges que les autres. Rien à faire sur les mesures : soit cela gonflait comme il le fallait, soit, cela s’étalait comme une morne galette.

Moralité : à la fin de la pâte il y avait de quoi rassasier un régiment de cosaques (après le siège de la ville que vous choisirez, moi, je m’en tape)…

Maman était horrifiée :

  • Non mais tu te rends compte de TOUT ce que TU as fait ? ON ne mangera jamais tout ça !

Devant sa mauvaise foi pas possible, papa et moi sommes allés :

  • Allumer le feu
  • Réparer deux guirlandes électriques
  • En chuchotant que les blinis à congeler ce serait son truc…

Nous avions raison. Tout le monde a pris UN blinis et pas plus. Et encore, je suis LARGE !

Et il en restait 20 à congeler. Parce que me dire qu’il en fallait 14 c’était peut-être un peu exagéré : vu la quantité de farine que j’étais obligée d’utiliser, faire 14 pile poil, c’était impossible (ça gonfle à la cuisson).

Le 1er janvier quand je suis partie sur le coup de 18 H 30, maman emballait un par un les blinis « si délicieux » (tout de même) pour les congeler, en se demandant sans doute pourquoi je ne m’en étais pas chargée moi-même (de la congélation)…

C’est un peu comme pour les photos que je prêtais pour qu’on en fasse un retirage avant de me les rendre dans 2 semaines : quand je vais faire de la cuisine pour mes parents, je vais faire signer une décharge…

S’il y en a de trop, c’est eux qui congèlent, ou qui terminent…

Si c’est trop bon, je garde la recette…

La vie n’est qu’un long calvaire…

0 réponse sur “Les blinis du 1er janvier…”

  1. Bonne résolution pour 2013, si je comprends bien, faire impérativement signer une décharge… 🙂
    En tout cas ton post tombe bien car j’ai récupéré la recette de pudding au pain de ma grand-mère que je t’avais promise lorsque tu as posté celle de ton diplomate.
    Pudding au pain :
    500 g de mie de pain rassis, de pain de mie ou de brioche (très bon aussi…)
    60 g de beurre
    1/2 l de lait
    125 g de fruits confits (je mets des cerises entières)
    2 oeufs
    125 g de sucre
    Emietter le pain dans un saladier et ajouter les fruits confits
    Faire tiédir le lait avec le beurre puis le verser sur le pain et bien mélanger
    Battre les oeufs avec le sucre et ajouter au mélange
    Une fois l’ensemble bien amalgamé verser dans un moule beurré et mettre au four à 160° pendant 45 mn
    Vérifier la cuisson avec la pointe du couteau et prolonger si nécessaire
    Et c’est maintenant qu’on se régale…

    1. Merci beaucoup : je note cette recette immédiatement.
      Pour le diplomate, important : verser le lait bouillant sur le mélange oeufs/sucre (comme pour une crème renversée), avant d’imbiber le pain…
      J’avais oublié de le mentionner…

  2. Tu as réussi à me faire saliver… même avec les énormes quantités! (je suis incapable d’en faire juste assez, il y a toujours beaucoup trop : ce qui n’est pas bien grave, c’est toujours mangé!)
    Tu partagerai ta recette?
    Merci…

    1. Alors le problème c’est que je fais toujours au pif :
      Farine de blé noir : 250 g
      1 sachet et demi de levure de boulanger (j’ajoute toujours 50 % de ce qui est indiqué)
      3 oeufs.
      Lait au pif…
      Séparer les blancs des jaunes
      Mélanger la farine avec la levure de boulanger + sel (ne pas trop ratiociner le sel sinon c’est fade).
      Mélanger farine + levure avec les jaunes doucement, puis délayer avec le lait tiède jusqu’à obtention d’une pâte semi liquide (ni pâte à crêpes, ni pâte à tarte)
      Couvrir le mélange fait dans un grand saladier, à lever dans un endroit assez chaud (généralement je mets le saladier près d’un radiateur).
      Quand le mélange a triplé de volume, le rabattre, puis mélanger doucement avec les blancs battus en neige le plus dur possible.
      Faire immédiatement les blinis : dans une petite poêle ad hoc très chaude, en graissant régulièrement la poêle et éliminant le surplus d’huile.
      Normalement ils gonflent immédiatement, baisser le feu avant de les retourner.
      Remettre le feu fort, avant de faire le deuxième.
      Etc…
      Bon appétit !

    1. Hé si, et cela n’a rien à voir avec ceux que l’on trouve dans le commerce ! De plus à les faire soi-même, ils sont nettement moins onéreux !
      (merci pour la révérence, j’espère que tu ne t’est pas coincé une vertèbre…)

  3. @ Calpurnia : grâce à toi j’ai fait des blinis ce soir, deux par personne 😉 on n’en n’avait pas mangé depuis des lustres donc la famille te remercie !
    @ Louisiane: les blinis faits « maison » sont délicieux et d’un coût de revient modique. Il faut de la farine de blé noir de bonne qualité et la petite poêle ad hoc .
    Quand on pense aux blinis dégue****** et hors de prix vendus dans le commerce…… chez le Grec de mon quartier par exemple c’était 2 € le (grand) blinis pendant les fêtes, et ils ne sont même pas bon 🙁

    1. Tu remercieras ta famille de m’avoir remerciée 🙂
      Comme tu le dis, rien à voir avec ceux du commerce (vendus très cher, non faits avec la bonne farine, et à mon avis, cuits au four, dans des moules)…

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