L’esprit de Noël… (3) (la théorie du complot)

Lumières Noël 2Le lendemain, dimanche midi, je mets tout au point avec mes parents.

  • L’arlésienne et moi nous chargerons des courses. Ma mère ne répond pas.
  • Je leur donne un coup de main pour faire le foie gras, dont une terrine est toujours réservée pour le jour de l’an (où nous ne serons que 6, il n’a jamais été question pour eux de zapper ce jour là). Mon père ne répond pas.
  • Le lundi je m’occupe de mettre la table et d’aller chercher ce qu’il faut à la cave (exit ma mère se tôlant dans l’escalier)
  • Je rentre pas trop tard dormir chez eux après notre réveillon pour :
  • Me lever pas trop tard afin de m’occuper d’un maximum le 25. L’Arlésienne et mes filles seront là pas trop tard également, il y aura du monde pour fourbanser partout…
  • Plus mes parents seront assis, et mieux cela vaudra.

Tout semble OK… Mais il y a cette histoire de courses. Ma mère adore faire les courses, et à ce moment là, elle a très mal à l’épaule (épaule qu’un médecin que nous ne connaissons pas encore, va lui miraculer courant décembre), ce qui ne l’empêche pas de sortir tous les jours faire ses petits achats.

Quand je suis avec eux à la Grande Motte, j’ai le droit d’aller en courses avec elle, mais uniquement pour conduire, pousser le chariot, mettre le contenu du chariot dans des cabas, mettre les cabas dans la voiture, porter les cabas de la voiture à l’appart et ranger les courses. Pour le reste je n’ai qu’à la fermer, et si je propose de prendre des olives noires elle en prendra des vertes, donc je propose de prendre des vertes, parce que je préfère les noires…

Le temps passe. Mal planqués sous le journal du jour, dès début décembre, je trouve chaque jour des prospectus avec des cases cochées pour foie gras, huitres, champagne, le tout au moins cher mais de bonne qualité. Pour l’heure « nous avons bien le temps » me dit maman, qui a pris RV avec un médecin du sport pour son épaule. Je l’emmène car elle a du mal à conduire et je lui propose après son infiltration, d’aller jeter un coup d’oeil au seul Leclerc du secteur pour voir les prix et autres, mais ce n’est pas le moment… Par contre au retour, si je pouvais l’arrêter à Simply, elle a réservé la veille une caisse de champagne…

Voici le champagne acheté, je ne saurais jamais quand l’aura été le reste puisque :

  • Quelques jours avant Noël j’arrive, pour les trouver tous les deux levés avant mon arrivée, en train d’arranger les foies gras
  • Je ne dois toucher à rien me précise mon père.
  • Le lendemain c’est la cuisson des foies, mais pas de bol, ils n’avaient besoin de personne pour mettre les terrines dans le four, ce n’est pas la mort non plus… J’ai juste le droit d’aller ranger le frigo de l’arrière cuisine pour y caser les terrines…
  • Par contre si je pouvais aller dans l’atelier chercher le tournevis truc, cela arrangerait mon père qui a mal au genou
  • Dans l’atelier, bien au frais, il y a les bourriches d’huitres, le pain de seigle, le pain de mie, bref, il y a TOUTES LES COURSES DE NOEL.
  • Sauf ce qu’il faut pour le dessert que tatie chérie apporte tous les ans…

Force m’est donc de constater que pour les courses, ma soeur et moi nous sommes faites avoir.

Reste à gagner la bataille du sapin de Noël.

Hors de question que ma mère en fasse un, cela fait plusieurs années qu’elle renâcle. En 2011, papa sortant de sa maison de rééducation le 23 avait exigé de trouver un sapin en rentrant, et j’avais apporté toutes mes décorations pour confectionner celui que ma mère s’était résignée à acheter. En 2012 mon père avait encore eu gain de cause, mais il avait fait le sapin lui-même (il adore). Pour 2013 : PAS DE SAPIN, et ZUT ALORS… Nous sommes le samedi, et je repars à l’heure habituelle, un peu découragée.

Mais là, c’est ma mère qui s’est faite avoir… Car le lendemain j’arrive pour le déjeuner du dimanche, et je trouve le séjour/salon bien décoré, avec un magnifique faux sapin trônant à la place habituelle.

C’est l’Arlésienne, arrivée juste après mon départ, qui n’a pas laissé à ma mère le temps de dire « ouf ».

« Comment ça pas de sapin ? Je t’emmène illico à telle boutique, il y a des tas de décorations, les tiennes sont vieilles et moches, et des faux sapins très réussis. Comme cela, tu en auras un pour les prochaines années. Et ton sapin, et tes guirlandes lumineuses, je m’en occupe ».

L’Arlésienne n’est rentrée chez elle qu’à 20 H 30, mais la maison était décorée.

Et ma mère ravie…

Restait à passer le jour de Noël…

8 réponses sur “L’esprit de Noël… (3) (la théorie du complot)”

  1. Comment dire? mouaaaaarf! Le coup des huitres déjà arrivées avec le pain de seigle!
    Je t’assure que vu de l’extérieur, c’est très drôle, mais peut-être que vous, vous avez moins apprécié….(c’est bien la peine de se mettre en branle-bas pour tout organiser!)

    Euh bon courage pour lasuite alors? En tout cas, c’est encore plus rigolo à retardement, je savoure!

  2. j’avoue, tu m’as bien fait rire car question courses et organisation on a vécu en gros la même chose avec mes parents 😉 le coup de mon père qui me demande d’aller chercher un truc bidon dans l’appenti pour que je vois les bourriches d’huitres, j’y ai eu droit il y a 2 ans début décembre (chez nous on fête Saint Nicolas)…quand à ma soeur ( qui avait pris une demie journée tout exprès) elle s’est entendu dire « c’est pas la peine que tu viennes demain, papa vient juste de sortir les terrines du four »…..:)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *