Des nouvelles du front (9) (Si je ne m’abuse et je m’abuse souvent…)

Blonde rétro 2Ce coup-ci : serait-ce moi sur la photo ? Vous rêvez, je ne vous infligerai jamais ma tronche !

Il y avait eu une  bonne nouvelle en son temps : les impôts (je m’obstine à les appeler comme cela) m’avaient perdue (le rêve de beaucoup), un coup pour l’IR, un coup pour le foncier. Je m’étais déplacée pour m’entendre dire que je n’existais plus, et ils s’y étaient mis à 3 pour m’annoncer mon décès, en faisant comme si je  n’étais pas là, ce qui d’un autre côté était normal.

Je les avais relancés régulièrement pour connaître le montant de ma taxe foncière et celle d’habitation…

Généralement on me répondait que je n’existais pas, quand j’arrivais à choper quelqu’un… Pourtant pour l’IR j’étais toujours vivante, telle la vampire du fisc, morte vivante pour le centre de Rambouillet…

Ils avaient dû m’écrire au mauvais nom sinon (celui de Charles Hubert depuis longtemps retiré de la boîte à lettres et que je n’ai plus le droit d’utiliser, à fortiori les autres) et à la mauvaise adresse (enfin, une adresse incomplète) puisque j’avais foutu le bazar dans leur grand ordinateur en me déplaçant une fois de plus et en exigeant de voir, immédiatement, tout de suite, sans délai, et même avant, mon nom dûment changé sur l’écran et que l’on fasse « validation ». Sans le savoir j’étais passée du statut morte vivante à celui de personne dédoublée, existant sous deux noms différents, et puis tout à coup :

  • En août 2013 on me retrouve pour me signaler une ATD (notification d’avis à tiers détenteur). En fait non, on ne me retrouve pas. On a bien envoyé l’avis à un mauvais nom avec adresse incomplète, et cela a été déposé chez l’oncle, mais le fils de l’oncle, qui m’aimait bien et qui gardait la maison, a cru me rendre service en venant déposer le courrier dans ma boîte aux lettres avec de grosses bises au passage
  • C’est dommage, parce que si cela avait été retourné avec la mention « inconnue à l’adresse indiquée) cela aurait peut-être changé la face du monde et évité la poussée d’une île quelque part au large du Pakistan…
  • Je me suis assise sur ses grosses bises, m’étouffant en regardant la douloureuse…
  • On me réclamait 2009, 2010, 2011, le tout avec 10 % de majoration
  • Je ne vous raconte pas comment je me suis énervée par mail, car je m’étais déjà énervée en mai, ayant contesté mon IR pour 2009, 2010 en décembre dernier, et la réponse « sous les meilleurs délais » me semblant tarder un peu trop (en mai, toujours aucune réponse).
  • Curieusement, comme j’avais été particulièrement désagréable et ironique, en mai j’avais eu une réponse dans les deux heures, et trois jours après deux notifications de dégrèvement pour les deux années contestées. La « je ne sais pas quoi » comprenant mon énervement légitime ».
  • Mais ON n’avait toujours pas fait le lien avec la madame épouse Dabra que j’ai été pendant 3 ans. Les avis devaient être déposés par un facteur de plus en plus incompétent (je présente mes excuses aux facteurs compétents) à l’oncle de Charles Hubert, le seul dans la commune à porter un nom vraiment assez peu courant (en France, ils font tous partie de la même famille c’est vous dire…)
  • Et l’autre (l’oncle) au lieu de payer sans regarder (quelle andouille !), devait foutre mes avis à la poubelle après les avoir piétinés à mon avis, car il détestait son neveu (et aurait dû me féliciter de l’avoir foutu à la porte, un soir d’énervement, le rouleau à pâtisserie à la main (même pas je plaisante))
  • Donc j’ai envoyé un mail tout de suite, avec un scan du petit mot « mis dans la boîte de papa par erreur, je t’embrasse et j’espère que tu vas bien ».
  • En demandant ce que c’était que ce bazar, dans des termes assez semblables à ceux du mois de mai : polis, mais ironiques voire pire qu’ironiques
  • Et qu’où qu’ils étaient mes sous qu’on me devait, rapport aux dégrèvements et qu’on aurait pu tout de même basculer sur mes dettes pharaoniques ? (c’est simple, pour un 4 pièces je paies 4 fois plus cher que mes parents pour un pavillon de 200 m2 et 1200 m2 de terrain, dans une commune très chère mais mieux gérée que la mienne…)
  • Réponse le lendemain : les sous n’étaient  nulle part, car il n’y avait pas eu de rapport de fait entre moi et moi.
  • Et alors pourquoi qu’on ne m’avait pas envoyé un chèque de remboursement ?
  • Parce qu’on attendait que je me manifeste. C’était comme ma réclamation de décembre, passée aux oubliettes, dès-fois-que-j’oublie…
  • Bon et bien là je me manifeste, je  demande à ce que l’on impute mes sous sur mes dettes, et que l’on me fasse au moins, remise des 10 %, vu que ce n’est pas de ma faute tout de même, si on m’a perdue: une fois on m’a refusé un chèque d’acompte parce qu’on-ne-savait-pas-ce-qu’on-allait-en-faire-vu-que-je-n’existais-pas-dans-le-foncier….
  • Aucune volonté de ma part, on le notera !
  • Depuis toutes preuves énoncées par moi de ma bonne volonté et d’un problème réel au niveau du fisc, pas de réponse, on ne m’a pas rendu mes sous, on ne m’a pas répondu concernant les 10 %, J’ai renoncé, je suis en train de terminer  ma lettre au médiateur + un peu au dessus, au niveau où j’en ai ras le bol par rapport à ma tête, ce qui fait assez haut…
  • Et si je dis « terminer » c’est qu’au départ je voulais faire bref et bien résumé. C’est impossible. Le résumé c’est vous qui l’avez, cela vous donne une idée (c’est bien plus compliqué que ce que vous avez lu EN FAIT)… En plus il me faut envisager au moins pour 15 Euros de photocopies à faire, et c’est mon budget de la semaine pour bouffer… (les cartouches d’une imprimante coûtent un bras et je garde les miens pour l’instant)
  • Et puis toujours en plus, mon agression relatée ici, m’a un peu coupé les phalanges et a bloqué ma frappe : cela fait 3 semaines de perdues…
  • Et si je parle de 15 Euros par semaine pour bouffer, c’est qu’il y a un moment où c’est la banque qui vous rattrape… (mais bon, comme j’ai un rein à vendre, ils ont bien voulu l’hypothéquer…)

Je sais c’est cornélien cette histoire. Et encore le mot est faible, mais une chose est certaine : je suis totalement dans la merde (si mon million de lecteur quotidien peut m’envoyer chacun un euro, l’excédent passera dans le remboursement du syndic, et du renflouement très très très très partiel de la SS (la Sécu !)). Je plaisante évidemment (vu que je suis loin du million, sinon j’aurais ouvert une souscription vous l’imaginez bien), demandant simplement la remise des 10 %, les sous que l’on me doit dans le compte qui va bien, et un étalement sur 30 ans de ma dette…

Si un de mes lecteurs s’y connait un peu, il peut toujours me tuyauter, je suis preneuse. Car si l’ATD doit me laisser pour vivre le RSA, moins les 450 Euros mensuels au syndic pendant encore au moins 24 mois, je ne suis pas dans la merde…

Voila les nouvelles du front. Déjà que la santé de papa nous avait retiré le droit à 3 semaines de détente à la Grande Motte (ce qui m’a bouffé le moral en plus du reste que j’aurais pu tenter de régler de là-bas…)

Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de boulot que l’on n’a pas besoin de se changer les idées.

Une autre bonne nouvelle : un dossier en instance avec pôle emploi devant prendre 9 mois et déposé en janvier, vient d’être soldé.

Ils ont été dans les temps, c’est correct, rien à redire.

Comme quoi je ne rouspète pas tout le temps…

Même si la vie n’est qu’un long calvaire.

Et sinon le 1er octobre ce cela J moins 12 avant l’anniversaire de Delphine : elle ne changera jamais ma bichette !

 

L’éternel mécontent…

Enfant pleurantJ’ai de nouveaux voisins de pallier, qui ont fait beaucoup de bruit avant d’emménager vers le 15 aout, et qui sont les parents de deux adorables bambins : une fille de 5 ans et un petit garçon de 2 ans, qui ont des yeux magnifiques (mais vous vous en foutez), à tel point qu’il est dommage qu’ils n’en aient que deux…

Il devrait être interdit d’avoir d’aussi beaux yeux, c’est ce que je me dis toujours, vu que je suis la seule à qui les parents ont loupé  la couleur des yeux ( qui sont caca d’oie pour être précise), en plus d’un certain nombre de choses sur lesquelles je préfère passer aujourd’hui…

La gamine est adorable et me rappelle les miennes : on lui dit bonjour et elle dit le reste, avec le sourire.

Le petit garçon est  tout à fait différent…

Nous l’appellerons Blaise (c’est dans quoi ?)

Mes pauvres voisins semblent en effet avoir mis au monde ce que l’on peut appeler « l’éternel insatisfait » ou « l’éternel mécontent ».

Il pleure tout le temps, plus précisément, il passe ses journées à meugler sauf à l’heure de la sieste (deux heures de répit) ou le soir après 20 H. Ce sont des enfants qui se couchent tôt (ça existe encore).

On dit « pleurer comme un veau » et là je m’insurge : le meuglement n’a rien à voir avec celui d’un veau. Il m’évoque plein de souvenirs d’une nièce d’Albert qui ne savait que rire ou meugler avec une force à vous vriller les tympans, rappelant plus le meuglement d’un animal en détresse ou en chaleur (parfois cela va de pair d’ailleurs)…

A l’époque où les fenêtres étaient toujours grandes ouvertes, je pouvais suivre avec délectation les malheurs de Blaise ou plus précisément ceux de ses parents qui finissent toujours par perdre patience, ce qui se termine sans doute par une claque, car le meuglement est stoppé net avec pour accompagnement « tiens, on sait pourquoi tu pleure ! »

  • Blaise vient voir les jolis petits chats qui gambadent dehors (20 chats quasi sauvages derrière chez moi, il faut faire intervenir la SPA tous les deux ou trois ans)
  • OUIINNNNNNN moi veux pas voir les chats ! (mais il sort tout de même sur le balcon en braillant, pour finir par se calmer)
  • Blaise rentre pour venir diner, déjeuner, bruncher
  • OUIINNNNNNN moi veux pas diner, déjeuner, bruncher, Blaise veut voir les tichats !
  • OUIINNNNNNN Blaise encore vouloir la trème au tocolat
  • Non Blaise, tu as assez mangé, voici une prune éventuellement
  • OUIINNNNNNN Blaise a pas vouloir de trune ! Blaise veut du tocolat !
  • Blaise il est l’heure de venir prendre ton bain
  • OUIINNNNNNN Blaise a pas prendre son bain
  • OUIINNNNNNN Blaise a pas vouloir sortir du bain
  • OUIINNNNNNN Blaise a pas vouloir aller faire dodo
  • OUIINNNNNNN Blaise encore vouloir faire dodo

Dans la cage d’escalier maintenant, pour les deux sorties quotidiennes au square d’à côté (sauf quand il pleut comme vache qui pisse), ou celle du dimanche pour aller au pain, bref, quand on sort avec les gosses en gros.

