La valise de Delphine…

Valise Delphine

Petite parenthèse avant de terminer les méthodes éducatives des chiards…

L’histoire se déroule en plusieurs parties, dont certaines feront l’objet de posts particuliers. Le premier truc 2014, c’est que je suis dans la peinture jusqu’au cou, pour une sordide histoire de copropriété au sujet de laquelle j’ai été dans l’obligation de repeindre le sol de mes balcons moi-même (coup 67 Euros au lieu des 840 demandés par le peintre copain du syndic). Ce qui a fait penser à Mrs Bibelot, que ses peintures avaient besoin de rafraichissement (entendez par là qu’il faut tout repeindre, et qu’entre tout ce qui est grille d’entrée, et aux fenêtres, les volets, les portes, les entourages de fenêtres, etc…  il y a du pain sur la planche puisque j’ai oublié les deux cabanes en bois du jardin à re-vernir fin de la parenthèse). Continuer la lecture de « La valise de Delphine… »

L’évolution des méthodes éducatives et de l’élevage du chiard ! (part 5)

56800768Je  ne commente toujours, pas car j’adore quand cela fait forum chez moi. Mais je prends note de tous vos avis…

Comment faire dormir BB maintenant, quand il dort… Enfin, comment le coucher…

Quand je suis née, il fallait coucher BB sur le côté droite ou gauche, en alternant droite/gauche si possible, sur un oreiller assez dur, et en veillant à ce que l’enfant soit légèrement surélevé, avec une oreille non repliée.

D’ailleurs les matelas que j’avais récupérés et passés au lave linge, pour le berceau de Pulchérie, étaient bien prévus pour que la tête de l’enfant soit plus haute que les pieds…

J’avais également récupéré petits draps et petites couvertures pour berceau ou lit d’enfant…

Quand je pense que j’aurais pu tuer mes filles sur ce coup là… (oui, parce que j’ai réitéré pour Delphine).

La mort subite du nourrisson est devenue d’actualité après la naissance de fille aînée. On chercha des causes et on les trouva. Sauf la bonne peut-être : les médicaments que l’on faisait absorber à un BB malade ou à sa mère allaitante. Entre Pulchérie et Delphine certains furent carrément supprimés en cas de rhume, rhino, otite. Verdict de la pédiatre « ces médicaments peuvent être impliqués dans la mort subite du nourrisson ». Mort subite qui fait sans doute que de manière naturelle et spontanée une mère vérifie régulièrement que son enfant respire toujours, depuis  la nuit des temps qu’il n’est plus conseillé de le porter sur elle toute la journée, comme le font naturellement les PRIMATES dont nous faisons partie MAIS en voulant l’oublier…

J’ai vu avec la naissance de la nièce de Charles Hubert, ce que donnaient les dernières préconisations en date :

  • L’enfant à plat dans son lit, sur le dos, sans oreiller, sans couette, sans rien, juste comme ça, en pyjama, dans son lit…
  • Dans une pièce qui fait maximum 19°… En plein été il faut investir dans une clim…
  • Enfant qui braille
  • Du coup on vérifie qu’il a bien les mains et les pieds FROIDS. Enfin c’était ce que ma belle-soeur de l’époque faisait : Clara a les pieds, les mains et le nez froids alors tout va bien !

J’étais consternée. J’avais bien l’habitude quand ma chienne me semblait patraque de lui tâter la truffe (truffe chaude = note de véto conséquente), mais JADIS, quand mes filles avaient les mains et les pieds froids, je les couvrais un peu plus… Mais c’était il y a tellement longtemps me direz-vous… (d’ailleurs il faut voir dans quel état elles sont, moi je ne vous en parle même pas…)

J’ai suggéré au frère de Charles Hubert, de se coucher dans une chambre à 19°, à plat sur le lit, sans oreiller et couette (ou draps et couvertures), avec juste un pyjama, les pieds et  les mains froids.

Pour voir…

C’était ironique de ma part, mais c’était un père modèle et il tenta l’expérience pour trouver au bout de deux heures POURQUOI Clara n’arrêtait pas de brailler. Car la situation dans laquelle il se trouvait était tout simplement insupportable !

Et malgré sa femme infirmière et suivant scrupuleusement les diktats de l’époque (d’où des disputes particulièrement conséquente « je supprime la couette et les oreillers alors, si c’est le meilleur pour la santé », « plutôt mourir » « et gnagnagna »), il augmenta légèrement le chauffage dans la chambre, acheta une petite couette et un oreiller ferme et anti allergique, et Clara cessa de brailler, attrapant d’ailleurs la petite couette pour s’en faire un doudou, avant de s’endormir (couchée sur le côté droit, et puis la fois d’après sur le côté gauche).

(Miracle, elle a pu survivre et faire enfin ses nuits…)

Comme mes filles qui n’avaient pas de couettes, mais draps et petite couverture, et qui ne s’endormaient qu’en tâtant un petit bout de drap (aucune n’a jamais eu de doudou, mais c’est un prochain post…). Delphine arrivait, toute petite qu’elle était, à sucer son pouce tout en caressant son petit drap avec deux autres doigts…

Il y a une époque lointaine où l’on se demandait comment des sous développés comme les noirs d’Afrique, ou les indiens d’Amérique * (enfin ce que l’on a bien voulu en laisser), pouvaient avoir des enfants plus précoces que les nôtres (nous les bons blancs qui n’ont fait que du bien).

La conclusion avait été que l’enfant porté en position verticale, à 75 % de son temps contre sa mère, y était pour beaucoup…

PFUIT ! Je t’en foutrais moi, des sous développés.

NON MAIS VOUS NOUS VOYEZ portant notre gosse contre nous, A LONGUEUR DE JOURNEE ????

Ambiance au boulot…

Non, on le fout à plat, frigorifié de préférence, sur un matelas bien dur, et pour le consoler, on lui donne des frites avec du Ketchup et on termine avec du Nutella….

Comme cela un jour, les grands développés que nous sommes s’éteindront d’eux-même (d’ailleurs notre pollution nous rend de plus en plus infertiles) pour la grande joie des sous développés.

La seule chose qui me fait peur c’est qu’un jour ils veuillent continuer à nous copier…

Car la vie n’est qu’un long calvaire.

Maintenant avouez : QUI de vous dort bien à plat sur un matelas bien dur, sans oreiller, drap, couette ou tout le bataclan, avec les pieds gelés, le nez et les mains froids ?

Dénoncez-vous…

* Je pense que vous me connaissez assez pour comprendre que mes expressions sont ironiques et nullement racistes !

L’évolution des méthodes éducatives et de l’élevage du chiard ! (part 4)

56800768La bouffe maintenant.

IMPOSSIBLE DE Mettre  à jour, ON DECIDE à ma place de quand et comment mettre ma date à l’heure…

(Si je ne commente toujours pas vos commentaires précédents, c’est parce que j’avais prévu tous les sujets possibles, que vous me devancez donc nous sommes OK, il ne manque que celle qui est contre tout ce que je raconte pour corser un peu l’affaire)

Quand je regarde mon carnet de santé (d’ailleurs il faudra que j’y revienne un jour, car les conseils en 1958 étaient parfois assez savoureux lus aujourd’hui), je constate que j’ai été élevée au sein exclusif jusqu’à 4 mois et qu’après on m’a rajouté un biberon de bouillie le soir après la tétée, mais tout était strictement à base de lait…

Maman avait eu un petit passage de baisse de lait, et le médecin lui avait conseillé de me donner « du lait Nestlé en sandwich », ce qui l’avait bien étonnée (ma mère).

Il s’agissait en fait, entre les deux seins, de me donner une cuillère de ce lait concentré, que j’ai absorbé avec joie, jusqu’à ce que maman retrouve une lactation normale.

