NAPOLEON n’a JAMAIS existé ! *

Napoléon

A l’heure où fleurissent des théories multiples concernant des complots divers et également multiples, il est temps de dévoiler la réalité :

Napoléon n’a jamais existé. Napoléon ne fut pas un homme, il n’a aucune réalité historique, et a été formé par l’inconscient collectif au début de 19ème siècle.

La preuve en 10 points :

1) Son nom. Tout le monde sait que le soleil c’est Apollon, ainsi nommé par les grecs. La différence entre Apollon et Napoléon n’est pas grande. En effet, Apollon est le même mot qu’Apoléon. Apolluo et Apoléon sont deux verbes grecs qui signifient : perdre, tuer, exterminer. Or on nous présente le prétendu Napoléon comme le plus grand exterminateur d’hommes de son temps.
Vous me direz « oui mais dans Napoléon il y a Na ». Soit. Mais en grec, né ou nai constitue une grande affirmation. Nous pouvons traduire cette syllabe par « véritablement » et que Napoléon signifie : véritablement Apollon.
Certes, ce personnage se nomme aussi Bonaparte.Mais comment interpréter Bonaparte, sinon par bonne partie, en opposition avec mala parte : mauvaise partie ? Il est donc absolument évident que Napoléon Bonaparte veut dire : l’astre dans la bonne partie. Apollon le soleil, quand il monte au firmament pour chasser les ténèbres.

2) Sa naissance. Apollon, suivant la mythologie grecque, nait dans une ile de la Méditerranée : Délos. Ainsi a-t-on fait naître Napoléon dans une île méditerranéenne : la Corse. Vous observerez en outre qu’ayant voulu le faire régner sur la France, comme Apollon régna sur la Grèce, on a choisi la Corse dont la situation, par rapport à la France est identique à celle de Délos par rapport à la Grèce.
Il est vrai que Pausanias donne à Apollon le titre de divinité égyptienne. Sans être né en Egypte, il y est un dieu. De même nous dit-on qu’en Egypte où sa carrière commence, Napoléon fut considéré comme être surnaturel, ami de Mahomet, et reçut des hommages qui tenaient à l’adoration.

3) Sa mère. On nous raconte que sa génitrice se nommait Loetitia. Il est clair que sous ce nom qui signifie la joie, on désigne l’aurore, dont la lumière enjoue la nature.L’aurore enfante au monde le soleil et lui ouvre de ses doigts les portes de l’Orient.
Dans la mythologie grecque, la mère d’Apollon se nomme Léto. Ainsi Loetitia a-t-il été choisi comme substantif du verbe  loetor, ou de l’inusité loeto qui se traduit par : inspirer de la joie.
On prête enfin à la mère de Napoléon cette parole familière « pourvu que ça dure ». C’est l’antique prière des hommes à l’astre du jour, afin qu’il continue à distribuer sur eux ses bienfaisants rayons.

4) Ses soeurs. Selon l’affabulation, ce Napoléon le soleil, fils de Loetitia l’aurore, aurait eu trois soeurs. Ce sont évidemment les trois Grâces qui, avec les Muses font l’ornement et le charme de la cour d’Apollon, leur frère.

5) Ses frères. La légende veut que cette personnification de l’astre qui règne sur la terre ait eu quatre frères. Trois dit-on, furent rois. Ce sont le Printemps qui régit les fleurs, l’Eté qui fait les moissons, l’Automne qui gonfle les fruits. Comme ces trois saisons tiennent leur puissance du soleil, les trois frères de l’imaginaire Napoléon tenaient de lui leur trône, et ne régnaient que par lui. L’un ne fut point roi, car des quatre saisons l’une ne règne sur rien : c’est l’Hiver.
Accordons à l’Hiver la triste principauté des neiges et des frimas. Que trouvons-nous dans la prétendue histoire napoléonienne ? L’empire de l’Astre s’étant écroulé, le quatrième frère trouva un exigu refuge dans la principauté du village de Canino. Et Canino vient de Cani qui signifie : les cheveux blancs de la froide vieillesse.
Que découvrons-nous enfin dans l’affabulation ultime ? Quand il ne reste plus rien des trois belles saisons et que le soleil se trouve dans son plus grand éloignement, une invasion, venant du nord, décolore nos champs, nos campagnes, nos sillons, et recouvre tout de son manteau blanc. Ainsi la légende évoque un drapeau blanc, qui aurait chassé un drapeau de diverses couleurs, après le retirement du fabuleux Napoléon. Il est facile de voir la concordance entre les rythmes solaires célébrés dans l’Antiquité et les ingénieuses fables du 19ème siècle.