  • OUIINNNNNNN Blaise pas vouloir aller promener
  • OUIINNNNNNN Blaise pas vouloir prendre l’ascenseur
  • LE RETOUR : OUIINNNNNNN Blaise pas vouloir rentrer la maison
  • OUIINNNNNNN Blaise pas vouloir prendre l’ascenseur
  • OUIINNNNNNN Blaise pas vouloir toi papa ouvrir la porte et entrer à la maison
  • OUIINNNNNNN Blaise vouloir maman venir aussi
  • OUIINNNNNNN Blaise vouloir pas maman venir aussi
  • OUIINNNNNNN Blaise vouloir papa pas venir
  • OUIINNNNNNN Blaise vouloir papa venir
  • OUIINNNNNNN Blaise pas vouloir dire bonjour à papy et mamie
  • OUIINNNNNNN Blaise a pas vouloir papy et mamie partir et faire bisous
  • OUIINNNNNNN Blaise pas vouloir aller chez la nounou
  • OUIINNNNNNN Blaise vouloir retourner chez la nounou

Pendant ce temps là sa soeur se marre et elle est bien la seule, et continue comme si de rien n’était, à raconter sa vie pendant que son frère braille meugle.

De temps à autre je croise le père ou la mère, ou les deux, l’oeil éteint ou hagard, trainant derrière yeux un martyr de TOUT, hésitant devant témoin à en coller une à ce chiard qui n’est jamais content… Ils n’ont l’air épanoui que quand Blaise ne les accompagne pas (l’un ou l’autre se sacrifiant pour garder la bête).

Parce qu’évidemment je vous ai épargné les pleurs et hurlements qui rythment régulièrement la montée ou la descente de la voiture, et tout le reste…

Je ne suis pas spécialement pour les châtiments corporels, mais j’ai été une mère qui avait la main leste. Et, allant courageusement à l’encontre de certains spots qui vous montrent une claque exagérée, au son de « il n’y a pas de petite claque », je vais dire que « si, il y a des petites claques ».

Une sur les fesses, surtout que les enfants portent des couches de plus en plus tard, ne risque que d’être vexante.

De toute évidence, quand les parents ont tout tenté : raisonnement, pourquoi ? comment ? explique-toi ? mise en garde : tu vas voir, tu vas aller dans ta chambre,  c’est l’option qu’ils retiennent. Parce qu’après le « maintenant on sait pourquoi tu pleure », on n’entend plus le pauvre gamin et c’est net, immédiat.

Depuis le 15 aout les parents en sont à la troisième nounou, les grands-parents n’en veulent qu’à la dernière extrémité (j’ai entendu un jour une très intéressante conversation sur le balcon, alors que la mère consolait sa fille effondrée par le comportement de Blaise).

Peut-être qu’un jour le très beau Blaise sera un adolescent rigolard et facétieux, un patron sympa, un amoureux transis et plein d’attention, on ne sait pas ce qu’il va devenir, après tout, il n’a que 2 ans… Mais le voir en rigolo est difficile à envisager.

Peut-être que dans les travaux bruyants il y avait l’insonorisation de sa chambre…

OUIINNNNNNN LA VIE N’EST QU’UN LONG CALVAIRE

PS : c’est là que je réalise qu’avec mes filles, j’ai eu beaucoup de chance (mais vous n’en doutiez pas…)

L’été 2013…

R_veil_55949019Si pour certains l’été 2013 restera dans les annales comme ayant été un bel été (après un printemps pourri qui a joué les prolongations), pour moi cela a été l’été de tous les bruits…

Tout a commencé le 21 juin très précisément, au moment où j’ai eu l’impression qu’il y avait un voisin qui se servait d’un marteau piqueur, comme un cinglé…

En sortant de chez moi (courage, fuyons), j’ai vu dans le hall que mes nouveaux voisins du dessous s’excusaient à l’avance de devoir faire « un peu de bruit ».

Ils m’ont confirmé qu’ils refaisaient entièrement cuisine et salle de bain.

D’où d’horribles bruits, de 10 H du matin à 17 H, d’autres voisins leur ayant demandé de limiter un peu leurs activités, particulièrement l’un d’eux travaillant de nuit et dormant le jour (il a perdu 20 kg…).

Parce qu’ils ont cassé le carrelage pour en reposer un neuf (moche à mon avis), scié du bois, et la scie circulaire ça fait un bruit épouvantable, bref, pendant 3 semaines, cela a été l’enfer.

Nous pensions tous être tiré d’enfer d’affaire quand un beau matin, vlabadaboum, à 8 heures pétantes j’ai eu l’impression qu’un avion privé s’était écrasé pas trop loin et je me suis précipitée pour voir d’où venait la fumée. Mais ce n’était que l’appartement du dernier étage qui venait d’être enfin vendu (après 1 an d’attente) et investi par un groupe d’ouvriers aux horaires très stricts, chargés de tout casser car il fallait changer les fenêtres (double vitrage), ôter le parquet pour mettre du carrelage, refaire intégralement salle de bain et cuisine, en bref, tout refaire.