Quand Pulchérie est née, c’était la grande mode de la diversification de l’alimentation à partir de 3 mois (on en est revenu depuis mais je ne sais pas pourquoi)

Ma pédiatre était formellement CONTRE. Fille de pédiatre à l’ancienne, elle se souvenait de ce que son père lui avait raconté d’une certaine époque, où la mode était venue des USA de donner le plus vite possible de tout à un nourrisson.

  • « Il fallait mettre du sang de viande dans les biberons dès la naissance, du jaune d’oeuf, donner du lait hyper protéiné, en doublant le doses et moralité on s’est retrouvés avec une génération d’insuffisants rénaux chroniques 15 ans plus tard… Moins en France où le mouvement avait été peu suivi, mais beaucoup aux USA où ils ont renoncé au concept. Pour votre fille et ceux qui viendront, je préconise lait exclusif jusqu’à 6 mois, éventuellement un peu de bouillie le soir, et une diversification de l’alimentation très progressive après 6 mois… »

Nous étions OK sur ce coup là : Pulchérie n’aurait pas de sang de viande en sandwich entre deux seins (beurk…).

A l’époque le chocolat était formellement interdit jusqu’à 3 ans, sauf dans certaines bouillies dans lesquelles le cacao était traité, et lors de la diversification de l’alimentation, il était interdit de donner donc du chocolat,  de la friture, de trop forcer sur la viande, il fallait ne jamais donner d’abats (sauf éventuellement une petite cervelle d’agneau, mais là c’était Mrs Bibelot qui s’en chargeait car moi, la cervelle…), et surtout il fallait éviter le sel et l’excès de sucre.

Moralité :

  • Mes filles sont passées du sein au biberon, avec une petite bouillie le soir.
  • Puis il a fallu leur apprendre l’usage barbare de la petite cuillère (qu’est-ce que c’est que ce truc ?) et elles sont passées à la soupe (non sans mal pour Pulchérie…) mais toujours avec du lait en majorité…
  • Et à la compote. Mais avec toujours du lait en majorité.
  • Et aux « pufuit » (Delphine).
  • Ou des « tavouts » (Pulchérie).
  • Eventuellement du « nana blanc » (Delphine).
  • Avec un oeuf coque de-ci de-là (non salé, et elles en ont gardé l’habitude (de ne pas la saler)
  • + du jambon bien haché dans de la purée, et un peu de poisson éventuellement (elles n’aimaient pas tellement. et leur faire aimer le poisson fut un véritable combat..)

L’interdiction du chocolat fut maintenue jusqu’à leurs 3 ans, ainsi que le trop sucré et le trop salé. J’évitais les petits pots, mais à l’époque certains étaient vraiment délicieux (elles ont bouffé de l’artichaut en petit pot jusqu’à leur majorité), et même les épinards passaient. Sinon, je faisais une grosse soupe avec un peu de viande (du veau généralement ou du jambon), et je moulinais le tout (pétant au passage 3 mixers, le blinder n’existant pas). Même Albert adorait.

La femme de mon frère elle, par contre, suivit intégralement les consignes de sa pédiatre moderne et diversifia l’alimentation dès 3  mois, me regardant d’un air désapprobateur avec Delphine (car elle avait déjà eu Cosette, la cousiiiiiiine) qui à 6 mois avait encore strictement lait + éventuellement un produit laitier… Si deux de ses enfants ont souffert d’une obésité précoce maintenant résorbée (et au prix de quels sacrifices) c’était l’hérédité…

Maintenant à 6 mois ils vous trempent des frites bien salées dans du Ketchup pour terminer pas du Nutella, et comme me l’a fait remarquer une lectrice/commentatrice (et même plusieurs !), ils mangent comme tout le monde, ceci évitant des emmerdements à la mère de famille (que l’on peut comprendre, car avec plusieurs enfants, il faut parfois prévoir plusieurs menus dans la mesure où l’enfant est ROI…).

Je ne vous parle même pas du chocolat qui n’est plus interdit, et des pots entiers de Nutella engloutis par les petits monstres d’aujourd’hui, qui souffriront de quoi dans un futur proche ?

Ou bien quand mes filles sont nées, certaines doctrines étaient stupides.

Ou bien c’est aujourd’hui qu’il faut chercher l’erreur.

Je ne sais pas. Elles sont en bonne santé, le fait que je n’aime pas la viande ne les a pas fait naître anormales (contrairement aux pronostics du furoncle), et globalement, elles vont plutôt bien (si l’on fait abstraction d’une allergie au téléphone chez fille aînée).

Alors que, ce qui ne se fait plus maintenant :

  • On leur a donné un bain à leur naissance et après on ne les a pas coiffées d’un chapeau (pour éviter la déperdition de chaleur, c’est toujours utile, surtout en été ou dans une chambre dans laquelle on préconise ne ne pas dépasser les 19°)
  • + tout le reste qui fait que si je suis grand-mère un jour, de ma tombe, j’aurais du mal à donner quelques conseils qui à mon avis ne seront pas totalement périmé, valables certainement, mais pas entendus, compte tenu des circonstances.

Mais la vie n’est qu’un long calvaire !

PS : l’épisode n° 5 c’est comment coucher BB, merci de m’attendre les filles 🙂

Problème insoluble avec les dates…

 

L’évolution des méthodes éducatives et de l’élevage du chiard ! (part 3)

56800768La propreté maintenant. (Je ne commente pas vos commentaires vu que vous faites forum en abordant mes sujets futurs :-)) et qu’en plus je vais m’absenter deux ou trois jours…).

A l’époque de tante Alphonsine, de mes grands mères et même de ma mère, un enfant c’était des couches en tissu, à laver soi-même, comme les serviettes périodiques (la vie des femmes était une succession de longs moments de bonheur).

Cela en faisait de la lessive. Des couches à décrotter, à mettre à tremper, à faire couler et bouillir, pour tuer les derniers microbes on repassait le tout à la main avec un fer pas vapeur à faire chauffer où l’on pouvait. A raison de 6 à 7 changes par jour, à raison de 2 couches par change, faites le compte…

Les enfants curieusement, étaient propres assez tôt :

  • Et d’un, il est extrêmement désagréable de porter un linge mouillé dans sa culotte
  • Et de deux, il est encore plus désagréable de porter un linge mouillé avec la grosse commission, dans sa culotte (on laissait macérer le plus longtemps possible pour bien faire comprendre, passé 8 mois)
  • Et de trois, même tout petit, l’enfant au contact d’un pot de chambre froid, faisait spontanément pipi, ce qui épargnait une couche, une !

L’apprentissage de la propreté, mettait la mère à rude épreuve. Car cela prenait du temps et était répétitif.

Mettre l’enfant sur le pot. Tout le temps. Jusqu’au premier pipi « bravo mon trésor », jusqu’au premier popo « c’est bien mon amour »…

Maintenant les gosses, dans leurs couches, même mouillés ils sont secs.

A l’époque de Pulchérie et de Delphine, un change complet coûtait un bras. J’en réservais un pour la nuit, pour la journée c’était la couche classique en cellulose avec pointe en plastique, mais même comme cela, notre budget de jeune ménage souffrait pas mal. Puis j’ai vu avec stupéfaction l’avènement du change complet de l’enfant qui marche, puis du « même sec c’est mouillé ». Maintenant on vend également ce qu’il faut pour ce que l’on n’appelle plus « l’énurésie nocturne » mais « chaque enfant grandit à son rythme », comme s’il n’y avait pas d’autres méthodes pour essayer de régler ce problème…

Paradoxalement, si chaque enfant grandit à son rythme pour les couches, on peut vous prédire dès le deuxième mois de l’entrée à la maternelle s’il fera Polytechnique ou pas… CHERCHEZ L’ERREUR ! Quant à celui qui a encore besoin d’une sieste en deuxième année de maternelle, il a un problème certain…

Le moyen âge, je l’ai toujours dit. C’est de là que je viens, direct.

