Hier, je suis allée à Paris…

ValiseHier je suis allée à Paris en voiture, et non sans finesse, vous imaginez immédiatement qu’il a dû m’arriver quelque chose, ce en quoi vous avez FAR-PAI-TEMENT raison (enfin, ceux qui me connaissent bien…)Je ne peux pas me rendre dans cette fichue capitale en voiture depuis que mes filles y habitent, sans qu’il se passe quelque chose, c’est totalement dingue. J’ai été maraboutée, j’en suis certaine… La dernière fois j’étais partie avec ma soeur (l’Arlésienne) qui avait pris son GPS et cela avait été à peu près, je pensais que la malédiction s’éloignait, comme ma jeunesse ou bien que ma soeur avait, elle, un anti-maraboutage achement balèze … Ou bien que, comme je ne me rendais pas chez mes filles, le mauvais sort ne jouait pas…

Parce qu’entre les déviations pour causes de travaux qui ont fait que je ne suis arrivée chez Delphine sans coup férir, que l’avant dernière fois (vu qu’hier elle était avec moi), les nombreuses fois où j’ai donc dû interroger la maréchaussée, les pompiers, et tout le bataclan (la fois où, garée sous le panneau de la bonne rue j’ai interloqué deux contractuelles qui ont cru que je me foutais d’elles, et celle où en direction de Bercy donc dans le mauvais sens, j’ai rameuté un cars de CRS qui arrivait de Strasbourg), le chat qui braillait, vomissait, chiait un peu beaucoup (pauvre petit père), les accidents sur périf bouché etc… je crois que j’ai donné un peu dans tous les domaines…

Là il était question depuis pas mal de temps pour moi, de raccompagner Delphine venue passer un moment de détente à la campagne chez mes parents pour :

  • Aller cherchez chez Pulchérie qui n’habite pas très loin de chez sa soeur, mon cadeau d’anniversaire
  • Emmener un chef d’oeuvre (réel) de Gendre n° 2, car le chef d’oeuvre (réel) était difficile à trimbaler par le train vu son poids.

Même la pensée d’un cadeau ne me réjouissait pas spécialement. A l’idée de devoir prendre ma voiture pour aller à Paris, je fais l’aimable figure de la tigresse à qui on veut retirer à son petit une dent sans anesthésie…

Comme il fallait être chez Pulchérie vers 18 H, j’avais prévu de partir vers 16 H 30, Delphine m’avait suggéré 17 H, nous avions coupé la poire en deux pour 16 H 45, et puis finalement pour 17 H 15 car Pulchérie serait chez elle à 18 H 30 et pas avant…

Au départ cela roulait plutôt bien, et je sentais Delphine un peu ironique à côté de moi, prête à me dire à un moment ou à un autre que mes prédictions pessimistes sur le périf sud éternellement bouché, étaient de la gniogniotte. Je souffre du syndrome de Cassandre à fond la caisse, car quand mes prédictions sont faites personne n’y croit, et quand elles se réalisent, personne ne se souvient qu’elles puissent avoir été faites (« c’est toi maman qui avait dit que l’on pouvait partir à cette heure là, ne fais pas ta victime » CQFD, moi je comptais deux heures en étant optimiste).

Et puis à l’endroit habituel, cela s’est naturellement bouché, alors que jusqu’à ce moment nous pouvions penser qu’une heure cela aurait été vraiment large !

C’est le moment où j’ai réalisé que je n’avais pas effectué de vidange avant de partir, que je l’ai dit à Delphine qui m’a ordonné de me taire vu que du coup, cela allait lui déclencher une envie de pisser horrible à elle aussi.

A deux évidemment, on se tient compagnie dans les embouteillages, mais quand on commence à s’énerver en envisageant sereinement d’aller pisser sur la bande d’arrêt d’urgence (de toutes manières ils ne me connaissent pas ! (moi)), la conversation s’étiole un peu.

En plus je deviens abominablement grossière !

On finit toujours par arriver, je me gare sur une place livraison (vu l’heure…) et je me détends un peu chez mon aînée. Pour compenser les vidanges, elle nous fait un délicieux jus de fruits frais et biologiques avec une centrifugeuse qui me fait baver d’envie, et je fais des petits mamours à mon seul petit enfant (Sophie BB,  le chat, que Pulchérie qualifie toujours avec affection de « dézinguée » et que je trouve moi, tout à fait normale).

En ce qui concerne le cadeau, pour l’instant vous ne saurez pas ce que c’est… (bien fait !)

Un bon moment passe, je réalise que je voulais rentrer chez moi vers 21 H 30, il est déjà trop tard, mais bon, Delphine, Gendre n° 2 et moi levons l’ancre pour aller chez Delphine où Gendre n° 2 décharge son chef d’oeuvre (réel, il va bientôt recevoir l’ordre de m’en envoyer une photo et vous saurez TOUT…).

Je pars tranquille de chez Delphine : je sais où est le périf, à cette heure là il n’est pas bouché, et cela roule bien.

  • Arrive ma sortie vers « ROUEN, VERSAILLES, ETC ».
  • Fermée, sans indications préalables : CES CONS là ne peuvent pas prévenir ?
  • Je sors à la porte suivante essayant en vain de visualiser où je suis réellement.
  • Je erre un peu beaucoup, traversant une partie du bois de Boulogne dans un sens.
  • Je vois la porte Dauphine de fléchée dans l’autre sens : porte Dauphine je suis sauvée… Je traverse donc le bois de Boulogne dans l’autre sens. La réputation sulfureuse de cet endroit est désormais usurpée : je n’ai pas vu un travesti à qui demander la direction de Versailles, ni un flic d’ailleurs, on ne peut compter sur personne…
  • Sauf qu’à l’arrivée porte Dauphine, MA sortie est bouchée également. Il faut suivre la déviation B (tout de même une indication)
  • Sauf qu’une fois dans Boulogne où je n’ai jamais mis les pneus, et bien il n’y a plus de déviation B de fléchée nulle part (comme d’habitude,ON vous dévie vers X et ON oublie de vous préciser à un moment ou à un autre, comment continuer à aller vers X).
  • Le délicieux jus de fruit de Pulchérie dont j’ai repris à tort une deuxième mouture, commence à faire son effet…
  • Il n’y a que quelques véhicules, tous immatriculés 78, qui roulent doucement, devant moi : seule consolation pour moi, je ne suis pas la seule visiblement à chercher mon chemin.
  • Je suis tout le monde, bêtement vous l’avouerez, en fait tout le monde suit la première voiture immatriculée 78 (au risque de terminer dans son garage) mais cela finit par donner un résultat : Versailles est enfin fléché.
  • C’est bien la direction que tout le monde cherchait devant moi : ça se dégage, malgré les limitations de vitesse…
  • J’arrive au tunnel de Saint Cloud (penser à demander à mes filles si elles veulent un enfant un jour et que c’est un garçon, à l’appeler « Cloud ») dans un état d’énervement pas possible (il me faudra deux heures pour me détendre les épaules).
  • A la sortie du tunnel c’est flics et Cie (et pas dans le bois de Boulogne !), qui ont arrêté un nombre impressionnant de voitures qui roulaient toutes trop vite (et cela ne parait bizarre à personne ?).
  • Heureuses sans doute, qu’elles étaient les voitures, d’avoir retrouvé leur chemin…
  • Moi je roulais normalement malgré une envie folle d’arriver au plus vite, mais vicieusement je tiens à mes 12 points, mais on me fait dégager vertement, après avoir pris la peine de demander si ma plaque correspond à un excès de vitesse ou pas. Et le téléphone du pandore qui m’a arrêté grésille : il n’entend rien… Du coup, il laisse passer les autres avant de me signifier que je dois circuler alors que je ne demande que ça.

Je suis rentrée chez moi dans un état de nerfs pas possible.

Je suis une petite nature (maraboutée).

LA PROCHAINE FOIS : eh bien la prochaine fois ON m’accompagnera à l’allée, ON m’accompagnera au retour avec un I machin qui fait GPS, et ON reprendra le train pour repartir.

Mais comme je souffre du syndrome de Cassandre, la vie n’est qu’un long calvaire…

10 réponses sur “Hier, je suis allée à Paris…”

  1. Non ? J’ai cru rêvé en voyant le titre !
    Et tes filles ne t’ont même pas invité à manger, et même à dormir pour éviter les bouchons du retour !
    C’est sûr que le train c’est long, mais quand on peut, enfin quand on a pas d’oeuvre d’art à transporter, c’est mieux !

  2. Le périf était fluide, pas de soucis… C’est simplement qu’ON a oublié de préciser que certaines sorties étaient fermées, et comme je me repère très peu rapport périf et les alentours, j’étais vraiment dans la merde…

  3. Tu me fais me rappeler un jour lointain (+ de 40 ans) où j’étais en voiture avec mon premier mari dans un brouillard à couper au couteau et où il a suivi de tellement près la voiture qui nous précédait qu’il l’a suivie jusque dans son jardin…
    Quant à la signalisation… pas besoin d’attendre les déviations ! Je rencontre de plus en plus souvent ces temps-ci des ronds-points dont il faut faire le tour pour arriver à voir des panneaux de direction que l’on ne peut pas voir, allez savoir pourquoi, de toutes les routes desquelles on peut arriver… certaines sont privilégiées… et apparemment ce n’est pas celles-là que j’emprunte !
    Sinon, franchement, je ne comprends pas que tu t’obstines à aller à Paris… tu devrais avant aller te faire exorciser…

  4. Je ne veux jamais conduire à Paris, rien qu’en tant que passagère je trouve ça épuisant… Je suis une adepte du « je roule doucement car je suis perdue, je me gare pour laisser passer la voiture qui me suit sauf que je me gare TOUJOURS devant son allée »…

    Et dis donc, c’était quand ton anniversaire ?
    Hâte d’en savoir plus sur cette mystérieuse oeuvre de ton talentueux genre n°2.

  5. Gisèle : la grande mode maintenant c’est de mettre les panneaux le plus bas possible. Avec les voitures qui sont de plus en plus hautes, c’est horrible, parce qu’on voit le panneau APRES. Quand c’est un rondpoint on peut encore faire le tour mais bon…
    Il faudrait que je me fasse exorciser globalement : ça coûte un prix fou 🙂

  6. Meg : je ne vais à Paris que sous la contrainte 🙂 Et là aussi je roule doucement (les gens détestent).
    Versailles n’est pas mal non plus, mais je connais comme ma poche alors je ne rouspète jamais…
    Sinon j’attends le feu vert de gendre n°2 et la photo qui va avec 🙂

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