A grand renfort d’un bruit insupportable car ils étaient plusieurs, les uns cassant le sol, alors que les autres pétaient les fenêtres existantes pour les remplacer etc…

Après il y a eu une semaine assez calme, puis cela a été le concert des perceuses un peu partout. C’est fou ce que l’on peut percer quand on a les moyens de refaire un appartement à neuf. Et le nombre de coups de marteau qui sont donnés est assez impressionnant…

Le voisin travaillant de nuit avait émigré chez sa soeur, et moi j’ai pris mon mal en patience alors qu’une partie de l’immeuble était parti en vacances.

Ca c’était juillet…

Et puis en aout c’est l’appartement d’en face sur mon pallier qui s’est trouvé lui aussi investi du même groupe d’ouvriers, embauchés par les nouveaux propriétaires (là encore l’appartement était vide depuis un bon moment), un couple de jeunes pourtant charmants, qui avaient eux aussi décidé de tout casser pour tout refaire. J’ai échappé aux fenêtres à double vitrage installées par la précédente propriétaire…

Comme c’était en aout et que nous n’étions plus que 2 à ne pas être partis, le bruit a été continu de 8 H à 18 H, avec une pause déjeuner de 2 H pendant laquelle je pouvais écouter de la musique le silence… Et encore, c’était souvent le moment où l’ON descendait les gravats ce qui se fait rarement discrètement…)

Une horreur pour moi qui déteste le plus petit bruit sans vouloir emmerder les autres avec mon hyperacousie… J’ai arrêté de compter les coups de perçeuses, tamponneuses, marteaux piqueurs (pour le moins).

Il y a eu donc l’été 2013 et son bruit (+ la chaleur qui obligeait à ouvrir les fenêtres donc le bruit passait mieux) + les commentaires qui allaient avec, dans le hall, au fur et à mesure que les vacanciers rentraient.Comme il y a pas mal de personnes dans ma situation donc chez eux toute la journée, il y avait AG dans le hall un jour sur deux…

Car il est apparu rapidement que ceux qui ont fait le plus de bruit (le monsieur ayant perdu 20 kg avait, il y a 2 ans, changé son carrelage et, malgré l’éloignement relatif (cela se passait dans l’autre escalier)  je ne vous raconte pas le carnage…), sont ceux qui tolèrent le moins le bruit des autres. Ceux du dernier étage qui avaient cassé les oreilles de tout le monde pendant juillet, ne supportaient pas le bruit qui régnait juste à côté de chez moi en aout et voici deux nouveaux couples qui ne se disent donc pas bonjour…

Une affiche du syndic a été apposée dans les halls : interdiction de faire du bruit genre « perceuse en folie » le samedi matin et le dimanche toute la journée (oui parce qu’il y en a qui ont percé même le dimanche), mais c’était trop tard car tout le monde en était aux peintures…

Et faire de la peinture, ce n’est pas bruyant…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Au mauvais endroit et au mauvais moment… (LES EXPERTS…) (fin)

Cow boysAprès avoir quitté les pompiers avec tous les honneurs vu que je n’ai pas piqué de crise de nerf (comme si une femme qui se respecte devait forcément piquer une crise de nerfs), je file chez mes parents, passer mes nerfs justement, sur le mirabellier qu’il faut secouer 3 fois par jour (quand le temps des mirabelles est passé, il est trop tard !), après avoir été faire pipi (oui un blog c’est personnel ou pas, là ce n’est pas « ou pas »).

J’ai dans ma tête une seule vision : un homme, et une arme, qui m’a regardée comme le fait un fusil pour un lapin. Limite, je fusille papa d’avoir été chasseur et il bredouille des excuses pour me faire plaisir (mais ce n’est pas pour rien qu’il a arrêté de chasser, c’était juste une pauvre bête qui un jour s’est arrêtée épuisée, et l’a regardé en demandant « pourquoi ? », et lui terminée la chasse…)

Et j’ai de plus un récit à faire qui va consterner mes parents. Même par chez moi, on peut désormais s’attendre à tout !

Le médecin qui me prend « entre deux »me trouvera en bonne forme quoique (tension, RC…), le traumatisme peut se révéler réellement des semaines plus tard. Il me délivre donc un ITT de 3 jours (à ne pas confondre avec un arrêt de travail). (Et porter plainte me fera du bien sur le plan psycho : j’y cours tout de suite après la consultation après être passée aux toilettes (note de l’auteur : un gros stress est très diurétique, c’est bon à savoir)).

Au commissariat, c’est tout juste si on ne m’attendait pas, et je suis prise en charge par une aimable fliquette qui prend ma déposition avant de la confronter avec les rapports de ses collègues (pendant sa confrontation personnelle, permettez que j’aille faire pipi).

En héroïne qui se respecte, j’ai toujours la bloblotte, le coeur qui bat trop vite, et tout le reste qui merde (PIPIIIIIII !)

Tout concorde, je ne suis pas une mythomane (que ça à faire que de perdre un après midi pour se faire remarquer) et c’est là que les experts vont pouvoir aller se rhabiller.

Pour la voiture, il est acquis que c’est le modèle vu par au moins 8 personnes (6 pompiers et 2 témoins de l’écrabouillement du piéton) sur lequel je suis restée vague, mais qui correspond, donc on va passer au conducteur armé.

Ma description fait cracher à l’ordinateur 3 photographies, mais je suis formelle : aucune ne correspond, même en coupant les cheveux aux deux hippies bien trop âgés, ce que le logiciel ne sait pas faire. C’est à moi d’y réfléchir : que ça à faire…

Je précise que j’ai surtout une mémoire orale grandiose. Son, ton, manière de parler c’est mon truc. Le timbre de la voix aussi compte ! avec un bon programme, je vais trouver le mec qui tenait le flingue.. MAIS aucun programme n’est prévu pour: je ne suis pas à la bac et c’est fort dommage Je ne suis que dans un commissariat de quartier et ma fliquett et son pote en sont un peu dégoutés.

L’accent : est-ce que j’ai entendu un accent particulier ? On se préoccupe tout à coup de mon oreille… Non, pas d’accent, juste une phrase mal formulée (car le « tu dégages » était très clair), dont j’ai du mal à me souvenir exactement. Fort heureusement ma première déclaration faite chez les pompiers me fait confirmer. Une chose est certaine pour moi : verbes dans le mauvais ordre. Vu la description du suspect et ce que j’ai déclaré en premier, on se rabat immédiatement sur l’Europe de l’est…

Et on va essayer si cela ne me dérange pas, de faire un portrait robot…

Si on me laisse aller pisser je veux bien, et je vais affronter après, le portrait robot que les témoins,  dans toutes les séries, arrivent à faire en moins de 5 minutes.

La fliquette et un de ses collègues venu en renfort (l’affaire serait plus grave que ce que je peux penser ?), m’expliquent qu’il est beaucoup plus difficile de faire le portrait robot d’une personne que l’on connait BIEN, que d’un inconnu croisé quelques secondes. C’est étrange, mais c’est comme cela (procurez-vous un logiciel, et essayez de faire le portrait robot de votre mère et vous verrez…). Je le savais déjà, ayant testé ce genre de truc dans un centre commercial où une brigade de la gendarmerie opérait : impossible de faire le portrait robot d’Albert, encore mon époux chéri à l’époque…

Sauf que, et c’est là que le bat blesse, l’homme m’a fait fugitivement penser à un acteur. Et que mes neurones en déroute n’arrivent pas à retrouver quel est cet acteur. Cela me reviendra dans 6 mois, à  5 H du matin, c’est toujours comme cela, comme quand je cherche où j’ai déjà vu cet acteur, où quelle est cette voix qui en double un autre (je déteste la VO)…

Au bout d’une 1/2 heure force est de devoir constater que je ne peux pas faire le portrait robot. J’ai retenu la couleur des yeux (qui a sauté aux miens en 1/4 de seconde, comme un coup de pied aux fesses avant que je ne me sente menacée), la couleur des cheveux, la coupe courte des dits cheveux, le fait qu’il s’agissait plutôt d’un bel homme, ET POINT BARRE. Je sais simplement que si je rencontre cet homme, je le reconnaitrai, et encore, il se présentait de 3/4 par une fenêtre de voiture ouverte.

L’intervention d’un autre collègue qui est aussi sur l’affaire mais pas me concernant, toutes les 10 secondes, n’aide personne et surtout pas la fliquette qui s’exaspère…

Implantation des cheveux : pas remarqué, forme de la bouche et des yeux non plus, le nez : quel nez ? la hauteur du front : pas fait attention, etc… L’affaire a dû durer 3 ou 4 secondes, à peine…

Corpulence à mon avis moyenne (vu le peu que j’en ai vu), pas de signe particulier (sauf la couleur des yeux assez rare), l’homme semblait propre sur lui bref… je suis un témoin ordinaire… Le témoin ordinaire est un mauvais témoin.

Alors j’ai eu tout faux parce que l’on pense toujours :

  • Que l’on va noter la plaque d’immatriculation, la marque, la couleur et le modèle du véhicule (valable si on le suit depuis un moment, on enregistre inconsciemment…)
  • Que l’on va tout bien fixer pour le noter tout de suite ! (faudrait pouvoir écrire)
  • Que l’on sera le témoin du siècle.

Mais ne souffrant pas du syndrome « unforgettable » j’ai fait comme tous les témoins : je me suis plantée dans 90 % de cette affaire qui m’a laissée en vie, mais non sans traumatisme…

Car la vie n’est qu’un long calvaire…

(Et les experts vous savez ce que je leur dis aux experts ?)

Au mauvais endroit et au mauvais moment… (mais ça aurait pu être pire…) (2)

Cow boysLes pompiers pensent donc que je fais un malaise, mais j’arrive rapidement à leur faire comprendre que non. Mon malaise c’est la décharge d’adrénaline que je viens de me prendre, qui m’a scié les jambes et emballé mon coeur.

Ils comprennent rapidement de quoi il retourne. Deux m’aident à descendre de voiture mais c’est bon, j’arrive à marcher. Le troisième rentre ma voiture dans la cour, et arrive le médecin.

Je raconte ce qu’il vient de se produire.

Les pompiers ont parfaitement vu passer, peu avant mon arrivée, un véhicule tel que je le leur décrit (un vague 4 x 4, c’est vachement précis), qui les a klaxonnés alors qu’un passager à l’arrière leur faisait un bras d’honneur. Ils sont formels sur la marque et le modèle (ce qui correspond à ma description fort succincte, car je n’ai pas mémorisé la couleur du véhicule).

Puis tout va s’enchaîner très vite alors que mon esprit ne fait qu’une chose : essayer de se souvenir un maximum de la tête de l’homme qui m’a menacée.

  • Mes 116 pulsations minute attestent que je suis en état de choc, mais cela va passer ou pas
  • On appelle les flics, c’est la règle
  • On veut m’emmener à l’hôpital, mais c’est NIET de ma part !
  • Arrive un VSL avec 3 de leurs collègues à bord, qui se sont frités verbalement suite à un stop grillé, juste avant la RN 10, avec le véhicule précédemment cité. Eux aussi précisent la marque et le modèle ainsi que la couleur, mais n’ont pas relevé la plaque, sauf le département.
  • Arrivent les flics qui venaient juste de terminer de prendre des témoignages suite à un piéton renversé et gravement blessé dans une commune voisine, à un feu rouge.
  • Et il s’agirait, d’après les deux témoins, du même véhicule que le mien… Tout à coup, le peu que j’ai pu dire se recoupe avec tout le reste. J’ai bien toute ma tête même si à mon sens, elle est un peu en vrac…
  • Il va me falloir tout raconter, faire une description précise du conducteur (entrevu 5 seconde maxi), faire une reconstitution avec les flics, aller voir le médecin, et aller porter plainte. Parce que eux vont faire des rapport, mais il faut des preuves pour relier l’affaire du piéton renversé et la mienne… Et là, c’est à moi de voir. 50 % des gens se débinent paraît-il, et ne portent jamais plainte (à quoi bon ?)
  • Les flics (fort sympas par ailleurs) s’obstinent à me parler de « braquage » alors qu’on ne m’a rien volé. Mais bon, le fait de se retrouver dans la ligne de mire d’une arme à feu vraie ou fausse, c’est un braquage…
  • Et moi j’ai peur rétrospectivement, encore plus qu’après l’histoire en elle-même. Car je m’étais persuadée que l’arme était fausse, juste destinée à impressionner. Alors que celui qui me l’a brandie sous le nez, venait de toute évidence, de laisser sur le carreau un piéton, sans se préoccuper de lui…
  • A peu de choses près… J’aurais vraiment été au mauvais endroit et au mauvais moment.

On finit par me relâcher (vous êtes certaine madame que vous pourrez conduire ?), insister pour que je porte plainte, car ne pas le faire, c’est dédouaner les mecs sur le chemin desquels j’étais au mauvais endroit et au mauvais moment… Beaucoup de personnes ne portent jamais plainte, et c’est un tort car cela fausse les statistiques, et empêche des enquêtes d’être rondement menées !

Car de toute évidence ils mijotaient quelque chose : braquer U ou le DAB de la poste à 20 mètres, et je les ai dérangés. C’est tout ce que l’on peut conclure : je les ai dérangés. Car ils étaient 4 dans la voiture, les autres témoins sont formels (moi je n’ai vu que le conducteur, et une silhouette derrière lui).

Dérangés en quoi ? On ne sait pas. Ils planquaient, ils guettaient, ils mijotaient, on ne sait pas, mais cette agression contre moi n’a pas d’autre solution valable : je les dérangeais…

Et il est évident qu’ils n’étaient pas bien malins : ils auraient dû voir que je déchargeais dans la benne et que forcément, j’aurais dégagé rapidement. MAIS ILS ETAIENT PRESSES ET POURQUOI ? Un «  »pro » m’aurait laissé terminer c’est la seule conclusion des flics, des pompiers, et la mienne également. Après ils avaient le champ libre : PAS UN TEMOIN !

De rage ils auraient pu me tuer « songez-y madame, il faut porter plainte ».

La vie n’est qu’un long calvaire…

 

Au mauvais endroit et au mauvais moment… (mais ça aurait pu être pire…) (1)

Cow boysEtant née sous une bonne étoile, la chance me court après sans jamais arriver à me rattraper. La malchance aussi d’ailleurs, mais sans que la mienne (légendaire tout de même dans la famille) ne soit totale.

J’en prends pour exemple ce qu’il m’est arrivé dans mon bourg, ce vendredi 6 septembre. Je me suis réveillée de bonne humeur, avec l’impression que j’allais passer une bonne journée. J’avais tort. La prochaine fois que je me réveille avec cette double sensation : je reste couchée.

Je me suis en effet mise à trier avant de ranger, l’intégralité de mon appartement. Ce qui fait que pour l’instant cela ressemble à Berlin en mai 45, mais cela ne va pas durer (je croise les doigts en touchant du bois…)

Entre autres choses, j’ai entrepris de mettre à la benne tous les magasines ou objets laissés par Charles-Hubert, magasines qui ne me dérangeaient pas jusque là, mais maintenant si, parce que j’ai entrepris de ranger d’autres choses leurs places et de faire du vide. Donc il faut  jeter, et il n’y a pas de poubelles de récup dans ma résidence. C’est comme cela, il faut aller à U pour benner ce qui se trie.

Je suis donc partie vers 14 H avec deux cabas plein de magasines, avec l’idée d’en faire autant chaque jour jusqu’à épuisement du stock. Un cabas de magasines c’est lourd, et je me suis donc promis de moins les remplir les prochaines fois suis donc arrivée à U devant les containers spéciaux « plastique, papiers, cartons, magasines », totalement éreintée par le transport des dits cabas de mon pallier à la voiture.

Ces containers sont placés juste devant un stop, le stop de la sortie de parking de U, et je me suis donc garée sur la gauche, en montant légèrement sur le trottoir, juste devant le stop, de manière à ne gêner personne, comme tout le monde le fait (ça ne dérange effectivement personne).

  • Je descends le premier cabas, et je le vide. Ce faisant je réalise que ma voiture tourne et que j’ai mon sac dedans,
  • Je remets le premier cabas vide dans la voiture, je prends mon sac à main, je prends le deuxième cabas que je vide consciencieusement dans le container.
  • Alors que j’arrive aux trois derniers magasines que je m’apprête à lâcher dans le container, une « voix masculine » m’apostrophe : « toi là rester garée encore longtemps ? »
  • Je me détourne sans avoir lâché les derniers magasines que je tiens donc toujours, je croise un très beau regard vert clair, celui d’un homme au volant de ce qu’il me semble être un 4 x 4 garé à côté de ma voiture et dont je ne dérange pas le passage et je réponds d’un ton neutre « j’ai presque terminé »
  • « NON tu dégages ! »
  • Et là mon regard se pose sur une main tenant un pistolet braqué sur moi, très exactement sur mon visage, car j’ai l’impression que l’oeil noir du pistolet me fixe désagréablement. L’homme le tient de la main gauche posée sur la portière (la vitre est entièrement descendue).
  • Je me dis « déjà, c’est trop tôt », je lâche les magasines, j’ouvre ma portière et je me rue dans ma voiture. Mon sac à main valdingue n’importe comment avec le cabas, et je me penche pour le rattraper en claquant la portière.
  • Et non, on ne tire pas en évitant ma tête de justesse parce que je me suis penchée faut-pas-pousser-non-plus.
  • La voiture démarre dès que j’ai claqué ma portière, grille bien évidemment le stop, et le temps que je retrouve mon portable tombé par terre, la voiture est hors de vue, mais je l’ai nettement vue tourner à droite.

Sur le coup je ne ressens rien, je desserre mon frein à main pour démarrer à mon tour, marquer tout de même le stop, tourner à droite également avec la peur de voir la voiture qui m’attend, avec toujours en tête le « déjà c’est trop tôt », déjà la mort. Puis je me mets à transpirer, je m’arrête au carrefour suivant avant de tourner à nouveau à droite : la voiture est hors de vue et je perds l’usage de mes jambes qui se mettent à trembler.

Fort heureusement, je suis juste devant la caserne des pompiers, ils sont trois à papoter dehors en fumant (normal pour des pompiers) et je pile comme je le peux, en appuyant comme une folle sur le klaxon (en m’écroulant donc sur le volant).

Alertés par ce klaxon insistant et continu, ils se déplacent pour trouver votre sorcière en larmes, tremblant de tous ses membres, transpirant comme pas possible, mais sur le coup, ils pensent que je fais juste un malaise, vu que je suis toujours affalée sur le volant…

La suite au prochain numéro, la vie n’est qu’un long calvaire…

PS : sur la photo c’est du pipeau : il n’y a pas de balles dans le barillet…

Hier, je suis allée à Paris…

ValiseHier je suis allée à Paris en voiture, et non sans finesse, vous imaginez immédiatement qu’il a dû m’arriver quelque chose, ce en quoi vous avez FAR-PAI-TEMENT raison (enfin, ceux qui me connaissent bien…)Je ne peux pas me rendre dans cette fichue capitale en voiture depuis que mes filles y habitent, sans qu’il se passe quelque chose, c’est totalement dingue. J’ai été maraboutée, j’en suis certaine… La dernière fois j’étais partie avec ma soeur (l’Arlésienne) qui avait pris son GPS et cela avait été à peu près, je pensais que la malédiction s’éloignait, comme ma jeunesse ou bien que ma soeur avait, elle, un anti-maraboutage achement balèze … Ou bien que, comme je ne me rendais pas chez mes filles, le mauvais sort ne jouait pas…

Parce qu’entre les déviations pour causes de travaux qui ont fait que je ne suis arrivée chez Delphine sans coup férir, que l’avant dernière fois (vu qu’hier elle était avec moi), les nombreuses fois où j’ai donc dû interroger la maréchaussée, les pompiers, et tout le bataclan (la fois où, garée sous le panneau de la bonne rue j’ai interloqué deux contractuelles qui ont cru que je me foutais d’elles, et celle où en direction de Bercy donc dans le mauvais sens, j’ai rameuté un cars de CRS qui arrivait de Strasbourg), le chat qui braillait, vomissait, chiait un peu beaucoup (pauvre petit père), les accidents sur périf bouché etc… je crois que j’ai donné un peu dans tous les domaines…

Là il était question depuis pas mal de temps pour moi, de raccompagner Delphine venue passer un moment de détente à la campagne chez mes parents pour :

  • Aller cherchez chez Pulchérie qui n’habite pas très loin de chez sa soeur, mon cadeau d’anniversaire
  • Emmener un chef d’oeuvre (réel) de Gendre n° 2, car le chef d’oeuvre (réel) était difficile à trimbaler par le train vu son poids.

Même la pensée d’un cadeau ne me réjouissait pas spécialement. A l’idée de devoir prendre ma voiture pour aller à Paris, je fais l’aimable figure de la tigresse à qui on veut retirer à son petit une dent sans anesthésie…

Comme il fallait être chez Pulchérie vers 18 H, j’avais prévu de partir vers 16 H 30, Delphine m’avait suggéré 17 H, nous avions coupé la poire en deux pour 16 H 45, et puis finalement pour 17 H 15 car Pulchérie serait chez elle à 18 H 30 et pas avant…

Au départ cela roulait plutôt bien, et je sentais Delphine un peu ironique à côté de moi, prête à me dire à un moment ou à un autre que mes prédictions pessimistes sur le périf sud éternellement bouché, étaient de la gniogniotte. Je souffre du syndrome de Cassandre à fond la caisse, car quand mes prédictions sont faites personne n’y croit, et quand elles se réalisent, personne ne se souvient qu’elles puissent avoir été faites (« c’est toi maman qui avait dit que l’on pouvait partir à cette heure là, ne fais pas ta victime » CQFD, moi je comptais deux heures en étant optimiste).

Et puis à l’endroit habituel, cela s’est naturellement bouché, alors que jusqu’à ce moment nous pouvions penser qu’une heure cela aurait été vraiment large !

C’est le moment où j’ai réalisé que je n’avais pas effectué de vidange avant de partir, que je l’ai dit à Delphine qui m’a ordonné de me taire vu que du coup, cela allait lui déclencher une envie de pisser horrible à elle aussi.

A deux évidemment, on se tient compagnie dans les embouteillages, mais quand on commence à s’énerver en envisageant sereinement d’aller pisser sur la bande d’arrêt d’urgence (de toutes manières ils ne me connaissent pas ! (moi)), la conversation s’étiole un peu.

En plus je deviens abominablement grossière !

On finit toujours par arriver, je me gare sur une place livraison (vu l’heure…) et je me détends un peu chez mon aînée. Pour compenser les vidanges, elle nous fait un délicieux jus de fruits frais et biologiques avec une centrifugeuse qui me fait baver d’envie, et je fais des petits mamours à mon seul petit enfant (Sophie BB,  le chat, que Pulchérie qualifie toujours avec affection de « dézinguée » et que je trouve moi, tout à fait normale).

En ce qui concerne le cadeau, pour l’instant vous ne saurez pas ce que c’est… (bien fait !)

Un bon moment passe, je réalise que je voulais rentrer chez moi vers 21 H 30, il est déjà trop tard, mais bon, Delphine, Gendre n° 2 et moi levons l’ancre pour aller chez Delphine où Gendre n° 2 décharge son chef d’oeuvre (réel, il va bientôt recevoir l’ordre de m’en envoyer une photo et vous saurez TOUT…).

Je pars tranquille de chez Delphine : je sais où est le périf, à cette heure là il n’est pas bouché, et cela roule bien.

  • Arrive ma sortie vers « ROUEN, VERSAILLES, ETC ».
  • Fermée, sans indications préalables : CES CONS là ne peuvent pas prévenir ?
  • Je sors à la porte suivante essayant en vain de visualiser où je suis réellement.
  • Je erre un peu beaucoup, traversant une partie du bois de Boulogne dans un sens.
  • Je vois la porte Dauphine de fléchée dans l’autre sens : porte Dauphine je suis sauvée… Je traverse donc le bois de Boulogne dans l’autre sens. La réputation sulfureuse de cet endroit est désormais usurpée : je n’ai pas vu un travesti à qui demander la direction de Versailles, ni un flic d’ailleurs, on ne peut compter sur personne…
  • Sauf qu’à l’arrivée porte Dauphine, MA sortie est bouchée également. Il faut suivre la déviation B (tout de même une indication)
  • Sauf qu’une fois dans Boulogne où je n’ai jamais mis les pneus, et bien il n’y a plus de déviation B de fléchée nulle part (comme d’habitude,ON vous dévie vers X et ON oublie de vous préciser à un moment ou à un autre, comment continuer à aller vers X).
  • Le délicieux jus de fruit de Pulchérie dont j’ai repris à tort une deuxième mouture, commence à faire son effet…
  • Il n’y a que quelques véhicules, tous immatriculés 78, qui roulent doucement, devant moi : seule consolation pour moi, je ne suis pas la seule visiblement à chercher mon chemin.
  • Je suis tout le monde, bêtement vous l’avouerez, en fait tout le monde suit la première voiture immatriculée 78 (au risque de terminer dans son garage) mais cela finit par donner un résultat : Versailles est enfin fléché.
  • C’est bien la direction que tout le monde cherchait devant moi : ça se dégage, malgré les limitations de vitesse…
  • J’arrive au tunnel de Saint Cloud (penser à demander à mes filles si elles veulent un enfant un jour et que c’est un garçon, à l’appeler « Cloud ») dans un état d’énervement pas possible (il me faudra deux heures pour me détendre les épaules).
  • A la sortie du tunnel c’est flics et Cie (et pas dans le bois de Boulogne !), qui ont arrêté un nombre impressionnant de voitures qui roulaient toutes trop vite (et cela ne parait bizarre à personne ?).
  • Heureuses sans doute, qu’elles étaient les voitures, d’avoir retrouvé leur chemin…
  • Moi je roulais normalement malgré une envie folle d’arriver au plus vite, mais vicieusement je tiens à mes 12 points, mais on me fait dégager vertement, après avoir pris la peine de demander si ma plaque correspond à un excès de vitesse ou pas. Et le téléphone du pandore qui m’a arrêté grésille : il n’entend rien… Du coup, il laisse passer les autres avant de me signifier que je dois circuler alors que je ne demande que ça.

Je suis rentrée chez moi dans un état de nerfs pas possible.

Je suis une petite nature (maraboutée).

LA PROCHAINE FOIS : eh bien la prochaine fois ON m’accompagnera à l’allée, ON m’accompagnera au retour avec un I machin qui fait GPS, et ON reprendra le train pour repartir.

Mais comme je souffre du syndrome de Cassandre, la vie n’est qu’un long calvaire…