6) Ses femmes. D’après le même système fabulatoire, Napoléon aurait eu deux épouses. Ainsi attribuait-on deux compagnes au soleil : la lune, selon les Grecs, et la terre selon les égyptiens. Avec la lune le soleil n’eut point de postérité : c’est la première épouse stérile. De la terre il eut le petit Horus. C’est la seconde épouse de l’imaginaire empereur Napoléon. Horus né de la terre fécondée par le soleil, symbolise les produits de l’agriculture. Ainsi a-t-on placé la naissance du prétendu fils du prétendu Napoléon un 20 mars, à l’équinoxe de printemps.

7) Son action politique. On dit que Napoléon mit fin à un fléau dévastateur qui terrorisait toute la France. Et l’on nomme ce fléau : l’hydre de la Révolution. Qu’est-ce qu’une hydre ? Un serpent. Peu importe l’espèce, quand il s’agit de fable . C’est évidemment le serpent Python, terreur des grecs et qu’Apollon étouffa à peine sorti de son berceau. Voila pourquoi on nous dit que Napoléon commença son règne en étouffant la révolution. Que faut-il entendre par révolution, dans cette légende ? Une chimère, un monstre. Au reste, révolution est emprunté au mot latin revolvo qui indique bien le serpent roulé sur soi. C’est le Python de la mythologie antique.

8) Ses maréchaux. Ce fabuleux guerrier aurait eu douze maréchaux en activité, et quatre en réserve. Les douze premiers, bien entendu sont les douze signes du zodiaque qui marchent sous les ordres du soleil et commandent chacun des armées d’étoiles. Les quatre autres sont les points cardinaux, immobiles au sein du mouvement général.

9) Ses victoire et sa défaite. On nous dit encore que Napoléon parcourut glorieusement les contrées du Midi. Mais qu’ayant pénétré trop avant dans le nord il ne put s’y maintenir. Cela caractérise parfaitement la marche du soleil. Après l’équinoxe de printemps, le soleil tente de gagner les régions septentrionales en s’éloignant de l’équateur. Mais au bout de trois mois de marche, il rencontre le tropique boréal qui l’oblige à reculer, à revenir sur ses pas vers le midi en suivant le signe du Cancer, ou de l’Ecrevisse, signe qui exprime la rétrogradation. C’est là-dessus qu’on a calqué l’imaginaire expédition du légendaire Napoléon vers le nord, vers Moscou, et la retraite qui s’ensuivit. Les succès et les revers du soi-disant Napoléon ne sont que des allusions relatives au cours du soleil.

10) Son ascension et sa chute. Enfin, chacun le sait, le soleil se lève à l’orient et se couche à l’occident. Il semble, pour les spectateurs des extrémités de la terre, sortir le matin des mers orientale pour s’abîmer le soir dans les mers occidentales. C’est ce que nous devons entendre dans la légende selon laquelle l’empereur allégorique vint par mer de l’Orient (l’Egypte) pour régner, et s’éteignit dans les mers occidentales (Sainte Hélène) après un règne de douze années : les douze heures durant lesquelles le soleil brille sur l’horizon.

A la lumière de la science des symboles, il est maintenant évident que la prétendue histoire de l’élévation, du déclin et de la chute d’un fabuleux personnage nommé allusivement Napoléon, est une résurgence du mythe solaire antique dans la mentalité moderne. C’est une figure allégorique dont tous les aspects sont empruntés à la religion apollinienne. Ce Napoléon Bonaparte dont on a dit tant de choses, sur lequel on a tant écrit, n’a aucune sorte d’existence réelle. C’est une chimère, une fable, une parabole. En y accordant une croyance historique, vous avez été victime d’un quiproquo, vous avez pris pour de l’histoire, une mythologie du 19ème renouvelée de l’Antique.

Il est grand temps de réviser nos livres d’histoire et d’informer correctement nos enfants…

* Louis Pauwels – Guy Breton : histoires magiques de l’histoire de France.

6 réponses sur “NAPOLEON n’a JAMAIS existé ! *”

  1. Ne va jamais dire ça à un Ajaccien! Par contre, tous les autres Corses seraient assez d’accord.
    Et quel superbe travail. Merci Calpurnia.

  2. Louisianne : merci, la seule chose que j’ai faite c’est de recopier le chapitre du livre cité, à vitesse record (faut bien tester sa rapidité de temps à autres, de peur de se « rouiller »).
    N’empêche que ça laisse rêveur…

  3. J’aimais bien les analyses de Pauwels et Bergier dans le matin des magiciens, mais j’avais douze ou treize ans. Notons que le chiffre douze est très couru depuis le christianisme. Douze apôtres, douze pairs de France, douze jurés aux Assises. C’est aussi pour cela que treize est maudit, le treizième apôtre ayant vendu le Christ.

  4. Le Nain : le matin des magiciens, c’est un autre registre, j’aime le relire régulièrement… Sinon tu connais l’adage « sans Judas, pas de Christ »…
    🙂

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