Incendie… et ses suites… (2)

72984062DONC, je suis devenue toute blanche et je suis remontée dare dare demander aux pompiers s’ils pensaient qu’il leur faudrait beaucoup de flotte.

Tout en travaillant, l’un d’eux m’a répondu qu’ils n’en savaient rien, et m’a conseillé de mettre un maximum de trucs de ma cuisine A l’ABRI…

Ce que j’ai fait, mais il m’était impossible de bouger le lave linge, le lave vaisselle, mon four, mon frigo (l’essentiel quoi) j’ai juste pu déménager le micro-ondes et une partie du bordel stocké là en attendant de descendre à la cave, à savoir des pots de tailles diverses…Avant de partir à la Grande Motte, j’avais en effet impeccablement rangé mon séjour/salon, mon entrée, descendu un vieux meuble à la cave pour peindre mon foutu balcon de cuisine, meuble qui doit aller rejoindre la déchetterie quand mon neveu sera libre pour m’aider à l’emmener. Tous mes pots sont destinés à la cave, en attendant que des jours meilleurs reviennent et que je puisse fleurir à nouveau mes balcons et m’acheter des plantes vertes.

J’ai isolé au maximum tout ce qui était électrique, alors que toute le courant avait été coupé dans toute la cage d’escalier.

Après « tu peux envoyer la flotte Roger », il y a eu des cataractes DEHORS pendant un bon quart d’heure, mais rien chez moi, et un pompier fort aimable est venu me signaler qu’ils avaient utilisé trop peu d’eau pour que ma cuisine en pâtisse, et que de toutes manières, un appareil spécial « évacuation de flotte » arrivait, que je pouvais donc être tranquille..

Comme je suis un peu du genre « et mon cul c’est du poulet ? », j’ai bâché mes appareils électriques…

Puis le chef des pompiers a décrété qu’il se passerait de l’autorisation de l’EDF/GDF/ERDF/JE LES EMMERDE TOUS ! Et qu’il couperait l’électricité uniquement chez ma voisine (du dessus) pour rétablir le courant dans le reste de la cage d’escalier…

Oui, parce qu’apparemment, on n’a pas le droit de couper le courant chez une personne, même en cas de sinistre, si l’on n’est pas celui à qui l’on doit du fric pour le dit courant… Heureusement, les pompiers ont des passes pour à peu près tout.

Evidemment nous étions tous plus ou moins sur notre pallier malgré la consigne « restez chez vous et fermez tout », puisque le feu était éteint, et là, madame cul-nu a piqué une véritable crise de nerf quand elle a vu DANS QUEL ETAT ETAIT L’ESCALIER…

Une heure après l’extinction du feu, ILS ont commencé à tout casser au dessus de ma tête, et tout le monde s’est demandé ce qu’il se passait…

Nous avons vu passer ce que nous avons pris pour un four, deux pompiers trimballant un truc carbonisé, puis un autre. Semant ça et là des morceaux noirs qui ont dégueulassé l’escalier encore plus, et nous avons appris qu’ils ne repartiraient pas sans avoir trouvé la cause de l’incendie, ce qui leur a pris du temps…

En fait il leur fallait quasiment tout foutre en l’air dans ce qu’il restait de la cuisine…

Le fils de ma voisine (du dessus) était arrivé depuis un moment, mais n’avait pas vu sa mère qui venait de partir en VSL, et le pauvre, autorisé à voir oeuvrer les hommes de l’art du feu, pleurait à n’en plus finir.

Cuisine équipée totalement carbonisée, démontée et cassée, plus tard, vers 19 H, nous avons eu enfin la clef de l’énigme. Comme l’avait dit un jour un journaliste célèbre, à la tombée de la nuit on y voit toujours plus clair.

  • La cuisine datait de la première dame que j’avais connue en emménageant en 1995, donc des années 70.
  • Il y avait derrière les meubles, des briquettes, puis de la laine de roche, et c’est dans cette laine de roche que couraient tous les fils électriques.
  • Cours circuit derrière le congélateur, cuisson de la laine de roche (d’où la fumée), puis embrasement, le congélateur n’ayant pas supporté. Le lave vaisselle non plus d’ailleurs qui contenant de la flotte ou pas, était dans un état pas possible. Il s’agissait des deux appareils que nous avions vu descendre l’escalier, le four lui, se portant toujours bien.
  • Le feu s’étant évidemment propagé très rapidement aux meubles en bois…

Passage des pompiers chez moi : mon installation électrique n’est pas aux normes (ça je le savais) mais n’est pas dangereuse, et aucun risque qu’il y ait de la laine de roche chez moi. Idem chez tous les autres, sauf chez madame Cul-nu et son mari.

Mais là, vu l’état de l’escalier, de son entrée désormais noircie car comme un pompier était entré avec ses bottes pleine de noir (vu l’état de l’escalier il était hors de question de le pratiquer et rentrer directement chez soi sans ôter ses souliers) pour lui faire signer un papier comme quoi elle avait hébergé quelques minutes sa voisine d’en face, elle venait de tomber en catalepsie et c’est son mari qui a appris QUE : il allait falloir tout faire vérifier chez eux, vu que la cuisine date de 1967…

Vers 20 H, on y voyait donc plus clair et le fils de la voisine (du dessus) et sa femme, sanglotaient à qui mieux mieux devant l’étendue des dégâts. Fort hélas pour la bru de ma voisine (toujours du dessus), elle récupérait en plus sa belle-mère pour un petit bout de temps, ce qui rajoutait visiblement beaucoup à sa peine.

Le lendemain nous avons appris que la voisine était sortie de l’hôpital, qu’elle allait bien, et en revenant de chez mes parents, j’ai décidé de tout remettre dans ma cuisine y compris de l’ordre.

Magnifique idée…

Sur le coup, je n’ai pas senti particulièrement que je faisais souffrir mon dos, et pourtant, j’y fais attention, mais le lundi matin le canard était toujours vivant je me suis réveillée avec une sciatique telle que j’ai cru que je ne pourrais jamais sortir de mon lit…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Car du coup, il y a une suite…

Je tente un coup de canard, dès fois que cela fonctionne…

Une réponse sur “Incendie… et ses suites… (2)”

  1. Eh bien ! Le moins qu’on puisse dire c’est que ça ne manque pas d’animation chez toi. Pas étonnant que tu aies ouvert un blog avec tout ce que tu as à raconter… 😉

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