Suivant les conseils de maman, j’ai commencé très tôt le pot (en fait dès qu’elles ont su s’asseoir). Elles ont compris très rapidement toutes les deux que faire popo évitait le pire désagrément possible et j’ai donc eu des filles propres pour la grosse commission, à 9/10 mois. Ceci sans mentir : même avec un change complet correct, en cas d’accident nocturne j’étais réveillée par des pleurs, elles ne supportaient pas… (et je changeais donc, je n’étais pas une sadique non plus…)

Impossible me direz-vous aujourd’hui, à cet âge là, un enfant ne maîtrise pas ses sphincters. Moi j’avais su, ma mère et mes grands mère et d’autres avant ont su, mes filles aussi, mais l’homme évolue, c’est l’explication sans doute…

Restait le reste, fallait pas les traumatiser non plus encore que la couche mouillée soit très désagréable à Pulchérie. Manque de bol pour ses 18 mois, nous étions partis en vacances et j’avais peur qu’elle ne se déshydrate, alors elle passait sa journée, un bib de lait ou d’eau à la bouche. Comme elle pissait dans l’eau de mer à 25° la journée, elle ne portait pas de couches…

Je ne vous raconte pas l’état du change complet le matin par contre. Retour de vacances : plus rien… Propre à 18 mois, elle n’avait que 9 mois de retard sur moi, mais bon, je n’allais pas pleurer non plus… Par contre c’est la soeur aînée d’Albert, prof de son état alors nous n’avions qu’à dire « amen » qui a fait une crise en constatant que Pulchérie maîtrisait, elle, ses sphincters, alors qu’elle m’avait soutenu le contraire quelques mois auparavant, sa fille n’étant toujours pas propre mais s’entendant répondre à son « pipi maman » « tu n’as qu’à faire dans ta couche, je suis occupée »…

Pour Delphine, idem, sauf que le pipi la nuit fut plus difficile à faire passer. Je la fouettais avec un knout le matin quand la couche était mouillée, lui mettais un verre d’eau sur sa table de nuit et lui disait en la couchant : si tu as envie de faire pipi, pense au verre d’eau et appelle maman (oui la propreté demande la participation des parents, c’est l’évidence).

Depuis le premier jour du verre d’eau, elle n’a plus jamais eu un dérapage. Ou alors elle m’a caché quelque chose…

Idem, dans ce cas de figure très précis de la propreté, j’ai assisté chez Truchon où cela se reproduisait toujours beaucoup (pour faire des enfants avec parents comme futurs chômeurs) à l’affolement total :

L’héritier rentre à la maternelle en septembre, on est fin juillet, et il n’est toujours pas propre !

La nounou s’en tape, elle est là pour changer les couches, pas pour procéder à l’apprentissage de la propreté. C’est tellement plus simple (même pour les parents), de changer une couche plutôt que de perdre son temps à mettre l’enfant sur le pot…

J’ai vu 3 fois, le cas de figure suivant :

  • L’héritier n’est pas propre
  • Ils ne l’accepteront pas à la maternelle
  • Qu’est-ce qu’on peut faire, travaillant en août ?

Confier le bambin à maman ou belle maman. Qui a eu des enfants propres largement avant 3 ans, et qui va résoudre en 2 semaines le problème (ce qui fut fait)

Le vrai problème étant que le marché de la couche est un marché très juteux (excusez-moi de l’expression), et que déculpabiliser les parents en leur déclarant qu’un enfant ne peut pas maîtriser ses sphincters avant 3 ans (comme par hasard) c’est se foutre du monde. Si un jour on accepte les enfants non propres à ma maternelle, on fera des couches valables jusqu’à l’entrée en CP ?

Qu’il faut y consacrer du temps, ce que tout le monde ne peut pas faire, là dessus je suis d’accord… Il y a les opposés : la nounou qui se décarcasse avec le pot et les parents qui gâchent tout le WE en trouvant plus simple de changer la couche, et les parents se donnant du mal le WE pour que la nounou gâche tout en changeant juste la couche.

Mais qu’on se demande pourquoi à  une époque les enfants pouvaient être propres très tôt, et plus maintenant…

Le top étant le chiard qui va rentrer à l’école maternelle, en demandant toujours le roploplo de maman la nuit sans maîtriser ses sphincters….

Moi perso, je n’avais pas été élevée pour supporter cela…

MAIS, la vie n’est qu’un long calvaire…

L’évolution des méthodes éducatives et de l’élevage du chiard ! (part 2)

56800768Donc, Pulchérie tétait bien 6 fois par jour, comme dans les livres  (de l’époque), son poids évoluait bien, sauf que son père dormait dans le séjour sur le canapé pour POUVOIR dormir, et que je ressemblais à une endive.

Même si je pouvais dormir en même temps qu’elle, exclusivement dans la journée…

La pédiatre était fort heureusement fille de pédiatre à l’ancienne, et ma mère était toujours là.

Premier acte barbare : arrêter de fermer les volets et les rideaux dans la journée. La dormeuse dormait donc dans le plein jour, pour brailler la nuit, il lui fallait apprendre en douceur comment faire la différence..

Le  grand jour dans sa chambre jour pour dormir ne la satisfaisait pas, elle le manifestait en pleurant régulièrement. Alors là, gros câlin maman, bisous bisous, un coup de néné, on te change les fesses, c’est-y pas beau ?

Tout cela pour récolter une tétée dans la journée moins une la nuit, faut être honnête, la pire, celle de 3 H du mat…

Les grands moyens maintenant…

Je lève le bout de chou à 9 H. Je le baigne (il fait ronpich), je le change (il fait ronpich), je le talque, je l’habille, je le met DANS SON TRANSAT, et à moi la vie de tous les jours (toujours avec une mine d’endive).

A elle les joies de l’aspirateur (je n’ai jamais eu une moquette aussi propre), du téléphone dans lequel je hurlais, les visites de sa grand-mère (coutiou coutiou le trésor adoré, qui va faire un grand sourire à mamie (causes toujours)), et de la symphonie du nouveau monde suivie d’autres 33 tours de classique…

En plus sadiquement, je l’emmenais partout avec moi, en demandant à tout le monde de ne surtout pas se déranger pour ce si joli bébé qui dormait si bien (toujours dans son transat), avec une préférence marquée pour les grandes surfaces aux heures de pointe…

La nuit par contre : nuit noire et silence absolu. Les voisins avaient reçu d’Albert des menaces de mort anonymes pour arrêter tout bruit passé 22 H.

Naissance le 18 décembre 1981, première vraie nuit le 19 janvier 1982.

J’ai encore l’agenda. Première tétée 9 H, dernière tétée 21 H… Et encore pour l’époque, je la trouvais EN RETARD !

12 H ce n’était pas vraiment l’idéal rapport à la taille de mes seins à 9 H et aux montées de lait, mais nous n’allions pas nous plaindre.

La nuit est faite pour dormir.

Plus maintenant apparemment.

Dans mon avant dernière boîte où cela se reproduisait pas mal, j’étais consternée d’apprendre qu’un môme de 14 mois, voire PIRE, réclamait encore la nuit et que tout le monde trouvait cela NORMAL…

Bientôt, la mère devra les suivre au service militaire pour la tétée de nuit (ah non, suis-je bête, ils ont aboli le service militaire, ne cherchez pas pourquoi…).

