Comment exploiter utilement nos enfants… (3)

Estelle Sainte marie 01Nous avions eu l’attribution de l’appartement, via courrier dans notre boîte aux lettres, deux jours après ma visite au sénateur maire.

Il était précisé que, compte tenu des deux mois que nous devions à notre bailleur, il ne nous serait demandé deux mois de caution plus le premier mois de loyer que deux mois plus tard, ce qui nous permettait de nous en sortir financièrement parlant.

Le sénateur maire était vraiment pressé de me voir partir, et certainement peu désireux de me voir revenir…

Fort hélas, à la visite, l’appartement du dernier étage, en pignon de l’immeuble se révéla intégralement moisi pour ce qui concernait la cuisine, la salle de bain, et les trois chambres.

Les parents d’Albert se déplacèrent pour aider mes parents et Albert à s’occuper des papiers et peintures, et tout fut prêt pour notre emménagement.

Qui eut lieu fin mai, alors que j’étais en cloque de 5 mois bien sonnés, avec consigne d’en faire le moins possible rapport à cette histoire de tension (l’accoucheur sadique, voyant qu’elle ne baissait pas, m’avait prescrit le bon médoc, mais qui me métamorphosait en baleine échouée sur la banquise 12 H par jour).

Il n’empêche que les moisissures ne demandaient qu’à revenir. Dans la salle de bain, IL PLEUVAIT parfois, quand une trop forte condensation se collait au plafond, et, de mauvaise humeur comme toute femme enceinte qui doit se farcir l’ainée diabolique en plus de ses misères, j’avais convoqué le président du conseil des ILM que j’occupais.

Si cet homme n’est pas mort ce jour là, c’est parce que j’étais éreintée et Albert absent.

Pour lui, le problème de l’humidité de cet appartement, était dû au fait que je cuisinais à la vaPPEUR !

La vaPPEUR ! il n’avait que ce mot là à la bouche. La vaPPEUR des précédents occupants qui, à l’écouter, faisaient de la vaPPEUR du matin au soir, la vaPPEUR que je ne manquais pas de faire avec mon fer à repasser et ma cuisine biologique et diététique. Je l’entends encore avec sa vaPPEUR et sa façon de bien insister sur le P, et j’ai eu une phobie de ce mot jusqu’à mon accouchement…

Il a eut le culot d’ouvrir mes meubles de cuisine pour en extirper, victorieux, une cocotte minute, mais vu ma mine et mon ton « vous ouvrez un placard de plus et je vous écrase le crâne avec mon fer vaPPEUR« ,  que je tenais à la main, il a prit PPEUR (pauvre connard qui ne savait pas qu’une femme enceinte est une tueuse potentielle !), mais refusé d’admettre que le problème de l’appartement venait d’un problème d’isolation tout court. Mes parents habitaient l’escalier d’à côté, dernier étage également, mais n’avaient aucun problème… Tous les appartement de l’escalier donnant sur le pignon, avaient des problèmes de moisissures pour cuisine, salle de bain, et une chambre. Nous c’est parce que nous étions au dernier étage que nous pouvions envisager de cultiver des champignons.

Ma pastèque (en photo) chiée, j’ai décidé de reprendre rendez-vous avec Monsieur le sénateur maire pour lui expliquer notre problème, et surtout la manière dont l’organisme ILM s’occupait du cas de ses clients.

Sauf que je savais que mon nom était fiché, et, diabolique, j’avais pris RV pour « raisons personnelles » sous mon nom patronymique.

Pour me pointer au RV avec une Pulchérie qui sortait juste de l’hôpital après une péritonite carabinée, qui était squelettique et en petite forme, ET une Delphine très calme, mais ne plaisantant pas avec ses horaires de tétées.

Elle s’était collée d’elle-même à 3 mois à 5 tétés par jour, faisait ses nuits, mais l’heure, c’était l’heure…

Sauf que le sénateur maire était, pour cette fois-ci en retard…

Il y avait comme une malédiction entre lui et moi, et pas seulement des enfants…

Le long calvaire du sénateur maire, est pour moi 29 ans après, un doux souvenir…

8 réponses sur “Comment exploiter utilement nos enfants… (3)”

  1. Il faut dire que le coup de la cuisine « vapeur » ça n’était pas mal dans le genre foutage de g*****, c’est inouï de constater ce que la mauvaise foi peut engendrer.
    Mais d’un autre côté, rater pareille occasion pour faire de la culture de champignons……. Vraiment vous auriez pu profiter cette opportunité.
    Ok je sors 🙂 🙂

  2. Après ma longue absence je pensais que j’allais avoir la chance d’éviter le suspense et de lire toute l’histoire d’un coup… raté ! Vivement la suite donc !
    En tout cas ta gamine saisissait vite… à son âge piger que plus elle serait « méchante » mieux serait l’appart… chapeau !

  3. Cathy : je l’aurais tué ce type avec ses histoires de vapeur. A l’écouter tous les appartements du pignon faisaient bouillir de l’eau du matin jusqu’au soir…
    Pour les champignons, nous avons préféré renoncer… 🙂

  4. Gisèle : Pulchérie avait parfaitement compris je pense, qu’elle avait le droit de faire n’importe quoi, puisque je le lui avais dit avec perfidie. Elle a parfaitement profité de l’occasion…

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