Has been cherche traducteur…

Femme pensive 2Mrs Bibelot achète femme actuelle toutes les semaines. En gros pour quelques articles par-ci, par-là, en réalité pour les mots fléchés et les sudokus (ils arrêtent les jeux ils perdent au moins une cliente).

Même s’il est important qu’une langue évolue, les anglicismes sont de plus en plus présents, dépassant parfois les « has been » que nous sommes, ma mère et moi. Cela tape sur les nerfs de Jean-Poirotte, et du coup sur les nerfs des filles quand il en fait la remarque… Et il a de plus en plus d’occasions de faire des remarques…Si nous avons pu intégrer le beefsteak et le rosbeef, « tranche de boeuf » et rôti de boeuf » n’existant pas en français, on peut trouver que parfois, ON exagère quelque peu… Dans femme actuelle cela frôle régulièrement le ridicule (ou c’est tout simplement totalement ridicule), tout particulièrement en ce qui concerne la beauté, le maquillage, la coiffure, et les fringues. Quelques exemples tous relevés dans ce magasine :

  • Geox réconcilie les amateurs de confort et les défenseurs du look Trendy avec cette basket (mauvais point, basket serait dépassé) en denim décorée de clous, qui allie tendance Rock et art de la customisation. On craque (oui, ON CRAQUE)
  • Avec son look Flashy et sa ligne originale…
  • Trop de « Junk food » dans les cantines des collèges et lycées…
  • La célèbre maison Victorinox lance ce mini nécessaire à beauté girly à souhait. Comprenez « rose bonbon, rose framboise écrasée », si vous n’aimez pas le rose, vous n’êtes pas Girly. Etre Girly s’incruste de plus en plus et de plus en plus tard… Même pas peur (moi qui préfère le bleu, je ne suis pas une femme, et de toutes manières à mon âge, autant oublier le Girly pour ne pas être ridicule).
  • Vous avez la table basse purement vintage, ou un récupérateur d’eau ultra design.
  • Pour le maquillage pour avez droit au « tendre nude » de l’été, naturel n’existant toujours pas en français et que fait donc l’Académie ?
  • Vous pouvez opter pour le nouveau rituel qui fait le buzz, car toutes les actions de vos soins sont boostés. D’ailleurs il y a 12 gestes boosteurs de soins.
  • N’oubliez pas au passage le modelage push up de l’ovale sinon votre vie est foutue et votre tronche avec.
  • Pour le « nail art » vous avez plusieurs choix. Au départ c’est français : imprimé jungle, et sable cosmique. Puis vous avez French pailleté, Rock rebelle, Candy nails, Pop art, French inversé.
  • Pour la coiffure là aussi vous n’avez que l’embarras du choix : le bandeau Flower Power, la néo-coque Rock, le chignon Bun, la barrette Slim, le twisté chic, et dans la série tresses party vous pouvez opter pour la Squaw Attitude.
  • En portant votre jupe shorty avec les baskets précédemment nommées, n’oubliez pas le sac seventies : il a un charme fou avec son imprimé ethnique et ses poignées en bambou résolument bobo.
  • Et grâce à femme actuelle vous n’oublierez jamais les pièces à l’accent rock qui deviennent des must have à prix light.

Si le ridicule tuait, les pompes funèbres feraient encore plus fortune grâce aux rédactions des magasines féminins  qui seraient jonchées de cadavres, et la police aurait du pain sur la planche concernant l’enquête sur ces mortes en série…

Enfin, magasines Girly, vous m’avez comprise.

La vie n’est qu’un long calvaire…

20 réponses sur “Has been cherche traducteur…”

  1. Looool !!!! comme disent les mômes (Laughing Out Loud) Extra ton billet 🙂 🙂 Il faut dire que dans ce domaines les magazines  » féminins  » sont une mine ( snobismes quand tu nous tient) et surtout ( marketing quand tu nous tiens) ……
    j’étais morte de rire récemment en feuilletant un  » Elle  » pas récent chez le dentiste, dossier  » pompes » car on a plus :
    des mocassins mais des loafers
    des Richelieu Mais des derby(s)
    de bottines mais des boots ou des lows boots ( selon)
    des ballerines mais des babys
    des chaussures à bouts ouverts mais des open toes ( le « top  » cet hiver) ( pour se cailler y a pas mieux)
    des chaussures de courses mais des running
    des escarpins à talon aiguille mais des stiletto
    Etc……etc……j’a – do – re.
    Tu as raison: le ridicule ne tue pas….. 😉

    1. « Elle », je peux dire que je le feuillette dans une salle d’attente. En 5 minutes j’en ai fait le tour, alors je n’ai rien à relever généralement…
      Leur côté « ultra féministe luttons pour la cause des femmes » se heurtant au « comment être la plus belle », me heurte depuis plus de 25 ans…

  2. Dis donc t’es certaine de ton coup pour Bobo ? Parce que pour moi c’est Bourgeois/Bohéme donc pas trop briton dans le texte.

    Sinon pour le reste oui ok ça me fait bondir aussi sans compter le jargon au boulot soit les neologismes incontournable de la bonne gestion d’équipe et de projet ou les termes qu’il faut impérativement utiliser en communication. Par contre une des plus acharnée en anglais lavabo de reunion était toute déboussolée pour répondre à l’appel téléphonique d’un ecossais qui parlait un anglais assez chatié ma foi et sans accent marqué contrairement à ce qui avait été annoncé avant qu’on me refile le bébé… Surprenant n’aurait elle qu’une connaissance très restreinte de la langue anglaise ? Un peu comme le Rendez-vous, partie à trois… de nos voisins d’outre manche qui leur font dire que mais bien sur que oui on utilise plein de mots français aussi chez nous…

    1. Pour « bobo », j’ai recopié le texte intégral. Je n’ai jamais prétendu que c’était anglais et je me demandais ce que cela foutait là…
      Au boulot (ça commence à remonter), nous avions un « open space », et pas de dossiers dans l’ordinateur, mais des « directories ». Tout était mis à plat pendant le « brain storming » mensuel du « pôle ingenierie », etc…
      Avec un chef du service commercial qui s’entêtait à prévoir des réunions et demander dans quel dossier classer les plans de la machine à vendre…

  3. Pour bobo j’allais le dire, ce n’est pas anglais ! Pour le reste, je n’ai pas lu Femme Actuelle depuis des années, on dirait qu’il a bien changé ! Malgré quelques pages mode, il n’avait rien d’un magazine de mode ! Comment fait Mrs Bibelot pour continuer à le lire ?
    Cela dit les magazines féminins intelligents sont rares, il me semble qu’il en existait un, mais trop cher. Et puis depuis Internet, on s’en passe très bien !

    1. « Bobo » venait bien comme un cheveu sur la soupe. Femme actuelle a bien changé effectivement. Je n’aime pas médire (!) mais la mode est moche, les coiffures moches et les « nails art » à chier… (ou alors c’est mon âge qui me joue des tours).
      Comme tu le dis, depuis Internet on peut faire quelques économies, mais personne n’empêchera ma mère de noircir ses grilles…

    2. Ici (Luxembourgà on a Causette qui est (je crois) un magazine féminin belge. Un peu cher (autour de 4 EUR je crois) mais moins stupide que les autres… A mon goût en tut cas.

      1. Causette est un magazine français, vendu donc en France en kiosques et par abonnements!
        Je le recommande, c’est le seul magazine féminin que je ne lis pas en 5 minutes… et pour lequel je dois batailler car Monsieur me le pique!

  4. Ma mère achetait « Femme Actuelle » pour la même raison (tout au moins les mots fléchés car elle n’a jamais accroché aux sudokus) et à l’époque je lisais pratiquement tous les articles… dont certains très intéressants.
    Mais effectivement il a beaucoup changé et je me suis très vite détournée de la nouvelle mouture qui faisait trop magazine de mode pour mon goût… quant à « Elle »… il m’arrive de le feuilleter dans une salle d’attente quand il n’y a vraiment RIEN d’autre… complètement inintéressant !

    1. Oui, comme tu le dis cette nouvelle mouture qui commence à dater un peu, est bien différent des premières années de cette publication…
      Quant à « Elle » je n’y trouve jamais UN article intéressant…
      Ce doit venir de mon grand âge…

  5. Elle, je ne le lis que dans la salle d’attente de l’orthodontiste de mon fils en sautant les pages mode : les journalistes et moi n’avons définitivement pas la même notion du « pas cher » !
    Un chemisier à 200 € ou un sac à 450 € c’est inenvisageable pour moi et vraisemblablement pour la majorité des gens…
    Comment peut-on écrire des articles revendicatifs, féministes, et en même temps pinailler sur une couleur de vernis ou la largeur de la jambe d’un pantalon ?
    On a l’impression que la presse « féminine » est contrainte à la schizophrénie !

    1. C’est également mon avis… Et il y a longtemps que cela dure, j’ai arrêté de l’acheter il y a 25 ans pour cette raison là…
      Quant à leur mode d’ailleurs…
      🙂

  6. Je plaide coupable : après avoir vécu longtemps dans des pays anglophones, j’ai la sale manie d’émailler ma conversation d’expressions en anglais.
    Mais j’essaie autant que possible de réserver ça à la famille, qui, d’une part, comprend ce que je dis, et, d’autre part, tend à souffrir du même travers …

    Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa …

    ( rhoo, zut, vlà qu’je cause latin maintenant ! )

  7. La connaissance des termes anglais « dans le vent » fait part d’un certain snobisme en France — non seulement je comprends une langue étrangère, mais j’en émaille ma conversation (ou mon texte) pour montrer que je suis vraiment branché(e). Au Canada (et surtout au Québec, mais également en Ontario), nous devons sans cesse lutter contre cette invasion de jargon-clichés américains. Les traducteurs et terminologues se mettent à la recherche d’un mot nouveau en français dès qu’une nouvelle expression apparaît, surtout dans le domaine de l’informatique et des affaires. Quand on a une langue maternelle menacée par un environnement largement anglophone, on fait plus d’efforts pour la protéger. Et ici, quand les francophones ont recours à un terme anglais, ils ne font pas preuve de modernisme, mais d’ignorance de leur propre langue. En tant que traducteurs, on évite même des expressions acceptées en français, comme le « week-end », parce que la fin de semaine, c’est la même chose, mais c’est français. Les magazines féminins me font grincer des dents et j’ai parfois l’impression que ce n’est pas seulement vouloir attirer une clientèle « moderne », mais c’est aussi de la paresse pure et simple.

    1. Je trouverais super que les français fassent comme les canadiens et trouvent l’usage à outrance des anglicismes d’un snobisme insupportable !
      Merci de ce témoignage !
      Quant aux magasines féminins, et pourtant j’en ai acheté longtemps et pas mal, ils ne sont pas comme le bon vin : prendre de l’âge ne leur réussit pas…

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