Parce que maintenant, l’allaitement est de nouveau fortement encouragé, toujours à la demande à ce qu’il me semble, et qu’un môme qui mange du steack haché à toujours le droit de demander une tétée ou un biberon la nuit, même si la contraception est totalement légalisée (nos grands mères avaient au moins l’excuse de penser que tant que l’allaitement ne serait pas terminé, elles ne pouvaient pas concevoir…)

Ca me choque ou pas… Je ne porte pas de jugement. Pour moi il m’a été difficile d’arrêter l’allaitement (séparation avec l’enfant), mais bon il faut bien le faire un jour et attendre trop ne change rien à l’affaire, il faut le faire… Pour les deux filles, la dernière tétée a été à 9 mois, alors qu’elles commençaient à se nourrir autrement que de lait… Et encore il ne s’agissait que d’une tétée par jour, celle du « 4 heures »…

Je ne dis pas que j’ai raison, mais le môme qui tête encore sa mère passé un certain âge, m’évoque « l’été meurtrier », où la « gamine » de 20 ans tète encore sa mère. Et je trouve cela glauque… (c’est mon avis et je le partage).

Quant au fait de « ne pas faire ses nuits », passé un âge que j’avais fixé à 3 mois maximum (j’ai une amie qui n’a jamais eu de deuxième car sa fille unique a pleuré le nuit jusqu’à son entrée en maternelle ! A tel point qu’un jour son mari a appelé sa mère « viens la chercher ou je vais la tuer »…) je ne dis pas ce que j’en pense… Je plains les parents et je hais ce qu’on leur serine qui est totalement absurde !

En ce qui concerne la propreté, c’est là que cela se gâte…

Car la vie n’est qu’un long calvaire…

C’est l’été…

ALAPHILIPPE Emile 1913C’est l’été, et la Saint Jean a été comme de coutume : une grande fête dans le village. Il ne peut pas en faire abstraction, c’est lors de celle-ci qu’il a connu sa petite femme.

Son père n’arrête pas de décortiquer un évènement qui s’est produit le 28 juin 1914:


l’assassinat d’un grand-duc, quelque part, en Europe
. Qu’est-ce que la France, sa république, a à faire de cette mort certes tragique, mais bon, il y a tellement de morts tous les jours ?

Un archiduc est mort : il y en a bien un autre pour prendre la suite, et qu’est-ce que foutent encore en Europe des monarchies qui ne servent à RIEN ?

Son père qui n’arpente plus la forêt comme lui tous les jours,  commence à radoter grave en lisant les journaux, et n’arrête pas de lui parler de la « triple entente »: France, Royaume Uni, Russie. Et il peste, son père : que vient foutre la Russie, sous le régime des tsars, d’un ancien régime à terrasser, comme alliée de la France et de l’Angleterre  ? Il le lui demande et il ne sait pas répondre. Il s’en fout, il n’est pas concerné.

Son père n’arrête pas de parler également d’une triple alliance  : Allemagne-Autriche/Hongrie. Il se souvient de 1870, ses parents lui en ont assez parlé, d’avoir bouffé du rat, planqué chats et chiens, et volailles. Les boches, son père il les connait.

LUI PAS.

Il radote le vieux… Sauf le respect qu’il lui doit, et qu’il observe sans dire quoi que ce soit…

C’est l’été, la chasse sera bonne, la récolte également. On y met tout son coeur pour lui faire un petit frère ou une petite soeur au petit gars Henri qui cavale derrière lui…

Il a plu beaucoup. Lui et son fils ramassent les derniers mousserons de printemps, les tous premiers cèpes très en avance.

C’est l’été.

C’est le bonheur.

C’est la joie.

Il s’en souviendra de cet été 1914 qui portera forcément ses fruits…

Il est heureux. Car dans le ciel n’apparait pas l’orage qui se pointe. Longtemps après, il regardera sur les photos s’il y avait un signe, sur tous les morts figurants sur la photo de son mariage. Il n’en verra aucun…

Il ne verra non plus aucun signe sur lui : poumons gazés, l’horreur des tranchées, le triple éclat d’obus qui l’épargnera sans le laisser intact.

Aucun signe…

Les destins se doivent de rester muets. Tu ne sauras ni le jour ni l’heure, et tu ne sais pas que ton père, c’est Cassandre…

La vie n’est qu’un long calvaire..